Auteur : Fire Trekker

L’appel de la liberté

J’ai récemment commencé un nouvel horaire de travail. Mon employeur appelle ça des semaines comprimées, c’est-à-dire que je fais maintenant 70 heures en neuf jours, plutôt qu’en dix. Ainsi, pour le prix d’un maigre 45 minutes de plus par jour de travail, j’ai un lundi de congé sur deux.

Comment je trouve ça? J’adore!

Et je me demande bien ce qui m’a fait tant hésiter à le demander. C’est quelque chose que j’envisageais depuis plusieurs années, mais qui me semblait inapproprié pour une jeune adulte sans enfant. Je me disais toujours que ça servirait plus à un jeune parent ou à quelqu’un qui se rapproche de la retraite traditionnelle.

Malgré ces drôles de préconceptions, j’en ai fait la demande. Ç’a été accepté immédiatement. Pas plus compliqué que ça.

Ça fait désormais trois mois que j’en profite, et je ne ferais certainement pas marche arrière. En fait, ça m’amène même à réfléchir encore plus aux différentes options que m’amène ma situation financière actuelle.

Mon employeur offre plusieurs autres types d’horaires, vous comprenez. Sans tomber dans la demande extraordinaire, il me serait bien simple de réduire mon horaire à quatre jours par semaine (28 ou 32 heures). Par contre, comparativement à l’horaire que je fais actuellement, cela impliquerait de réduire mes revenus.

Disons que pour le moment, je ne me sens pas prête à prendre une paycut, même de seulement quelques heures par semaine. Non pas parce que j’en ai besoin pour vivre, loin de là. C’est juste qu’avec l’état des marchés actuels, je suis bien heureuse d’avoir 100 % de mon salaire pour en investir autant que possible. Après tout, il n’y a pas de meilleur moment pour être en mode accumulation que lors d’un marché baissier!

N’empêche que les options sont là. Et c’est pas mal agréable d’avoir des options.

L’avantage d’être frugale

Comme mentionné précédemment, mon style de vie plutôt frugal me permettrait sans problème une paycut volontaire. La seule chose qui changerait réellement, c’est mon taux d’épargne.

Concrètement, je n’ai besoin que d’une fraction de mes revenus actuels pour vivre. Comme mon taux d’épargne actuel se situe autour de 65 %, ça revient à dire que je vis seulement sur 35 % de mes revenus nets (soit environ 20 000 $).

D’ailleurs, ça m’a amené à calculer le salaire que je ferais en fonction de différents horaires de travail.

Présentement, avec mon horaire de 35 heures par semaine, je gagne 86 468 $ brut ou 59 720 $ de revenu disponible. J’ai utilisé ce calculateur pour déterminer le revenu disponible. J’y ai déduit le « Montant ponctuel pour le coût de la vie » de 500 $, car il s’agit d’un crédit exceptionnel.

Voilà le même exercice selon différents horaires hypothétiques :

Revenu brut Revenu disponible
4 jours (32 h)                       79 056,00  $                       54 591,00  $
4 jours (28 h)                       69 175,00  $                       47 920,00  $
3 jours (21 h)                       51 881,00  $                       38 130,00  $
2 jours (14 h)                       34 587,00  $                       28 578,00  $
1 jour (7 h)                       17 294,00  $                       20 510,00  $

Quand on prend en considération que je vis déjà avec approximativement 20 000 $ de mes revenus, voilà des résultats bien encourageants. Bien qu’il soit peu probable qu’un travail comme le mien soit faisable en moins de trois voire quatre jours par semaine, il est quand même exaltant de penser que mes besoins financiers sont comblés après une seule journée de travail par semaine.

De façon plus réaliste, j’aurais probablement pas mal de négociation à faire réduire en bas de 28 heures par semaine. Toutefois, les employeurs cherchent tellement de main d’œuvre que je doute que la lutte soit si rude. J’ai d’ailleurs récemment entendu parler d’une employée de mon département qui réduisait son horaire à trois jours pour pouvoir se concentrer sur un projet personnel. C’est donc faisable.

Et mon épanouissement, ça compte comme un projet personnel? Ça devrait. 🙂

Coast FI

Tout ça me ramène un peu au principe du Coast FI. Il s’agit d’un sujet que j’avais déjà abordé dans cet article. Article qui avait d’ailleurs inspiré Retraite 101 à faire le grand saut l’an dernier. 😉

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, Coast FI implique que la valeur de vos placements actuels est suffisante pour financer votre future retraite sans avoir à y contribuer davantage d’ici là. Vous laissez simplement croître votre portefeuille jusqu’au jour où vous désirez tirer la plogue. Entre-temps, vous n’avez qu’à aller chercher un revenu suffisant pour couvrir vos dépenses courantes.

Donc, avec cette logique, je pourrais ne faire qu’un jour de travail à mon taux horaire actuel et je pourrais me considérer Coast FI. Je n’aurais plus à mettre un sou de côté et ma retraite serait quand même acquise pour l’âge vénérable de 45 ans d’après ce calculateur (beaucoup plus simple à utiliser qu’un tableau Excel comme je me faisais avant!).

Quand j’ai fait l’exercice pour la première fois en novembre 2020, j’y parvenais à 54 ans. Il y a tout de même une belle progression malgré l’état des marchés boursiers!

Pour l’instant, j’ai encore pour objectif d’atteindre l’indépendance financière « complète », mais c’est toujours motivant de voir où j’en suis, ma progression et mes options.

Les autres options

D’ailleurs, ça ne s’arrête pas là.

Je pourrais occuper un tout autre emploi beaucoup plus passionnant à temps partiel. Cela impliquerait probablement une baisse de salaire horaire, mais je n’aurais qu’à générer assez de revenus pour couvrir mes dépenses, toujours sous le principe de Coast FI. Dans le marché actuel, je ne crois pas que ce soit quelque chose de bien difficile à obtenir.

Sinon, le télétravail permis par mon employeur offre aussi son lot de possibilités. Ce serait sûrement à négocier, mais de travailler du Québec, ou de travailler de la Floride (par exemple) quelques mois pendant l’hiver, ça ne fait pas vraiment de différence sur la prestation de travail.

L’option de prendre un congé de quelques mois en sans solde est aussi une idée alléchante. Je lis présentement le livre Que reste-t-il de nos voyages? qui raconte les expériences de divers voyageurs québécois à travers le monde, et je dois dire que ça donne envie de s’éclipser dans des contrées lointaines!

D’un côté, je me dis que je pourrai le faire autant que je le désirerai une fois FIRE. De l’autre, je me dis qu’il faut aussi profiter du moment présent et du confort financier déjà acquis, quitte à retarder un peu FIRE. Entre les deux, mon cœur balance.

C’est assez ironique. Mon frère a récemment démissionné impulsivement de son emploi et a pris environ trois mois de congés (à ses frais) pour « décanter ». Trois mois, c’est pas rien! Connaissant ses mauvaises habitudes financières, j’aurais pensé mon frère à quelques semaines de la faillite. Pourtant, il a survécu! Avec combien de dette, je n’en sais rien, mais s’il peut le faire, je serais certainement capable.

J’envie presque son insouciance, car je serais assurément incapable de le faire sans y avoir réfléchi longuement. J’ai beaucoup trop besoin du réconfort de mes calculs avant de me lancer dans quelque chose de ce genre.

Conclusion

Bref, tout ça pour dire que plus on avance sur le chemin vers l’indépendance financière, plus les options s’accumulent. En tout cas, c’est mon impression. Et ce, même si on dirait qu’on fait du surplace dans les marchés depuis le début de l’année!

Pour l’instant, malgré les tentations, je garde le cap et j’apprécie mon nouvel horaire de semaine comprimé. Reste à voir si je me laisserai tenter éventuellement par des heures réduites, un long congé ou toutes autres choses.

Entre-temps, j’apprécie énormément mes longs weekends chaque deux semaines. C’est fou ce qu’une journée de plus m’apporte comme sentiment de liberté. C’est particulièrement agréable maintenant qu’on commence à avoir du beau temps. C’est habituellement l’été que je déplore le plus ma perception de manquer de temps. Après tout, l’été et le beau temps, ça passe très vite au Québec! Je suis contente de pouvoir en profiter un peu plus. 🙂

Et vous, avez-vous envie de vous laisser tenter par un peu plus de liberté et de flexibilité, ou vous gardez le cap?

Au plaisir!

Bilan d’avril 2022

Bonjour!

J’espère que vous avez passé un beau mois d’avril!

Personnellement, après une semaine sous le soleil de Dallas au début du mois, la température du Québec m’a paru bien déprimante. Ce fut assez gris, merci. Ça prenait un moral d’acier pour passer au travers! Sans blague, il neigeait encore dans mon patelin le 30 avril!

Heureusement, nous voilà en mai avec, espérons, une température un peu plus « printanière ».

En plus de la température morose, j’ai attrapé un virus (pas la Covid, heureusement) à mon retour de voyage qui m’a laissé assez mal en point. Ajoutons à cela des marchés qui battaient de l’ail, et ça fait un mois qu’on a bien envie d’oublier.

Tout ne peut pas toujours être rose. En contrepartie, j’ai passé un excellent voyage à Dallas. Tout n’est pas perdu. 🙂

Sinon, on a tout récemment vidé mon appartement. Je remets les clés dans quelques jours, et le bail sera terminé officiellement le 15 mai. Un autre chapitre se termine! Je partagerai maintenant mon temps entre chez M. Slap et ma maison dans mon village natal. Vive le télétravail qui permet cette flexibilité!

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Nul ne peut ignorer l’état des marchés. Mes chiffres seront donc peu reluisants, mais qu’importe. Le plan ne change pas quand on investit pour le long terme. 🙂

Valeur nette au 30 avril 2022

Actifs
Compte bancaire :
CELI :
CRI :
REER :
Crypto :
Maison :
0 $
0 $
0 $
0 $
0 $
40 000 $
Total d’actifs :0 $
Passifs
Hypothèque :
Marge de crédit :
Cartes de crédit :
Autre dette :
0 $
0 $
0 $
0 $
Total de passifs :0 $
Valeur nette0 $
Variation0 $

Mes gains de mars ont ainsi tous été effacés (sur papier), et ce, malgré les nouvelles sommes investies en avril. 

La courbe figurant sur la page de ma valeur nette démontre bien que celle-ci fait du sur place depuis le début de l’année, malgré mon épargne et la vente de ma voiture. Pour bien des investisseurs peu avisés, ce serait signe de panique. Par contre, quand on connait la game, on se réjouit d’acheter à rabais. Bien sûr, ça peut continuer de baisser. Rien n’est certain. Alors plutôt que de tenter de prédire l’avenir et de time the market, je continue à investir régulièrement à chaque paye. Et j’espère que vous aussi. 🙂

C’est quasiment gênant de vous faire une mise à jour concernant l’achat du plex. Vous aurez constaté qu’il n’y a pas de changement dans mes actifs ou passifs à cet égard. En effet, tout est toujours stand-by. On attend toujours après la dérogation de la municipalité qui, après avoir fait les choses n’importe comment, nous retarde encore d’environ deux mois.

À ce rythme-là, on espère juste conclure la vente cette année. 

Ce qui est dommage, c’est que pendant ce temps-là, on ne perçoit aucun loyer, alors qu’on s’attendait à ce que tout soit réglé initialement en février. Malheureusement, c’est hors de notre contrôle, alors on doit continuer de patienter.

