Mois : Décembre 2020

Pourquoi je ne cotiserai plus à mon REER

Je fais partie des privilégiés qui bénéficient d’un régime de retraite offert par son employeur. De nos jours, c’est de plus en plus rare d’en bénéficier. Ce n’est donc pas rare de se faire dire par les autres à quel point on est chanceux d’en avoir un.

De plus, il y a différents types de régime de retraite. Parmi ceux-ci, il y a la Cadillac des régimes de retraite. Je parle bien du régime de retraite à prestations déterminées (RRPD). C’est en fait de celui-là que je bénéficie.

Pour plusieurs, c’est un excellent avantage. Pour ma part, ça me rapprochera de mon objectif beaucoup plus rapidement. En plus de mes cotisations, les cotisations faites par mon employeur me reviendront en partie à mon départ, via le transfert de mes droits au régime.

Pour d’autres, qui ne visent pas l’indépendance financière et qui n’épargnent presque rien, c’est plus une cage en or qu’autre chose. Du moins, c’est comme ça que je le voyais à l’époque ou je n’épargnais pas. Voilà une toute autre discussion!

Le lien avec le REER

Tout d’abord, la cotisation maximale à un REER est le plus petit entre 27 230 $ (plafond pour 2020) et 18 % du revenu gagné l’année précédente.

Cependant, une personne bénéficiant d’un RRPD ne pourra pas réellement cotiser jusqu’à 18 % de son salaire dans son REER. Ça ne serait pas juste pour ceux qui ne bénéficient pas d’un régime de retraite.

Alors, pour équilibrer le tout, l’employeur doit faire le calcul du facteur d’équivalence (FE). Ce facteur doit ensuite être déduit des cotisations REER.

Pour les curieux (ou les nerds comme moi), le calcul du FE pour un régime de retraite à prestations déterminées s’établit ainsi :

(9 x Prestation acquise) – 600 $

Le prestation acquise varie d’une régime de retraite à l’autre. Elle s’établit ainsi :

Formule de rente * Salaire de l’année courante

À titre d’exemple, j’ai pris les informations de mon relevé de participation au 31 décembre 2019. Pour votre information, le montant des gains admissibles (MGA) pour 2019 était de 57 400 $. Ma prestation acquise se calculait ainsi :

[(1,5 % jusqu’au MGA) + (2 %  excédant le MGA)] * 61 442 $ = 942 $

Mon facteur d’équivalence se calculait donc ainsi :

(9 x 942 $) – 600 = 7 877 $

Bien que mes cotisations REER pour 2020 auraient dû être de 11 382 $ (18 % de mon salaire de 2019), mon FE réduit mes cotisations à 3 505 $ (11 382 $ – 7 877 $). Ainsi, je pouvais seulement cotiser 3 505 $ à mon REER personnel en 2020.

Longue histoire courte, le FE réduit considérablement les droits de cotisation à un REER pour l’année suivante.

Pourquoi ne plus y cotiser?

On se souvient que j’atteindrai l’indépendance financière une fois avoir accumulé 25 fois mes dépenses annuelles. En fait, j’ai l’intention d’atteindre ce fameux chiffre quand j’aurai fait le transfert de mes droits de mon RRPD. Cette somme pourra être transférée dans un compte de retraite immobilisé (CRI), et ce, jusqu’au montant transférable maximum permis par la Loi de l’impôt sur le revenu.

Le montant transférable maximum se calcule ainsi :

Valeur de la rente à 65 ans * Facteur de valeur actualisée

Le facteur de valeur actualisé est établi en fonction de l’âge.

Si on reprend les chiffres de mon relevé de participation au 31 décembre 2019, je retrouve, notamment :

  • Rente annuelle à 65 ans : 1 370,00 $
  • Valeur de la rente différée : 14 100,00 $

En appliquant la formule précédemment mentionnée, j’obtiens un montant transférable maximum de 12 330 $ (1 370 $ * 9). Or, la valeur de la rente différée était de 14 100 $. Ainsi, si j’avais décidé de quitter mon emploi au 31 décembre 2019, il y aurait eu 12 330 $ maximum transférable dans un CRI et un excédent de 1 770 $ (14 100 $ – 12 330 $).

Qu’aurais-je alors pu faire avec cet excédent? Soit l’empocher et payer l’impôt en conséquence, soit le transférer dans un REER.

Cependant, le transfert de l’excédent dans le REER peut se faire uniquement en cas de cotisations inutilisées.

C’est là que le bât blesse

Dans le but d’atteindre l’indépendance financière, j’ai l’intention de transférer mes droits quand je donnerai ma démission, au plus tard, en 2026.

