J’ai vendu ma voiture!

Eh bien, c’est arrivé pas mal plus rapidement que je ne le pensais.

Après tout, je ne m’en suis jamais caché. J’ai toujours considéré l’achat de ma voiture neuve comme étant ma pire décision financière.

Également, dans mon bilan 2021, je vous avais fait part de nos réflexions sur l’optimisation possible de nos dépenses en nous débarrassant d’une voiture.

Voilà, à force d’en discuter et de faire le tour de la question, on a fini par conclure qu’il y avait bien des avantages, et bien peu d’inconvénients. De plus, pour des personnes orientées vers les solutions comme M. Slap et moi, les inconvénients nous semblaient bien insignifiants au bout du compte.

Alors, comment en suis-je arrivée là?

La réalisation

Initialement, tout a commencé avec le début de mon éducation financière en janvier 2017, soit un mois seulement après l’achat de ma (deuxième) voiture neuve.

J’ai fait beaucoup de lectures sur les finances personnelles à l’époque, mais c’est surtout En as-tu vraiment besoin ? de Pierre-Yves McSween qui m’a ramené sur terre, notamment avec son chapitre « Une voiture, en as-tu vraiment besoin? ».

J’ai donc réalisé l’erreur commise (deux fois plutôt qu’une!).

Toutefois, j’avais alors un prêt bien au-dessus de la valeur de la voiture. Et j’avais besoin d’une voiture. J’ai donc avalé la pilule (bien qu’elle passait de travers), puis j’ai accéléré un peu les paiements afin de ne pas être enchainée à mon prêt pendant sept ans comme prévu initialement.

La remise en question

À l’été 2020, soit quelques mois avant la naissance de ce blogue, j’avais le cerveau en ébullition avec l’élaboration de mon plan d’indépendance financière. Je cherchais ainsi à optimiser tout ce que je pouvais au niveau de mes dépenses.

Bien sûr, ma voiture me hantait encore.

Il me restait alors environ 13 000 $ de dette dessus. J’ai alors vérifié à combien elle pouvait se vendre, histoire de voir si je pouvais m’en sortir gagnante.

Malheureusement, la valeur estimée du Canadian Black Book était autour de 12 000 $. Ainsi, vendre me mettait quand même 1 000 $ dans le trou, en plus d’être à pied. Or, j’avais toujours besoin d’une voiture. Misère!

Alors, j’ai dû me résigner à continuer les paiements. Peu de temps après, j’ai même augmenté les paiements au maximum permis par l’institution financière. Je devais donc finir de payer en novembre 2021, soit en cinq ans plutôt que sept.

Et maintenant?

Encore la même rengaine.

Je me suis encore retrouvée à réévaluer la situation. M. Slap et moi on en parlait de façon très hypothétique au cours des derniers mois. Puis, un énième courriel de mon concessionnaire est tombé juste à point. Ils m’informaient combien ils avaient un besoin urgent de voitures usagées (en plus de vouloir m’offrir d’en magasiner une nouvelle, bien sûr).

Alors, qu’est-ce qui a changé pour que j’aie mordu à l’hameçon? Trois choses.

Je n’ai plus besoin de ma voiture

C’était maintenant le chapitre « Une voiture, en as-tu vraiment besoin? » qui me venait en tête.

Je suis désormais en couple. Maintenant qu’on habite officiellement ensemble et qu’on a tous les deux l’option du télétravail à temps plein, avoir chacun sa voiture est insensé. Pourquoi payer le double des frais reliés à une voiture, quand on peut profiter d’une économie d’échelle?

De plus, M. Slap a un VUS beaucoup plus pratique que ma berline et qui, heureusement, a une bonne économie d’essence.  Ça n’a pas été difficile de choisir quel véhicule garder!

Finalement, ma voiture n’a pas démarré l’autre jour après de nombreux froids glacials pendant lesquels ma voiture n’a pas servi. Ce fut le dernier clou dans le cercueil de notre réflexion. Si on avait besoin d’un signe, c’en était un. Pourquoi garder une voiture qui ne sert pas?

Je n’ai plus de dette automobile

Au final, plutôt que d’avoir réglé ma dette automobile en novembre 2021, je l’avais réglée en août 2021 en remboursant le solde restant avec de l’argent de mon RAP.

Or, j’ai déjà entendu l’adage (ridicule) : «Un char payé est un char payant!».

Il n’y a pas grand chose de vrai là-dedans, sauf quand on le vend. En effet, la totalité de l’argent de la vente s’en va dans mes poches! Ça pèse quand même beaucoup dans la balance.

La valeur de ma voiture a augmenté!

Vous n’êtes surement pas sans savoir que l’inflation a aussi impacté l’industrie de l’automobile, et plus particulièrement les voitures usagées.

J’ai été à même de le constater, car j’ai réussi à vendre ma voiture 14 500 $. C’est une augmentation de 21 % par rapport à la valeur estimée en 2020!

C’est complètement dingue pour un actif dépréciatif, vous ne trouvez pas?

Les avantages

Bien sûr, l’avantage principal, c’est d’encaisser l’argent de la vente. Mais ça ne s’arrête pas là, loin de là!

M. Slap et moi allons maintenant nous partager une seule voiture et donc toutes les dépenses s’y rattachant. Au lieu de faire chacun son changement d’huile et de pneus, on sépare le prix en deux. On ne paie plus qu’une seule plaque. S’il y a des réparations à faire, on partage les coûts. D’ailleurs, j’en avais quelques-unes à venir cette année sur ma voiture… I dodged that bullet!