Épargne

Ensuite, voici le détail de mon épargne d’avril sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 6 avril :  1 000 $ sur 1 925 $ net
  • 18 avril : 500 $ sur 500 $
  • 20 avril :  1 250 $ sur 1 972 $ net
  • Total d’épargne : 2 750 $ sur 4 372 $ pour le mois d’avril ou 63 % d’épargne

Sur les 2 750 $ épargnés, j’ai acheté pour 1 250 $ de cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré, puis j’ai cotisé 1 500 $ à mon CELI.

Bien que ça ne paraisse pas sur ma valeur nette, j’ai eu un bon taux d’épargne en avril. Je vous rappelle que ma cible en 2022 est un taux d’épargne de 65 %. Malgré de grosses dépenses en avril, le cadeau du gouvernement provincial a aidé à gonfler mon taux d’épargne un peu.

Comme autant la bourse que la crypto est dans le rouge, j’ai cru bon d’investir presque à parts égales dans les deux.

Le 20 avril, j’ai eu ma première paye avec mon nouveau salaire. Avec une maigre augmentation de 3 % (considérant l’inflation), j’ai maintenant un salaire de base de 86 470 $ (47,51 $/heure vu mon horaire à 35 heures).  Bref, un gros 47 $ de plus par paye!

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2022-04-01502,50 $Loyer
2022-04-0130,00 $Assurance automobile
2022-04-02129,93 $Blogue
2022-04-02 au 2022-04-08410,82 $Voyage
2022-04-0543,49 $Assurance habitation
2022-04-0877,56 $Hypothèque
2022-04-0938,79 $Épicerie
2022-04-1063,50 $Billets de spectacle
2022-04-1265,48 $Épicerie
2022-04-1432,61 $Essence
2022-04-1590,00 $Entretien voiture
2022-04-16333,32 $Électronique
2022-04-1712,99 $Frais mensuel American Express Cobalt
2022-04-188,74 $Épicerie
2022-04-2277,56 $Hypothèque
2022-04-2210,05 $Restaurant
2022-04-226,14 $NSPW
2022-04-2334,80 $Essence
2022-04-245,75 $Mondou
2022-04-2411,49 $Restaurant
2022-04-2528,50 $ Hydro-Québec
2022-04-2659,33 $Épicerie
2022-04-2930,52 $ Essence
2022-04-2911,55 $ SAQ
2022-04-2912,73 $Épicerie
Total :2 128,15 $

Pour le mois d’avril, j’ai dépensé un total de 2 128,15 $, ou 25 537,80 $ annualisé. 

Je suis bien loin de l’objectif en avril!

Toutefois, il faut considérer que j’ai passé une semaine à Dallas. Je vous évite le détail ligne par ligne, mais j’ai donné plus de précisions ici. En plus de ça, j’ai acheté l’ordinateur portable usagé de ma sœur, on avait de l’entretien à faire sur l’auto et j’ai renouvelé l’hébergement de ce blogue et tout ce qui vient avec. Ça gonfle un peu la facture mensuelle. 😉

Sinon, le reste demeure plutôt dans les normes. Malgré l’inflation, je ne dépasse toujours pas 200 $ d’épicerie dans le mois. Cependant, ce qui commence à paraitre, c’est l’essence. Il me semble que je budgétais 10 $ par semaine l’an dernier. Cette année, je dépasse déjà le 20 $. J’ai cependant fait pas mal de route entre l’appartement et ma maison pour déménager des trucs. Comme c’est à environ 140 km, ça parait vite. Mais même sans ça, je ne m’attends pas à ce que le prix de l’essence aille en diminuant. Le budget essence risque de continuer d’en prendre un coup.

Ainsi va la vie. Je ne suis pas à plaindre. Ce n’est pas comme si je n’arrivais pas à la fin du mois à cause ça. Par contre, je plains ceux de mon entourage qui vivent d’une paye à l’autre. Pour ces gens, chaque sou de plus sur le litre d’essence est source d’angoisse.

Liste de lecture

Comme toujours, je vous présente ma liste de lecture :

J’ai enfin mis la main sur le dernier livre de Nicolas Bérubé à la bibliothèque! Une excellente lecture que je recommanderai à quiconque veut commencer à investir et ne sait pas trop comment s’y prendre. 🙂

Il ne s’agit pas d’un livre excessivement technique ou lourd, alors je crois qu’il est très accessible. Ça donne presque envie de l’acheter, pour ensuite pouvoir le prêter.

Ensuite, vous aurez peut-être remarqué un curieux choix de lecture. Vérité et conséquence est en fait un roman jeunesse écrit par une amie du cégep. Elle s’est inspirée de faits vécus pour sensibiliser les jeunes (et moins jeunes!) sur l’intimidation. Elle a fait un merveilleux travail et ce fut un plaisir de lire son œuvre.

Conclusion

Je nous souhaite du soleil et du beau temps en mai, pour compenser notre mois d’avril ordinaire! On dirait que tout va toujours mieux quand il fait beau. 

Je compte en profiter pour faire un peu plus d’activités sociales. J’ai d’ailleurs envie d’aller à l’événement organisé par Youcef Ghellache du groupe Facebook L’argent ne dort jamais le 29 mai prochain. S’il y a des intéressés parmi mes lecteurs, on peut faire connaissance là-bas, si ça vous le dit. 🙂

Sinon, M. Slap et moi commençons à prévoir notre futur voyage au Portugal en octobre prochain. On a même commencé à apprendre les bases du portugais grâce à l’application Duolingo. On est bien surpris de tout ce qu’on a appris en seulement trois semaines. J’ai bien hâte de voir dans cinq mois!

Entre-temps, je vous souhaiterais bien des marchés dans le vert en mai, mais ça ne regarde pas bien quand on se fie au passé.

Dans ce cas, continuons à acheter à rabais. 🙂

Au plaisir!

Une semaine à Dallas

Bonjour!

Récemment, vous avez été nombreux à me demander plus de détails sur mes stratégies de travel hacking. Je n’ai pas cru bon de m’éterniser sur des trucs et astuces généraux. Milesopedia a déjà fait ce genre de travail, et ce, de façon très exhaustive. Par contre, je peux vous partager comment j’ai pu bénéficier de mes points pendant mon récent voyage à Dallas. D’ailleurs, j’avais fait un exercice similaire après mon voyage en Italie en septembre 2021.

Vous verrez donc quel genre de programmes de points j’ai utilisés pour réduire mes coûts de voyage. Je vous nommerai également les cartes de crédit auxquels j’ai eu à souscrire pour obtenir les points bonus nécessaires. Bien sûr, mes cartes ne sont peut-être pas les bonnes cartes pour vous. Tout dépend de vos besoins, vos objectifs et si vous remplissez les exigences des différentes institutions. Il est donc important de faire ses propres recherches. 🙂

Attention, il y aura aussi beaucoup de références à Milesopedia, qui m’a tant appris. Toutefois, je ne suis pas commandité pour leur faire de la publicité. Je suis seulement très reconnaissante pour cette mine d’information.

Finalement, prenez note que tous les prix indiqués sont en dollar canadien par souci d’uniformité et de facilité de compréhension.

Allons-y!

Vol

Tout d’abord, commençons avec un gros morceau, c’est-à-dire le billet d’avion.

Le jour de ma réservation, soit environ six semaines avant le départ, le prix en argent pour mon billet était de 1 018,33 $. Toutefois, grâce au programme Aéroplan, il m’en a coûté 0 $.

Au cours des deux dernières années, j’ai cumulé plus de 100 000 points en souscrivant à différentes cartes de crédit offrant de généreux bonus. Voici les cartes en question :

Ainsi, payer 28 800 points pour ce vol n’était pas un problème.

Il y avait également 95 $ de taxes à payer, que j’ai couvert avec une carte cadeau que j’avais préalablement achetée en novembre 2020 pour bénéficier d’une promotion pour des points supplémentaires.

Comme le vol est souvent un assez gros morceau du budget, on part du bon pied!

Hébergement

L’hébergement occupe habituellement une autre bonne portion d’un budget voyage. Heureusement, j’ai pu sauver beaucoup ici aussi.

En effet, nous avons passé les deux premières nuits de notre voyage au Residence Inn Arlington, près du AT&T Stadium, pour 60 000 points Marriott Bonvoy. Si j’avais payé en argent, ça nous aurait coûté 740,85 $ (ou 246,95 $ chaque). Ce n’est définitivement pas le prix que je payerais pour ce genre d’hôtel, mais quand c’est gratuit, pourquoi pas!

J’ai cumulé ces points simplement en souscrivant à la carte Marriott Bonvoy American Express et en remplissant les exigences. Le bonus était de… 60 000 points! Au final, ça compense amplement les 120 $ de frais annuels.

Ensuite, nous avons séjourné quatre nuits dans un Airbnb en plein centre-ville de Dallas qui nous coutait un total de 617,16. J’ai ensuite réduit la facture de 100 $ avec 10 000 points Scène+. Ça revient donc à 517,16 $ (ou 172,39 $ chaque).

J’ai cumulé pas mal de points Scène+ grâce à la carte American Express Or de la Banque Scotia et la carte Visa Infinite Passeport Banque Scotia.

Alors avec un total de 172,39 $ par personne en hébergement pour le voyage, ça revient à 28,73 $ la nuit chaque. Pas mal tout de même!

Nourriture

On a été particulièrement surpris de constater combien il était abordable de manger du fast food comparativement au Québec. Alors, bien que ce ne fut pas de la grosse gastronomie, on a toujours mangé du resto ou prêt-à-manger. Et comme vous le savez peut-être, everything is bigger in Texas.

D’ailleurs, on était tout aussi étonnés (et déçus) de voir combien il est impossible de faire une épicerie décente en plein centre-ville. On avait donc pas d’autre choix que de manger de la restauration rapide. Pas étonnant que les Texans en mangent autant (et aient le tour de taille qui vient avec).

J’ai donc dépensé un total de 202,28 $ pour me nourrir pendant la semaine. C’est une moyenne de 28,90 $ par jour. On est loin de ma facture d’épicerie habituelle au Québec, mais c’est assez respectable en voyage.

Activités

Ce volet occupe presque la moitié de mes dépenses de voyage avec un total de 465,13 $ en activités. On sauvait tellement ailleurs qu’on s’est gâté un peu ici. Et puis, à quoi bon aller à Dallas, si c’est pour ne rien faire?

Voici le détail des activités et leurs prix :

Citypass : 65,63 $

Wrestlemania (samedi) : 43,75 $

Wrestlemania (dimanche) : 275,94 $

The Dallas World Aquarium : 36,59 $

Dallas Arboretum and Botanical Garden : 25,12 $

Dallas Stars vs. Toronto Maple Leafs : 18,10 $

La seule réelle économie ici repose sur la Citypass. Celle-ci offrait de faire quatre activités parmi six activités offertes. Celles qu’on a choisies (Sixth Floor Museum, Reunion Tower GeO-Deck, Dallas Zoo et Perot Museum of Nature and Science) étaient d’une valeur réelle de 95,00 $. C’est donc une économie de 29,37 $ (ou 33 %)!

Quand on a le temps de l’utiliser et que les activités offertes nous intéressent, la Citypass est définitivement un atout!