Étant la nerd que je suis, j’ai fait diverses projections afin d’estimer la valeur de mes droits ainsi que l’excédent en 2026. Selon de différents rendements hypothétiques et augmentations salariales d’ici là, j’estime que mon excédent pourrait jouer entre 26 000 $ et 44 000 $.

Alors, s’il ne me reste aucune cotisation inutilisée au moment de transférer les droits de mon PPRD, je devrai empocher la somme entière et payer de l’impôt en conséquence. Sans autre revenu, cette calculatrice d’impôt confirme que cela représenterait entre 4 500 $ et 10 600 $ en impôt.

Encore pire que ça! Si j’ai gagné, disons, 60 000 $ cette année-là avant de donner ma démission, l’excédent s’ajoutera à mon revenu d’emploi. Dans le pire des cas, j’aurais un revenu d’emploi de 104 000 $ sujet à imposition à la fin de l’année. On parle donc d’un taux marginal d’imposition plus élevé!

On veut éviter ça, n’est-ce pas?

Alors, contrairement à ce que j’ai dit dans un article précédent sur la maximisation des comptes enregistrés, je ne dois retarder mes cotisations à mon REER jusqu’à ce que je démissionne. Je dois me garder des cotisations inutilisées pour plus tard.

De plus, n’oublions pas que le FE diminue considérablement mes cotisations REER chaque année.

Considérant cela, et le fait que mon REER est maximisé pour 2020, j’estime cumuler à peine plus de 20 000 $ en cotisations d’ici 2026. Ainsi, je risque quand même de ne pas avoir assez de cotisations inutilisées en 2026 pour absorber l’excédent en totalité.

Pour remédier à ça, je pourrais rendre ma démission près de la fin de l’année, pour ainsi recevoir l’excédent au début de l’année fiscale suivante. Cette année-là, je n’aurai aucun revenu d’emploi. J’aurai également de nouvelles cotisations REER à ajouter à celles des années précédentes. Finalement, ce qui ne rentrerait pas dans le REER pourra me servir de revenu pour cette première année de retraite précoce. Je ferais probablement qu’un retrait partiel (donc moins de 4 %!) de mes placements pour combler la différence.

Avec un peu de chance, le montant sera tout de même moins que le montant personnel de base et ainsi, j’aurai 0 $ en impôt à payer. 🙂

Les alternatives

Alors si je ne peux pas toucher à mon REER d’ici 2026, je fais quoi?

Je profite du merveilleux CELI jusqu’à sa maximisation, évidemment. En date du jour, il me reste 45 000 $ environ de cotisations inutilisées. À cela, on peut prévoir une augmentation de cotisation d’environ 6 000 $ par année, si la tendance se maintient. Peut-être plus, si on est chanceux!

En épargnant en moyenne 25 000 $ par année, je devrais donc rattraper mes cotisations CELI au début 2023.

Une fois cela atteint, je devrai commencer à investir dans un compte non enregistré. Ce type de compte n’a pas de limite, contrairement aux comptes enregistrés. À partir de là, je cotiserais le 6 000 $ (ou plus) par année au CELI et tout le reste de mon épargne sera concentré dans le compte non enregistré.

Choisir la rente différée ou transférer ses droits?

Certains se demandent peut-être s’il ne serait pas plus avantageux de prendre la rente différée et de ne pas se casser la tête avec tous les calculs que je viens de vous détailler.

Ça dépend.

Si vous cotisez depuis longtemps à votre régime de retraite, alors la valeur de vos droits, ainsi que l’excédent, pourrait être vraiment considérable. Par exemple, si vous avez un excédent de 100 000 $ et aucune cotisation REER inutilisée, la facture d’impôt sera très salée!

Dans cet article, l’auteur explique sa stratégie. Dans son cas, la valeur de ses droits s’élevait à 290 143 $. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que le montant transférable maximum dans un CRI n’était que de 134 028 $. On parle donc d’un excédent de 156 115 $. Cela veut dire que plus de la moitié de la valeur de ses droits était sujette à imposition, et ce, à un taux marginal d’imposition très élevé! Dans tous les cas, il y a peu de chance que les cotisations inutilisées d’un REER puissent absorber tout ça.

Une personne vivant au Québec aurait à payer 59 798 $ en impôt sur un tel montant. Ça réduit de beaucoup la valeur réelle de ses droits, n’est-ce pas? Au final, du 290 143 $, il lui en reviendra réellement 230 345 $. Ça peut faire une grosse différence sur un plan d’indépendance financière et de retraite précoce. Personnellement, je ne serais pas prête à sacrifier près de 60 000 $!

Vous comprenez qu’il est donc très judicieux de faire ses calculs avant de prendre une décision.

