Mois : octobre 2020

Épargner la différence

Enfin, on entre dans le vif du sujet.

C’est bien beau d’avoir réduit ses dépenses et augmenter ses revenus, mais on fait quoi avec la différence à la fin du mois?

Bien qu’il soit pratiquement honteux d’épargner au Québec, il est essentiel d’en parler (et de le pratiquer) si on aspire un jour à l’indépendance financière. Il faut arrêter de faire du saving shaming, pour reprendre l’expression de Pierre-Yves McSween.

Y faut se gâter dans la vie! J’ai l’doua!

Si vous êtes comme certaines personnes de mon entourage, alors vous avez bien de la difficulté à garder un seul dollar à la fin du mois, sans le dépenser. Ces personnes justifient constamment ces dépenses pour le compte d’une « gâterie » ou d’un « petit cadeau » qu’ils se font à eux-mêmes (un p’tit latte?).

Je ne sais pas pour vous, mais une dépense superflue qui revient chaque semaine (ou même chaque jour), ce n’est plus une gâterie, mais bien une (mauvaise) habitude.

Il faut briser ce cycle. C’est avec une mentalité comme ça qu’on se retrouve dépendant d’un emploi jusqu’à 65 ans (et plus), avec la RRQ et la PSV comme unique revenu à la retraite.

Ce que vous devez comprendre, c’est que seulement quelques pourcentages d’épargne peuvent représenter des années de dur labeur en moins!

Vous connaissez Monsieur Money Moustache? Difficile de parler d’indépendance financière et de retraite précoce sans le mentionner. Il a pris sa retraite à 30 ans et a été un des premiers blogueurs importants sur le sujet.

S’il y a bien un de ces articles qui mérite d’être mentionné ici, c’est son article sur Le calcul incroyablement simple pour prendre votre retraite anticipée.

Dans cet article, il présente un tableau (incroyablement) simple qui prévoit le temps restant avant l’indépendance financière en fonction du taux d’épargne.

Son tableau se base sur :

  • Un rendement après inflation de 5 % pendant la phase d’accumulation;
  • Un taux de retrait de 4 % pendant le décaissement.

Vous pouvez également vous amuser avec ce calculateur en ligne, sur lequel Monsieur Money Moustache a basé son tableau.

Allez-y, voyez combien de temps il vous reste à travailler.

La méthode de calcul

Peut-être vous demandez-vous comment calculer ce fameux taux d’épargne?

J’aime garder ça simple. Premièrement, considérez quel montant vous arrivez à mettre de côté sur chaque paye.

Si le montant est de zéro, alors le calcul ne sera pas difficile. À moins d’avoir un régime de retraite offert par votre employeur, cela veut dire que vous devrez travailler pour toujours, ou vous contenter de la RRQ et la PSV pour subvenir à vos besoins à la retraite.

Ensuite, prenez votre revenu net, c’est-à-dire après impôt. Il s’agit donc du montant déposé dans votre compte chaque semaine ou deux semaines par votre employeur. Bien sûr, pour les travailleurs autonomes, ça peut être plus compliqué. Dans ce cas-ci, il serait sage de calculer une moyenne.

Ensuite, appliquez la simple règle mathématique suivante :

(Somme épargné / revenu net) * 100

Certains aiment considérer le remboursement de dettes comme étant de l’épargne (forcée). Assurément, cela gonfle le taux d’épargne (et donne possiblement bonne conscience). À mon avis, ça ne donne pas quelque chose de représentatif, car cette « épargne » ne sera pas une source de revenus passifs à la retraite. Je comprends que cela augmente la valeur nette, mais pas les placements.

Alors, si on garde les choses simples avec la formule ci-haut, quelqu’un qui reçoit 1 500 $ par deux semaines et en met 300 $ de côté a un taux d’épargne de 20 %. Il lui reste 1 200 $ pour ses dépenses jusqu’à la prochaine paye.

Selon le calculateur mentionné précédemment (ou le tableau de Monsieur Money Moustache), quelqu’un qui part de zéro et commence à épargner 20 % de son salaire net devra travailler 37 ans avant d’atteindre l’indépendance financière. Ainsi, si cette personne a 18 ans, elle peut s’attendre à pouvoir prendre sa retraite à 55 ans. On parle déjà de retraite précoce à cet âge!

En revanche, si cette même personne parvenait à épargner 30 %, soit 150 $ de plus par deux semaines, elle n’aurait qu’à travailler 28 ans, soit 9 ans en moins!

9 ans!

Cette personne serait libre financièrement à 46 ans.

Finalement, ça vaut peut-être la peine de changer de forfait de cellulaire.

La puissance du taux d’épargne

Dans l’atteinte de l’indépendance financière, votre meilleur allié sera initialement votre taux d’épargne.

Avant de lire ce billet, vous pensiez peut-être que ce qui importait, c’était le rendement sur vos investissements. Bien que non négligeable, on n’en ressent malheureusement pas les effets dès le début du parcours. C’est plus tard dans le processus que le rendement a un rôle essentiel.

Il faut comprendre que le rendement importe peu quand on commence tout juste à épargner. Faire 10 % sur 0 $, c’est 0 $. Alors il faut concentrer nos efforts ailleurs, c’est-à-dire sur le taux d’épargne.

À titre d’exemple, ma sœur s’est mise à épargner et investir sérieusement cette année (faut croire que j’ai une certaine influence!). Bien qu’à près de 30 000 $ en placements déjà, elle n’y voit que très peu d’impact relié au rendement. En effet, même si elle obtenait un rendement de 10 %, on parlerait alors que de 3 000 $ de gain. Bien qu’agréable de réaliser qu’on fait 3 000 $ sans travailler, ce n’est pas le rendement qui fait augmenter rapidement ses économies.

Dans son cas, ce qui fait vraiment la différence, c’est les 60 % et plus qu’elle épargne de son revenu net. À la fin de l’année, ses placements augmentent de 20 000-30 000 $ grâce aux efforts qu’elle met à épargner.