Aussi, une belle économie d’échelle repose au niveau des assurances. Je payais pour ma voiture 538 $ taxes incluses par année et M. Slap en payait 775 $. Maintenant que j’ai annulé les miennes, M. Slap m’a ajouté comme conductrice occasionnelle sur ses assurances, ce qui a augmenté sa prime de… 8 $! Nous allons donc nous partager 784 $ à deux, ce qui revient à 392 $ chaque. Voilà une belle économie!

Ainsi, je ne serais pas surprise de sauver environ 1 000 $ par année grâce à ces économies d’échelle. Ultimement, c’est 25 000 $ de moins nécessaire pour financer cette dépense, d’après la règle du 4 %!

Ensuite, je compte donner un coup de main à M. Slap pour régler son solde de prêt automobile avec un peu d’argent de la vente de ma voiture. Ainsi, il n’aura bientôt plus de paiements mensuels, ce qui augmentera largement son taux d’épargne. Tout le monde est gagnant!

Ultimement, de mon côté, je pourrai utiliser ce qui reste de l’argent de la vente de ma voiture pour ma mise de fonds sur le bloc. Ça en fait moins à décaisser de mon CELI qui, disons-le, a vu de meilleurs jours. Heureusement que j’ai fait un premier décaissement en décembre alors que la bourse était à des sommets. 🙂

Les inconvénients (et solutions)

Pour plusieurs, ne plus avoir sa propre voiture représente une perte de liberté. C’était probablement même ma plus grande réserve par rapport à la vente de ma voiture. Toutefois, M. Slap et moi avons fait le tour de la question et pensons avoir prévu tous les angles morts.

Ultimement, j’ai toujours accès à une voiture. J’ai juste à coordonner le tout avec M. Slap.

Si je prends la voiture pour aller séjourner chez ma mère et qu’il doit se présenter physiquement sur son lieu de travail, il a multiples options devant lui. D’abord, il peut faire du covoiturage, car deux de ses collègues habitent très proche. Il peut aussi y aller à vélo l’été ou prendre l’autobus. Il peut même emprunter la voiture de son frère, qui est aussi son locataire.

Sinon, la majorité du temps que j’irai voir ma mère, M. Slap risque justement de m’accompagner et y faire du télétravail aussi. Nous aurons très possiblement le bloc à gérer là-bas également, donc les aller-retour ensemble seront fort probablement nécessaires.

Autrement, je suis en télétravail. Si jamais j’ai besoin de la voiture, mais qu’elle n’est pas disponible? Si ce n’est pas urgent, je patiente. Sinon, il y a des autobus, taxi, Uber, name it.

Et si jamais on réalise au fil du temps que ça ne fonctionne pas à une voiture (ce que je doute fortement), j’irai m’en acheter une (usagée, bien sûr). That’s it.

Quel soulagement

M. Slap avait peur que j’aie le cœur gros au moment de la vente. Bien au contraire, je me sentais libérée.

Je réalise que je n’avais pas beaucoup d’attachement à ce véhicule. Non seulement parce que j’ai un esprit assez minimaliste, mais aussi parce que ça faisait longtemps que ça représentait pour moi une erreur, voire un poids mort dans mes dépenses. Même sans les paiements mensuels, payer les dépenses reliées à une voiture seule représente tout de même une somme annuelle significative.

Je suis heureuse de maintenant pouvoir partager ces frais avec quelqu’un. Ainsi, nous pourrons tous deux profiter d’une diminution de dépenses dans un des postes budgétaires les plus importants!

Nécessairement, qui dit diminution des dépenses, dit augmentation du taux d’épargne. Ça ne peut qu’être bénéfique pour nos plans respectifs d’indépendance financière. 🙂

Qui d’autres dans la salle à profiter du boom des prix des voitures usagées dernièrement? C’est le bon moment pour quiconque a déjà songé à se débarrasser d’une voiture!

Partagez-moi votre expérience si c’est le cas. 🙂

Au plaisir!

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4 Comments

  1. Très intéressant comme »move», et surtout, logique. Avec ma conjointe, nous avons fait la même chose voila 3 ans. En ville, avec un seul garage intérieure, ce n’étais vraiment pas pratique d’avoir une deuxième voiture, surtout l’hiver.

    Et tout les $$ qu’elle ne paie plus s’en vont à 100$ dans son CELI. 🙂

    • Bien heureuse que ça fonctionne pour vous deux également! Ce n’est pas nécessairement l’idéal pour tout les couples, mais dans notre cas, c’était la solution logique (et payante). 🙂

  2. J’applaudi votre décision. C’est certainement une manière de vivre un peu différente, mais on s’y adapte parfaitement. Avant les enfants et quand nous étions en ville, nous n’avions qu’une seule voiture…

    Maintenant, nous restons en campagne avec aucun accès a un réseau de transport en commun. Avec 3 enfants, le travail, les activités, etc, l’automobile est un incontournable pour nous. Nous avons une voiture principale familiale et une petite voiture secondaire pour les déplacements seuls. Nous aimerions bien nous réinventé, mais nous ne voyons pas comment nous pourrions nous organiser à 1 seule voiture, du moins avec les emplois actuels qui nécessitent des déplacement. Voyager à vélo n’est pas une option non plus vu la distance… Déménager en zone urbaine est un non catégorique pour nous, au contraire, au printemps on s’enfonce un peu plus dans la campagne 🙂

    PS: J’espère que Mr SLAP tient sont surnom de ton blog et non de son caractère violent. SLAP! 😉

    • Merci pour votre commentaire!

      Voilà un bel exemple. Clairement, vivre à une seule voiture est très avantageux, mais ça ne s’applique pas à toute les réalités! Il faut peser les pours et les contres et prendre ce genre de décision en toute connaissance de cause. Dans votre situation, une deuxième voiture est nécessaire. Cependant, vous tirez profit ailleurs sur la qualité de vie en campagne. 🙂

      P.S. : Aucunement violent ce M. Slap, je vous assure. 😉

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