De plus, êtes-vous suffisamment d’un investisseur aguerri pour « battre » la rente différée prévue par le régime en investissant vous-même vos droits? Combien d’années vous reste-t-il avant de pouvoir retirer ladite rente différée?

Il s’agit donc de beaucoup de facteurs à considérer. Pour ma part, je préfère de loin procéder comme je l’ai détaillé, car c’est ce qui me permettra d’atteindre mon chiffre plus tôt. J’ai établi un plan pour optimiser le tout et ainsi m’assurer de payer le moins d’impôt possible. Mais pour quelqu’un d’autre, la réalité pourrait être complètement différente.

Mon expérience personnelle

Quand j’ai quitté mon ancien employeur en 2018, on me promettait une rente annuelle de 3 314 $ à mes 65 ans. Bref, pas la mer à boire. Il faut dire que je n’avais que quatre ans de cotisations.

L’autre option était de transférer mes droits acquis d’une valeur de 42 000 $, dont l’excédent s’élevait à 12 000 $. Heureusement, j’avais à l’époque suffisamment de cotisations inutilisées pour l’absorber en totalité. La décision a donc été facile. 🙂

Deux ans plus tard, je suis plus qu’heureuse d’avoir transféré mes droits dans un CRI et l’excédent dans mon REER. Ça a donné un énorme coup de pouce à mes placements personnels. Ça a maintenant encore plus de sens dans une perspective d’indépendance financière éventuelle.

J’ai d’ailleurs réussi à obtenir un excellent rendement sur ces sommes en les investissant moi-même. Grâce à  Passiv, je peux vous donner un aperçu de la performance de mon CRI depuis son ouverture.

Alors, la réponse plate à la question initiale est : ça dépend. À vous de faire vos calculs.

L’importance de planifier

Tout ça pour dire qu’il est primordial de planifier notre départ, surtout quand on bénéficie d’un PPRD. Ça peut être d’une grande aide pour vous permettre d’atteindre l’indépendance financière plus rapidement, mais il faut planifier et faire ses calculs pour s’assurer que ça balance.

Si je ne m’étais jamais attardé à faire mes calculs, j’aurais continué à maximiser mon REER chaque année, et ce, jusqu’à ma démission.  La conséquence aurait pu être d’avoir plus ou moins 10 000 $ en impôt à payer. Pire encore si je recevais l’excédent pendant la même année fiscale que ma démission. L’excédent s’additionnerait au revenu d’emploi déjà gagné. Mon taux marginal d’imposition augmenterait par le fait même et l’impôt à payer serait encore plus élevé!

Ça ferait moins d’argent dans mes poches, plus dans celles du fisc. En planifiant le tout à l’avance, je m’assure de maximiser l’argent qui me reviendra.

Il est toujours idéal d’aller chercher le plus près possible de 100 % de notre argent. En d’autres mots : payer le moins possible d’impôt. Ça s’applique tout autant à la règle du 4 %, qui prévoit d’avoir 25 fois ses dépenses annuelles en placement. Pour que ce soit réaliste, ce montant doit être net d’impôt. Si vous n’avez pas planifié (ou optimisé) cet aspect important et que vous vous faites gruger le tiers de votre argent par le fisc, il va vous manquer de l’argent. Deux options s’offrent donc à vous :

  • prévoir une plus grosse somme pour couvrir la portion d’impôt; ou
  • faire de l’optimisation fiscale.

Je sais laquelle je préfère. Comme le dit si bien Pierre-Yves McSween :

Autant on déteste l’impôt quand on construit son patrimoine, autant on peut bénéficier des règles fiscales une fois le patrimoine amassé.

Quand on sait comment ça marche, il y a moyen de tirer son épingle du jeu.

Pour les autres chanceux dans la salle

Ce billet s’adressait assurément à une audience un peu plus restreinte, soit les gens bénéficiant d’un RRPD. Même pour eux, ce n’était peut-être pas le billet le plus palpitant! Il y avait beaucoup de calculs, de formules et de la terminologie complexe. Sans compter que la terminologie change d’un régime de retraite à l’autre! J’espère avoir été cohérente, dans les circonstances.

Toutefois, ça m’a permis de mettre ensemble toute l’information que j’ai récoltée sur le sujet, en plus de me permettre de peaufiner ma stratégie. J’espère que mes réflexions sur le sujet en auront aidé quelques-uns parmi vous.

Avez-vous déjà bénéficié d’un RRPD? Avez-vous eu à choisir entre la rente différée et le transfert des droits? Qu’avez-vous choisi? Ou bien faites-vous présentement  partie des chanceux qui en bénéficient? Si oui, quel est votre plan de match lorsque vous quitterez la rat race?