En revanche, quand ma sœur aura atteint 200 000 $ en placement et que son rendement de 10 % lui procurera 20 000 $ en gain, alors on pourra parler de la puissance du rendement. 🙂

La réalité québécoise

En novembre 2019, on apprenait que le taux d’épargne des Québécois touchait son niveau le plus élevé depuis 23 ans. Ce qu’on était fier de constater que les Québécois n’avaient « jamais autant mis de côté. » (source)

Wow! Les Québécois reprennent leurs finances personnelles en main! Et quel est ce fameux taux d’épargne digne d’un tour de force?

6,2 %.

Quelqu’un qui part de zéro, avec un tel taux d’épargne, peut s’attendre à travailler plus de 60 ans avant d’atteindre l’indépendance financière.

Ouch.

En revanche, 2020 nous a livré bien des rebondissements. Contre toute attente, le taux d’épargne enregistré d’avril à juin 2020 par l’Institut de la statistique du Québec atteint des sommets inégalés depuis au moins 40 ans. En effet, les Québécois ont réussi à économiser près de 35 % de leurs revenus nets en pleine crise.

Alors là, tu parles! Un taux d’épargne de 35 % représente 25 ans de travail avant d’atteindre l’indépendance financière. Imaginez si ça devenait la norme. La retraite précoce serait alors monnaie courante. 😉

Toutefois, ce taux d’épargne record s’explique majoritairement par les reports de paiement sur les hypothèques et les autres dettes. Ainsi, à la reprise du remboursement de ces dettes, le taux d’épargne redescendra à la «normale» pré-pandémie.

Espérons simplement que les Québécois auront pris goût à l’épargne.

Mon épargne

Je n’ai pas toujours été très consciencieuse dans mon épargne. Avant 2017, mon épargne volontaire (c’est-à-dire excluant les cotisations à un REER ou au fond de pension d’un employeur) s’établissait à 0 %. Je n’avais pas de REER individuel. Le CELI que j’avais, j’y faisais des retraits au fur et à mesure.

Par la suite, j’ai commencé à épargner petit à petit. Je n’ai pas toujours pris en note ce que j’épargnais, mais mes relevés me permettent de faire des estimations. Je peux dire que mon taux d’épargne en 2019 tournait autour de 27 %. Pour 2020, j’estime pouvoir terminer l’année autour de 51 %. Dorénavant, je prends tout (tout, tout) en note, alors je devrais être en mesure de vous donner l’heure juste lors de mes futurs bilans annuels. 🙂

Pour quelqu’un qui part de zéro, 51 % d’épargne, c’est environ 17 ans de travail avant d’atteindre l’indépendance financière. Si on commence suffisamment jeune, vous comprenez que la retraite précoce est inévitable. 😉

Dans mon cas, avec déjà 100 000 $ et plus en investissement, on parle plutôt de 10 ans de travail avant l’atteinte de mes objectifs. Bye-bye boss à 39 ans, pas si mal!

Cependant, mon calcul de taux d’épargne ne prend pas en considération mon régime de retraite à prestations déterminées (RRPD). C’est toutefois un facteur non négligeable. Présentement, ma contribution à mon RRPD représente 8,4 % de mon salaire brut. À cela s’ajoutent les contributions de mon employeur.

Au moment de quitter mon emploi pour la retraite précoce, je compte prendre le remboursement de la valeur de la rente et l’investir moi-même dans un compte de retraite immobilisé (CRI). Mon régime prévoit que la prestation minimale en cas de remboursement de la valeur de la rente est 175 % des cotisations salariales de l’employé avec les intérêts cumulés. Cette forme d’épargne « forcée » accélère substantiellement l’atteinte de mes objectifs.

Finalement, j’estime pouvoir épargner au minimum 60 % de mon revenu net dans les années à venir, une fois ma voiture complètement remboursée. Sans oublier que mon salaire devrait continuer à augmenter chaque année!

Ainsi, considérant les sommes que j’ai déjà investies, mon RRPD et un taux d’épargne futur de 60 %, j’estime réellement 6 ans avant l’indépendance financière. On parle donc d’une retraite précoce à l’âge vénérable de 35 ans! 😉

L’indépendance financière vous guette

Vous comprenez ce que je veux dire par la puissance de l’épargne? L’indépendance financière vous attend au détour! À chaque pourcentage d’épargne en plus, vous réduisez le temps qu’il vous reste sur le marché du travail! L’expression « le temps c’est de l’argent » prend tout son sens, n’est-ce pas? Quand 150 $ chaque deux semaines représente 9 ans de plus ou de moins à travailler, ça fait réfléchir.

Le meilleur truc pour faciliter l’augmentation du taux d’épargne? L’automatisation. Faites-vous des virements pré-autorisés à chaque jour de paye pour le pourcentage d’épargne que vous visez. Ensuite, vous dépensez seulement ce qu’il reste. C’est ce qu’on appelle « se payer en premier ».

Avez-vous fait vos calculs? Êtes-vous plus près de l’objectif que vous le pensiez? L’indépendance financière est possible. N’en doutez pas.

Rien ne peut être impossible quand on veut.

– Capitaine Jean-Luc Picard

Et on fait quoi avec nos économies?

Mon prochain billet portera sur l’investissement de notre épargne. On peut épargner tout l’argent qu’on voudra, mais si on ne fait que le cacher sous le matelas (bref, l’équivalent de le mettre dans un CPG), alors la retraite précoce ne sera pas possible. Car sans rendement sur notre argent, notre pactole sera réduit à néant bien avant notre décès. Une fois qu’on arrête de travailler, notre argent doit travailler pour nous.

Je sais pertinemment qu’investir en bourse, ça peut être terrifiant. Je tâcherai donc de rendre le sujet le plus accessible possible. Quiconque néglige d’investir son épargne laisse (beaucoup!) d’argent sur la table.

Et je n’aime pas qu’on laisse de l’argent sur la table.

Augmenter ses revenus

Comment s’est passée votre semaine? Après la lecture de mon dernier billet, avez-vous commencé une réflexion sur votre niveau de dépense? Avez-vous commencé à prendre en note chaque dépense? Avez-vous fait quelques téléphones pour obtenir de meilleurs prix? Je suis bien curieuse de votre cheminement!