Transport

Malgré l’utilisation abusive d’Uber, le total en transport par personne est revenu à 71,43 $ pour la semaine. Une chance qu’on était trois pour se le diviser, toutefois! Si j’avais voyagé seule, la facture aurait été pas mal plus salée. En fait, j’aurais opté pour une autre mode de transport.

Sinon, on a majoritairement utilisé nos pieds (15 000 à 20 000 pas par jour!), et nous avons utilisé la passe de transport en commun (DART) lors de notre dernière journée. Celle-ci nous permettait l’utilisation illimitée des différents transports en commun de midi à 3h du matin pour 3,77 $.

Ici, j’aurais pu couvrir mes dépenses Uber avec mes points Scène+, mais j’ai préféré les garder pour un futur voyage. 🙂

Autres

Il reste quelques petites dépenses qui ne méritent pas vraiment de catégorie distincte. Les voici :

J’ai pu sauver un peu ici en me faisant rembourser mon test Covid par le compte santé de mon assurance collective.

Également, le salon d’aéroport était inclu avec ma carte Visa Infinite Passeport de Banque Scotia. Je n’ai donc rien eu à débourser.

Sinon, nous n’avions aucune dépense en lien avec l’enregistrement de bagages, car nous préférons voyager léger avec un carry on seulement. Nous avions demandé à des proches pour le transport jusqu’à et de l’aéroport. Ainsi, nous n’avions pas de frais de stationnement. Heureusement, car la facture monte vite!

Finalement, je n’ai pas défrayé pour une assurance voyage, puisque j’en ai déjà une avec mon assurance collective et avec mes multiples cartes de crédit. Pas besoin d’être surassurée!

Donc, pour cette catégorie de dépenses diverses, c’est un total de seulement 57,30 $ après réduction.

Le verdict

Ainsi, j’ai passé une semaine à Dallas pour un grand total de 968,53 $!

Mettons les choses en perspective. Si je vivais à Dallas sur ce rythme de vie, ça me prendrait seulement 50 501,40 $ net. Fascinant! Ça ne serait toutefois vraiment pas bon pour mon tour de taille.

Et ce qui est encore plus fascinant, c’est que le prix total sans aucune utilisation de points serait de 2 375,61 $. Il s’agit donc d’une réduction de 59 %! Je suis très heureuse du résultat.

Bref, j’ai fait un voyage d’une semaine bien rempli en activités aux États-Unis, et ce, pour le prix d’un tout inclus dans le sud. 😉

Prochaines destinations

Après deux ans de pandémie, j’ai des plans de voyage plein la tête et mes points me brulent les poches maintenant qu’il y a un peu moins de restrictions. Voyons voir ce que j’envisage faire et comment je compte utiliser les différents programmes de points.

Orlando en septembre 2022

Ma sœur et moi caressons le projet d’aller à Walt Disney World et Universal en Floride depuis quelques années. Nous avions d’ailleurs commencé à cumuler les points Air Miles ensemble en 2020 dans le but de payer nos entrées de parc en souscrivant à différentes cartes, dont :

Et maintenant, ça se concrétise enfin! En effet, les billets pour 3 jours à Disney sont déjà achetés avec 8 614 Air Miles et nos parcs sont déjà réservés.

Les billets pour Universal sont encore à acheter, car je n’ai pas encore assez de points. J’ai besoin de plus ou moins 5 700 pour deux billets de deux jours, mais je n’en ai que 4 200 pour le moment. Il me reste quelques mois pour y parvenir!

Notre hôtel est déjà entièrement réservé avec les 80 000 points Marriott Bonvoy à ma sœur. Elle avait suivi mes conseils et avait souscrit également à la Marriott Bonvoy American Express. C’est pratique de faire du travel hacking à plusieurs. 🙂

Le vol est également déjà réservé pour 19 100 points Aéroplan et j’ai encore payé mes taxes (95$) avec ma carte cadeau.

Comme c’est là, je n’aurai que le transport et la nourriture à payer sur place. Si ça ressemble à ma semaine à Dallas, ça ne coutera pas cher comme voyage! J’ai hâte de voir le résultat, surtout considérant que j’estime la valeur réelle du voyage à environ 2 100 $ présentement.

Portugal en octobre 2022

M. Slap et moi parlons de visiter le Portugal depuis un certain temps. Pour ce faire, nous considérons utiliser nos futurs points HSBC récompenses (grâce à la Mastercard HSBC World Elite) pour nous faire sauver environ 500 $ chacun sur le Airbnb, soit presque la totalité. Ça semble vraiment pas très cher au Portugal!

Également, j’ai encore environ 200 $ en points Scène+ à utiliser qui pourraient servir à réduire le prix du vol. On ne compte pas réserver dans l’immédiat, alors j’ai encore le temps de cumuler des points pour réduire la facture autant que possible.

Le vol pourrait coûter presque rien en utilisant des points Aéroplan, mais ce n’est pas mon intention. Je trouve ce programme beaucoup moins rentable en dehors de l’Amérique du Nord.

Sinon, on a déjà ciblé l’équivalent d’une CityPass pour les villes qu’on veut visiter, soit Lisbonne et Porto. Côté transport sur place, on utilisera le transport en commun autant que possible, ce qui devrait revenir assez peu dispendieux.

Comme le coût de la vie en général est moins élevé au Portugal, se nourrir (et boire) ne devrait pas nous ruiner. Pour garder les coûts au minimum, on prévoit faire une épicerie et cuisiner un peu au Airbnb, plutôt que de toujours manger au restaurant.

Los Angeles en avril 2023

Eh oui, on prévoit d’avance!

Wrestlemania 39 est déjà annoncé pour Los Angeles en avril 2023. On a tellement aimé Wrestlemania 38 qu’on désire répéter l’expérience!

Comme j’ai déjà visité Los Angeles à deux reprises, j’envisage d’y aller seulement pour le show, puis de prendre un vol interne à coût modique à partir de LAX pour continuer mon voyage dans une autre ville américaine. J’envisage peut-être Phoenix! Ou encore, ça pourrait être un bon moment pour enfin retourner à Hawaï! Un coup rendu en Californie, c’est pratiquement à côté. 🙂

On verra. Pour celui-là, on a définitivement le temps d’y penser. Entre-temps, on va encore cumuler des points Marriott Bonvoy (M. Slap n’a pas encore pris la Marriott Bonvoy American Express, alors ça va monter vite!). On favorisera aussi un autre programme de points qui réduiraient les coûts du voyage, incluant les Airbnb.

Je suis prête à partir!

Trois voyages de prévus! Suis-je folle, ou bien juste très optimiste? 🙂

Le challenge sera de faire ces voyages tout en ne dépassant pas mon budget personnel pour 2022 de 20 000 $. 😉

En fait, ça ne me dérange si c’est pour vivre de belles expériences. Après tout, c’est bien de viser FIRE, mais il faut aussi avoir du plaisir en s’y rendant.

Je ferai quand même tout mon possible pour voyager à faible coût en tirant profit du Travel Hacking. Petit conseil pour ceux qui veulent se lancer dans cette aventure : un fichier Excel pour faire un suivi de ses nombreuses cartes sauve bien des maux de tête!

Et vous, avez-vous des plans de voyage? Et surtout, quels programmes de points allez-vous utiliser pour réduire la facture?

Au plaisir!

Bilan de mars 2022

Bonjour!

Il me fait plaisir de vous publier ce bilan mensuel en direct de Dallas. 🙂

Après un mois de mars plutôt enneigé (dans mon coin de pays, du moins), incluant deux semaines d’isolement volontaire pour être sûr de partir sans trace de Covid, je ne suis pas fâchée d’être rendue au soleil!

En plus de Dallas, j’ai déjà le cerveau en ébullition pour d’autres voyages. Les vacances sont approuvées au travail et j’échafaude les plans tranquillement pour la Floride en septembre, et le Portugal en octobre! Bien sûr, ça se prévoit d’avance quand on veut le faire à peu de frais. 🙂

Sinon, côté finance, les marchés boursiers et de crypto ont repris un peu du poils de la bête en mars. Ajoutons à cela des contributions généreuses et mon bilan a plutôt fier allure ce mois-ci. Voyons voir.

Valeur nette au 31 mars 2022

Actifs
Compte bancaire :
CELI :
CRI :
REER :
Crypto :
Maison :
50 163 $
72 442 $
49 380 $
24 889 $
8 529 $
40 000 $
Total d’actifs :245 403 $
Passifs
Hypothèque :
Marge de crédit :
Cartes de crédit :
Autre dette :
39 051 $
0 $
0 $
15 000 $
Total de passifs :54 051 $
Valeur nette191 352 $
Variation+ 12 663 $

Voilà une belle augmentation!

Bien sûr, ce n’est pas que du rendement. Les remboursements d’impôts et le bonus ont beaucoup aidé. C’est donc essentiellement les actifs qui ont bougés (dans le bon sens), et ce, grâce à mes cotisations.

Sinon, c’est du pareil au même… car nous n’avons toujours pas été chez le notaire pour le bloc. En effet, il y a encore eu un pépin. Le certificat de localisation a relevé que le bâtiment n’était pas conforme. Il faut maintenant attendre une dérogation de la municipalité avant d’aller de l’avant avec l’achat. La séance du conseil aura lieu le 4 avril, alors espérons peu de délais par la suite!

Toutefois, j’ai l’impression de me plaindre le ventre plein. Quand j’entends des proches parler du douloureux processus de surenchère pour l’achat d’une maison unifamiliale présentement, je me considère chanceuse.

Sinon, si on zoom out un peu, j’ai une augmentation de 11 217 $ pour le premier trimestre de 2022. Mars semble donc avoir été un game changer pour mes résultats, mais c’est sans oublier la vente de ma voiture en janvier aussi. Sans ça, je serais probablement au neutre.

Épargne

Ensuite, voici le détail de mon épargne de mars sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 4 mars : 206 sur 206 $ net
  • 9 mars : 1 000 $ sur 1 925 $ net
  • 16 mars : 2 094 $ sur 2 128 $ net
  • 23 mars :  5 000 $ sur 6 158 $ net
  • Total d’épargne : 8 300 $ sur 10 417 $ pour le mois de mars ou 80 % d’épargne

Sur les 8 300 $ épargnés, j’ai acheté pour 700 $ de cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré, puis j’ai cotisé 7 600 $ à mon CELI.

Gros mois!

Le mois de mars est toujours assez riche en revenus de mon côté. Comme je fais toujours ma déclaration de revenus assez tôt, je reçois mes remboursements d’impôts en mars. En plus de cela, mon employeur verse le bonus annuel (assez généreux cette année, d’ailleurs). Ça donne un mois propice aux grosses contributions CELI. 🙂

Ça donne par le fait même un taux d’épargne un peu démesuré : 80 %! Grâce à ça, j’ai déjà pris de l’avance sur mon objectif d’épargne pour l’année. En effet, je suis déjà à 39 % de mon objectif de 33 000 $ en épargne. 

Mr. Slap prévoit déjà que je dépasserai l’objectif sans problème à la fin de l’année. Les paris sont ouverts! Honnêtement, c’est probablement réalisable, puisque je n’ai plus qu’à mettre 1 000 $ de côté par paye d’ici à la fin de l’année pour atteindre l’objectif. J’ai déjà tendance à en épargner plus. Yay!