N’hésitez pas à laisser un commentaire sur le sujet! Sérieusement, ça m’intéresse. Je suis nerd à ce point.

Objectifs 2021

Je ne sais pas pour vous, mais je carbure aux objectifs. Serait-ce dû à un conditionnement de la vie professionnelle? Peut-être bien. Même la fin de semaine, je dois me faire des to-do lists pour me déloader la tête et avoir la satisfaction de rayer des tâches.

Combien d’années de thérapie ça va prendre à la retraite pour me débarrasser de ça? Les paris sont ouverts. 😂

Mes to-do lists anodines mises à part, je trouve quand même important de se fixer des objectifs concrets dans la poursuite d’un but précis. Dans le cadre de l’atteinte de l’indépendance financière, chaque action compte. Histoire de bien cadrer mes efforts en 2021, je me suis établi des objectifs précis. Quel meilleur endroit que sur mon blogue pour les mettre par écrit?

J’aurai ainsi des comptes à rendre à quelqu’un d’autre que moi. Nous verrons ensemble si j’aurai atteint mes objectifs 2021. Extra-motivant! 😉

Comment définir de bons objectifs

Pour établir de bons objectifs clairs, vous avez peut-être déjà entendu parler du moyen mnémotechnique SMART, dont voici les indicateurs :

    • Un objectif Spécifique doit être simple à comprendre, clair, précis et compréhensible.
    • Un objectif Mesurable doit être quantifié et avoir un seuil afin de savoir quel est le niveau à atteindre.
    • Un objectif Atteignable doit être suffisamment grand, ambitieux pour qu’il représente un défi et qu’il soit motivant, tout en étant raisonnable.
    • Un objectif Réaliste doit avoir un niveau pour lequel le défi sera motivant et évitera l’abandon.
    • Un objectif Temporel doit être délimité dans le temps, incluant une date butoir.

J’ai donc entrepris d’élaborer mes objectifs pour la prochaine année selon ces indicateurs.

Mes objectifs pour 2021

Il me semble pertinent de diviser mes objectifs en deux catégories, soit des objectifs que je considère comme définitifs et d’autres que je considère comme hypothétiques. Les objectifs définitifs dépendent majoritairement de moi, ma discipline et ma volonté. Les objectifs hypothétiques, eux, dépendent notamment de facteurs externes.

Objectifs définitifs

Épargne

Pour l’année 2021, j’aurais envie de dire qu’il serait prudent de me fixer 20 000 $ comme objectif d’épargne. Il faut considérer que mes liquidités seront toujours amputées d’un bon montant déjà alloué à mon prêt automobile, et ce, jusqu’en novembre. Sur toute l’année, ce montant d’épargne reviendrait en moyenne à 769 $ par paye (aux deux semaines).

Par contre, je suis une overachiever, et j’ai envie de me donner 25 000 $ comme objectif. C’est ce que j’aurai environ réussi à épargner en 2020. Cela représenterait donc en moyenne 961 $ aux deux semaines. Bien que ça me paraît plutôt difficile, une fois que j’aurai recommencé à payer du RRQ en janvier, il y aura d’autres éventuelles rentrées d’argent qui pourraient compenser, comme un remboursement d’impôt ou un possible bonus en mars, par exemple.

Également, peut-être que ça me forcera à chercher activement des alternatives pour augmenter mes revenus. Faudrait bien que les bottines suivent les babines, n’est-ce pas?

Dettes

Cet objectif est on ne peut plus définitif! Présentement, avec mes versements au maximum permis par l’institution financière, l’échéance de mon prêt automobile est fixée en novembre 2021. Précisément, si je ne fais pas de paiement ponctuel pendant l’année, mon dernier paiement serait le 18 novembre 2021. Par la suite, je serai libre de toute dette! Woohoo!

Une fois la dette réduite à néant, je pourrai allouer ces sommes directement à mon épargne (et faciliter l’atteinte de l’objectif précédent). 🙂

House Sitting

Vous connaissez? Des gens de partout dans le monde se cherchent des house sitters pour prendre soin de leurs animaux et de leur demeure pendant leur absence. De nombreux sites facilitent la mise en contact entre ces personnes, tels que Trusted House Sitter, Nomador, House Sitters Canada, etc. Pour y avoir accès, il faut payer des frais annuels qui tournent entre 50 et 150 $ par année.