Une fois qu’on a bien compris l’importance de la réduction des dépenses, il devient maintenant pertinent de penser à augmenter ses revenus. Car aussitôt nos dépenses optimisées, les revenus supplémentaires ne feront qu’agrandir notre marge de manœuvre, et donc, notre capacité d’épargne!

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas épargner à un salaire plus modeste. Je le répète : tout commence par la réduction des dépenses.

Mes revenus

À titre d’exemple, voici mon revenu annuel à la fin de chacune de mes années sur le marché du travail (information obtenue auprès de l’ARC). Cela inclut l’époque du travail à temps partiel, pendant mes études (2009-2014), jusqu’à maintenant :

2009 6 442 $
2010 15 790 $
2011 27 927 $
2012 26 077 $
2013 27 264 $
2014 43 156 $
2015 52 570 $
2016 58 345 $
2017 59 369 $
2018 59 958 $
2019 63 288 $
2020 (estimation) 77 640 $

 

Entre l’obtention de mon DEC au printemps 2010 et le début de mon baccalauréat à l’automne 2011, j’ai pris une année sabbatique pour mettre de l’argent de côté. Résultat : plus de 10 000 $ d’épargne. Vous remarquerez que malgré un faible revenu, cela représente une capacité d’épargne importante. J’y suis parvenu en « vivant en pauvre », comme je disais à l’époque.

De plus, vous remarquerez qu’en considérant mes 12 ans sur le marché du travail, mon salaire annuel moyen se chiffre à 43 152 $, ce qui est encore en dessous du salaire moyen au Québec. Or, en date du jour, j’ai tout de même au-dessus de 100 000 $ en placements. Bien qu’une partie est le résultat de rendement, j’ai calculé qu’environ 70 000 $ provient de mes poches. Alors, comme quoi la capacité d’épargne ne dépend pas uniquement du salaire.

Dans mon billet précédent, j’ai fait mention des gens dépensiers qui augmentent leurs dépenses au même rythme que leurs revenus, perpétuant ainsi l’absence de marge de manœuvre. C’est ce qu’il faut éviter à tout prix. Alors, oui, augmenter ses revenus peut être un atout très puissant dans l’atteinte de nos objectifs, mais uniquement quand on est capable de résister à l’augmentation du train de vie, ou lifestyle inflation. Sinon, c’est un coup d’épée dans l’eau.

Comment s’y prendre

Augmenter ses revenus, c’est plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous. En effet, c’est beau sur papier. Mais comment? Comme toute chose, ça prend du travail, de la détermination et même du courage.

Voici quelques exemples de comment s’y prendre pour aller chercher plus de revenus, dans le but de vous dégager plus de marge de manœuvre pour l’épargne.

  • Demander une augmentation de salaire;
  • Obtenir une promotion;
  • Changer d’employeur;
  • Obtenir un deuxième emploi;
  • Faire des heures supplémentaires;
  • Vendre des biens;
  • Démarrer sa propre entreprise;
  • Répondre à des sondages payants (notamment via Swagbucks);
  • Devenir client mystère;
  • Louer une chambre de votre résidence;
  • Participer à des études cliniques;
  • Etc.

Avez-vous déjà appliqué une de ces stratégies? Bien sûr, je ne vous dis pas de tous les appliquer. Ce qu’il faut garder en tête, c’est que chaque geste compte.

Comment j’ai augmenté mes revenus

Comme vous avez pu le constater à la lecture du détail de mes revenus exposé précédemment, mon revenu a constamment augmenté au fil des années.

Les grosses variations s’expliquent surtout par des changements d’employeurs. En effet, en 2014, après quatre ans pour la même entreprise, j’ai fait le saut pour la concurrence qui offrait un meilleur salaire.

Après quatre ans à stagner chez cet employeur, sans espoir d’avancement à l’horizon (environnement syndiqué oblige), j’ai refait le saut en 2018. À ce moment-là, je le faisais pour un salaire équivalent, mais les perspectives d’avancement à court terme étaient excellentes. Ça s’est d’ailleurs concrétisé seulement 9 mois plus tard. L’augmentation de 2019 s’explique donc par une promotion. L’augmentation de 2020, quant à elle, s’explique par une augmentation de salaire, simplement parce que je l’ai demandé.

Mon parcours m’amène à faire deux constats. Le premier étant :

  1. La réponse à une question qu’on ne pose pas est toujours non. Allez la demander, l’augmentation de salaire ou la promotion que vous croyez mériter! Vous pourriez être surpris. Qui ne serait pas content d’avoir de l’argent de plus dans ses poches pour le même travail ou le même nombre d’heures? Le pire qu’il peut arriver, c’est de se faire dire non. Et si c’est le cas, eh bien, cela pourrait vous amener à réfléchir à votre avenir chez cet employeur. Idem pour ceux dans un environnement syndiqué qui ont peu ou pas de perspective d’avancement. Ce qui m’amène au deuxième constat :
  2. Généralement, la fidélité ne profite qu’à l’employeur. Si vous êtes insatisfait de votre cheminement au sein d’une entreprise ou vous ne vous sentez pas apprécié ou rémunéré à votre juste valeur, allez voir ailleurs! À nouveau, vous pourriez être surpris de ce que la compétition est prête à offrir pour vous avoir.

Outre ces changements majeurs, je fais toujours savoir à mes patrons que je suis ouverte à faire des heures supplémentaires. Ce n’est pas toujours quelque chose de possible, mais quand l’opportunité est là, je la saisis. Travailler à temps et demi? Oh que oui!

Je fais également des sondages rémunérés sur le site Swagbucks depuis 2018, par temps perdu. Ce n’est pas la mer à boire, mais j’ai tout de même cumulé plus de 1 600 $ en carte cadeau Amazon depuis. Mine de rien, c’est 1 600 $ que je n’ai pas eu à puiser de mes revenus d’emploi. 🙂

Considérant que je suis célibataire sans enfant, ce n’est pas le temps libre qui manque. Ainsi, je pourrais très bien me trouver un second emploi pour augmenter encore plus mes revenus. Les options ne manquent pas dans la pénurie de main d’œuvre que nous vivons actuellement. Ça pourrait être aussi simple que de mettre ma voiture à profit et d’aller livrer de la nourriture via UberEats ou Doordash.

