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La saison des impôts

La saison du REER tire à sa fin (date limite le 1e mars!) et laissera bientôt sa place à la saison des impôts!

En passant, avez-vous pensé à optimiser vos cotisations avec une cotisation de dernière minute?

Sinon, pour ceux n’ayant pas cotisé du tout au REER comme moi, votre déclaration de revenus s’en verra légèrement simplifiée.

D’ailleurs, j’ai récemment appris qu’une personne célibataire de mon entourage payait 100 $ chaque année pour que sa déclaration de revenus soit faite par un comptable. Il n’avait qu’un simple T4/RL-1 à déclarer.

J’étais un peu stupéfaite. Je sais que beaucoup de personnes préfèrent déléguer ce genre de tâche, mais c’est payé cher pour pas grand chose!

Personnellement, je n’ai jamais payé plus que le prix d’un logiciel pour une déclaration de revenus. Avant ça, quand j’étais aux études avec un travail à temps partiel, c’était ma marraine qui me faisait (gratuitement) ma déclaration de revenus.

Toutefois, après ses quelques commentaires sur mon gros salaire d’étudiante, j’ai cru bon de prendre en charge ma propre déclaration de revenus à la fin de mes études. Je ne voulais pas la faire mourir de jalousie avec mon gros salaire à temps plein.

Bref, on choisit ses combats.

Ce que je retenais de ses déclarations de revenus papier, c’est combien elles me semblaient incompréhensibles. J’ai donc préféré prendre l’avenue des logiciels, et ce, un peu au hasard.

Impôt expert

Jusqu’à l’an dernier, c’était le logiciel Impôt Expert que j’utilisais. Je le trouvais bien simple d’utilisation, même pour une néophyte comme moi. Je ne comprenais peut-être pas tout, mais j’ai appris sur le tas, comme on dit. Je pouvais aisément faire des déclarations de revenus simples, qui comportaient par exemple T4/RL-1, cotisations REER, frais de scolarités, intérêts sur prêts étudiants, frais médicaux.

Bref, la base.

Comme je payais pour quatre licences de toute façon, j’avais offert à mon entourage de faire leurs déclarations également, pourvu qu’elles soient plutôt simples.

Je fais ainsi la déclaration de revenus de mon frère et de ma sœur depuis 2014, et j’ai aussi fait celle de mon ancien colocataire occasionnellement. Ça m’a permis d’apprendre davantage en voyant différentes situations, de partager le prix du logiciel, tout en leur rendant service à moindre coût.

Wealthsimple

Cette année, j’ai décidé d’essayer le service gratuit de Wealthsimple. Eh oui, Wealthsimple a vraiment fait du chemin depuis ses débuts en tant que simple robot-conseiller!

Ce fut une belle surprise!

Ça m’a semblé encore plus simple qu’Impôt Expert, en plus d’être gratuit (on peut aussi donner un montant, à notre discrétion). Et on peut faire jusqu’à 20 déclarations de revenus sous un même compte!

Bien sûr, ça aide que j’aie encore une déclaration de revenus relativement simple. Toutefois, ça me confirme combien il n’est pas avantageux de payer un comptable pour la plus simple des déclarations.

Avec un outil aussi facile d’utilisation que celui-ci, faire sa déclaration de revenus s’apparente à de la simple saisie de donnée.

Bien entendu, il faut quand même comprendre un peu le fonctionnement pour savoir où et comment optimiser, et surtout, ne pas oublier de possibles déductions ou crédits auxquels on pourrait avoir droit.

Il suffit de prendre la peine de s’informer un minimum.

Déductions et crédits non remboursables

Pour ma part, j’ai pu utiliser en utiliser quelques-uns sur ma déclaration de revenus de 2021.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Histoire d’alourdir notre système fiscal, nos différents gouvernements offrent une panoplie d’autres crédits et déductions propres à différentes situations.

Il est important de s’informer sur le sujet, sinon il est bien possible de laisser de l’argent sur la table!

Frais médicaux

Il est possible de demander un crédit d’impôt non remboursable quand nos frais médicaux dépassent 3 % de notre revenu net.

Dans mon cas, ma chirurgie de correction de la vue avait été plutôt dispendieuse et j’avais pu appliquer seulement 800 $ du compte santé de mon assurance collective dessus. Ainsi, les frais payés de ma poche s’élevaient à 2 990 $. J’ai donc pu les déclarer. Car oui, la chirurgie au laser pour les yeux est admissible!

Sachez également que les primes d’assurances collectives sont automatiquement comptabilisées au calcul du 3 % du revenu net, ce qui aide à atteindre le seuil minimal.

Crédit d’impôt pour achat d’une habitation

Comme j’ai fait l’achat d’une première propriété en 2021, j’ai droit à ce crédit d’impôt.

On peut demander jusqu’à 5000 $ au fédéral, et jusqu’à 750 $ au provincial. Comme j’ai acheté la maison avec ma sœur, on s’est séparé les crédits à deux.

Dépenses de travail à domicile pour les employés

Les employés qui ont travaillé de la maison en raison de la pandémie peuvent encore une fois faire usage de cette déduction.

Personnellement, j’ai utilisé la méthode à taux fixe temporaire en déclarant 250 jours (le maximum) de travail au domicile. Bref, toute l’année.

Cette méthode donne droit à une déduction de revenu de 2$ par jour, donc 500 $ dans ce cas-ci.

Dons

En plus des 260 $ pris à la source sur ma paye pour la fondation de mon employeur, j’avais aussi donné 120 $ via CanaDon à l’organisme caritatif de mon choix. À cela s’applique un crédit d’impôt fédéral et provincial.

Au final, c’est comme si j’avais seulement donné 214,60 $ et que nos gouvernements avaient payé la balance.

Ça donne le goût de donner encore plus! 🙂

La mauvaise nouvelle

Ma déclaration de revenus est maintenant envoyée (eh oui déjà, j’suis malade de même), et je connais maintenant la mauvaise nouvelle.

J’aurai un remboursement d’impôt de plus ou moins 2 300 $.

Pourquoi est-ce une mauvaise nouvelle?

Ça veut dire que pendant toute l’année, j’ai payé trop d’impôt. Ceci s’apparente à faire un prêt au gouvernement à 0 % d’intérêt. Vous comprenez que j’aurais préféré avoir 88 $ de plus par paye pour investir davantage tout au long de 2021, que d’attendre que nos gouvernements me retourne mon argent.

Malheureusement, notre système fiscal est ainsi fait. Le gouvernement préférera toujours en prélever plus que nécessaire pour ensuite nous rembourser, plutôt que l’inverse.

Au final, la majorité de mon remboursement se résume à des cotisations RRQ trop payées. Malgré un salaire brut de 86 000 $ en 2021, j’ai payé des cotisations RRQ toute l’année, seulement parce que j’ai changé d’entité chez le même employeur. Ces deux entités n’ont pas cru bon de se parler et donc tout le monde s’est gâté sur les cotisations RRQ. Ah, la bureaucratie.

