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Mon portefeuille de cryptomonnaies

Bien que j’aie un style d’investissement plutôt ennuyant en bourse, je pense équilibrer un peu le tout avec la classe d’actif la plus volatile qui soit. Je parle bien sûr de la cryptomonnaie. Mon aventure n’en est qu’à ses balbutiements, puisque j’ai commencé à investir en cryptomonnaie seulement en janvier dernier. Malgré ça, c’est déjà toute qu’une aventure.

Ainsi, en plus de mes FNBs en bourse, j’ai également un portefeuille de cryptomonnaies. Ici, je parle de tout ce que je détiens en dehors de mes comptes enregistrés traditionnels. Je n’inclus donc pas les FNB de Bitcoin ou d’Ethereum.

De plus, on parle généralement de « cryptomonnaie », alors que tous les actifs de ce genre n’ont pas nécessairement une visée monétaire. Le terme cryptoactif semble accepté et utilisé en France, mais curieusement pas utilisé au Québec (bien qu’il soit accepté par l’OQLF!). À mes yeux, c’est bien plus représentatif. Toutefois, pour faire court et ne pas induire en erreur, permettez moi simplement d’utiliser le diminutif « crypto ». 😉

Je vous détaillerai ainsi les neuf cryptos de mon portefeuille, comment je les achète, comment je les conserve et comment je me retrouve dans tout ça. Bien sûr, je vous donnerai un peu de détails sur les rendements à ce jour. Vous serez à même de constater combien c’est volatile!

Pour un autre bel exemple récent de portefeuille de cryptos et de stratégie d’investissement, je vous invite à aller voir l’article de notre ami l’excellent Retraite 101. 🙂

Disclaimer

Comme toujours, sachez que cet article ne donnera aucun conseil financier. Je ne suis toujours pas conseillère financière, fiscaliste ou spécialiste en planification de la retraite (et je ne le serai jamais).  Je ne suis donc pas accréditée par la loi pour émettre des recommandations financières. Finalement, je suis encore moins une experte en cryptomonnaie.

Cet article a pour but de donner un exemple de portefeuille et de faire preuve de transparence, comme toujours.

De grâce, n’achetez pas une certaine crypto simplement parce que je la détiens. Gardez en tête que les rendements du passé ne sont jamais garants du futur. Si j’ai eu du succès avec une certaine crypto dans les derniers mois, ça ne garantit pas que vous en aurez à partir de maintenant. Faites toujours vos propres recherches en premier lieu.

Finalement, cet article comprend de nombreux liens affiliés vers les différentes plateformes d’échanges. Si vous désirez vous ouvrir un compte sur une des différentes plateformes, je vous invite à utiliser mes liens. Voilà une belle façon d’encourager ce blogue. 🙂

Petites précisions fiscales

Comme mentionné précédemment, la « vraie » crypto ne peut pas être détenue dans un compte enregistré. Donc, vous comprendrez que celle-ci est soumise à l’imposition sur le gain en capital.

Sachez d’ailleurs qu’un gain en capital ne survient pas seulement lors d’un échange de cryptomonnaie vers une monnaie fiduciaire (autrement dit, une vente). En fait, il peut survenir également lors de tout échange contre une autre crypto (exemple : échanger de BTC pour de l’ETH). Ainsi, il faut transiger avec prudence, sinon la facture d’impôt pourrait s’avérer salée!

Toutefois, si vous préférez être un HODLer, c’est-à-dire un investisseur à long terme en terminologie crypto, alors acheter ici et là (dollar-cost averaging), ne vendez jamais et échangez très peu, et vous n’aurez pas (presque pas) de casse-tête d’impôt pour le moment. 😉

Mes premiers pas dans le monde de la crypto

En décembre dernier, le Bitcoin faisait la manchette après avoir battu sa dernière valeur record de 2017. S’en sont suivi plusieurs nouveaux records par la suite pour inévitablement vivre une correction d’une certaine ampleur en janvier. Ça m’a paru un bon moment pour faire mon entrée dans ce monde. Après avoir lu et visionné une quantité embarrassante de contenu pour comprendre les bases du Bitcoin et de la chaîne de blocs, j’ai décidé de me lancer.