Je suis consciente de mes options. Cependant, c’est parfois difficile de choisir de travailler plus, plutôt que de tricoter devant un épisode de Star Trek. 🙂

C’est une question de choix. 😉

À ne pas négliger : l’optimisation fiscale

Augmenter ses revenus bruts, c’est bien, mais augmenter ses revenus nets, c’est mieux. Personne ne veut voir ses revenus supplémentaires disparaître en fumée au profit de l’impôt. Combien de fois avons-nous entendu un collègue refuser de faire des heures supplémentaires, car « de toute façon, je vais tout me le faire manger en impôt »? Tant pis pour lui! C’est en profitant au maximum des déductions et crédits d’impôt qui s’offrent à nous qu’on parvient à garder plus d’argent dans nos poches.

La déduction la plus évidente (et pertinente dans notre objectif d’indépendance financière) demeure la cotisation au REER. Chaque somme déposé dans un REER fera diminuer votre revenu imposable. C’est ce qui explique le beau remboursement d’impôt en avril. Si vous cotisez en plus à un REER de fonds de travailleur, tel que celui de FTQ ou de Fondaction, vous bénéficieriez en plus d’un crédit d’impôt de 30 % ou 35 %.

Pour les personnes avec des revenus plus modestes, le fait de diminuer leur revenu imposable pourrait même bonifier leur accès à différents crédits d’impôt non imposables comme le Crédit pour la TPS/TVH du gouvernement fédéral et le Crédit d’impôt pour Solidarité du gouvernement provincial.

Encore mieux pour les familles : diminuer le revenu imposable pourrait faire augmenter les différentes allocations familiales non imposables. Ce sujet n’étant pas ma spécialité, je vous réfère plutôt à un expert en la matière, l’auteur du blogue Se payer en premier, qui décrit sa stratégie dans cet article. Je vous invite également à lire le chapitre 10 intitulé « Le Québec, paradis fiscal des familles » de Liberté 45 par Pierre-Yves McSween. Ça donne presque le goût d’avoir des enfants. 😉

Bref, de grâce, ne laissez pas d’argent sur la table quand vient l’heure de faire votre déclaration de revenus. Les connaissances, c’est le pouvoir. Informez-vous sur les différents crédits et déductions applicables à votre situation afin de maximiser votre revenu net et minimiser votre facture fiscale, surtout si vous faites votre déclaration de revenus vous-même.

C’est avec des cennes qu’on fait des piastres

Ce n’était que quelques exemples d’idées pour vous aider à apporter un peu plus d’eau au moulin. À mon avis, avec un niveau de dépense optimisé, vous êtes déjà dans une excellente position pour commencer à épargner. Si vous parvenez à aller chercher un peu plus de revenus ici et là, c’est du bonus!

Par ailleurs, cette étape a un avantage incontestable sur la réduction des dépenses. Vous comprenez qu’on peut réduire les dépenses jusqu’à un certain point. En revanche, augmenter ses revenus n’a pas de limite. Tout dépend de l’effort qu’on est prêt à y mettre.

J’ai déjà hâte de vous parler de la prochaine étape. Maintenant qu’on a réduit nos dépenses et augmenté nos revenus, nous aborderons la puissance de l’épargne dans notre objectif d’indépendance financière. Entre temps, je vous invite à calculer votre taux d’épargne actuel, ou celui que vous comptez atteindre une fois toutes les bonnes stratégies mises en place. On s’en reparle la semaine prochaine. 😉

Réduire ses dépenses

Comme promis, voici mon premier billet d’une série de cinq qui porteront sur les étapes vers l’indépendance financière. Commençons par la base, c’est-à-dire la réduction des dépenses.

Je commence déjà à vous perdre, hein? Au Québec, on a si peur d’avoir l’air cheap ou de se faire traiter de Séraphin, qu’on dépense à tout vent. La preuve : l’endettement moyen des ménages en 2018 se chiffrait à 170 %. Vous comprenez, comme moi, que cela veut dire que pour chaque 1 $ de revenu disponible, on en dépense 1,70 $. C’est complètement dément!

De plus, ces gens endettés vous diront à quel point ça irait mieux s’ils gagnaient plus d’argent. Pourtant, quand vient l’augmentation de salaire ou la promotion, que font ces gens? Au lieu d’essayer de se sortir de l’endettement ou d’épargner, ils dépensent plus. Ils s’achètent une voiture financée. Ils partent dans le sud sur la carte de crédit. Ils s’achètent un cinéma maison payable sur 36 mois. Ils se retrouvent donc à nouveau pris à la gorge, sans aucune marge de manœuvre, et ils attendent déjà la prochaine augmentation.

Alors qu’en fait, il faudrait commencer par appliquer un concept très simple : dépenser moins que l’on en gagne. La statistique citée plus haut confirme malheureusement que les gens dépensent (bien) plus que ce qu’ils gagnent.

Par où commencer

Maintenant qu’on a établi que gagner plus ne règle pas le problème à lui seul, passons aux choses sérieuses. Et si l’on commençait par réduire nos dépenses? Quand on y pense, c’est logique. Chaque 100 $ qu’on ne dépense pas représente 100 $ de plus dans nos poches. En revanche, travailler plus pour obtenir 100 $ supplémentaires représente réellement 60-70 $ après impôts et déductions, en plus de vous avoir coûté de votre précieux temps. Pas difficile de voir quelle méthode est la plus efficace.

Alors, on réduit quelles dépenses? Comme le disait récemment Daniel Germain dans son article L’épargne, une déclaration d’indépendance! :

«Ça ne veut pas dire de renoncer à une auto, à une maison, à des enfants, à un chat et à une tondeuse. Ça ne signifie pas non plus de faire une croix sur le fun. Au contraire : l’indépendance, c’est savoir reconnaître ce qui nous procure du vrai plaisir, et non des illusions et des déceptions. L’essentiel, quoi.»