Un truc pour éviter de prêter au gouvernement

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du formulaire T1213 (Demande de réduction des retenues d’impôt à la source)? J’en avais fait l’usage en 2020, car je savais d’avance combien je comptais mettre en REER cette année-là (c.-à-d. Le maximum).

Ce formulaire permet d’indiquer d’avance les déductions ou crédits d’impôt non remboursables auxquels on aura droit au courant de l’année, afin de faire réduire les retenues d’impôt par son employeur.

Il faut simplement remplir le formulaire et l’acheminer à l’ARC. Une fois retourné et approuvé par l’ARC (ce qui peut certes prendre un certain temps), on le fournit à son employeur. Par la suite, on profite d’une plus paie nette un peu plus généreuse et on prête moins d’argent au gouvernement!

Ça fait plus d’argent disponible au quotidien (pour investir, bien sûr). 😉

Sans blague

Pour vrai, je suis quand même pas triste de recevoir sous peu 2 300 $. Surtout sachant que les gains de 2021 ont pratiquement tous été effacés dernièrement. Ce n’est pas comme si 88 $ par paye de plus en 2021 aurait été un game changer.

D’ailleurs, j’en ai profité dernièrement lors d’une journée particulièrement rouge pour investir en avance mon remboursement d’impôt dans mon CELI. Merci à ma marge de crédit que je rembourserai dès que le dépôt sera reçu. 🙂

Sinon, y en a-t-il dans la salle qui sont aussi crinqués que moi et qui ont déjà envoyé leur déclaration de revenus?

J’aimerais particulièrement savoir de quelle façon vous faites votre déclaration de revenus. Faites-vous appel à un comptable vu la complexité de votre situation, ou bien faites-vous usage d’une autre ressource (payant ou gratuite)?

Faites-en part dans les commentaires! Je n’ai certainement pas essayé toutes les ressources disponibles, alors je suis curieuse d’entendre votre avis.

Au plaisir.

Le pouvoir du F-You Money

Vous connaissez ce phénomène?

Cette espèce de je-m’en-foutisme qui se développe et évolue au fil du temps, plus on épargne et on accumule de richesse?

La première fois que j’ai lu sur le phénomène du F-You Money, c’était dans l’excellent livre The Simple Path to Wealth de J.L. Collins (que je recommande vivement à tout aspirant à l’indépendance financière, d’ailleurs). Plus précisément, il aborde le sujet dans le chapitre intitulé Why You Need F-You Money, qui est presque intégralement un copié-collé de son article de blogue de 2011, en passant.

Il explique comment, malgré avoir perdu son emploi après les attentats du 11 septembre, il n’était pas dans la misère grâce au F-you Money. Pendant que plein de gens vivaient dans la misère après avoir perdu leur emploi, lui pouvait prendre le temps de se reposer et d’attendre que la tempête passe, puisqu’il avait suffisamment d’argent pour dire f*ck you.

Pour une version plus abrégée, cette vidéo est assez évocatrice.

La tranquillité d’esprit

Personnellement, je remarque ce je-m’en-foutisme grandir en proportion avec mon fonds de liberté.

Plus ça va, moins j’ai le sentiment d’obligation de surperformer au travail. Je rends un travail de qualité certes, mais je ne sens plus le besoin d’en faire beaucoup plus que les autres.

Les évaluations annuelles de rendement qui étaient source de stress pour moi, anciennement, ne sont plus que de simples rencontres à mes yeux.

Je sais pertinemment que si, un jour, mon environnement de travail virait au cauchemar (après tout, personne n’en est à l’abri), je n’endurerais pas ça bien longtemps avant de dire f*ck you.

D’ailleurs, je changerai de supérieure immédiate sous peu. On ne sait pas encore qui ce sera, mais pour la plupart de mes collègues, c’est une source de stress. Sur qui allons-nous tomber? Est-ce que ça va bien aller?

Personnellement, j’espère que ce sera positif. Sinon j’irai voir ailleurs. Aussi simple que ça.

Il faut dire que la pénurie de main-d’œuvre actuelle aide à donner à tout bon salarié un certain confort dans ses pantoufles. Toutefois, je crois que mes près de 200 000 $ en actifs jouent aussi pour beaucoup.

Je ne me sens pas prise au piège dans mon travail ou dans la cage dorée que représente mon fonds de pension. Si ce n’est pas de mon travail, j’ai suffisamment d’argent de côté pour affronter la tempête et trouver des alternatives qui me plaisent vraiment. Je pourrais même me permettre d’être difficile!

L’envers de la médaille

Je ne suis certainement pas la seule à assister régulièrement à de bons contre-exemples. C’est-à-dire ces esclaves (comme le dit J.L. Collins) du 9 à 5 (et de leur fonds de pension), qui n’ont pas d’épargne personnelle et qui dépensent chaque sou gagné (et même plus, vive le crédit!).

Ces personnes ne peuvent pas se permettre de dire f*ck you.

Si elles ne reçoivent pas leurs chèques de payes, ça ne balancera pas à la fin du mois. Les bills ne seront pas payés et la faillite les guetterait d’assez près.

Alors, ils doivent se plier à toute sorte d’exigences, puisque leur emploi est en jeu. Leur rythme de vie en dépend.

Gestionnaire tyrannique? Environnement toxique? Conditions de travail exécrable?

Name it! Pas le choix, il faut que la paye rentre.

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve ça franchement déprimant à imaginer.

Avoir la liberté de se respecter

Je n’ai pas besoin de chercher bien loin pour trouver un de ces contre-exemples. Ce fut le cas de ma mère pendant longtemps. En fait, au moins durant les seize dernières années à travailler en tant que préposée aux bénéficiaires en CHSLD. Notamment, vous pouvez vous imaginer que les deux dernières années ont été particulièrement pénibles avec la pandémie.

Heureusement, le vent a tourné pour ma mère. Après avoir fait d’innombrables quarts de travail forcé en supplémentaires, de soir comme de nuit, d’avoir reçu une multitude de critiques de « proches aidants » qui n’aident pas vraiment, d’avoir littéralement reçu des coups physiques de résidents qui n’avaient plus toute leur tête, aujourd’hui sera officiellement son dernier quart de travail dans ce domaine.

Comment ça?

Vous vous rappelez sûrement que j’ai acheté sa maison en octobre dernier avec ma sœur pour la très modique somme de 80 000 $.

Eh bien, c’était suffisamment de F-you Money pour que ma mère ait le courage de faire le grand saut. Elle a enfin donné sa démission. Pour vrai là, ce n’est pas qu’une menace après tant d’autres. J’avais peine à y croire quand elle m’a annoncé la nouvelle!

Récemment, la gifle d’une résidente a été la gifle de trop et elle avait enfin les moyens de dire f*ck you, une bonne fois pour tout.

De plus, elle semble absolument sereine avec sa décision et elle a déjà plusieurs idées d’emplois potentiels pour la suite. En effet, elle n’a pas l’intention de prendre sa retraite pour autant à 57 ans. Toutefois, elle souhaite enfin se respecter et travailler dans des conditions décentes.