J’ai fait mon premier achat de BTC le 13 janvier avec l’application Montréalaise Shakepay. En y déposant 100 $, j’obtenais 30 $ de bonus en utilisant un lien de référencement. Shakepay ne permettant l’achat que de BTC et ETH, j’ai réparti mon 130 $ entre ces deux cryptomonnaies pour commencer.

Depuis, j’ai continué d’investir ici et là, à coup de 25 $ ou 50 $, m’exposant ici à diverses variations de prix. Je continue mon apprentissage au quotidien sur le marché, la technologie, les différentes tendances et les autres cryptos, aussi appelé altcoins. J’ai éventuellement décidé d’acquérir des altcoins par différents biais que je détaillerai plus bas.

Parmi mes différentes façons de transiger, je continue de préférer de loin Shakepay comme plateforme d’échange. Leurs frais sont très raisonnables. Le programme de référencement, même s’il a diminué (10$ maintenant, au lieu de 30$), demeure très profitable. Leur fonctionnalité qui permet aux utilisateurs d’obtenir des sats (la plus petite dénomination du bitcoin) gratuits en secouant son téléphone chaque jour est extrêmement généreuse. À ce jour, j’ai fait plus de 75 $ juste à secouer mon téléphone!

Je souhaiterais simplement qu’ils ajoutent d’autres cryptos que BTC et ETH un jour. Ça simplifierait de beaucoup mon processus. 😉

Mon portefeuille

Alors le voici, mon fameux portefeuille, en date du jour. Parmi mes neuf cryptos différentes. j’en ai acheté que sept. Les deux autres me sont en fait générées toutes seules via différentes méthodes. Et oui, c’est un peu comme si la crypto générait des « dividendes ». 😉

Je vous détaillerai donc brièvement la crypto en question, combien j’en ai, où je l’achète et où je la conserve. Je vous les présenterai également en ordre décroissant de capitalisation du marché. On commence donc par le plus connu.

Bitcoin (BTC)

Nul besoin de le présenter. Bien sûr, je détiens du Bitcoin, la première cryptomonnaie apparue sur le marché. Bien que le but premier du bitcoin était de devenir une monnaie numérique, la lenteur de transaction tend à croire qu’il a plus de potentiel de servir de réserve de valeur. On parle donc plus de l’équivalent numérique de l’or.

  • Combien j’en ai : 0,01396033 BTC
  • Où je l’achète : Shakepay
  • Où je le conserve : BlockFI, où j’obtiens 5 % d’intérêts

Ethereum (ETH)

Ethereum est un autre système de chaîne de blocs décentralisée comportant sa propre cryptomonnaie, l’Ether. Il sert de plateforme pour de nombreuses autres crypto, en plus d’exécuter des contrats intelligents (smart contracts).

  • Combien j’en détiens : 0,12738213 ETH
  • Où je l’achète : Shakepay
  • Où je le garde : BlockFI, où j’obtiens 4,5 % d’intérêts

Cardano (ADA)

Cardano est une plateforme de chaîne de blocs qui fonctionne sous le modèle de consensus de proof-of-stake. Le projet vise à « redistribuer le pouvoir des structures non responsables aux marges des individus », contribuant ainsi à créer une société plus sûre et plus transparente.

  • Combien j’en détiens : 103,77491 ADA
  • Où je l’achète : Bitmart
  • Où je le garde : Exodus, où j’obtiens environ 4 % d’intérêts

Litecoin (LTC)

Litecoin (LTC) est une cryptomonnaie conçue pour permettre des paiements rapides, sécurisés et à faible coût. Elle a été créée sur la base du protocole Bitcoin (BTC), mais diffère en termes d’algorithme. Le Litecoin a un temps de blocs de seulement 2,5 minutes et des frais de transaction extrêmement bas, ce qui le rend adapté aux microtransactions et aux paiements sur le lieu de vente. Litecoin a en quelque sorte plus de potentiel d’adoption dans le monde réel en tant que monnaie que BTC.