Dans une optique de voyager à peu de frais, j’ai envie d’en faire l’essai. Idéalement, je pourrais commencer par faire l’essai dans notre province. Une fois que la pandémie nous permettra de souffler un peu, je pourrais aller prendre soin d’animaux de quelqu’un qui demeure à Montréal, par exemple. Je pourrais ainsi voir comment je trouve l’expérience. De plus, les house sitters se font évaluer et reçoivent une cote sur le site. Ça me permettrait de commencer à faire mon nom, si on veut.

Par la suite, je pourrais utiliser cette méthode pour voyager le monde à presque zéro frais d’hébergement (outre les frais annuels du site) en échange de m’occuper d’animaux. Utile, avant comme pendant la retraite. 🙂

Correction de la vue

Voilà un objectif qui pourrait sembler hors sujet, mais qui me sera utile d’un point de vue financier à long terme.

Je porte des lunettes depuis l’âge de 14 ans et j’ai presque toujours eu besoin de changer de paires après deux ou trois ans. Plutôt que de prévoir cette dépense une fois à la retraite, je pourrais profiter de mes assurances actuelles pour régler ce problème une fois pour toutes!

En réalité, mes assurances ne prévoient aucun montant pour ce type d’intervention. Cependant, j’ai un compte-santé qui prévoit 500 $ par année. Je n’ai pas touché au montant de 2020, qui sera donc additionné à celui de 2021. J’aurai donc 1 000 $ que je pourrai utiliser pour rembourser une partie de l’intervention. 🙂

J’ai aussi posé la question à mon assureur sur la possibilité de toucher au 500 $ de 2022 et 2023, si je prends le financement sans intérêt sur 24 mois chez Lasik MD, par exemple. J’attends qu’on me revienne avec la réponse. Si c’est possible, alors ce sera 2 000 $ couvert par mon compte santé!

Par la suite, je n’aurais plus de dépense à prévoir pour des lunettes ou des verres de contact.

Par ailleurs, si vous avez des recommandations ou suggestions sur le sujet, n’hésitez pas à me les partager. Je suis encore seulement à l’étape de magasiner.

Blogue

Bien sûr, continuer à écrire des articles pour ce blogue fait partie de ma liste d’objectif. Je ne veux pas m’engager sur la fréquence de mes articles, cependant. Présentement, je parviens à en publier un par semaine. Une fois que la pandémie sera une histoire du passée, peut-être que j’aurai envie d’écrire un peu moins souvent. 😉

Cependant, je m’engage à continuer mes bilans mensuels. Je trouve vraiment important dans mon cheminement de vous partager des informations concrètes comme mon rapport de dépenses.

Prendre toutes mes dépenses en note et les publier me force à réfléchir à la pertinence de chaque dépense. Avoir des comptes à rendre, ça motive à garder le cap!

Travel Hacking

Je compte continuer à souscrire à des cartes de crédit tous les 3 mois dans le but d’accumuler des points, surtout Air Miles et Aeroplan. Notamment, j’aimerais atteindre au moins 10 000 Air Miles à la fin 2021, pour un possible voyage à Disney World en 2022. Pour Aeroplan, je n’ai pas d’objectif fixe. J’en veux juste autant que possible dans l’optique de couvrir des vols. 🙂

Hypothétique

Immobilier

Vous avez sûrement remarqué dans mes rapports de dépenses que je suis présentement à loyer. J’ai également déjà mentionné que je compte tirer profit de l’arbitrage géographique à la retraite, soit habiter quelque part où le coût de la vie serait moins élevé.

En fait, le plus facile pour moi serait d’acheter la maison de ma mère. Elle ainsi que tout le reste de ma famille élargie habitent dans un tout petit village en région. Je trouve que ce serait l’idéal pour  garder un pied à terre au Québec.

À ne pas négliger : la maison est évaluée à 67 000 $. Imaginez! Une hypothèque pour une maison à ce prix me reviendrait quand même à la moitié de ce que je paye présentement pour me loger. C’est ça l’arbitrage géographique. Oui, ça s’applique même dans notre grande province. 🙂

Initialement, je considérais cette option pour la retraite. Cependant, je considère de plus en plus devancer l’achat. Les taux d’intérêt au plancher et le télétravail à temps plein (possiblement même post-pandémie) commencent vraiment à me faire pencher vers un achat en 2021.

Bien sûr, s’il s’agit d’un achat hypothétique, c’est parce que je dois en parler sérieusement avec ma mère en premier. On en a déjà parlé par le passé, mais c’est un peu tombé dans l’oubli. Je vais devoir remettre ça sur la table. 🙂

Voyage

Nul besoin de vous expliquer pourquoi cet objectif est hypothétique. Je ne peux donc pas réellement le quantifier. Dès qu’il sera possible de le faire, je veux voyager autant que possible!