Et pour cibler l’essentiel dans nos dépenses, il faut premièrement savoir où va notre argent. C’est bien beau un budget de coin de table où l’on y additionne nos dépenses fixes, on estime à peu près le reste et on présume que ça représente bien la réalité. Cependant, avez-vous déjà réellement pris la peine de suivre chacune de vos dépenses? Je dis bien chacune. Chaque café matinal au service au volant, chaque 50 $ à l’épicerie alors qu’on allait «juste chercher du lait», chaque billet de loterie acheté en payant l’essence, et j’en passe.

Si vous voulez tenter l’exercice du suivi de vos dépenses, je vous invite à lire mes bilans mensuels pour voir à quoi ressemble mon propre suivi de dépenses.

Il est temps de faire le ménage!

Une fois cet exercice fait, il vous sera beaucoup plus facile de cibler ce qui peut être éliminé ou optimisé. C’est un peu comme le principe que Marie Kondo applique au rangement : on ne garde que ce qui nous apporte de la joie et on se débarrasse du reste.

Ça vous apporte de la joie de payer 100 $ par mois pour votre forfait cellulaire? Non. Alors, changez de fournisseur pour celui qui offre un meilleur prix.

Ça vous apporte de la joie de savoir que votre voisin paye 50 $ moins cher que vous pour le même service de télé? Non. Alors, appelez votre fournisseur et négociez un prix à la baisse (ou annulez simplement le service, car est-ce vraiment essentiel?).

Ça vous apporte de la joie de voir vos primes d’assurance auto augmenter d’année en année? Non. Alors, demandez des soumissions auprès d’autres compagnies, augmentez vos franchises et revoyez la pertinence d’être assuré « des deux bords ». Pour de plus amples conseils à ce sujet, allez jeter un coup d’oeil à cet article.

Ça vous apporte de la joie de voyager? Ah bien là, oui! La facture, elle? Un peu moins. Alors, informez-vous sur le travel hacking (ou comment économiser grâce aux points de cartes de crédit).

Une fois chaque poste de dépense passé au crible puis optimisé, on constate rapidement la liquidité supplémentaire à la fin du mois et de l’année.

Mes dépenses

Alors c’est bien beau tout ça, mais à quoi ça ressemble, des dépenses optimisées? Je ne prétends pas avoir un niveau de dépense parfait, loin de là, mais j’ai déjà fait un certain travail d’optimisation au cours des dernières années et je tenais à vous partager le résultat. De plus, parfois on ignore simplement que le prix pour un service X est beaucoup plus élevé que nécessaire, sans point de référence. Alors, peut-être qu’en comparant vos dépenses avec les miennes, cela vous incitera à faire quelques téléphones.

Présentement, mes dépenses relativement fixes ressemblent à ceci :

Poste de dépense Montant Annualisé
Habitation
– Loyer
– Assurance habitation

497,50 $/mois
14,48 $/mois

5 970,00 $
173,76 $
Voiture
– Paiement
– Assurance auto
– Essence
– Immatriculation
– Changement d’huile
– Permis

403,85 $/2 semaines
48,12 $/mois
10,00 $/semaine
227,57 $/année
100,00 $/6 mois
86,34 $/année

10 500,10 $
577,44 $
520,00 $
227,57 $
200,00 $
86,34 $
Nourriture
– Épicerie

50,00 $/semaine

2 600,00 $
Abonnements
– Cellulaire
– Hydro-Québec
– Internet résidentiel
– Spotify
– Netflix

31,57 $/mois
29,50 $/mois
28,75 $/mois
7,15 $/mois
7,00 $/mois

378,84 $
354,00 $
345,00 $
85,80 $
84,00 $
Dons
– CanaDon

10,00 $/mois

120,00 $
Chats
– Nourriture
– Litière

30,00 $/mois
20,00 $/mois

360,00 $
240,00 $
Total :   22 822,85 $

Cela n’inclut pas les dépenses impulsives, imprévues ou exceptionnelles, mais ça donne un bon portrait. Si certains montants vous semblent anormalement bas, vous devez comprendre que je vis en colocation dans un 4 et demi avec ma sœur. On se partage ainsi la majorité des dépenses. Si j’avais décidé de vivre seule, j’assumerais la totalité des dépenses. C’est un choix financier qui me permet de diminuer mes dépenses considérablement.

Vous comprenez qu’avec 22 822 $ de dépenses annuelles et un revenu net qui devrait atteindre 49 000 $ à la fin de l’année, ça laisse une excellente marge de manœuvre (26 178 $) pour l’épargne et les autres dépenses.

Mes possibilités d’optimisation

Bien sûr, il y a toujours matière à optimisation dans la vie. En voici quelques exemples.

Mon poste de dépense pour la voiture est excessivement élevé présentement, mais s’optimisera de lui-même à l’échéance de mon prêt automobile en novembre 2021. Comme je le mentionnais dans mon bilan de septembre 2020, j’ai augmenté mes versements au maximum permis par l’institution financière pour le rembourser plus vite. Cela représente présentement une dépense de 10 500 $ par an, ce qui est énorme (46 % de mes dépenses fixes). Cependant, cela veut aussi dire qu’une fois la dette réduite à néant, mes dépenses annuelles fixes chuteront alors à 12 322 $!

Mon logement représente un autre poste de dépense majeur sujet à optimisation. Il est déjà relativement optimisé considérant que je vis en colocation, plutôt que seule, ce qui me permet de bénéficier d’une certaine économie d’échelle. Le prix actuel de mon loyer me semble assez avantageux en comparaison avec une hypothèque sur une copropriété ou une maison unifamiliale et les frais afférents. Toutefois, déménager plus loin de mon travail serait une optimisation supplémentaire. À l’ère du télétravail, je ne peux m’empêcher de réévaluer la pertinence de payer pour être près de mon lieu de travail, alors que je n’y ai pas mis les pieds en sept mois. Même dans un monde post-COVID, il serait bien surprenant que j’y retourne plus que deux jours par semaine.