Je suis vraiment fière d’elle. C’était en fait un de mes motifs derrière l’achat de sa maison. En récupérant l’argent de la maison, je me disais que ça permettrait à ma mère d’aller chercher un peu plus de liberté, à l’aube de sa retraite. Si ça pouvait lui donner en plus le « luxe » de quitter son emploi qui la rendait si misérable, à la bonne heure!

Quoiqu’assez indirectement, je suis bien heureuse d’avoir joué un rôle dans sa décision. Je sais pertinemment que sans l’argent de la maison, elle aurait encaissé la gifle encore une énième fois, sans plus. Menacer de démissionner, sans le faire, encore une fois.

Maintenant, l’avenir s’annonce plutôt prometteur pour ma mère! 🙂

Vive le F-You Money

Bref, quel bonheur de constater les bienfaits de pouvoir se respecter en prenant des décisions pour notre bien-être, et non juste pour arriver à la fin du mois.

Et vous? Commencez-vous à avoir suffisamment d’argent de côté pour ressentir les délicieux effets du F-You Money?

Avez-vous récemment dit f*ck you à une personne ou une situation toxique que vous pouviez vous permettre de quitter? Ou bien avez-vous pu observer le phénomène chez quelqu’un d’autre, comme j’ai eu le privilège de le voir à l’œuvre chez ma mère?

N’hésitez pas à m’en faire part. Après tout, pourquoi cumulons-nous toutes ces richesses, si ce n’est pour reprendre le contrôle de notre temps et de notre vie? Il y a de quoi être fier!

Au plaisir!

L’art de se déresponsabiliser

J’ai lu un billet dernièrement.

L’auteur se défendait d’avoir pris du retard à épargner parce qu’elle avait commencé sa vie d’adulte avec 30 000 $ de dettes d’études. Dette qui, par ailleurs, lui a pris onze ans et demi à rembourser. Pour elle, à cause de cela, il n’y aura pas de liberté 45.

Eh bien.

Pourtant, pour ceux n’ayons pas lu ma page À propos, sachez que j’ai commencé ma « vie d’adulte » (soit autour de 22-23 ans) avec 40 000 $ de dettes, pour ensuite continuer de m’embourber jusqu’à 50 000 $. Cela ne m’empêche pourtant pas de maintenant viser ce qu’on pourrait appeler la « Liberté 35 ».

Tout comme cette personne, ma mère n’avait pas les moyens de payer mes études. Je n’ai pas eu droit aux bourses non plus. Comme je suis native de la région, j’ai du vivre en appartement dès l’âge de 17 ans pour avoir accès à de l’éducation post-secondaire. Bien sûr, j’ai travaillé pendant toutes mes études. Par la suite, j’ai fait des choix merdiques, comme acheter une voiture neuve en sortant de l’université, puis une autre.

Curieux.

J’ai maintenant 30 ans, et j’ai réglé mon prêt étudiant d’environ 15 000 $ en trois ans et demi, puis j’ai réglé mon second prêt automobile en moins de cinq ans. J’épargne maintenant plus de 50 % de mon revenu et j’investis à fond dans le but d’accomplir mon objectif. J’habite en colocation, j’achète mes vêtements dans des friperies, je vais rarement au restaurant et je calcule chaque cenne qui sort de mon compte.

Une question de choix

Tout d’abord, aller à l’université est un choix que nous sommes privilégiés d’avoir. D’autant plus que plusieurs programmes de niveau collégial permettent d’aller chercher de bons salaires, et ce, sans s’endetter au même niveau que l’université. Voilà un premier choix.

Ensuite, avoir 30 000 $ de dettes étudiantes au Québec, il y a déjà quelque chose qui cloche. C’est sûr que si on foire, qu’on manque ses cours et qu’on essaye plusieurs programmes sans avenir avant de finir par prendre ça au sérieux, la facture s’allonge. Mais ça, c’est encore une fois des choix qu’il faut assumer.

Bien qu’il s’agisse d’une dette élevée au Québec, rappelons-nous ça n’a rien à voir avec les dettes étudiantes du reste du Canada ou, encore pire, des États-Unis! On ne fait certainement pas pitié au Québec.

Ensuite, payer 30 000 $ de dettes étudiantes sur onze ans et demi, c’est environ 150 $ par mois. Ce n’est pas exactement life changing. Venir dire qu’une telle dette nous étrangle pendant qu’on gagne 16 $ de l’heure en sortant de l’université (autour de 2009 dans le cas de cette personne), c’est de l’exagération. Considérant que le salaire minimum était à 9 $ en 2009, je ne verserai pas de larmes.

Par la suite, cette personne s’est trouvé un travail au salaire « décent » et faisait 70 heures par semaine. C’est alors qu’elle commence seulement à respirer. Sérieux? Peu importe le salaire que tu fais, à 70 heures par semaine, si tu arrives juste even, tu as des changements à faire dans ton style de vie. C’est tellement facile de blâmer un seul facteur plutôt que de voir le portrait complet.

Ce n’est assurément pas la faute du prêt étudiant à lui seul.

C’est la faute de tout le monde, sauf la mienne

Les Québécois semblent avoir cette fameuse tendance de jeter le blâme sur tout un chacun, sauf sur eux-mêmes. Pourtant, il faut comprendre que des choix douteux, on en fait tous. Essayons donc de les assumer un petit peu.

À lire cette personne, le jeu de la vie est truqué. La seule façon de réussir à épargner, c’est de commencer la vie avec tous les meilleurs avantages et que les planètes sont tous alignées. Pourtant, si on comprend qu’il faut commencer par se payer en premier, avant de payer des luxes et des loisirs, presque n’importe qui peut y parvenir.

Si ce billet m’a autant dérangé (au point d’en rédiger un moi-même), c’est que la prémisse me rejoignait beaucoup. J’avais l’impression d’avoir écrit les premières lignes, tellement nos situations ont déjà été similaires.

Toutefois, la conclusion ne pourrait pas être plus différente de la mienne. Par son récit, la personne tente de convaincre que l’inégalité des chances existe bien. Certes. Mais ça ne fait pas foi de tout. À mes yeux, ça revient aussi simpliste que de dire qu’on est né pour un petit pain.

Malgré nos débuts de parcours similaires, et donc des « chances » que je considère plutôt égales, je m’en sors d’une tout autre manière. Alors, est-ce qu’on parle réellement d’une inégalité des chances?

Si vous voulez mon avis, cela ne fait que prouver qu’on fait notre propre chance. Une fois que j’ai réalisé à 26 ans combien j’étais dans un merdier financier par ma propre faute, j’ai fait certains choix et j’ai appliqué des changements pour reprendre le contrôle de ma vie. Choix et changements que j’applique encore à ce jour, malgré une valeur nette de plus de 150 000 $ et un salaire décent. Car je sais maintenant que c’est ces choix qui me permettront d’arriver à mon objectif.