Côté destination, je devais passer deux semaines à Hawaï en avril 2020 avant que la pandémie m’oblige à annuler mes plans. Alors, ce sera partie remise dès que possible! Autrement, je suis ouverte à toute opportunité. Après tout, faut bien que j’utilise mes nombreux points. 🙂

Milestone

Ici, peu importe mon taux d’épargne, si les rendements ne sont pas au rendez-vous, ça pourrait être inatteignable. Cependant, si les rendements sont là, mes projections me donnent espoir d’atteindre ce que certains appellent Half FI, soit 12,5 fois mes dépenses annuelles! 🙂

Mes dépenses annuelles visées pour la retraite en dollar de 2020 sont estimées à 15 000 $. J’ajuste à 2 % d’inflation pour 2021 et j’obtiens 15 300 $. Half FI serait donc :

15 300 * 12,5 = 191  250 $

Considérant mes placements actuels, la valeur de mon régime de retraite et l’épargne projetée, ça pourrait être réaliste. J’ai bien hâte de voir! 🙂

De petits objectifs pour atteindre de grands objectifs

La méthode SMART s’applique à tout type d’objectifs, les petits comme les grands. Je peux l’appliquer à mes objectifs individuels pour l’année 2021 et les années suivantes, comme à mon objectif ultime d’atteindre l’indépendance financière.

On se souvient qu’un objectif doit être spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporellement défini. Voyons voir ce que ça donne :

Mon objectif est l’atteinte de l’indépendance financière et la retraite précoce, ou ne plus dépendre d’un salaire et faire ce que je veux, quand je veux. Pour ce faire, je devrai épargner plus de 50 % de mon revenu, dans le but d’accumuler 25 fois mes dépenses annuelles d’ici mes 35 ans, au plus tard, soit en 2026.

Je dois avouer que mes calculs commencent à me laisser croire que 2025 serait même possible. Bien sûr, cette hypothèse repose majoritairement sur les rendements que j’obtiendrai dans les cinq prochaines années. Je pourrais épargner 80 % de mon salaire, mais si on tombe dans un bear market pendant ces cinq années, ça pourrait changer la donne. Donc, 2026 est plus réaliste et conservateur.

2021 est à nos portes!

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai bien hâte qu’on tourne la page sur 2020. Je suis une optimiste et j’ai espoir que 2021 nous sourira! Prenons donc le taureau par les cornes et pensons à ce que nous voulons accomplir! Toutefois, je vous assure que vous n’avez pas besoin d’être aussi névrosée que moi dans l’élaboration de vos objectifs. 🙂

En repensant aux années passées et mes objectifs actuels, je constate que plus on se donne du temps pour faire quelque chose, plus on prend le temps. On a tous déjà vécu ce phénomène à l’école. Peu importe la date de remise d’un travail, on finissait toujours par le remettre à la dernière minute. Curieux comment un travail pour lequel on a trois mois à faire finit par prendre trois mois, peu importe son ampleur.

Abraham Lincoln expliquait bien le phénomène :

Donnez-moi six heures pour abattre un arbre et je passerai les quatre premières à affûter la hache.

Oui, il ne faut pas établir des objectifs trop difficiles pour ne pas se décourager, mais il ne faut pas qu’il soit trop facile non plus. Ça prend un peu de challenge pour que ce soit suffisamment motivant et pour donner envie de se dépasser!

Avez-vous établi des objectifs pour la prochaine année? N’hésitez pas à m’en faire part!

Bilan de novembre 2020

Bonjour!

Déjà l’heure du bilan de novembre! C’est fascinant comment la perception du temps est relative, particulièrement cette année. D’un côté, je n’arrive pas à croire que l’année tire déjà à sa fin. De l’autre, j’ai l’impression que la pandémie est interminable et que chaque journée de confinement passe d’une lenteur indescriptible. 

Mais on n’est pas ici pour parler de ça. L’heure est aux chiffres! De beaux chiffres, qui plus est. 🙂

Valeur nette au 30 novembre 2020

Actifs

Compte bancaire :
CELI Questrade :
CRI Questrade :
REER Questrade :
REER FTQ :
REER Fondaction :

Total d’actifs :


1 237 $
25 950 $
42 414 $
33 063 $
5 182 $
12 015 $

120 448 $
Passifs

Prêt automobile :
Marge de crédit :
VISA CIBC :
Master Card Tangerine :
American Express :

Total de passifs :


10 210 $
0 $
0 $
0 $
125 $

10 335 $
Valeur nette110 113 $
Variation+ 11 697 $

Vous vous souvenez du 100 000 $ que je n’avais pas officiellement eu à la fin d’octobre? Eh bien, le voilà, et plus encore! Après deux mois plutôt au ralenti en septembre et octobre, les marchés boursiers se sont emballés presque tout le mois de novembre. C’est dû à un beau mélange de bonnes nouvelles concernant des vaccins prometteurs et une élection présidentielle qui semble ravir Wall Street!