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2022-03-01502,50 $Loyer
2022-03-017,70 $SAQ
2022-03-0126,89 $Couche-tard
2022-03-0130,00 $Assurance automobile
2022-03-0239,00 $Frais annuel Visa Infinite Passeport Banque Scotia
2022-03-0425,00 $NSPW
2022-03-04319,69 $Billets Wrestlemania
2022-03-0430,59 $Essence
2022-03-0543,49 $Assurance habitation
2022-03-0571,72 $Épicerie
2022-03-0519,99 $Pharmacie
2022-03-0511,76 $Alcool
2022-03-0615,00 $Restaurant
2022-03-0712,50 $Essence
2022-03-1177,56 $Hypothèque
2022-03-1321,79 $Épicerie
2022-03-1328,50 $Dooly's
2022-03-134,44 $Kindle
2022-03-1420,71 $Épicerie
2022-03-1712,99 $Frais mensuel American Express Cobalt
2022-03-1915,96 $ Épicerie
2022-03-199,21 $ Restaurant
2022-03-2032,49 $NSPW
2022-03-2421,30 $Amazon
2022-03-2428,50 $Hydro-Québec
2022-03-2544,00 $Costco
2022-03-2577,56 $Hypothèque
2022-03-2747,22 $Essence
Total :1 598,06 $

Pour le mois de mars, j’ai dépensé un total de 1 598,06 $, ou 19 176,72 $ annualisé. 

C’est assez respectable. Il faut dire que deux semaines d’isolement volontaire aide à garder les dépenses au minimum. 🙂 

Je suis donc très satisfaite de mes dépenses en mars, surtout considérant la dépense considérable pour mes billets de Wrestlemania (319 $). J’estime que cette dépense à elle seule représentera le tiers de mes dépenses pour Dallas, en fait. Comme je sauve à plein d’autres endroits (vol, hôtel, Airbnb), ce n’est pas bien grave. Pour vivre des expériences comme ça, j’ai les cordons de la bourse un peu plus lousse. 🙂

Sinon, il y a quelques dépenses en lien avec des activités et des restaurants. Comme quoi la vie reprend.

Liste de lecture

Comme toujours, je vous présente ma liste de lecture :

Voilà toutes des lectures bien intéressantes. J’achève d’ailleurs mon marathon de roman de Star Trek Voyager. 😉 

J’ai une mention particulière pour Die With Zero, qui amène une vision bien diffèrent de celui du mouvement FIRE. Bien sûr, il est important d’épargner et d’investir de l’argent, mais ce livre prône particulièrement l’importance de profiter de notre argent de notre vivant. 

L’auteur insiste sur le fait de profiter de diverses expériences au bon moment de la vie, grâce à son argent, plutôt que de piler à outrance sans jamais en profiter. 

Un bon exemple à cet effet, c’est celui du voyage backpack en Europe. Ce n’est pas le genre de chose qu’on veut faire à 50 ans. Alors, si on le reporte pendant notre vingtaine, voire trentaine, il y a de bonnes chances qu’on passe complètement à côté de l’expérience. Ou alors on décidera de le faire, mais on ne l’appréciera pas à la même hauteur qu’à l’âge de 20 ans. 

Je trouvais que ce livre m’amenait à réfléchir sur l’équilibre entre la cigale et la fourmi. Oui, il faut penser au futur, mais encore faut-il vivre le moment présent avant qu’il ne nous échappe.

Bien sûr, plusieurs objecteront qu’il est bien de laisser une somme considérable à sa mort, mais l’auteur s’y objecte fortement. Au contraire, nos proches pourraient encore plus profiter de notre fortune de notre vivant, à des moments plus importants de leur vie. C’est pas en léguant une fortune à nos enfants qui sont eux-même déjà rendus vieillards qu’ils en profiteront. C’est pendant leurs études ou leurs jeunes vies d’adulte qu’il faut show up et leur donner un coup de main.

Bref, je recommande vivement. 🙂

Conclusion

Voilà pour mon mois de mars. J’espère que le vôtre s’est bien passé et je nous souhaite un excellent mois d’avril. En espérant qu’on puisse tous en sortir plus prospère.

Je retourne profiter du beau temps maintenant. À mon retour de voyage, je vous ferai sûrement un petit topo de mes dépenses de voyage. Vous serez à même de constater que le travel hacking a été bénéfique!

Au plaisir!

Les hauts et les bas de l’investissement

Les histoires à succès, c’est certainement très excitant à raconter et à lire. Ça fait assurément de belles histoires inspirantes. D’ailleurs, c’est facile de rédiger un blogue de finances personnelles quand tous les marchés sont en feu comme ils l’ont été en 2020 et 2021.

Toutefois, ce n’est pas toujours le cas. Ce qu’il faut se rappeler, c’est qu’investir en bourse ou en crypto, ce n’est pas que up only. Et il ne faut pas abandonner le navire pour autant!

Les investisseurs parmi vous ne sont pas sans savoir que les rendements depuis le début de l’année laissent un peu à désirer. D’ailleurs, mon portefeuille n’a pas été épargné plus qu’un autre, considérant mon allocation d’actifs assez agressive. Je ne vous apprends rien. Ceux qui lisent mes bilans mensuels ont pu constater les dégâts.

Ça m’a en fait donné envie d’aller encore plus loin dans les détails de mon portefeuille depuis le 1 janvier 2022. J’ai toujours prôné la transparence et ce n’est pas parce que les résultats sont moins reluisants que je vais vous faire des cachettes. D’autant plus que c’est important d’avoir des comparatifs, à mon avis.

Et puis, peut-être qu’en voyant la performance de mon portefeuille, vous vous consolerez. 😉

Alors, voyons exactement comment le tout a performé (ou pas, en fait).

REER et CRI

Ma stratégie d’investissement est assez banale, comme vous avez déjà pu le constater ici. J’adore les FNBs tout-en-un, et c’est XEQT qui occupe essentiellement mon REER et mon CRI. Il s’agit d’un FNB qui contient des actions à 100 %, partagé entre des actions canadiennes, américaines et internationales. Comme il n’y a aucune obligation, je suis pleinement exposée aux émotions des marchés.

Ce FNB a terminé 2021 à 27,68 $, après avoir atteint un nouveau sommet à 28,26 $ le 29 décembre. Vendredi dernier, il clôturait à 26,33 $, après avoir touché aussi bas que 25,15 $ le 7 mars.

On parle donc d’une baisse de 5 % depuis le début de l’année, ou de 7 % depuis le sommet. Tout ça en seulement trois mois!

CELI

Ici, ça se corse encore plus. Comme je compte décaisser mon CELI le plus tard possible, je me permets un peu plus de risque avec un FNB tout-en-un qui contient plus d’expositions internationales, c’est-à-dire ZGQ. Ce FNB occupe environ 90 % de mon CELI. Le reste est occupé à part égale par deux FNB de cryptomonnaie qui reflète les valeurs du Bitcoin (BTCX) et de Ethereum (ETHX).

Comme c’est plus risqué, c’est aussi plus volatile. Alord, oui, ça peut donner des rendements spectaculaires. Mais les chutes le sont toutes autant!

Alors, faisons le même exercice que plus haut, mais pour ZGQ. Je décortiquerai la crypto plus bas.

ZGQ a clôturé 2021 à 53,90 $, après avoir atteint un nouveau sommet à 54,80 $ le 29 décembre. Vendredi dernier, il clôturait à 48,28 $, après avoir touché aussi bas que 45,17 $ le 14 mars.

On parle donc d’une baisse de 10 % depuis le début de l’année, ou de 12 % depuis le sommet. Quand même dramatique comme baisse, comparativement à XEQT!

Crypto

En plus d’en avoir dans mon CELI sous forme de FNBs, vous savez que je détiens également de la vraie cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré. Je ne listerai pas ici toute mes différentes cryptos, mais parlons au moins de mes trois positions les plus importantes, soit :

Bitcoin (BTC)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 58 533,66 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 55 327,26 $ (- 5 %)
  • Sommet : 85 901,05 $ le 10 novembre 2021

Ethereum (ETH)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 4 655,03 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 3 875,73 $ (- 16 %)
  • Sommet : 6 108,52 $ le 16 novembre 2021

Vechain (VET)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 0,1047 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 0,06947 $ (- 33 %)
  • Sommet : 0,3474 $ le 17 avril 2021

Ça prend des nerfs d’acier pour investir en crypto. Les corrections boursières, c’est de la petite bière en comparaison. 🙂

Toutefois, je suis heureuse de voir qu’en date de publication de cet article, le marché de la crypto en général fait bien meilleure figure!

Excellente nouvelle!

Bien sûr, j’ai une vision à long terme pour mes investissements. Je n’ai donc qu’une envie quand je vois de tels résultats, c’est-à-dire d’acheter plus! Après tout, quand mes FNBs ou cryptomonnaies préférées sont en solde, j’en ai plus pour mon argent! Il faut voir ça exactement comme une aubaine, au même titre qu’on court les soldes à l’épicerie ou en magasin.

Au final, tant et aussi longtemps que je compte accumuler, j’ai tout avantage à espérer un marché baissier. Ça me permet d’acheter plus d’unités d’un FNB pour une somme X. C’est au moment de décaisser qu’il faut prier pour un marché haussier!

Malheureusement, la logique n’est pas toujours au rendez-vous pour les investisseurs néophytes, et plusieurs réagissent à l’inverse. C’est vieux comme le monde comme expression, mais il est important de se souvenir qu’il faut buy low, sell high!

Zoom out

Entre-temps, pour les investisseurs plus nerveux, prenez donc un pas de recul. Le 23 mars dernier, ça faisait déjà deux ans depuis le creux de marché du Covid crash de mars 2020. Vous savez à combien le SP500 était à cette date? 2 237,40, soit une valeur qu’on n’avait pas vue depuis 2017! De quoi faire trembler bien des investisseurs!

Et en date de la clôture des marchés vendredi dernier, il se portait pourtant très bien :

Vous ne rêvez pas.

Il a bien plus que doublé en deux ans. Il avait même atteint un sommet à 4 818,62 avant de corriger d’environ 5 %. Sachant ceci, il n’est pas difficile de croire qu’on était dus. C’était inévitable!

Malgré ça, il demeure que n’importe qui ayant injecté de l’argent depuis le Covid crash a déjà fait d’importants gains.

D’ailleurs, vous pouvez faire le même exercice avec vos FNB indiciels préférés et vous verrez que les conclusions se ressemblent.

Et puis, toujours selon le même graphique, on constate que sur les cinq dernières années, malgré les soubresauts, la tendance a toujours été à la hausse.

Alors ne vous en faites par pour les rendements décevants du début de l’année. Voyez plutôt cela comme le cours naturel des choses, ainsi que de belles opportunités d’achats.

À défaut d’avoir une boule de cristal

Bien sûr, la question demeure.

Irons-nous plus bas? Pendant combien de temps? Sommes-nous devant une lost decade?

Qui sait! La meilleure façon de réagir à cette incertitude, c’est de garder le cap et de continuer son plan d’investissement régulier (dollar cost averaging). En achetant sur une base régulière, on s’expose à toute sorte de variation de prix et on profite potentiellement de réduire son coût moyen dans un tel marché. Ça réduit également la tentation du market timing.