Je fonçais droit dans un mur et je ne pouvais blâmer personne d’autre que moi. Il n’y avait personne d’autre que moi pour corriger la situation, aussi.

Mieux vaut prévenir que guérir

Bien sûr, pour ceux qui réalisent un peu sur le tard combien ils ont perdu un temps précieux, ça peut être frustrant. Toutefois, ça ne mène nulle part de trouver à qui revient la faute et de ressasser le passer. Il faut penser à ce qu’on peut faire maintenant et dans le futur pour rectifier dès que possible.

S’attarder sur combien on est chanceux ou malchanceux en comparaison avec les autres, ça ne changera rien. Il y aura toujours quelqu’un de plus ou moins chanceux que soit.

Finalement, je terminerai avec une leçon adressée aux parents. De grâce, éduquez vos enfants sur les finances personnelles.

Et cotisez donc à leur REEE.

Nous éviterons peut-être qu’ils publient ce genre de billet dans le futur.

Au plaisir. 😉

Comment apprécier les petits plaisirs de la vie

Plusieurs semblent se demander comment je fais pour dépenser aussi peu. Comment ça se fait que je ne sente pas le besoin de « me gâter un peu »? Après tout, on ne peut pas continuellement faire des sacrifices comme ça s’en sentir de la privation. N’est-ce pas?

Peut-être avez-vous déjà été l’objet de ce genre de discours?

Personnellement, j’ai une explication en deux temps.

Premièrement, je suis une personne extrêmement rationnelle. Genre, Spock c’est mon frère spirituel.

Ainsi, il est tout à fait logique pour moi de faire des « sacrifices » maintenant, en sachant qu’ils me rapporteront exponentiellement plus dans le futur. Dans cette optique, je n’ai aucun intérêt à déroger de mon plan.

Par exemple, pourquoi dépenserais-je 1 000 $, soit 38 heures de travail après impôt (à mon taux horaire), pour un gadget quelconque, alors que je peux en acheter un usagé à une fraction du prix, puis investir la balance? La somme investie, après plusieurs années de rendements composés, pourra payer bien plus qu’un gadget à obsolescence programmée.

Sinon, outre mon cerveau de vulcain, ce qui me permet d’être heureuse dans mon mode de vie frugal, c’est de pratiquer la gratitude au quotidien.

Autrement dit, j’ai de la reconnaissance pour les choses simples de la vie. Vous savez, les petits bonheurs, au-delà des biens matériels. Aussi simple que ça. Je préfère apprécier ce que j’ai, plutôt que de désirer ce que je n’ai pas. Dans ce temps-là, il n’y en a pas de sentiment de privation.

Le bonheur au quotidien

Bien sûr, ma future liberté financière sera fort agréable. Mais si je ne fais qu’attendre après ça pour être heureuse, les cinq prochaines années seront misérables.

Alors entre temps, j’apprécie les petites choses de la vie.

Chaque matin, j’ai hâte de sortir du lit, en quête de ma première délicieuse gorgée de café.

Chaque livre qui m’apprend quelque chose ou me transporte dans un monde imaginaire m’emplit de satisfaction. J’affectionne par le fait même mon chat qui se blottit sur mes genoux pendant que je lis et sirote mon café.

J’apprécie de rouler en voiture accompagnée de musique, de jouer du air drums sur mon volant en écoutant In the Air Tonight ou de chanter à plein poumon. Si un moment de distraction m’empêche de pleinement vivre le meilleur bout d’une chanson, je la remets!

Je savoure chaque bouchée d’un délicieux repas que j’ai pris le temps de préparer avec plaisir.

Lors d’une randonnée à pied ou à vélo, je me délecte de l’air frais en nature, j’écoute attentivement le bruit du vent dans les feuilles et je me réjouis de la sensation du soleil sur ma peau.

Je m’emballe lors d’une conversation palpitante sur un sujet qui me passionne avec un ami, un proche ou un fidèle lecteur.

Vous remarquerez que ce sont toutes des choses bien banales du quotidien. Toutefois, si l’on ne prend pas la peine de les apprécier, quand serons-nous vraiment heureux?

Les objets ne sont pas la source de bonheur

Certes, certains éléments mentionnés plus haut requièrent certains biens matériels. Toutefois, il faut retenir que ce qui rend heureux, c’est essentiellement les expériences. Alors, il faut choisir judicieusement.

Serais-je réellement plus heureuse de faire ma lecture quotidienne dans un manoir? De faire ma randonnée sur un vélo à 10 000 $? De faire mon road trip dans une Jaguar? De regarder Star Trek sur une Smart TV 98 po 8K? De manger mon repas préféré dans un restaurant 5 étoiles?

Même si un objet pouvait augmenter mon bonheur, c’est bien rare que l’augmentation du bonheur soit proportionnelle au prix payé. Ma randonnée sur un vélo à 10 000 $ sera-t-elle vraiment dix fois plus agréable que sur un vélo à 1 000 $ ? Cent fois plus agréable que sur un vélo usagé à 100 $?

J’en doute.

Pensez à ce qui vous rend vraiment heureux dans ce que vous faites. Bien que chaque chose ait son prix, c’est rarement justifié de payer une fortune.

En fait, quand les gens dépensent une somme déraisonnable pour un bien matériel, c’est rarement par quête du bonheur. C’est souvent plus pour participer à la compétition du voisin gonflable.

Exprimer sa joie rend heureux

Je connais certaines personnes avec qui il est impossible de dire s’ils sont heureux. On dirait qu’ils sont incapables de l’exprimer. Même si, après coup, ils diront qu’ils étaient heureux, personne n’aurait pu dire. Je comprends que personne ne s’exprime de la même façon, mais je trouve ça déroutant.

Personnellement, j’ai appris qu’il ne suffit pas d’être heureux. Il faut également exprimer sa joie. J’ai d’ailleurs un ami qui me partage les bonnes choses qui lui arrivent au quotidien et combien ça le rend heureux. J’ai vite réalisé combien c’était bénéfique pour lui de le partager, et pour moi de l’entendre. J’ai adopté sa pratique. Ça peut paraître bien banal, mais maintenant je ne passe pas un repas sans dire combien ce que je mange est délicieux et combien j’apprécie mon repas. Quand je termine un excellent livre, je sens le besoin de le partager avec quelqu’un ou sur ma page Facebook. 😉

Alors, lâchez-vous lousse. Exprimez votre joie et voyez comment celle-ci devient soudainement plus tangible. D’autant plus que la bonne humeur est contagieuse. Mieux vaut propager ça, qu’un virus. 😉

Une autre belle façon d’exprimer sa joie et sa gratitude, peut-être un peu moins publiquement, c’est d’écrire un journal de gratitude. Je dois avouer que je me sentais un peu ridicule les premières fois que je l’ai fait, mais j’ai quand même décidé de faire l’exercice. Chaque soir, je réfléchissais à ma journée et je ressortais le positif et ce pour quoi j’étais reconnaissante.