Bien sûr, demeurer à proximité de mon travail sera inutile une fois financièrement indépendante. À ce moment-là, ce poste de dépense devra être optimisé via l’arbitrage géographique, si ce n’est pas déjà fait. 🙂

La règle du 4 %

Si j’insiste sur cette première étape, c’est parce qu’il s’agit vraiment de la base si on aspire vraiment à l’indépendance financière. On aura beau gagner 200 000 $ par an, si on le dépense au complet, ou pire à 170 %, on n’a aucune marge de manœuvre. Comme on dit, c’est «le nerf de la guerre». Rappelons-nous que l’objectif, ici, est de pouvoir retirer suffisamment d’argent de nos placements pour couvrir nos dépenses annuelles. Ainsi, moins nous avons de dépenses, moins nous avons besoin de retirer d’argent et donc, moins nous avons besoin de placements!

C’est en fait sur les dépenses, et non le revenu, que doit se baser la règle du 4 %. Jamais entendu parler de la règle du 4 %? Dans ce cas, laissez-moi vous diriger vers d’excellentes ressources sur le sujet :

Bref, il s’agit du taux de retrait de nos placements que les experts considèrent comme sécuritaire. Ainsi, pour savoir combien nous avons besoin en placements pour couvrir nos dépenses (déjà préalablement calculées) à un taux de retrait de 4 %, il faut faire le calcul inverse (100 / 4 = 25). Cela revient donc à multiplier nos dépenses annuelles par 25.

Alors, si on reprend mes dépenses annuelles mentionnées plus haut, à titre d’exemple, on arrive à ceci :

22 822 $ * 25 = 570 550 $

Ce qui veut dire que pour couvrir mes dépenses annuelles (qui incluent les versements sur mon prêt automobile), j’aurais besoin de 570 550 $ en placements. En revanche, une fois mon prêt automobile remboursé, le calcul ira comment suit :

12 322 $ * 25 = 308 050 $

Vous voyez l’énorme différence? J’aurai alors besoin de 262 500 $ de placement en moins pour couvrir mes dépenses à un taux de retrait de 4 %! Vu sous cet angle, l’indépendance financière semble beaucoup plus accessible, n’est-ce pas?

Pour avoir une idée de ce que représente réellement un poste de dépense dans votre quête vers l’indépendance financière, je trouve toujours pertinent de calculer le montant nécessaire en placements pour couvrir la dépense en question. Par exemple, votre cellulaire vous coûte 100 $ par mois, soit 1 200 $ par an. Avec notre petite règle, on comprend que vous aurez besoin de 30 000 $ en placements seulement pour régler votre facture de cellulaire. Si on parvient à réduire notre facture de cellulaire à 50 $ par mois, on a alors besoin que de 15 000 $ en placements. De quoi faire réfléchir. 🙂

On comprend mieux maintenant pourquoi j’insiste sur la réduction des dépenses, n’est-ce pas?

La règle du 4 % n’est bien sûr pas complètement infaillible. Il y a beaucoup de facteurs à considérer, notamment l’âge de la retraite, l’espérance de vie, la composition du portefeuille, la tolérance au risque, etc. Certains pourraient vouloir utiliser un taux de retrait plus conservateur comme 3 % par exemple. Il faut, à ce moment-là, prévoir des placements qui équivalent à 33 fois ses dépenses annuelles. Cependant, je considère que la règle du 4 % est une bonne règle générale pour avoir une idée de notre objectif. À partir de là, il revient à chacun de faire ses propres calculs selon sa situation et ses besoins.

Il faut passer à l’action

Bien sûr, on ne passe pas d’un taux d’endettement de 170 % à un taux d’épargne de 50 % du jour au lendemain. C’est un travail de longue haleine. Chaque geste posé à un effet cumulatif dans le temps (comme l’intérêt composé!). Alors une chose à la fois, mais l’important est de passer à l’action. Le plus tôt vous commencez à réduire vos dépenses, le plus rapidement vous vous rapprocherez de vos objectifs. Après tout, Rome ne s’est pas bâti en un jour.

Sur ce, je vous laisse sur un passage du dernier livre de Pierre-Yves McSween, Liberté 45, qui m’a particulièrement interpellé :

Le chemin vers la liberté financière est simple en principe. En pratique, il faut une volonté de fer pour ne pas bifurquer de la trajectoire. Il faut surtout transformer le faux sentiment de privation en impression positive, celle que fait naître la quête de la liberté. Tout est là. Ce n’est pas se priver que de chercher à quitter la prison de la course à la folie du rien. Il faut juste changer de lunettes, laisser son voisin aller travailler dans son VUS à 50 000 $ pendant qu’on prépare secrètement sa sortie de prison. Sans frais.

Bye-bye, voisin! Je m’en vais au chalet… pour toujours!

 

En route vers l’indépendance financière

Pourquoi l’indépendance financière, me demanderez-vous. Je vous répondrai : pourquoi pas? Ça vous plaît, vous, de travailler comme un défoncé toute l’année pour réussir à se permettre quelques semaines de vacances? De passer lesdites vacances brûlés, incapable de décrocher? D’essayer de tout faire ce qu’on aimerait faire dans cette période ridiculement courte de répit pour ensuite retourner au bureau, brûlé… de nos vacances? Et puis là, on fait quoi? On recommence! Rinse and repeat jusqu’à 65 ans!

Ça vous plaît de dépendre d’un employeur pour payer les factures? Factures qui, souvent, sont directement liées avec les coûts engendrés par le travail? On paye la voiture, l’essence, les assurances, l’entretien, pour se rendre au boulot. On achète des vêtements propres pour avoir l’air professionnel (oui, oui, même par vidéoconférence!) On se paye une maison ou un appartement près de son lieu de travail pour sauver du temps, mais ça coûte plus cher. Ou bien on déménage plus loin pour sauver de l’argent, mais on perd du temps dans le trafic (et on dira ce que voudra : le temps, c’est de l’argent!).

Dites-moi sérieusement que c’est la vie de rêve.

Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie.

Yeah, right. C’est une ben belle phrase, mais c’est loin d’être pratique d’un point de vue financier. En faisant ce qu’on aime, c’est pas toujours évident de subvenir à ses besoins, présents comme futurs, et de s’assurer un avenir confortable. À titre d’exemple, j’adore tricoter. Cependant, je sais pertinemment que si j’échangeais mon travail actuel d’analyste en assurance de personne pour m’ouvrir une boutique Etsy et y vendre mes pantoufles en phentex, je n’aurais pas le même confort financier. Du moins, pas en faisant les choses dans cet ordre.