Bien sûr, si vos investissements sont fortement dans le rouge présentement et que vous devez vendre à perte, car vous avez besoin de cet argent bientôt, ça fait mal. Toutefois, voilà une belle leçon à retenir. Il ne faut pas investir de l’argent qu’on a besoin à court terme. Les marchés ne sont pas éternellement à la hausse et la volatilité des marchés profite réellement aux investisseurs long terme.

Après tout, les marchés finissent toujours par se relever. On ne sait juste pas quand.

Au plaisir!

Bilan de février 2022

Bonjour!

Février est passé en coup de vent avec ses quelque 28 jours!

De mon côté, ce n’était pas particulièrement la grande forme. En plus d’un dossier particulièrement stressant au travail, j’ai trainé un torticolis pendant près de deux semaines. C’est sans oublier les deux migraines qui se sont invitées entretemps, et juste l’humeur maussade qui vient avec le manque de luminosité. Bref, ce n’était pas toujours reposant! Toutefois, ce n’est rien de bien majeur, et avec ce qu’on voit aux nouvelles de ce temps-là, j’ai rien à me plaindre.

Sinon, M. Slap et moi avons fêté notre première Saint-Valentin! Ça nous a bien fait rire quand on a entendu à la radio que les Québécois prévoyaient dépenser environ 243 $ en cadeaux de Saint-Valentin. Il faisait probablement référence à cet article. C’est un peu scandaleux. Pour notre part, en forçant, on a dépensé probablement 30 $ au total et on a passé une très belle fête des amoureux.

Côté immobilier, je n’ai malheureusement aucune nouvelle à rapporter. Croyez-le ou non, on n’a toujours pas passé chez le notaire. Après que l’institution financière se soit longtemps trainé les pieds, c’est maintenant au tour de l’arpenteur de le faire. Le notaire attend encore après le certificat de localisation avant de pouvoir nous donner une date. On se croise les doigts pour mars. 

Sinon, tout comme  vous, j’ai constaté l’état malheureux des marchés boursiers en février. L’invasion en Ukraine a bien sûr été tout un catalyseur. Il s’agit d’un événement particulièrement déplorable, sur lequel nous n’avons malheureusement pas de pouvoir. Toutefois, le silver lining pour les investisseurs, c’est que ça offrait de bonnes opportunités d’achat. 

Malgré l’état des marchés, mes chiffres à la fin du mois étaient un peu moins pire que j’anticipais. Voyons voir.

Valeur nette au 28 février 2022

Actifs
Compte bancaire :
CELI :
CRI :
REER :
Crypto :
Maison :
47 771 $
65 321 $
48 870 $
24 628 $
6 682 $
40 000 $
Total d’actifs :233 272 $
Passifs
Hypothèque :
Marge de crédit :
Cartes de crédit :
Autre dette :
39 145 $
0 $
438 $
15 000 $
Total de passifs :54 583 $
Valeur nette178 689 $
Variation- 3 045 $

Sérieusement, je m’attendais à être encore plus dans le négatif que ça. 

Outre les fluctuations dans mes placements, il y a eu quelques petits changements. Notamment, ma mise de fonds est complètement cumulée et prête à partir!

D’ailleurs, si celle-ci est complète, c’est grâce à un peu de financement créatif. Vu l’état des marchés, je ne voulais pas décaisser de mon CELI à perte. Heureusement, ma mère m’a généreusement offert de me prêter un montant pour ma mise de fonds. Nous nous sommes entendues sur 15 000 $, pour lequel elle n’est pas pressée d’être remboursée. J’ai donc un prêt à 0 % d’intérêt, avec des modalités de remboursement très flexible. 

L’idéal dans l’immobilier, c’est de se faire financer au maximum, n’est-ce pas? 

L’ironie là-dedans, c’est que ma mère n’aurait jamais pu me donner un coup de main pour cette transaction immobilière si je n’avais pas préalablement acheté sa maison en octobre dernier. Comme le hasard fait bien les choses!

Épargne

Ensuite, voici le détail de mon épargne de février sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 9 février : 800 $ sur 1 925 $ net
  • 23 février :  1 200 $ sur 1 925 $ net
  • Total d’épargne : 2 000 $ sur 3 850 $ pour le mois de février ou 52 % d’épargne

Sur les 2 000 $ épargnés, j’ai acheté pour 500 $ de cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré, j’ai épargné 500 $ en argent comptant pour ma mise de fonds, puis j’ai cotisé 1 000 $ à mon CELI.

Hourra! Enfin, une cotisation au CELI! 🙂

Grâce au prêt de ma mère, je peux maintenant concentrer mon épargne à nouveau dans le CELI. Considérant mon retrait de 20 000 $ en décembre dernier et la nouvelle limite de 6 000 $ en 2022, j’ai du pain sur la planche si je veux le maximiser cette année!

Sinon, je suis un peu en dessous de ma cible d’épargne (65 %) en février. Toutefois, 52 % de taux d’épargne, ce n’est pas gênant non plus. D’ailleurs, le mois de mars devrait faire augmenter la moyenne un peu. J’aurais de bonnes rentrées d’argent avec mon remboursement d’impôts (environ 2 300 $), puis mon bonus (environ 4 000 $ net). Le tout ira majoritairement en épargne. 🙂

Par la suite, j’aurai mon augmentation de salaire en avril. On a récemment connu les taux d’augmentation. Heureusement que mon employeur compense avec un généreux bonus, parce que ce n’est pas avec 3 % d’augmentation de salaire qu’on peut battre l’inflation.

Bref, mon salaire annuel passera de 83 952 $ à 86 471 $. 🙂

Avec le bonus et les revenus futurs du bloc, je devrais fracasser le 100 000 $ en 2022. J’ai peine à y croire!

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2022-02-01502,50 $Loyer
2022-02-0136,28 $Épicerie
2022-02-01582,21 $Chauffe-eau
2022-02-0166,91 $Épicerie
2022-02-0133,33 $Luminaire
2022-02-0124,69 $Vêtements
2022-02-0130,00 $Assurance automobile
2022-02-0340,00 $Essence
2022-02-0539,96 $Assurance habitation
2022-02-0825,04 $Essence
2022-02-1177,56 $Hypothèque
2022-02-1310,34 $Pharmacie
2022-02-1683,77 $Épicerie
2022-02-1710,00 $Frais mensuel American Express Cobalt
2022-02-17149,00 $Frais annuel Mastercard HSBC
2022-02-2045,00 $Essence
2022-02-2110,97 $Pharmacie
2022-02-24172,39 $Airbnb
2022-02-2577,56 $Hypothèque
2022-02-2528,50 $Hydro-Québec
2022-02-2665,63 $Dallas Citypass
2022-02-26100,00 $Croix-Rouge
2022-02-2744,41 $Déménagement
Total :2 256,05 $

Pour le mois de février, j’ai dépensé un total de 2 256,05 $, ou 27 072,60 $ annualisé. 

Gros mois! C’est beaucoup plus que ce que je vise en moyenne.

Toutefois, cela s’explique avec un premier achat important en tant que nouvelle propriétaire. En fait, le chauffe-eau a été changé en décembre dernier, mais la facture est rentrée beaucoup plus tard. Cela explique donc le 582,21 $ en février, qui représente tout de même 26 % de mes dépenses du mois.

Sinon, j’ai aussi commencé à organiser mon prochain voyage qui aura lieu au début avril. M. Slap, ma sœur et moi irons à Dallas pendant une semaine! Nous y allons principalement pour aller voir Wrestlemania les 2 et 3 avril. Par la suite, nous en profiterons pour visiter la ville. 🙂

Ça explique donc quelques dépenses sur ce relevé. Toutefois, les plus grosses n’y figurent même pas puisqu’elles ont été couvertes par des points. Hourra!

En effet, on a payé nos vols avec des points Aéroplan. Ça revenait à 28 800 points et 95,30 $ de taxes chaque. J’ai pu couvrir les taxes avec une carte cadeau Air Canada que je m’étais procurée en novembre 2020 pour profiter d’une promotion. Les prix en argent des billets fluctuent beaucoup, mais ça tourne entre 800 $ et 1 000 $ par billet depuis que j’ai fait la réservation. Voilà donc une très belle économie!

Ensuite, j’ai réservé les deux premières nuits à l’hôtel près du stade entièrement avec mes points Marriott Bonvoy. Sinon, ça en aurait coûté autour de 740 $, ou 246$ chaque. Vive les points!

Au final, je n’ai que ma Citypass et le Airbnb (après avoir réduit la facture de 100 $ avec mes points Scène+) pour les nuits subséquentes à débourser de ma poche. Seulement 238,02 $ au lieu de 1300-1500$. 

Bien heureuse d’enfin pouvoir profiter de tous ces points!

Les billets pour Wrestlemania, eux, ont été achetés en mars et figureront donc sur le prochain bilan. Pour ceux-ci, la facture a été un peu plus salée. On sauve beaucoup ailleurs, alors on s’est un peu plus gâté ici. 🙂

Liste de lecture

Comme toujours, je vous présente ma liste de lecture :

On voit que j’avais envie de me mettre un peu dans le bain de l’immobilier. 🙂

Je me souvenais que Robert Kiyosaki en parlait beaucoup dans son best-seller Rich Dad Poor Dad. Ça justifiait une relecture. Ça reste un bon classique. 

Sinon, je me suis empressée de lire le nouveau livre de Andrew Hallam, auteur de Millionaire Teacher. Ce livre m’avait tellement appris et allumé sur le sujet des finances personnelles quand je l’ai lu pour la première fois en 2017! Son dernier livre Balance est moins pratico-pratique et plus axé sur le mindset. Ce n’était pas révolutionnaire, mais ça me rejoint quand même beaucoup.

Sinon, la lecture de How to Become a HouseSitter m’a appris beaucoup de choses sur le housesitting. Ça fait longtemps que je mijote la possibilité d’en faire l’essai, mais cette lecture me fait un peu douter que ce soit fait pour moi. Bien sûr, l’idée de vivre gratuitement dans un autre pays est alléchante, mais il y a énormément de responsabilités qui viennent avec. C’est un pensez-y bien!

Conclusion

Voilà pour février!

Nous entamons maintenant mars que je n’affectionne pas particulièrement. Habituellement, je commence à m’impatienter de l’hiver qui ne finit pas de finir!

Toutefois, j’aurai mon aperçu de beau temps bien assez tôt à Dallas. Ça va tellement faire du bien de quitter le froid et la neige, mais surtout de changer de décor!

Enfin, les restrictions pour les voyages (et de toutes sortes en fait) s’assouplissent de plus en plus. Je suis particulièrement contente de ne pas avoir à passer (ni à payer) de satané test PCR pour revenir au Canada! Avec un peu de chances, toute forme de test sera abandonnée d’ici à mon départ. Mais je rêve peut-être en couleur. 🙂

Sinon, mon mois de mars au travail s’annonce beaucoup moins stressant que février. Mon gros dossier chaud est désormais réglé, et ce fut une belle réussite. Quel soulagement.

De votre côté, comment s’annonce votre mois de mars? Avez-vous des projets de voyage à venir? J’aimerais certainement que vous m’en fassiez part. 🙂

Au plaisir!

La saison des impôts

La saison du REER tire à sa fin (date limite le 1e mars!) et laissera bientôt sa place à la saison des impôts!

En passant, avez-vous pensé à optimiser vos cotisations avec une cotisation de dernière minute?