En période de pandémie, laissez-moi vous dire que ça m’a permis de pleinement identifier les points positifs dans ma vie et de les apprécier. Car oui, même pendant les moments difficiles, il y a plein de bonnes choses. 🙂

Appréciez votre chance

Vous savez ce qu’il faut prendre la peine d’apprécier aussi?

Combien on est chanceux.

Oui, oui, je suis parfaitement au courant de la pandémie actuelle.

Mais, vous savez quoi? Vous n’êtes pas seul. On est tous dans le même bateau, à différents degrés.

Si vous passez votre temps à penser à combien votre situation est pire que celle d’un autre, essayez de faire l’exercice à l’inverse. Comment est-ce que votre situation est mieux que celle d’un autre? Appréciez ces aspects, plutôt que de vous concentrez sur le négatif. À force de le faire, vous verrez soudainement votre perception changer.

Le même principe s’applique sur votre situation financière. On peut très bien critiquer le fameux 1 %, ou simplement se sentir inadéquat en comparaison. Toutefois, quand on se ramène à l’échelle mondiale, il y a de bonnes chances que vous soyez plus près du 1 % que vous ne le pensiez. D’ailleurs, je vous invite à jeter un œil ici.

On ne fait pas pitié au Québec. Loin de là.

Prenez conscience de votre statut, de vos privilèges, et soyez-en reconnaissant.

Après tout, quand on se compare, on se console. Ça dépend toujours à qui on se compare.

Il n’y a pas que la destination qui compte

C’est quand on passe notre temps à se dire qu’il nous manque quelque chose pour être heureux, qu’on passe à côté du bonheur.

Quand on prend le temps d’apprécier ce qu’on a déjà, on a déjà une grosse partie du travail de fait. Ultimement, le bonheur, c’est le but d’une vie, n’est-ce pas? Cessons donc de le reporter à plus tard.

Bien sûr, comme n’importe qui, je désire certaines choses que je ne peux faire ou avoir présentement, dans le contexte actuel. Mais je vous assure… il ne s’agit pas de biens matériels. Ce que je désire, c’est de pouvoir passer du temps avec des amis et des proches, sans soucis. Je désire pouvoir inviter des amis chez moi, leur faire un délicieux repas, prendre un verre et jouer à des jeux de table.

Mais chaque chose en son temps. 🙂

Entre temps, j’aimerais connaître vos petits bonheurs au quotidien. N’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires!

L’importance de trouver son pourquoi

Après la lecture de ma série de billets sur les étapes vers l’indépendance financière, peut-être avez-vous pensé que c’est beaucoup trop de travail, d’étapes, d’efforts et de changements. Que ça demande trop de discipline. Plusieurs diront qu’il faut vivre le moment présent et penser plus tard à ce genre de choses.

Si vous vous trouvez ce genre d’excuses, alors peut-être ai-je négligé un aspect important du processus dans mes articles.

Avant d’apporter des changements importants dans sa vie, il faut tout d’abord avoir une raison de le faire. Bien sûr, je parle de viser l’indépendance financière et peut-être même la retraite précoce. Mais encore? Pourquoi avoir un tel objectif? Pourquoi sortir des sentiers battus à ce point?

Ce n’est pas juste une question de faire différent des autres. Afin d’entreprendre des changements importants et de prendre un chemin plus ardu, il faut savoir ce que ça représenterait exactement pour soi-même. Une fois que l’on comprend ce que ça nous apportera concrètement dans la vie, on sera prêt à foncer.

Pourquoi l’indépendance financière

Je crois que l’indépendance financière ne veut pas nécessairement dire la même chose pour tout le monde. Il est donc important d’établir ce que ça représente pour nous.

Pour ma part, je suis une personne de nature passionnée. Quand j’aime quelque chose, j’en mange. Je ne fais que ça. J’ai une soif insatiable de connaissance et je consomme tout ce que je peux sur le sujet. L’envers de la médaille, c’est qu’une fois que j’ai fait le tour, j’ai tendance à passer à autres choses. Certes, l’intérêt demeure, mais à un différent degré.

Ainsi, je ne vois pas comment je pourrais possiblement faire quelque chose qui m’allume (et qui est suffisamment lucratif), et ce, pendant 35 ans.

Malheureusement, le monde est ainsi fait. On doit décider de notre carrière des prochaines décennies à un âge (16 ans, genre) où nous sommes dépourvus de discernement. De plus, je ne sais pas pour vous, mais mes intérêts ont eu le temps de changer maintes fois depuis mes 16 ans.

Par la suite, on fait des études en fonction de ce choix douteux. On commence à travailler, on gravit les échelons, on se surspécialise pour finalement avoir de moins en moins choix. Mais on a de bons avantages et de l’ancienneté, youpi!

Et ça, c’est sans compter toutes les opportunités qu’on n’ose pas saisir quand on se sent coincé dans notre belle cage en or. S’empêcher de faire un voyage parce que nos vacances ne sont pas approuvées. Ne pas oser aller travailler ailleurs parce que les avantages sociaux ne sont pas aussi bons. Maudit régime de retraite à prestations déterminées!

Certains diront que les travailleurs autonomes ont plus de liberté que les salariés à cet égard. Ils peuvent se permettre ce genre de chose, vu qu’ils sont leur propre patron. Faux. Leurs patrons, ultimement, c’est leurs clients. Même les travailleurs autonomes ont des comptes à rendre. S’ils vivent au-dessus de leur moyen en plus, ils seront tout aussi coincés dans la rat race qu’un salarié.

Juste à regarder mon oncle travailler à son compte 70-80 heures/semaine, je constate que ça fait longtemps que ce n’est plus par passion. C’est ben plus pour payer les comptes et se permettre un p’tit voyage dans le sud une semaine par année.

J’ai toujours eu l’impression de ne pas fiter dans le moule.

J’aime apprendre sur tout et rien, pour mon propre développement et non pour « péter un score » à l’école. Encore moins pour en faire un travail de 9 à 5 jusqu’à mes 65 ans.

Je veux pouvoir partir quand bon me semble en voyage, pas quand le ratio de vacances de mon équipe le permet. Je veux pouvoir voyager aussi longtemps que je le souhaite, pas juste les deux semaines que j’ai accumulées. Je veux pouvoir travailler sur ce qui me tient à cœur, et non sur ce qui est le plus lucratif. Je veux avoir le temps de faire ce qui me tente, quand ça me tente.

Je veux arrêter de culpabiliser quand je ne fais pas quelque chose de productif. Je veux arrêter d’avoir l’impression de manquer de temps (parce que ça passe tellement vite une fin de semaine de deux jours). Je veux arrêter de perdre mon temps dans des réunions qui auraient dû être un courriel.

Alors pour moi, l’indépendance financière représente d’avoir suffisamment de placements pour financer mon train de vie sans avoir de compte à rendre à personne et sans dépendre d’un salaire. C’est synonyme de liberté. C’est pouvoir utiliser mon temps comme bon me semble.