Bien sûr, on aspire tous à l’indépendance financière d’une façon ou d’une autre. Par contre, celle que je vise ne se produira pas dans 35 ans. En fait, il est plus possible que ça se concrétise à 35 ans. À ce moment-là, une fois mon avenir financier bien en main et assuré, je les tricoterai mes pantoufles en phentex.

Utopique, me direz-vous? Alors que faire pour atteindre cet objectif qui paraît inatteignable pour la majorité des gens? Que faire pour quitter le 9 à 5, la rat race, pour pouvoir profiter de la vie et s’épanouir pleinement?

Suivre les étapes

Voici une approche très vulgarisée, mais qui résume l’essentiel :

  1. Réduire ses dépenses
  2. Augmenter ses revenus
  3. Épargner la différence
  4. Investir son épargne
  5. Vivre de ses revenus passifs

De bien meilleurs vulgarisateurs que moi ont expliqué (et appliqué avec succès!) ces principes de bases.

Notamment, un segment récent dans L’indice McSween touchait au sujet. Vous pouvez visionner le segment ici. Pierre-Yves McSween a également écrit un livre sur le sujet, Liberté 45, qui sera en vente à compter du 7 octobre 2020. J’ai particulièrement hâte d’avoir son point de vue de CPA (québécois, qui plus est) sur le sujet. Cela s’annonce enrichissant!

Suivre l’exemple

De plus, je vous recommande fortement de lire les ouvrages suivants :

À mes yeux, il s’agit des ouvrages les plus complets sur le sujet. Toutefois, il existe bien sûr plusieurs autres livres intéressants et pertinents que je vous recommande ici. Dans une optique frugale, je vous recommande fortement de vous les procurer à votre bibliothèque la plus proche. 🙂

Je porte votre attention particulièrement sur le premier ouvrage de la liste. Dire qu’il y a quelques semaines à peine, je n’aurais même pas pu vous recommander d’ouvrage québécois sur le sujet. Heureusement, depuis le 16 septembre, nous avons maintenant notre propre référence québécoise sur l’indépendance financière et la retraite précoce (ou connu en anglais pour Fire Independence Retire Early). Merci, Jean-Sébastien, de nous partager ton parcours vers la retraite à l’âge vénérable de 39 ans! 😉

C’est par ici pour un petit extrait de l’introduction de son livre. De quoi faire rêver, n’est-ce pas? Certes, Jean-Sébastien n’a pas réinventé la roue. Il a appliqué les bons principes avec une discipline de fer et est parvenu à ses fins. Ce que je trouve particulièrement captivant, c’est de voir quelqu’un de chez nous y parvenir. Comme quoi, ça n’arrive pas juste aux autres.

Mais c’est bien beau, des étapes à suivre, mais ça ressemble à quoi, concrètement? Comment est-ce que les étapes mentionnées ci-haut peuvent réellement amener quelqu’un à l’indépendance financière à un si jeune âge?

L’objectif de ce blogue

Je tâcherai de vous donner des exemples concrets sur comment j’applique ces étapes à ma situation personnelle dans une série de prochains billets. Le processus s’est fait graduellement dans les trois dernières années et demeure un work in progress. Comme dirait ma tante : « on a toute une vie pour travailler sur soi ». Cependant, je suis les principes de base avec discipline et je cherche toujours à faire plus ou mieux, toujours dans le but de me rapprocher de mon objectif.

Dans les prochains billets sur le sujet, j’inclurai, bien évidemment, les chiffres qui s’y rattachent, afin que vous puissiez voir concrètement l’impact que peuvent avoir les différentes étapes vers l’indépendance financière.

Et vous? Y avez-vous déjà réfléchi à l’indépendance financière avant l’âge « normal » de la retraite? J’imagine que si vous êtes tombé sur mon blogue, ce n’est pas pour rien. Le début d’une réflexion, tout du moins, doit commencer à montrer le bout de son nez. Si c’est bien le cas, je vous invite fortement à rester à l’affût pour mes prochains billets. Peut-être ceux-ci vous inciteront à faire quelques calculs, quelques changements… pour réaliser que l’indépendance financière est plus à votre portée que vous le pensiez.

Comme toujours, n’hésitez pas à me laisser un commentaire. Il me fera plaisir d’échanger avec des personnes qui partagent mon intérêt pour les finances personnelles et l’indépendance financière.

Au plaisir!

Bilan de septembre 2020

Bonjour!

Voici la publication de mon premier bilan mensuel. Chose promise, chose due : vous avez déjà accès à mes chiffres, incluant ma valeur nette, mes épargnes, mes revenus et mes dépenses pour le mois de septembre 2020. En publiant mes bilans mensuels, je pourrai ainsi suivre ma progression et donner un exemple concret de ce que peut ressembler un mois dans la peau d’une aspirante à l’indépendance financière. Je ne prétends pas avoir LA meilleure méthode. Par contre, si je peux initier une piste de réflexion chez d’autres personnes, ce sera déjà un bon début.

Je ne rentrerai pas dans les moindres détails de chaque mois précédent, mais, à titre informatif, voici au moins ma valeur nette à la fin de chaque mois de 2020 :

Mois Valeur nette Variation
Janvier 2020 58 798 $ + 3 354 $
Février 2020 61 111 $ + 2 313 $
Mars 2020 66 795 $ + 5 684 $
Avril 2020 76 419 $ + 9 624 $
Mai 2020 80 802 $ + 4 383 $
Juin 2020 84 824 $ + 4 022 $
Juillet 2020 90 635 $ + 5 811 $
Août 2020 97 378 $ + 6 743 $

On constate rapidement que malgré la correction boursière de mars 2020 en raison du coronavirus, ma valeur nette a le vent dans les voiles! Cela s’explique, notamment, par une diminution importante des dépenses, l’investissement massif de mes liquidités, un revenu stable malgré cette période précaire et le rebondissement rapide des marchés boursiers.