Sinon, pour ceux n’ayant pas cotisé du tout au REER comme moi, votre déclaration de revenus s’en verra légèrement simplifiée.

D’ailleurs, j’ai récemment appris qu’une personne célibataire de mon entourage payait 100 $ chaque année pour que sa déclaration de revenus soit faite par un comptable. Il n’avait qu’un simple T4/RL-1 à déclarer.

J’étais un peu stupéfaite. Je sais que beaucoup de personnes préfèrent déléguer ce genre de tâche, mais c’est payé cher pour pas grand chose!

Personnellement, je n’ai jamais payé plus que le prix d’un logiciel pour une déclaration de revenus. Avant ça, quand j’étais aux études avec un travail à temps partiel, c’était ma marraine qui me faisait (gratuitement) ma déclaration de revenus.

Toutefois, après ses quelques commentaires sur mon gros salaire d’étudiante, j’ai cru bon de prendre en charge ma propre déclaration de revenus à la fin de mes études. Je ne voulais pas la faire mourir de jalousie avec mon gros salaire à temps plein.

Bref, on choisit ses combats.

Ce que je retenais de ses déclarations de revenus papier, c’est combien elles me semblaient incompréhensibles. J’ai donc préféré prendre l’avenue des logiciels, et ce, un peu au hasard.

Impôt expert

Jusqu’à l’an dernier, c’était le logiciel Impôt Expert que j’utilisais. Je le trouvais bien simple d’utilisation, même pour une néophyte comme moi. Je ne comprenais peut-être pas tout, mais j’ai appris sur le tas, comme on dit. Je pouvais aisément faire des déclarations de revenus simples, qui comportaient par exemple T4/RL-1, cotisations REER, frais de scolarités, intérêts sur prêts étudiants, frais médicaux.

Bref, la base.

Comme je payais pour quatre licences de toute façon, j’avais offert à mon entourage de faire leurs déclarations également, pourvu qu’elles soient plutôt simples.

Je fais ainsi la déclaration de revenus de mon frère et de ma sœur depuis 2014, et j’ai aussi fait celle de mon ancien colocataire occasionnellement. Ça m’a permis d’apprendre davantage en voyant différentes situations, de partager le prix du logiciel, tout en leur rendant service à moindre coût.

Wealthsimple

Cette année, j’ai décidé d’essayer le service gratuit de Wealthsimple. Eh oui, Wealthsimple a vraiment fait du chemin depuis ses débuts en tant que simple robot-conseiller!

Ce fut une belle surprise!

Ça m’a semblé encore plus simple qu’Impôt Expert, en plus d’être gratuit (on peut aussi donner un montant, à notre discrétion). Et on peut faire jusqu’à 20 déclarations de revenus sous un même compte!

Bien sûr, ça aide que j’aie encore une déclaration de revenus relativement simple. Toutefois, ça me confirme combien il n’est pas avantageux de payer un comptable pour la plus simple des déclarations.

Avec un outil aussi facile d’utilisation que celui-ci, faire sa déclaration de revenus s’apparente à de la simple saisie de donnée.

Bien entendu, il faut quand même comprendre un peu le fonctionnement pour savoir où et comment optimiser, et surtout, ne pas oublier de possibles déductions ou crédits auxquels on pourrait avoir droit.

Il suffit de prendre la peine de s’informer un minimum.

Déductions et crédits non remboursables

Pour ma part, j’ai pu utiliser en utiliser quelques-uns sur ma déclaration de revenus de 2021.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Histoire d’alourdir notre système fiscal, nos différents gouvernements offrent une panoplie d’autres crédits et déductions propres à différentes situations.

Il est important de s’informer sur le sujet, sinon il est bien possible de laisser de l’argent sur la table!

Frais médicaux

Il est possible de demander un crédit d’impôt non remboursable quand nos frais médicaux dépassent 3 % de notre revenu net.

Dans mon cas, ma chirurgie de correction de la vue avait été plutôt dispendieuse et j’avais pu appliquer seulement 800 $ du compte santé de mon assurance collective dessus. Ainsi, les frais payés de ma poche s’élevaient à 2 990 $. J’ai donc pu les déclarer. Car oui, la chirurgie au laser pour les yeux est admissible!

Sachez également que les primes d’assurances collectives sont automatiquement comptabilisées au calcul du 3 % du revenu net, ce qui aide à atteindre le seuil minimal.

Crédit d’impôt pour achat d’une habitation

Comme j’ai fait l’achat d’une première propriété en 2021, j’ai droit à ce crédit d’impôt.

On peut demander jusqu’à 5000 $ au fédéral, et jusqu’à 750 $ au provincial. Comme j’ai acheté la maison avec ma sœur, on s’est séparé les crédits à deux.

Dépenses de travail à domicile pour les employés

Les employés qui ont travaillé de la maison en raison de la pandémie peuvent encore une fois faire usage de cette déduction.

Personnellement, j’ai utilisé la méthode à taux fixe temporaire en déclarant 250 jours (le maximum) de travail au domicile. Bref, toute l’année.

Cette méthode donne droit à une déduction de revenu de 2$ par jour, donc 500 $ dans ce cas-ci.

Dons

En plus des 260 $ pris à la source sur ma paye pour la fondation de mon employeur, j’avais aussi donné 120 $ via CanaDon à l’organisme caritatif de mon choix. À cela s’applique un crédit d’impôt fédéral et provincial.

Au final, c’est comme si j’avais seulement donné 214,60 $ et que nos gouvernements avaient payé la balance.

Ça donne le goût de donner encore plus! 🙂

La mauvaise nouvelle

Ma déclaration de revenus est maintenant envoyée (eh oui déjà, j’suis malade de même), et je connais maintenant la mauvaise nouvelle.

J’aurai un remboursement d’impôt de plus ou moins 2 300 $.

Pourquoi est-ce une mauvaise nouvelle?

Ça veut dire que pendant toute l’année, j’ai payé trop d’impôt. Ceci s’apparente à faire un prêt au gouvernement à 0 % d’intérêt. Vous comprenez que j’aurais préféré avoir 88 $ de plus par paye pour investir davantage tout au long de 2021, que d’attendre que nos gouvernements me retourne mon argent.

Malheureusement, notre système fiscal est ainsi fait. Le gouvernement préférera toujours en prélever plus que nécessaire pour ensuite nous rembourser, plutôt que l’inverse.

Au final, la majorité de mon remboursement se résume à des cotisations RRQ trop payées. Malgré un salaire brut de 86 000 $ en 2021, j’ai payé des cotisations RRQ toute l’année, seulement parce que j’ai changé d’entité chez le même employeur. Ces deux entités n’ont pas cru bon de se parler et donc tout le monde s’est gâté sur les cotisations RRQ. Ah, la bureaucratie.

Un truc pour éviter de prêter au gouvernement

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du formulaire T1213 (Demande de réduction des retenues d’impôt à la source)? J’en avais fait l’usage en 2020, car je savais d’avance combien je comptais mettre en REER cette année-là (c.-à-d. Le maximum).

Ce formulaire permet d’indiquer d’avance les déductions ou crédits d’impôt non remboursables auxquels on aura droit au courant de l’année, afin de faire réduire les retenues d’impôt par son employeur.

Il faut simplement remplir le formulaire et l’acheminer à l’ARC. Une fois retourné et approuvé par l’ARC (ce qui peut certes prendre un certain temps), on le fournit à son employeur. Par la suite, on profite d’une plus paie nette un peu plus généreuse et on prête moins d’argent au gouvernement!

Ça fait plus d’argent disponible au quotidien (pour investir, bien sûr). 😉

Sans blague

Pour vrai, je suis quand même pas triste de recevoir sous peu 2 300 $. Surtout sachant que les gains de 2021 ont pratiquement tous été effacés dernièrement. Ce n’est pas comme si 88 $ par paye de plus en 2021 aurait été un game changer.

D’ailleurs, j’en ai profité dernièrement lors d’une journée particulièrement rouge pour investir en avance mon remboursement d’impôt dans mon CELI. Merci à ma marge de crédit que je rembourserai dès que le dépôt sera reçu. 🙂

Sinon, y en a-t-il dans la salle qui sont aussi crinqués que moi et qui ont déjà envoyé leur déclaration de revenus?

J’aimerais particulièrement savoir de quelle façon vous faites votre déclaration de revenus. Faites-vous appel à un comptable vu la complexité de votre situation, ou bien faites-vous usage d’une autre ressource (payant ou gratuite)?

Faites-en part dans les commentaires! Je n’ai certainement pas essayé toutes les ressources disponibles, alors je suis curieuse d’entendre votre avis.

Au plaisir.

Bilan de janvier 2022

Bonjour!

J’espère que vous avez passé un beau mois de janvier, malgré les nombreux froids de canard! Personnellement, mon truc c’est de rester à l’intérieur, avec du café et une grosse doudou. Décidément, je ne suis pas faite pour les hivers québécois. C’est toutefois bénéfique pour ce blogue, car j’ai rédigé plus d’articles que j’envisageais. 🙂

Vivement la flexibilité de l’indépendance financière, que je puisse m’éclipser quelques mois où la température est plus clémente. Thaïlande, I’m looking at you. 😉

Malgré ça, je n’ai pas complètement rien fait. Le froid ne m’a pas empêché de vendre ma voiture. Ça a même motivé la vente!

On continue aussi les douze travaux d’Astérix pour l’achat du plex. On a cru que tout était perdu à un moment, mais finalement le projet est toujours sur les rails, et ce, avec un prix d’achat beaucoup plus bas d’ailleurs!

Autrement, ce fut un mois assez tranquille avec les restrictions qui étaient en place, bien évidemment. Ça permet toutefois de garder le cap sur les objectifs de dépenses et d’épargne. Surtout que les marchés n’ont pas été très cléments, alors il faut bien compenser quelque part. 😉

D’ailleurs, est-ce que ma valeur nette a gouté aux émotions de la bourse en janvier?

Valeur nette au 31 janvier 2022

Actifs
Compte bancaire :
CELI :
CRI :
REER :
Crypto :
Maison :
35 727 $
64 322 $
49 950 $
25 167 $
6 149 $
40 000 $
Total d’actifs :221 315 $
Passifs
Hypothèque :
Marge de crédit :
Cartes de crédit :
39 239 $
342 $
0 $
Total de passifs :39 581 $
Valeur nette181 734 $
Variation+ 1 599 $

Vite comme ça, on dirait que non puisque j’ai terminé dans le vert. Cependant, c’est de la triche. Ce qui m’a permis de rester dans le vert en janvier, c’est la vente de ma voiture.

En réalité, je n’avais jamais compté la valeur de ma voiture dans ma valeur nette avant. En fait, je me disais que j’allais garder cette voiture jusqu’à ce qu’elle ne vaille plus rien, de toute façon. Comme les choses changent!

Maintenant que j’ai empoché l’argent de la vente, je peux dire qu’il s’agit de ma vraie de vraie valeur nette. 🙂

Sans ça, je serais largement dans le négatif. Concrètement, les dégâts se retrouvent surtout au niveau du CELI qui a piqué du nez de 5 827 $. Disons que je suis bien heureuse d’en avoir décaissé en décembre pour ma future mise de fonds! J’avais alors vendu 20 000 $ de ZGQ à 53,94 $ l’unité. En janvier, il a descendu aussi bas que 48,00 $, pour ensuite clôturer à 50,08 $. Toute qu’une saignée!