Pourquoi la retraite précoce

Personnellement, je n’ai aucun problème avec la notion de retraite précoce. Je sais que ce n’est pas le cas de tous. Plusieurs rédacteurs de la blogosphère préfèrent se dissocier de la notion. Plusieurs ne se voient pas arrêter de travailler complètement. Je comprends tout à fait. Souvent, c’est par souci d’avoir un sentiment d’accomplissement et de vouloir continuer à « contribuer à la société », en quelque sorte.

Bien sûr, je ne dirais pas que j’ai l’intention de cesser toute activité lucrative pour toujours. Après tout, je suis jeune, intelligente et débrouillarde.

Cependant, ce que 2020 me fait constater, c’est que je me complais de petits plaisirs bien simples.

Vous l’aurez compris, j’aime (beaucoup) lire et apprendre sur tout et rien. J’aime aussi boire un bon café, cuisiner et manger d’excellents repas, faire du vélo, prendre des marches, écouter des podcasts et de la musique, regarder Netflix (surtout Star Trek!), tricoter, voyager, me prélasser au soleil, passer du temps avec ma famille, etc. Plus récemment, j’ai découvert que j’adore faire la rédaction de ce blogue.

Vous remarquerez qu’il s’agit tous de passe-temps peu lucratif. Mais ça me rend heureuse! Ultimement, c’est ça l’important, non?

Par ailleurs, si je ressens l’envie de « contribuer à la société » après quelques mois à me complaire dans mes petits bonheurs, et bien pourquoi pas? L’avantage sera que je pourrai faire ce que je veux, quand je le veux et y passer autant de temps que je le désire. Mes besoins monétaires seront déjà comblés.

De plus, il ne faut pas oublier que se réaliser n’implique pas nécessairement de faire un travail rémunéré. Je peux le faire par le biais de bénévolat ou même simplement par la rédaction de ce blogue. Comme l’explique si bien Le jeune retraité dans son dernier article, il y a diverses façons de contribuer à la société, autre que de travailler pour de l’argent.

Bien que l’argent soit une ressource infinie, il faut se souvenir que le temps, lui, est limité. À la retraite, personne d’autre que moi ne pourra dicter comment j’occupe chaque précieuse minute de mon temps.

Retarder la gratification

Je comprends très bien la mentalité des gens qui prônent de vivre dans le moment présent. Après tout, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve.

Notamment, une de mes amies a vu son frère mourir d’un cancer de la peau alors qu’il n’avait qu’une trentaine d’années. Pour elle, fuller ses REER, c’est hors de question. Elle dit préférer voyager plusieurs fois par année et vivre ce que son frère n’a pu vivre lors de son court passage sur cette terre. Le reste du temps, elle est trop serrée avec ses dépenses élevées pour épargner pour autre chose que ses futurs voyages.

Je comprends ça.

En fait, je pourrais moi-même appliquer le même principe. Mon père est décédé à l’âge de 49 ans d’un cancer fulgurant de la vésicule biliaire. Il a travaillé toute sa vie et n’a jamais pu profiter de la vie à sa retraite. En son honneur, je pourrais me dire que je vais tout faire pour profiter du moment présent, au cas où la génétique me jouerait un mauvais tour.

Par contre, à voir la section nécrologie dans le journal,  on remarque facilement que l’espérance de vie ne fait que croître. De nos jours, on a plus de chance de se rendre à la retraite que de mourir à 30 ans.

Je comprends que je ne suis pas à l’abri qu’un malheur survienne demain, mais je suis une optimiste de nature. Je préfère penser que je vivrai jusqu’à mes 110 ans et que ça ne m’aura coûté que six ans d’épargne intensive pour vivre confortablement le reste de mes jours. 🙂

Et si jamais je devais mourir à 49 ans comme mon père? Eh bien, j’aurai profité de 14 ans de retraite, déjà! Pas mal plus que lui, quand même. 🙂

L’onéreuse gratification instantanée

En contrepartie, la personne qui aura vécu le moment présent et dépensé chaque dollar gagné (et même plus, vive le crédit!), aura beaucoup de rattrapage à faire. Pas drôle de réaliser qu’on n’a pas d’économie et qu’on est toujours en parfaite santé! F*ck, le cancer n’est pas venu me chercher, qu’est-ce qu’on fait?

Voyons voir combien une personne doit épargner pour rattraper le temps perdu.

Comparons ma situation à celle de mon amie, à l’aide de montant fictif. Enlevons l’indépendance financière et les éventuels retraits de l’équation, histoire de comparer des pommes avec des pommes.

Disons que j’épargne de 20 à 35 ans, à la hauteur de 5 000 $ par année. Mon amie fera la même chose, mais de 35 à 50 ans. Ce sera donc une épargne totale de 75 000 $ sur 15 ans dans les deux cas. Ajoutons à cela 7 % de rendement.

ÂgeMoiMon amie
205 000 $0 $
2110 700 $0 $
2216 799 $0 $
2323 325 $0 $
2430 308 $0 $
2537 779 $0 $
2645 774 $0 $
2754 328 $0 $
2863 481 $0 $
2973 275 $0 $
3083 754 $0 $
3194 967 $0 $
32106 964 $0 $
33119 802 $0 $
34133 538 $0 $
35142 885 $5 000 $
36152 887 $10 700 $
37163 590 $16 799 $
38175 041 $23 325 $
39187 294 $30 308 $
40200 404 $37 779 $
41214 432 $45 774 $
42229 443 $54 328 $
43254 504 $63 481 $
44262 689 $73 275 $
45281 077 $83 754 $
46300 753 $94 967 $
47321 805 $106 964 $
48344 332 $119 802 $
49368 435 $133 538 $
50394 225 $142 885 $
51421 821 $152 887 $
52451 349 $163 590 $
53482 943 $175 041 $
54516 749 $187 294 $
55552 922 $200 404 $
56591 626 $214 432 $
57633 040 $229 443 $
58677 353 $245 504 $
59724 767 $262 689 $
60775 501 $281 077 $
61829 786 $300 753 $
62887 871 $321 805 $
63950 022 $344 332 $
641 016 524 $368 435 $
651 087 680 $394 225 $

Vous voyez la magie de l’intérêt composé qui travaille à plein régime lorsque l’épargne débute tôt? À 65 ans, j’obtiens près du triple de ce que possède mon amie, malgré que j’ai investi la même somme de ma poche . Imaginez si mon amie avait commencé encore plus tard à épargner?

De plus, si mon amie désire la même somme que moi à 65 ans, en débutant 15 ans plus tard, elle devrait en fait investir près de 200 000 $ de sa poche sur 15 ans, soit 125 000 $ de plus que moi.

Bref, ça coûte vraiment cher de reporter l’épargne. Ça coûte cher en argent, mais également en temps.

Les bénéfices de mi-parcours

Je tiens à souligner qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre l’indépendance financière à la cenne près pour commencer à en ressentir les bénéfices.