  • Combien j’en ai : 0,61301921 LTC
  • Où je l’achète : Newton
  • Où je le garde : BlockFI, où j’obtiens 5,5 % d’intérêts

VeChain (VET)

VeChain est une plateforme de chaîne d’approvisionnement basée sur sa propre chaîne de blocs (VeChain Thor). La plateforme utilise en fait deux cryptos différentes, le VET et le VTHO, pour gérer et créer la valeur sur la chaîne de blocs.

VeChain est déjà utilisé par plusieurs grandes marques pour effectuer le contrôle et suivi de leur chaîne d’approvisionnement. On retrouve, notamment, BMW, Walmart China, H&M et plus encore.

  • Combien j’en ai : 6 992,2461 VET
  • Où je l’achète : Bitmart
  • Où je le garde : Exodus

Enjin (ENJ)

Basé sur Ethereum, Enjin est une société qui fournit un écosystème de produits de jeu interconnectés. Leur offre phare est l’Enjin Network, une plateforme de jeu social grâce à laquelle les utilisateurs peuvent créer des sites Web et des clans, discuter et héberger des magasins d’objets virtuels.

  • Combien j’en ai : 42,9524 ENJ
  • Où je l’achète : Kucoin
  • Où je le garde : Enjin Wallet

VeThor (VTHO)

VeThor Token (VTHO) joue un rôle important dans la fonctionnalité globale de la chaîne de blocs VeChain Thor. Le jeton VeThor représente en fait le prix de l’utilisation de la chaîne de blocs. Son objectif principal est de faciliter les processus et les transactions sur la chaîne de blocs.

  • Combien j’en ai : 154 VTHO
  • Où je l’obtiens : Exodus, car chaque VET que j’y détiens produit 0.00000005 VTHO environ chaque 10 secondes (ou chaque fois qu’un bloc est miné). Je n’ai donc jamais acheté de VTHO jusqu’à maintenant. Il se produit tout seul.
  • Où je le garde : Exodus

SparkPoint (SRK)

SparkPoint ou officiellement, SparkPoint Technologies Inc, est une des startups pionnières en matière de cryptos aux Philippines. Le projet vise à accélérer l’adoption  de la chaîne de blocs et des cryptos par le grand public grâce à un écosystème de produits et de services.

  • Combien j’en ai : 20 795 SRK
  • Où je l’achète : Bitmart
  • Où je le garde : Sparkpoint Wallet

SparkPoint Fuel (SFUEL)

SFUEL est un nouveau jeton DeFi (decentralized finance) de SparkPoint Technologies Inc. Le projet vise également à accélérer l’adoption par le grand public de la chaîne de blocs et des cryptomonnaies.

  • Combien j’en ai : 3 SFUEL
  • Où je l’obtiens : Bitmart, car je l’ai reçu par airdrop en récompense pour avoir détenu du SRK
  • Où je le garde : Bitmart

Comment je m’y retrouve

Vous l’aurez remarqué, j’achète, transige et conserve à plusieurs endroits différents. Ainsi, ce n’est pas aussi simple d’avoir une vue d’ensemble que pour mon portefeuille de placements traditionnels sur Questrade.

Heureusement, il y a plein d’outils, d’applications ou de sites pour y voir plus clair. Personnellement, j’utilise le site et l’application de Coinmarketcap. Après avoir créé un compte, j’ai entré approximativement le détail de mes transactions et le nombre d’actifs que je détiens.

Ainsi, en date de l’écriture de cet article (ça fluctue énormément, et ce, 24/7), voici ce que Coinmarketcap me permet de voir comme vue d’ensemble :

En plus de ça, on a accès à bien d’autres informations. Notamment, le chiffre qui nous intéresse vraiment :

Voici le total de mon portefeuille de crypto en date de l’écriture de cet article. Cette somme représente à peine 2 % de mes actifs. Il s’agit d’un pourcentage avec lequel je suis très confortable actuellement. Ma règle du pouce : ne pas en avoir plus que ce que je suis prête à perdre. À date, ça tient la route.