Bien sûr, le reste de mes placements sont aussi en baisse, mais pas du même ordre que le CELI, où j’y détiens le plus d’actifs risqués. Précisément, mon CRI a baissé de 1 631 $ et mon REER de 829 $. 

La crypto a aussi été victime d’une saignée importante. J’en ai profité un peu pour en acheter, mais j’ai quand même terminé le mois dans le rouge de 1 690 $.

Ça fait partie de la vie quand on investit dans des actifs aussi risqués. 🙂

J’ai encore une somme outrageuse d’argent comptant, toujours en prévision de ma mise de fonds et les frais de clôture. En fait, j’aurai besoin d’environ 50 000 $, alors j’aurais encore à décaisser du CELI. Toutefois, avec la bourse qui n’est pas encore au meilleur de sa forme, j’envisage plutôt de faire usage de « financement créatif », comme le disent si bien les gourous de l’immobilier.

Épargne

Ensuite, voici le détail de mon épargne de janvier sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 12 janvier : 1 300 $ sur 1 925 $ net
  • 26 janvier :  1 400 $ sur 1 925 $ net
  • Total d’épargne : 2 700 $ sur 3 850 $ pour le mois de janvier ou 70 % d’épargne

Sur les 2 700 $ épargnés, j’ai acheté pour 700 $ de cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré et j’ai épargné 2 000 $ en argent comptant pour mon éventuelle mise de fonds.

Il s’agit donc d’un excellent taux d’épargne pour janvier. Ça démarre l’année du bon pied! Je vous rappelle que mon objectif pour 2022 est un taux d’épargne de 65 %. 

Comme j’ai encore l’achat du plex en priorité présentement, je n’ai malheureusement rien injecté dans les marchés pendant que c’était au rouge. J’ai dû me faire violence pour ne pas panic buy. Moi qui déteste avoir de l’argent comptant, disons que ça me brulait les poches!

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2022-01-0122,80 $Plaques
2022-01-0351,13 $Épicerie
2022-01-04502,50 $Loyer
2022-01-0590,54 $Assurance automobile
2022-01-0539,96 $Assurance habitation
2022-01-0642,53 $Mondou
2022-01-0626,88 $Épicerie
2022-01-0622,45 $Pharmacie
2022-01-0837,90 $SAQ
2022-01-0974,68 $Amazon
2022-01-1029,02 $Home Dépôt
2022-01-1231,45 $Épicerie
2022-01-1477,56 $Hypothèque
2022-01-1582,75 $Mondou
2022-01-1793,10 $Global Vet
2022-01-1710,00 $Frais mensuel American Express Cobalt
2022-01-181,04 $Canadian Tire
2022-01-1925,14 $Épicerie
2022-01-2043,69 $Essence
2022-01-2214,36 $Lave-auto
2022-01-235,18 $Dollarama
2022-01-2319,88 $Épicerie
2022-01-2528,50 $Hydro-Québec
2022-01-2537,65 $Épicerie
2022-01-2877,56 $Hypothèque
2022-01-2925,87 $Internet résidentiel
2022-01-2948,00 $Amazon
Total :1 539,32 $

Pour le mois de janvier, j’ai dépensé un total de 1 539,32 $, ou 18 471,84 $ annualisés. 

Au niveau des dépenses, je considère qu’il s’agissait d’un mois raisonnable. Au début du mois, j’avais payé mes plaques et mes assurances auto pour l’année. Toutefois, j’ai finalement vendu ma voiture. Ainsi, j’ai eu de beaux remboursements et mes dépenses ont été réduites pour le mois (et l’année).

Sinon, j’ai eu plusieurs dépenses en lien avec mes chats (plus de 200 $!). Il y avait de bons rabais sur leur nourriture, alors j’ai fait le plein. Je pense être bonne pour cinq à six mois, facile. De plus, une petite visite chez le vétérinaire s’imposait. Je ne m’ennuyais pas de ça, mais c’était un mal nécessaire.

Sinon, malgré la hausse des prix sur l’épicerie, j’ai réussi à garder cette dépense sous les 200 $ en janvier. J’ai profité de quelques excellents rabais, notamment chez Adonis. 500 g de bacon à 3 $? Je vais en prendre huit, merci.

Le congélateur chez M. Slap s’en vient maintenant bien fourni. 🙂

Liste de lecture

Comme toujours, je vous présente ma liste de lecture :

J’ai fait beaucoup de lecture de live de non-fiction ce mois-ci. Cependant, outre La facture amoureuse que j’attendais avec impatience, les autres livres ne méritent pas vraiment de mention particulière. Ils étaient intéressants, mais sans plus.

La facture amoureuse, par contre, ne m’a pas déçu. J’ai appris plusieurs choses par rapport aux finances d’un couple, dont les différences entre être conjoints de faits et mariés, ainsi que les avantages et inconvénients qui s’y rattachent. Je ne m’étais pas encore vraiment pencher sur le sujet, comme je suis en couple depuis peu. Ça m’a permis de faire du rattrapage!

Toutefois, c’est vraiment niché comme livre. Même si bien des couples que je connais gagneraient à le lire, je ne crois pas que tous prendraient le temps de le faire. Ça prend une certaine curiosité et ouverture d’esprit qui n’est pas donnée à tous. Just my two cents.

Malgré tout, je suis contente de l’avoir en version papier pour pouvoir le prêter, si jamais. J’ai aussi ajouté le livre à ma liste de recommandations. 🙂

Le prochain livre que je veux lire est le dernier de Nicolas Bérubé intitulé De zéro à millionnaire. Toutefois, je crois que je vais devoir attendre à juin avant de réussir à mettre la main dessus à ma bibliothèque. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a clairement un certain engouement pour l’investissement! 🙂

Conclusion

Alors voilà pour un mois mouvementé sur les marchés, mais un peu moins dans la vie de tous les jours. Heureusement, ça a passé quand même vite. Espérons que les derniers mois d’hiver passent tout aussi vite, car le beau temps me manque. Entre-temps, je rêve de chaleur et de soleil et je planifie des voyages hypothétiques dans ma tête.

Malgré que certaines personnes de mon entourage partent en voyage de ce temps-là, les restrictions et exigences me retiennent. Espérons des assouplissements au plus vite. Au moins, j’en ai profité en septembre dernier. 🙂

Sinon, février s’annonce sans particularité, à part notre visite prévue chez le notaire si tout va bien. Ensuite, le fun va commencer!

Et vous, avez-vous passé un beau mois de janvier? Les marchés boursiers ne vous ont pas trop découragé, j’espère?

Rappelez-vous que parfois, il faut reculer pour mieux sauter. 🙂

Au plaisir!

J’ai vendu ma voiture!

Eh bien, c’est arrivé pas mal plus rapidement que je ne le pensais.

Après tout, je ne m’en suis jamais caché. J’ai toujours considéré l’achat de ma voiture neuve comme étant ma pire décision financière.

Également, dans mon bilan 2021, je vous avais fait part de nos réflexions sur l’optimisation possible de nos dépenses en nous débarrassant d’une voiture.

Voilà, à force d’en discuter et de faire le tour de la question, on a fini par conclure qu’il y avait bien des avantages, et bien peu d’inconvénients. De plus, pour des personnes orientées vers les solutions comme M. Slap et moi, les inconvénients nous semblaient bien insignifiants au bout du compte.

Alors, comment en suis-je arrivée là?

La réalisation

Initialement, tout a commencé avec le début de mon éducation financière en janvier 2017, soit un mois seulement après l’achat de ma (deuxième) voiture neuve.

J’ai fait beaucoup de lectures sur les finances personnelles à l’époque, mais c’est surtout En as-tu vraiment besoin ? de Pierre-Yves McSween qui m’a ramené sur terre, notamment avec son chapitre « Une voiture, en as-tu vraiment besoin? ».

J’ai donc réalisé l’erreur commise (deux fois plutôt qu’une!).

Toutefois, j’avais alors un prêt bien au-dessus de la valeur de la voiture. Et j’avais besoin d’une voiture. J’ai donc avalé la pilule (bien qu’elle passait de travers), puis j’ai accéléré un peu les paiements afin de ne pas être enchainée à mon prêt pendant sept ans comme prévu initialement.

La remise en question

À l’été 2020, soit quelques mois avant la naissance de ce blogue, j’avais le cerveau en ébullition avec l’élaboration de mon plan d’indépendance financière. Je cherchais ainsi à optimiser tout ce que je pouvais au niveau de mes dépenses.

Bien sûr, ma voiture me hantait encore.

Il me restait alors environ 13 000 $ de dette dessus. J’ai alors vérifié à combien elle pouvait se vendre, histoire de voir si je pouvais m’en sortir gagnante.

Malheureusement, la valeur estimée du Canadian Black Book était autour de 12 000 $. Ainsi, vendre me mettait quand même 1 000 $ dans le trou, en plus d’être à pied. Or, j’avais toujours besoin d’une voiture. Misère!

Alors, j’ai dû me résigner à continuer les paiements. Peu de temps après, j’ai même augmenté les paiements au maximum permis par l’institution financière. Je devais donc finir de payer en novembre 2021, soit en cinq ans plutôt que sept.

Et maintenant?

Encore la même rengaine.

Je me suis encore retrouvée à réévaluer la situation. M. Slap et moi on en parlait de façon très hypothétique au cours des derniers mois. Puis, un énième courriel de mon concessionnaire est tombé juste à point. Ils m’informaient combien ils avaient un besoin urgent de voitures usagées (en plus de vouloir m’offrir d’en magasiner une nouvelle, bien sûr).

Alors, qu’est-ce qui a changé pour que j’aie mordu à l’hameçon? Trois choses.

Je n’ai plus besoin de ma voiture

C’était maintenant le chapitre « Une voiture, en as-tu vraiment besoin? » qui me venait en tête.

Je suis désormais en couple. Maintenant qu’on habite officiellement ensemble et qu’on a tous les deux l’option du télétravail à temps plein, avoir chacun sa voiture est insensé. Pourquoi payer le double des frais reliés à une voiture, quand on peut profiter d’une économie d’échelle?

De plus, M. Slap a un VUS beaucoup plus pratique que ma berline et qui, heureusement, a une bonne économie d’essence.  Ça n’a pas été difficile de choisir quel véhicule garder!

Finalement, ma voiture n’a pas démarré l’autre jour après de nombreux froids glacials pendant lesquels ma voiture n’a pas servi. Ce fut le dernier clou dans le cercueil de notre réflexion. Si on avait besoin d’un signe, c’en était un. Pourquoi garder une voiture qui ne sert pas?

Je n’ai plus de dette automobile

Au final, plutôt que d’avoir réglé ma dette automobile en novembre 2021, je l’avais réglée en août 2021 en remboursant le solde restant avec de l’argent de mon RAP.

Or, j’ai déjà entendu l’adage (ridicule) : « Un char payé est un char payant! ».

Il n’y a pas grand chose de vrai là-dedans, sauf quand on le vend. En effet, la totalité de l’argent de la vente s’en va dans mes poches! Ça pèse quand même beaucoup dans la balance.

La valeur de ma voiture a augmenté!

Vous n’êtes surement pas sans savoir que l’inflation a aussi impacté l’industrie de l’automobile, et plus particulièrement les voitures usagées.