Pendant qu’on vise l’indépendance financière, on réduit les dépenses, on augmente les revenus, on épargne et investit de façon substantielle… Le résultat?

La sécurité financière.

Personnellement, je suis environ au tiers de mon « chiffre magique ». Qu’est-ce que ça veut dire? J’ai environ 8 fois mes dépenses annuelles en placements. Ce n’est peut-être pas suffisant pour dire bye-bye, boss pour toujours, mais ça donne le choix.

  • Le choix de ne pas tolérer un patron désagréable;
  • Le choix de voyager plus souvent ou plus longtemps;
  • Le choix de travailler moins d’heures;
  • Le choix de saisir des opportunités;
  • Le choix de s’en foutre un peu plus.

Et j’en passe.

Il arrive une catastrophe? Pas de trouble, j’ai de quoi passer au travers de la tempête. Sans compter les filets sociaux, j’ai accumulé 8 ans de liberté.

Est-ce que le québécois moyen peut en dire autant? Je ne crois pas.

Oui, parfois le parcours peut sembler ardu, périlleux et surtout long. Cependant, il faut s’arrêter un instant et être reconnaissant de notre progression et de ses bénéfices.

Courir après la carotte

Ultimement, ce qui compte, c’est de trouver votre pourquoi et de le désirer plus que tout. Faites-en votre carotte au bout du bâton et courez. Avec un but précis en tête, il est plus facile de faire les efforts nécessaires.

Souvenez-vous que ce n’est pas une question d’argent. L’argent n’est que l’outil pour atteindre votre objectif. Je ne vous explique pas comment épargner de l’argent pour devenir la personne la plus riche possible. Je veux plutôt que vous deveniez la personne la plus libre possible.

Personnellement, une fois que j’ai compris que c’était possible mathématiquement de devenir libre dans six ans, je ne pouvais pas revenir en arrière. Six ans d’efforts pour ensuite être libre jusqu’à mes vieux jours (110 ans minimum), je trouve que c’est un bon deal. C’est on ne peut plus logique. En fait, je ne vois pas comment je pourrais vouloir faire autrement, maintenant que je sais que c’est à ma portée.

Alors pour vous, c’est quoi qui vous motive à poursuivre l’indépendance financière? Vous sentez-vous coincés dans votre 9 à 5? Êtes-vous tanné de rendre des comptes? Êtes-vous tanné des maudites réunions qui auraient dû se résumer en un courriel? Avez-vous envie de poursuivre des projets qui ne sont pas nécessairement lucratifs, mais qui vous allume? Aimeriez-vous passer plus de temps avec vos enfants? Vos parents? Voulez-vous faire du bénévolat? Faire le tour du monde? N’hésitez pas à m’en faire part! 🙂

Peu importe votre motivation, l’important c’est d’en avoir une. Trouvez votre pourquoi. Le reste se mettra en place naturellement par la suite.

En route vers l’indépendance financière

Pourquoi l’indépendance financière, me demanderez-vous. Je vous répondrai : pourquoi pas? Ça vous plaît, vous, de travailler comme un défoncé toute l’année pour réussir à se permettre quelques semaines de vacances? De passer lesdites vacances brûlés, incapable de décrocher? D’essayer de tout faire ce qu’on aimerait faire dans cette période ridiculement courte de répit pour ensuite retourner au bureau, brûlé… de nos vacances? Et puis là, on fait quoi? On recommence! Rinse and repeat jusqu’à 65 ans!

Ça vous plaît de dépendre d’un employeur pour payer les factures? Factures qui, souvent, sont directement liées avec les coûts engendrés par le travail? On paye la voiture, l’essence, les assurances, l’entretien, pour se rendre au boulot. On achète des vêtements propres pour avoir l’air professionnel (oui, oui, même par vidéoconférence!) On se paye une maison ou un appartement près de son lieu de travail pour sauver du temps, mais ça coûte plus cher. Ou bien on déménage plus loin pour sauver de l’argent, mais on perd du temps dans le trafic (et on dira ce que voudra : le temps, c’est de l’argent!).

Dites-moi sérieusement que c’est la vie de rêve.

Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie.

Yeah, right. C’est une ben belle phrase, mais c’est loin d’être pratique d’un point de vue financier. En faisant ce qu’on aime, c’est pas toujours évident de subvenir à ses besoins, présents comme futurs, et de s’assurer un avenir confortable. À titre d’exemple, j’adore tricoter. Cependant, je sais pertinemment que si j’échangeais mon travail actuel d’analyste en assurance de personne pour m’ouvrir une boutique Etsy et y vendre mes pantoufles en phentex, je n’aurais pas le même confort financier. Du moins, pas en faisant les choses dans cet ordre.

Bien sûr, on aspire tous à l’indépendance financière d’une façon ou d’une autre. Par contre, celle que je vise ne se produira pas dans 35 ans. En fait, il est plus possible que ça se concrétise à 35 ans. À ce moment-là, une fois mon avenir financier bien en main et assuré, je les tricoterai mes pantoufles en phentex.

Utopique, me direz-vous? Alors que faire pour atteindre cet objectif qui paraît inatteignable pour la majorité des gens? Que faire pour quitter le 9 à 5, la rat race, pour pouvoir profiter de la vie et s’épanouir pleinement?

Suivre les étapes

Voici une approche très vulgarisée, mais qui résume l’essentiel :

  1. Réduire ses dépenses
  2. Augmenter ses revenus
  3. Épargner la différence
  4. Investir son épargne
  5. Vivre de ses revenus passifs

De bien meilleurs vulgarisateurs que moi ont expliqué (et appliqué avec succès!) ces principes de bases.

Notamment, un segment récent dans L’indice McSween touchait au sujet. Vous pouvez visionner le segment ici. Pierre-Yves McSween a également écrit un livre sur le sujet, Liberté 45, qui sera en vente à compter du 7 octobre 2020. J’ai particulièrement hâte d’avoir son point de vue de CPA (québécois, qui plus est) sur le sujet. Cela s’annonce enrichissant!

Suivre l’exemple

De plus, je vous recommande fortement de lire les ouvrages suivants :

À mes yeux, il s’agit des ouvrages les plus complets sur le sujet. Toutefois, il existe bien sûr plusieurs autres livres intéressants et pertinents que je vous recommande ici. Dans une optique frugale, je vous recommande fortement de vous les procurer à votre bibliothèque la plus proche. 🙂

Je porte votre attention particulièrement sur le premier ouvrage de la liste. Dire qu’il y a quelques semaines à peine, je n’aurais même pas pu vous recommander d’ouvrage québécois sur le sujet. Heureusement, depuis le 16 septembre, nous avons maintenant notre propre référence québécoise sur l’indépendance financière et la retraite précoce (ou connu en anglais pour Fire Independence Retire Early). Merci, Jean-Sébastien, de nous partager ton parcours vers la retraite à l’âge vénérable de 39 ans! 😉

C’est par ici pour un petit extrait de l’introduction de son livre. De quoi faire rêver, n’est-ce pas? Certes, Jean-Sébastien n’a pas réinventé la roue. Il a appliqué les bons principes avec une discipline de fer et est parvenu à ses fins. Ce que je trouve particulièrement captivant, c’est de voir quelqu’un de chez nous y parvenir. Comme quoi, ça n’arrive pas juste aux autres.