Ainsi, entre le 31 octobre et le 30 novembre, on note une variation de + 11 697 $! Incroyable, n’est-ce pas? Cela représente 11,8 % en un seul mois! Si c’était comme ça tous les mois, ça serait trop facile, hein? 🙂

De plus, j’ai réalisé en faisant le bilan que j’ai doublé ma valeur nette dans les derniers douze mois. En effet, ma valeur nette au 30 novembre 2019 était de 53 184 $. Certes, je sais que j’ai beaucoup épargné et investi dans la dernière année, mais je ne me serais jamais attendu à un résultat aussi impressionnant! Je suis plus que reconnaissante de cette belle progression. 🙂

Épargne

Voici le détail de mon épargne de novembre sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 4 novembre : 1 000 $ sur 1 892,51 $ net (53 % d’épargne)
  • 10 novembre : 100 $ sur 110,82 $ (90 % d’épargne)
  • 18 novembre :  1 000 $ sur 1 892,52 $ net (53 % d’épargne)
  • Total d’épargne :  2 100 $ pour le mois de novembre ou 54 % d’épargne

Novembre a été un autre beau mois pour l’épargne. Le confinement facilite encore la réduction les dépenses, ce qui a un impact direct sur mon taux d’épargne. On dira ce qu’on voudra, mais cette pandémie aura vraiment propulsé mon épargne, surtout que j’ai été assez chanceuse pour n’avoir aucune perte de revenu pendant toute l’année. Cela me permettra d’atteindre mon objectif considérablement plus vite!

La petite rentrée d’argent du 10 novembre est due à un petit contrat de traduction qui m’est tombé dessus. Bien que ce ne soit pas ma profession, j’ai un baccalauréat en traduction. Je ne pouvais pas dire non! 😉

Sur les 2 100 $ épargnés, j’en ai investi 1 900 $ dans mon CELI et 200 $ a été ajouté à mon compte voyage.

Par ailleurs, certains sont peut-être surpris de savoir que j’épargne en prévision de voyager en même temps que je vise l’indépendance financière. C’est certainement assez onéreux de voyager, après tout. Cependant, je tiens à le faire. J’adore ça, ça me rend heureuse et, ironiquement, ça m’aide à garder le cap dans mes objectifs. Comme je veux voyager une fois l’indépendance financière atteinte, il faut bien que je me pratique. 😉

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2020-11-02497,50 $Loyer
2020-11-027,15 $Spotify
2020-11-0210,00 $Don de charité
2020-11-0496,22 $Épicerie
2020-11-0416,10 $Mondou
2020-11-06403,85 $Prêt automobile
2020-11-0814,39 $Assurance habitation
2020-11-0848,04 $Assurance auto
2020-11-092,78 $Amazon
2020-11-097,70 $Netflix
2020-11-1131,46 $Fiverr
2020-11-141,09 $Amazon
2020-11-155,41 $Starbucks
2020-11-1995,24 $Épicerie
2020-11-20403,85 $Prêt automobile
2020-11-2127,36 $Laine
2020-11-225,40 $Starbucks
2020-11-2330,78 $Google Drive
2020-11-23120,00 $Frais annuels American Express
2020-11-2329,50 $Hydro-Québec
2020-11-28468,99 $Air Canada
2020-11-2927,60 $Internet résidentiel Fizz
2020-11-3055,94 $Mondou
Total :2 406,35 $

Pour le mois de novembre, on parle de 2 406,35 $ de dépenses total, ou 28 876,20 $ annualisés.

C’est un gros montant, même plutôt loin de ce que je vise, mais c’est exceptionnel. Je voulais profiter du Vendredi fou d’Air Canada! Alors que ça peut sembler comme de grosses dépenses, l’argent sortait en fait de mon compte voyage prévu à cet effet et aurait servi éventuellement à ça. J’ai juste devancé la dépense pour accumuler plus de points Aéroplan.

Sinon, peu d’écart en dehors des dépenses fixes. On retrouve quelques cafés Starbucks ici et là, plus par besoin de soulager ma santé mentale et sortir de mon appartement, qu’autre chose.  Il faut ce qu’il faut pour affronter ce confinement (ou éviter des voisins bruyants). 🙂

Également, je n’avais pas de dépense de cellulaire grâce aux primes de référence de Fizz. J’avais obtenu 40 $ en m’abonnant avec le code de quelqu’un, puis 40 $ en quand ma sœur a utilisé mon code. Comme j’ai pris un forfait à 27 $, ça me fait trois mois gratuit. 🙂

Si vous êtes intéressés à vous abonner, entrez le code de référence N5MMB et nous obtiendrons tous les deux 50 $. Eh oui, ils ont augmenté la prime! C’est valide pour les forfaits mobiles ainsi que les forfaits d’Internet résidentiel.