J’ai été à même de le constater, car j’ai réussi à vendre ma voiture 14 500 $. C’est une augmentation de 21 % par rapport à la valeur estimée en 2020!

C’est complètement dingue pour un actif dépréciatif, vous ne trouvez pas?

Les avantages

Bien sûr, l’avantage principal, c’est d’encaisser l’argent de la vente. Mais ça ne s’arrête pas là, loin de là!

M. Slap et moi allons maintenant nous partager une seule voiture et donc toutes les dépenses s’y rattachant. Au lieu de faire chacun son changement d’huile et de pneus, on sépare le prix en deux. On ne paie plus qu’une seule plaque. S’il y a des réparations à faire, on partage les coûts. D’ailleurs, j’en avais quelques-unes à venir cette année sur ma voiture… I dodged that bullet!

Aussi, une belle économie d’échelle repose au niveau des assurances. Je payais pour ma voiture 538 $ taxes incluses par année et M. Slap en payait 775 $. Maintenant que j’ai annulé les miennes, M. Slap m’a ajouté comme conductrice occasionnelle sur ses assurances, ce qui a augmenté sa prime de… 8 $! Nous allons donc nous partager 784 $ à deux, ce qui revient à 392 $ chaque. Voilà une belle économie!

Ainsi, je ne serais pas surprise de sauver environ 1 000 $ par année grâce à ces économies d’échelle. Ultimement, c’est 25 000 $ de moins nécessaire pour financer cette dépense, d’après la règle du 4 %!

Ensuite, je compte donner un coup de main à M. Slap pour régler son solde de prêt automobile avec un peu d’argent de la vente de ma voiture. Ainsi, il n’aura bientôt plus de paiements mensuels, ce qui augmentera largement son taux d’épargne. Tout le monde est gagnant!

Ultimement, de mon côté, je pourrai utiliser ce qui reste de l’argent de la vente de ma voiture pour ma mise de fonds sur le bloc. Ça en fait moins à décaisser de mon CELI qui, disons-le, a vu de meilleurs jours. Heureusement que j’ai fait un premier décaissement en décembre alors que la bourse était à des sommets. 🙂

Les inconvénients (et solutions)

Pour plusieurs, ne plus avoir sa propre voiture représente une perte de liberté. C’était probablement même ma plus grande réserve par rapport à la vente de ma voiture. Toutefois, M. Slap et moi avons fait le tour de la question et pensons avoir prévu tous les angles morts.

Ultimement, j’ai toujours accès à une voiture. J’ai juste à coordonner le tout avec M. Slap.

Si je prends la voiture pour aller séjourner chez ma mère et qu’il doit se présenter physiquement sur son lieu de travail, il a multiples options devant lui. D’abord, il peut faire du covoiturage, car deux de ses collègues habitent très proche. Il peut aussi y aller à vélo l’été ou prendre l’autobus. Il peut même emprunter la voiture de son frère, qui est aussi son locataire.

Sinon, la majorité du temps que j’irai voir ma mère, M. Slap risque justement de m’accompagner et y faire du télétravail aussi. Nous aurons très possiblement le bloc à gérer là-bas également, donc les aller-retour ensemble seront fort probablement nécessaires.

Autrement, je suis en télétravail. Si jamais j’ai besoin de la voiture, mais qu’elle n’est pas disponible? Si ce n’est pas urgent, je patiente. Sinon, il y a des autobus, taxi, Uber, name it.

Et si jamais on réalise au fil du temps que ça ne fonctionne pas à une voiture (ce que je doute fortement), j’irai m’en acheter une (usagée, bien sûr). That’s it.

Quel soulagement

M. Slap avait peur que j’aie le cœur gros au moment de la vente. Bien au contraire, je me sentais libérée.

Je réalise que je n’avais pas beaucoup d’attachement à ce véhicule. Non seulement parce que j’ai un esprit assez minimaliste, mais aussi parce que ça faisait longtemps que ça représentait pour moi une erreur, voire un poids mort dans mes dépenses. Même sans les paiements mensuels, payer les dépenses reliées à une voiture seule représente tout de même une somme annuelle significative.

Je suis heureuse de maintenant pouvoir partager ces frais avec quelqu’un. Ainsi, nous pourrons tous deux profiter d’une diminution de dépenses dans un des postes budgétaires les plus importants!

Nécessairement, qui dit diminution des dépenses, dit augmentation du taux d’épargne. Ça ne peut qu’être bénéfique pour nos plans respectifs d’indépendance financière. 🙂

Qui d’autres dans la salle à profiter du boom des prix des voitures usagées dernièrement? C’est le bon moment pour quiconque a déjà songé à se débarrasser d’une voiture!

Partagez-moi votre expérience si c’est le cas. 🙂

Au plaisir!

Le pouvoir du F-You Money

Vous connaissez ce phénomène?

Cette espèce de je-m’en-foutisme qui se développe et évolue au fil du temps, plus on épargne et on accumule de richesse?

La première fois que j’ai lu sur le phénomène du F-You Money, c’était dans l’excellent livre The Simple Path to Wealth de J.L. Collins (que je recommande vivement à tout aspirant à l’indépendance financière, d’ailleurs). Plus précisément, il aborde le sujet dans le chapitre intitulé Why You Need F-You Money, qui est presque intégralement un copié-collé de son article de blogue de 2011, en passant.

Il explique comment, malgré avoir perdu son emploi après les attentats du 11 septembre, il n’était pas dans la misère grâce au F-you Money. Pendant que plein de gens vivaient dans la misère après avoir perdu leur emploi, lui pouvait prendre le temps de se reposer et d’attendre que la tempête passe, puisqu’il avait suffisamment d’argent pour dire f*ck you.

Pour une version plus abrégée, cette vidéo est assez évocatrice.

La tranquillité d’esprit

Personnellement, je remarque ce je-m’en-foutisme grandir en proportion avec mon fonds de liberté.

Plus ça va, moins j’ai le sentiment d’obligation de surperformer au travail. Je rends un travail de qualité certes, mais je ne sens plus le besoin d’en faire beaucoup plus que les autres.

Les évaluations annuelles de rendement qui étaient source de stress pour moi, anciennement, ne sont plus que de simples rencontres à mes yeux.

Je sais pertinemment que si, un jour, mon environnement de travail virait au cauchemar (après tout, personne n’en est à l’abri), je n’endurerais pas ça bien longtemps avant de dire f*ck you.

D’ailleurs, je changerai de supérieure immédiate sous peu. On ne sait pas encore qui ce sera, mais pour la plupart de mes collègues, c’est une source de stress. Sur qui allons-nous tomber? Est-ce que ça va bien aller?

Personnellement, j’espère que ce sera positif. Sinon j’irai voir ailleurs. Aussi simple que ça.

Il faut dire que la pénurie de main-d’œuvre actuelle aide à donner à tout bon salarié un certain confort dans ses pantoufles. Toutefois, je crois que mes près de 200 000 $ en actifs jouent aussi pour beaucoup.

Je ne me sens pas prise au piège dans mon travail ou dans la cage dorée que représente mon fonds de pension. Si ce n’est pas de mon travail, j’ai suffisamment d’argent de côté pour affronter la tempête et trouver des alternatives qui me plaisent vraiment. Je pourrais même me permettre d’être difficile!

L’envers de la médaille

Je ne suis certainement pas la seule à assister régulièrement à de bons contre-exemples. C’est-à-dire ces esclaves (comme le dit J.L. Collins) du 9 à 5 (et de leur fonds de pension), qui n’ont pas d’épargne personnelle et qui dépensent chaque sou gagné (et même plus, vive le crédit!).

Ces personnes ne peuvent pas se permettre de dire f*ck you.

Si elles ne reçoivent pas leurs chèques de payes, ça ne balancera pas à la fin du mois. Les bills ne seront pas payés et la faillite les guetterait d’assez près.

Alors, ils doivent se plier à toute sorte d’exigences, puisque leur emploi est en jeu. Leur rythme de vie en dépend.

Gestionnaire tyrannique? Environnement toxique? Conditions de travail exécrable?

Name it! Pas le choix, il faut que la paye rentre.

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve ça franchement déprimant à imaginer.

Avoir la liberté de se respecter

Je n’ai pas besoin de chercher bien loin pour trouver un de ces contre-exemples. Ce fut le cas de ma mère pendant longtemps. En fait, au moins durant les seize dernières années à travailler en tant que préposée aux bénéficiaires en CHSLD. Notamment, vous pouvez vous imaginer que les deux dernières années ont été particulièrement pénibles avec la pandémie.

Heureusement, le vent a tourné pour ma mère. Après avoir fait d’innombrables quarts de travail forcé en supplémentaires, de soir comme de nuit, d’avoir reçu une multitude de critiques de « proches aidants » qui n’aident pas vraiment, d’avoir littéralement reçu des coups physiques de résidents qui n’avaient plus toute leur tête, aujourd’hui sera officiellement son dernier quart de travail dans ce domaine.

Comment ça?

Vous vous rappelez sûrement que j’ai acheté sa maison en octobre dernier avec ma sœur pour la très modique somme de 80 000 $.

Eh bien, c’était suffisamment de F-you Money pour que ma mère ait le courage de faire le grand saut. Elle a enfin donné sa démission. Pour vrai là, ce n’est pas qu’une menace après tant d’autres. J’avais peine à y croire quand elle m’a annoncé la nouvelle!

Récemment, la gifle d’une résidente a été la gifle de trop et elle avait enfin les moyens de dire f*ck you, une bonne fois pour tout.

De plus, elle semble absolument sereine avec sa décision et elle a déjà plusieurs idées d’emplois potentiels pour la suite. En effet, elle n’a pas l’intention de prendre sa retraite pour autant à 57 ans. Toutefois, elle souhaite enfin se respecter et travailler dans des conditions décentes.

Je suis vraiment fière d’elle. C’était en fait un de mes motifs derrière l’achat de sa maison. En récupérant l’argent de la maison, je me disais que ça permettrait à ma mère d’aller chercher un peu plus de liberté, à l’aube de sa retraite. Si ça pouvait lui donner en plus le « luxe » de quitter son emploi qui la rendait si misérable, à la bonne heure!

Quoiqu’assez indirectement, je suis bien heureuse d’avoir joué un rôle dans sa décision. Je sais pertinemment que sans l’argent de la maison, elle aurait encaissé la gifle encore une énième fois, sans plus. Menacer de démissionner, sans le faire, encore une fois.

Maintenant, l’avenir s’annonce plutôt prometteur pour ma mère! 🙂

Vive le F-You Money

Bref, quel bonheur de constater les bienfaits de pouvoir se respecter en prenant des décisions pour notre bien-être, et non juste pour arriver à la fin du mois.

Et vous? Commencez-vous à avoir suffisamment d’argent de côté pour ressentir les délicieux effets du F-You Money?

Avez-vous récemment dit f*ck you à une personne ou une situation toxique que vous pouviez vous permettre de quitter? Ou bien avez-vous pu observer le phénomène chez quelqu’un d’autre, comme j’ai eu le privilège de le voir à l’œuvre chez ma mère?

N’hésitez pas à m’en faire part. Après tout, pourquoi cumulons-nous toutes ces richesses, si ce n’est pour reprendre le contrôle de notre temps et de notre vie? Il y a de quoi être fier!

Au plaisir!