Ensuite, ça me permet de voir la répartition des différentes cryptos sur mon portefeuille global :

Je vous laisse deviner laquelle est ma préférée. 🙂

Ça me permet également de voir la progression du portefeuille et les nombreux soubresauts du marché depuis que j’ai commencé à acheter :

Comme vous pouvez le constater, ça ressemble plus à des montagnes russes qu’autre chose. Eh oui, mon portefeuille a chuté d’environ 50 % au cours du dernier mois! Ai-je pris panique et vendue? C’est mal me connaître! J’ai plutôt utilisé le peu de liquidité que j’avais pour acheter à rabais. 🙂

Revenus passifs, bonus et remerciement

Parmi tout ceci, j’ai en fait investi 2 325 $ de ma poche, mais j’ai aussi obtenu beaucoup de crypto grâce à différentes méthodes. Vous avez pu le constater plus haut. Certaines cryptos m’ont simplement été donné (VTHO et SFUEL)! J’ai aussi pu cumuler du BTC en secouant mon téléphone avec Shakepay. Pendant que je dors, BlockFI me donne des intérêts sur BTC, ETH et LTC et Exodus me donne environ 4 % sur ADA.

J’ai également reçu quelques bonus de référencement grâce à ce blogue. En date du jour, c’est un total de 455 $, réparti ainsi :

Je ne le dirai jamais assez, alors je vais me répéter. Merci à tous ceux qui ont utilisé mes codes de référencement jusqu’à maintenant. C’est infiniment apprécié! 🙂

L’avenir de la crypto

Nous venons tout juste de vivre une des plus grosses chutes du BTC en mai. Ainsi, vous vous dites peut-être que je suis folle de garder le cap. Toutefois, sachez que Bitcoin a été déclaré mort plus de 400 fois depuis le début de son existence. Malgré ses nombreux soi-disant décès, il demeure l’actif le plus performant de la dernière décennie. Clairement, il est là pour rester.

Je ne crois pas du tout que la fin soit proche. Oui, il y a plusieurs critiques au niveau de la consommation d’énergie (entre autres choses). Toutefois, on tend à oublier qu’il y a maintenant énormément d’autres cryptos à considérer qui sont immensément moins énergivore. Pensons simplement à une chaîne de blocs comme Vechain qui opère sous un modèle de consensus (proof-of-authority) infiniment plus vert que celui du Bitcoin (proof-of-work).  Sans compter que leur chaîne de blocs pourrait être très utile dans l’effort à réduire les gaz à effets de serre.

Ultimement, la crypto devra être considérée dans son ensemble, et non seulement jugée par sa figure de proue plus énergivore.

De plus, la volatilité est le prix à payer pour le rendement. Si vous n’êtes pas capable de digérer une soudaine chute de 50 % de votre portefeuille, n’y pensez même pas. Fermez cet article et retournez aux FNB indiciels de ce pas. Si ça vous intéresse quand même, attachez votre tuque, car c’est assez mouvementé!

Mais avant toute chose : informez-vous. Si la majorité du contenu de cet article sonne klingon pour vous, il est temps de vous instruire avant d’acheter quoi que ce soit.

Ultimement, rappelez-vous que spéculer sur le futur à court terme est inutile quand on croit à la technologie et qu’on a l’intention de détenir ces actifs sur le long terme. Dans ce temps-là, buy and hold, baby. 🙂

Conclusion

Alors voilà, c’était mon petit portefeuille de crypto.

Vous avez pu constater que je ne suis clairement pas une « maximaliste ». Plusieurs aiment se lancer dans des débats à savoir si X crypto est meilleur que Y crypto. Personnellement, je préfère détenir un peu de tout. Dans le même état d’esprit qu’en bourse, je vise la diversification. J’essaie de m’exposer à différents projets que je crois prometteurs. Malheureusement, il n’existe pas (encore) de FNB composés de multiples cryptos pour mon CELI. Alors je me diversifie moi-même, comme je le peux!

De plus, quatre de mes cryptos (BTC, ETH, ADA, LTC et VET) sont dans le top 20 des plus grosses crypto, alors que les autres sont plus considérés comme small cap. Deux de ceux-ci m’ont littéralement été donnés, alors ce n’est pas comme si je risquais beaucoup de mon argent. Finalement, la plupart des small caps que j’achète, c’est souvent avec les bonus que je reçois. Ainsi, même si je perds tout dans ces altcoins, je ne perds pas réellement mon argent. 🙂

Et puis finalement… je vous l’avais dit que je n’avais pas de Dogecoin. J’ai une forte tolérance au risque, mais il y a des limites. 😉

À la prochaine!