Maintenant, voici le détail de ma valeur nette au 30 septembre 2020 :

Actifs
Compte bancaire :
CELI Questrade :
CRI Questrade :
REER Questrade :
REER FTQ :
REER Fondaction :

Total d’actifs :

1 250,31 $
20 744,70 $
39 764,49 $
30 733,07 $
5 182,00 $
12 090,86 $

109 765,43 $
Passifs
Prêt automobile :
Marge de crédit :
VISA CIBC :
Master Card Tangerine :

Total de passifs :

11 825,00 $
0,00 $
57,49 $
88,35 $

11 970,84 $
Valeur nette 97 794,59 $
Variation + 417,53 $

Je tiens à préciser que je n’inclurai pas la valeur de ma voiture dans ma valeur nette. Comme le dit si bien Robert T. Kiyosaki dans Père Riche Père Pauvre, les actifs sont « des biens qui mettent de l’argent dans votre poche ». Ma voiture, bien qu’ayant une certaine valeur, ne me sera jamais source de revenu passif. L’ajout à ma valeur nette ne serait qu’illusoire. 🙂

Donc, on constate que le mois de septembre a été moins clément que les précédents. En effet, un repli sur les marchés boursiers s’est fait sentir. J’ai en fait, en théorie, perdu de l’argent, ce mois-ci! Comparons la variation de ma valeur nette entre août et septembre avec mon épargne :

  • Paye du 9 septembre 2020 : 800 $ sur 1722,04 $ net (46 % d’épargne)
  • Paye du 23 septembre 2020 : 800 $ sur 1854,61 $ net (43 % d’épargne)
  • Total d’épargne : 1 600 $ pour le mois de septembre

De plus, ma valeur nette bénéficie également du remboursement de ma seule dette importante, c’est-à-dire mon prêt automobile. Automobile que j’avais achetée neuve… Je n’avais clairement pas encore lu En as-tu vraiment besoin? de Pierre-Yves McSween à l’époque. 😉 Les versements sur mon prêt automobile en septembre 2020 ont totalisé 753,85 $.

Ainsi, sans fluctuation boursière, ma valeur nette aurait dû, en théorie, augmenter de 2 353,85 $, alors qu’elle n’a varié que de 416,53 $. Le côté positif de la chose? En ayant gardé le cap sur mes investissements réguliers, malgré un léger repli du marché, j’ai pu profiter d’investir « à rabais ». 🙂

Je tiens également à vous partager mes dépenses du mois. De cette façon, en sachant que je vous donne ce genre d’information à la fin de chaque mois, je risque de réfléchir un peu avant de faire une dépense frivole! Alors voici le relevé de septembre 2020 :

Date Montant Description
2020-09-01 497,50 $ Loyer
2020-09-01 4,03 $ McDonald’s
2020-09-01 98,80 $ Changement d’huile
2020-09-02 7,15 $ Spotify
2020-09-02 68,99 $ Épicerie
2020-09-03 10,00 $ Don à une OBNL
2020-09-08 14,39 $ Assurance habitation
2020-09-08 48,04 $ Assurance auto
2020-09-08 545,46 $ Réparation de freins
2020-09-08 10,01 $ Essence
2020-09-09 7,70 $ Netflix
2020-09-09 97,93 $ Épicerie
2020-09-11 35,04 $ Internet résidentiel (Vidéotron)
2020-09-11 350,00 $ Prêt automobile
2020-09-13 13,66 $ Michael’s
2020-09-15 19,41 $ Cellulaire (dernier mois avec Fido)
2020-09-17 58,63 $ Mondou
2020-09-17 11,50 $ Décathlon
2020-09-19 63,24 $ Internet résidentiel chez ma mère
2020-09-21 8,00 $ Cadeau pour une collègue
2020-09-22 11,50 $ Carte SIM de Fizz
2020-09-23 29,50 $ Hydro-Québec
2020-09-23 31,57 $ Cellulaire (1e mois chez Fizz)
2020-09-23 37,50 $ Épicerie
2020-09-25 403,85 $ Prêt automobile
2020-09-28 28,75 $ Internet résidentiel (1e mois chez Fizz)
2020-09-29 14,30 $ Amazon
Total 2 526,45 $  

De mes dépenses, on remarque que plusieurs sont en lien avec ma voiture. Ce n’est, heureusement, pas un mois typique. C’est pas comme si on remplaçait des freins chaque mois! Tout de même, c’est frappant de constater que 57 % de mes dépenses de septembre sont reliés à ma voiture. Une chance que ma sœur a offert de payer de l’essence! Si je dépensais autant que ça chaque mois, on parlerait alors de dépenses annuelles de 30 317,40 $.

En comparaison, mes dépenses se chiffraient à 1 714,62 $ pour le mois d’août, ce qui est beaucoup plus raisonnable et on target. Cela revient à des dépenses annuelles de 20 575,44 $.

Vous remarquerez que le montant de versement sur mon prêt automobile a augmenté en cours de route. En effet, j’ai décidé de rembourser ce prêt plus rapidement. 403,85 $ est en fait le maximum que l’institution financière me permet de rembourser chaque deux semaines. Cela représente le double du versement initial prévu quand j’ai contracté le prêt. L’échéance était initialement prévue pour décembre 2023. Avec les versements au maximum, on parle maintenant de novembre 2021. Youpi!

Ce qu’il faut considérer ici, c’est qu’une fois mon prêt automobile complètement remboursé, cela implique que mes dépenses annuelles diminueront de 10 500 $! J’entrerai plus en détail dans un autre billet sur mon niveau de dépense actuel et mes projections sur mon niveau de dépense futur et comment cela me rapprochera radicalement de mon objectif d’indépendance financière!

Alors voilà pour ce qui est de mon premier bilan mensuel. Reste à voir si l’idée d’avoir des comptes à rendre chaque mois sur ce blog m’aidera à rester sur le droit chemin! Et vous? Comment se sont portées vos finances personnelles en septembre? Avez-vous fait des bons coups qui vous rapprocheront de vos objectifs? N’hésitez pas ça me laisser un commentaire!

Surtout, n’oubliez pas : longue épargne et prospérité. 😉