Petite leçon de Travel Hacking

Permettez-moi de vous partager ma stratégie en profitant des offres du Vendredi fou de Air Canada. La règle d’or du Travel Hacking, ou l’accumulation de points pour voyager à faible coût, c’est de ne pas dépenser plus que la normale pour obtenir des points. Sinon, c’est contre-productif. Dans mon cas, j’accumulais déjà de l’argent dans mon compte voyage pour d’éventuels frais de billet d’avion ou autre.

Air Canada présentait plusieurs offres pour le Vendredi fou. Plus on combinait d’offres, plus on obtenait de points :

  • 2 offres = 500 points bonis
  • 3 offres = 1 000 points bonis
  • 4 offres = 5 000 points bonis

J’ai donc profité d’une première offre sur l’achat d’une carte-cadeau :

  • En achetant une carte cadeau Air Canada, je pouvais cumuler 2 points par dollar dépensé.
  • En achetant la carte cadeau avec ma carte de crédit CIBC Visa Infinite Aeroplan, je pouvais cumuler 1,5 point par dollar dépensé.

J’ai acheté une carte cadeau de 400 $ et j’ai donc pu profiter de 1 400 points Aeroplan pour cette première offre.

Puis j’ai profité d’une deuxième offre avec l’achat de point :

  • La promotion offrait 50 % de bonus sur les points achetés. Le minimum possible était de 60 $ pour 2000 points + 1000 points bonus.
  • En achetant les points avec ma carte de crédit CIBC Aeroplan, je pouvais cumuler 1,5 point par dollar dépensé.

J’ai payé le minimum de 60 $ pour obtenir 3 090 points Aeroplan.

Finalement, j’ai profité d’une troisième offre avec l’achat d’un produit auprès d’un partenaire via la eBoutique Aéroplan :

  • Les achats chez Amazon donnaient 2 points par dollar dépensé.

Je comptais déjà m’acheter des souliers de course, prochainement. J’avais en fait suffisamment de cartes-cadeaux Amazon (merci Swagbucks!) pour me les procurer gratuitement. Les chaussures coûtaient environ 50 $, donc ça donnait 100 points Aeroplan.

En cumulant trois offres, j’obtenais donc 1 000 points bonis.

Résultat : 5 590 points Aeroplan.

Tout ça en devançant des dépenses que j’avais déjà l’intention de faire. 🙂

Payer des frais annuels, un investissement?

Également, dans mon relevé de dépenses, vous avez peut-être remarqué le 120 $ de frais annuel pour ma carte de créditPlatine AIR MILES American Express (lien affilié). Cela vous semble peut-être contre-productif de payer des frais annuels?

La logique derrière la chose, c’est que j’ai souscrit à cette carte pour obtenir le bonus de 3 000 Air Miles, ce qui peut valoir jusqu’à environ 600 $, si on sait bien s’en servir. J’annulerai la carte avant de me faire charger les frais annuels à nouveau l’an prochain. Alors malgré les frais annuels, j’aurai fait un profit. 🙂

Je ne suis qu’une débutante en matière de Travel Hacking, mais je commence déjà à cumuler de bonnes sommes de points et de miles. Dans un futur éventuel où voyager sera plus à notre portée, je serai plus prête que jamais à partir, et ce, à peu de frais. 🙂

Pour ceux intéressés par les diverses stratégies de Travel Hacking, allez jeter un œil à Milesopedia. Une vraie mine d’or en la matière! 

On lâche pas, 2020 achève!

J’ai bien hâte de voir ce que décembre nous réserve au niveau des marchés boursiers. Tout ce qui monte finit par redescendre. Alors l’année se terminera peut-être en baisse? Une chose est certaine, les marchés se sont amplement relevés du crash historique de mars dernier, et plus encore.

Pour ma part, les revenus seront intéressants en décembre. En plus d’avoir trois payes dans le mois, j’aurai également des heures supplémentaires payées. Côté dépense, il ne risque pas d’y avoir de gros écarts, à part peut-être au niveau nourriture et boisson. Nous avions déjà tous convenu, avec ma famille, qu’on ne se faisait pas de cadeaux de Noël, alors pas de soucis à ce niveau. 

J’ai déjà hâte de faire mon prochain bilan. 🙂

À la prochaine!