Mais c’est bien beau, des étapes à suivre, mais ça ressemble à quoi, concrètement? Comment est-ce que les étapes mentionnées ci-haut peuvent réellement amener quelqu’un à l’indépendance financière à un si jeune âge?

L’objectif de ce blogue

Je tâcherai de vous donner des exemples concrets sur comment j’applique ces étapes à ma situation personnelle dans une série de prochains billets. Le processus s’est fait graduellement dans les trois dernières années et demeure un work in progress. Comme dirait ma tante : « on a toute une vie pour travailler sur soi ». Cependant, je suis les principes de base avec discipline et je cherche toujours à faire plus ou mieux, toujours dans le but de me rapprocher de mon objectif.

Dans les prochains billets sur le sujet, j’inclurai, bien évidemment, les chiffres qui s’y rattachent, afin que vous puissiez voir concrètement l’impact que peuvent avoir les différentes étapes vers l’indépendance financière.

Et vous? Y avez-vous déjà réfléchi à l’indépendance financière avant l’âge « normal » de la retraite? J’imagine que si vous êtes tombé sur mon blogue, ce n’est pas pour rien. Le début d’une réflexion, tout du moins, doit commencer à montrer le bout de son nez. Si c’est bien le cas, je vous invite fortement à rester à l’affût pour mes prochains billets. Peut-être ceux-ci vous inciteront à faire quelques calculs, quelques changements… pour réaliser que l’indépendance financière est plus à votre portée que vous le pensiez.

Comme toujours, n’hésitez pas à me laisser un commentaire. Il me fera plaisir d’échanger avec des personnes qui partagent mon intérêt pour les finances personnelles et l’indépendance financière.

Au plaisir!

Présentation

Bonjour!

Qui que tu sois, je suis extrêmement reconnaissante que tu prennes la peine de lire ces lignes. Cela veut fort probablement dire que tu t’intéresses aux finances personnelles, ou même plus précisément à l’indépendance financière! Si c’est bien le cas, bienvenue sur mon blogue. Nous aurons assurément beaucoup de plaisir ensemble. Si ce n’est pas le cas, reste, s’il te plaît! Peut-être en retireras-tu du positif? De quoi donner un petit coup de pouce à ta situation financière? Ça, ou bien tu en ressortiras seulement confus. Mais quelle idée, associer Star Trek et finances dans un nom de blogue, t’interrogeras-tu. Mille excuses. C’était plus fort que moi, le jeu de mots était trop bon.

Alors, bienvenue sur mon blogue personnel qui aura pour objectif de détailler mon cheminement vers l’indépendance financière. Sur ce blogue, je n’ai pas l’intention de vendre du rêve (ou toute autre connerie) à quiconque, ou bien de décortiquer des notions de finances qui l’ont déjà été ad nauseam par de bien meilleurs vulgarisateurs que moi. Pour ces notions importantes, je tâcherai de vous guider vers les meilleures ressources possible. Pour le reste, je tâcherai de mener par l’exemple.

Par indépendance financière, j’entends d’avoir suffisamment d’actif pour me fournir un revenu passif qui couvrira toutes mes dépenses et qui rendra, par le fait même, le travail optionnel. Je n’entends pas nécessairement de ne plus jamais travailler de ma vie. Par contre, j’entends que travailler ne sera plus jamais une obligation pour subvenir à mes besoins. Je veux avoir la liberté et le loisir de faire ce que je veux, quand je le veux, et ce, sans dépendre d’un chèque de paye.

Le visée du blogue est purement égocentrique (et même un peu exhibitionniste). En plus d’y retrouver des détails sur mes progrès, vous aurez également accès à ce qui nous intéresse vraiment : les chiffres. J’en ai épluché des blogues sur les finances personnelles et sur l’indépendance financière. Ce qui m’a toujours laissé sur ma faim : les gens n’osent pas partager leurs chiffres. Je comprends très bien que c’est quelque chose qui tend à mettre les gens mal à l’aise, surtout au Québec où avoir de l’argent est pratiquement honteux. Cependant, pour une cartésienne aux oreilles pointues comme moi, cela est source de frustration. Comment savoir si je suis sur le bon chemin, si je ne peux comparer mes chiffres à ceux des autres?

Ainsi, peut-être qu’en mettant à nu ma situation financière, j’encouragerai d’autres personnes vers la poursuite de l’indépendance financière. Parce qu’au final, ce n’est rien de bien sorcier et on se rend compte qu’on a besoin de beaucoup moins qu’on pensait. À vous de le constater quand je vous révélerai mes chiffres qui incluront, notamment, mes revenus, mes dépenses, mon taux d’épargne, ma valeur nette, mes investissements, etc.

Je suis consciente que je m’expose possiblement à bien des jugements (qui ne l’est pas, sur internet?). Dans le but de me protéger un minimum, mon identité demeurera secrète pour le moment. C’est, à mon avis, ce qui facilitera le partage d’information délicate comme mes chiffres. Également, je ne tiens pas à ce que mon entourage soit au courant de mes démarches peu conventionnelles pour l’instant. Ma patronne, notamment, n’a pas besoin de savoir que ma retraite est beaucoup plus proche que la sienne.

J’espère également ajouter une variante à la scène québécoise des blogues sur l’indépendance financière : je suis une femme célibataire sans enfant. Mes objectifs seront assurément bien différents de ceux en couple, avec ou sans enfant. Certes, je ne m’attends pas à demeurer célibataire toute ma vie, mais je tiens à garder mon objectif financier uniquement individuel. Ainsi, même si un M. Save Long and Prosper venait à s’immiscer dans ma vie, je continuerai à mettre à jour mes chiffres sur une base individuelle. Je n’ai jamais mélangé amour et argent, et je n’ai pas l’intention de commencer maintenant. Pour ce qui est des enfants, je n’en veux tout simplement pas, alors ce facteur ne sera également jamais considéré dans mes calculs. Ainsi, tout chiffre que vous verrez ici sera représentatif d’une personne célibataire sans enfant.

Finalement, ce blogue m’obligera à rendre des comptes, même si ce n’est qu’à moi-même, et m’aidera à garder le cap. Afin d’avoir quelque chose à raconter, j’aurai l’obligation de faire des actions concrètes sur une base régulière dans le but d’atteindre mon objectif. Ce ne sera peut-être pas toujours des actions majeures, mais chaque petite chose compte dans l’atteinte de mon objectif.

Alors voilà pour ma présentation. Si cette petite introduction en la matière a décroché votre attention, n’hésitez pas à vous abonner par courriel à ce blogue et/ou à laisser un commentaire, auquel je répondrai avec plaisir. Merci d’avoir pris la peine de me lire et à bientôt!