Comment je planifie le décaissement

Bonjour!

Dans les derniers mois, vous avez été plusieurs à avoir réclamé un article sur ma stratégie de décaissement. En fait, j’avais déjà survolé le sujet dans mon article intitulé Vivre de ses revenus passifs.

Toutefois, il y a si peu de ressources sur le décaissement dans le contexte d’une retraite (très) précoce que j’ai cru pertinent d’élaborer un peu plus sur le sujet. De plus, notre ami FIRE Habits a écrit le mois dernier sur sa propre stratégie de décaissement. En y ajoutant la mienne, vous pourrez ainsi voir deux stratégies différentes pour deux situations complètement différentes.

Comme il le dit si bien dans son article, « il y a autant de stratégies de décaissements que de fiscalistes ».

Bien sûr, cette stratégie pourra très bien être amenée à changer en cours de route. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, après tout. Ainsi, en me basant sur mes projections en date du jour, je vous présente les grandes lignes de ma stratégie de décaissement en tant que femme célibataire sans enfants.

Avertissement

Je ne suis pas conseillère financière, fiscaliste ou spécialiste en planification de la retraite.  Je ne suis pas non plus accréditée par la loi pour émettre des recommandations financières. Cet article ne fournira aucun conseil financier.

Je tenterai seulement de vous exposer comment j’entrevois ma stratégie de décaissement pour vivre de mes placements, et ce, au meilleur de mes connaissances. Le but est d’offrir un exemple de stratégie et d’amener peut-être certains d’entre vous à réfléchir à votre propre stratégie.

Les différentes sources de revenus

Tout d’abord, le plus embêtant dans le décaissement, c’est les nombreuses sources de revenus possibles à la retraite. Ces différentes sources de revenus varient autant sur le point de vue fiscal que sur le point de vue temporel.

Voici les sources de revenus auxquelles j’aurai accès à différents moments, ainsi que leurs particularités à considérer.

REER

On connait tous bien le REER et ses grandes lignes. C’est-à-dire que les retraits sont imposables au même taux d’imposition que du revenu. Le REER offre une certaine flexibilité en n’ayant aucun plafond de retrait maximum. Toutefois, une fois le retrait fait du REER, l’espace de cotisation n’est pas récupérable. Elle disparaît à jamais.

De plus, peu importe la somme retirée, votre institution financière doit faire une retenue d’impôt à la source. Si la retenue s’est avérée trop élevée, la somme pourra être récupérée lors du prochain remboursement d’impôt. On n’aime certainement pas faire de prêt à 0 % d’intérêt au gouvernement, mais ainsi va notre merveilleux système fiscal.

Un REER peut également être transféré dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).

FERR

Si ce n’est pas déjà fait, un REER doit être transféré dans un FERR à 71 ans et un retrait annuel minimum est alors établi en fonction de l’âge. À titre d’exemple, le taux de retrait minimum à 71 ans est de 5,28 % et augmente au fil des ans. Ce taux est donc supérieur à la règle du 4 %. Comparativement à un REER,  on ne peut pas ajouter de fonds à un FERR lorsque celui-ci est établi.

Mes recherches ne m’ont pas permis de déterminer un avantage à transférer le REER en FERR dans le contexte d’une retraite précoce. En effet, vous pouvez simplement retirer les sommes du REER, sans faire de transfert dans un FERR. N’hésitez pas à me corriger si je me trompe et qu’il y a bel et bien un avantage à faire le transfert!

CRI

Ceux qui me lisent depuis un certain temps le savent : je bénéficie d’un régime de retraite à prestations déterminées (RRPD) chez mon employeur actuel. De plus, je compte faire le transfert des droits de mon régime quand je rendrai ma démission. Le transfert se fera en grande partie dans un compte de retraite immobilisé (CRI). J’ai d’ailleurs déjà fait ce genre de transfert après avoir changé d’employeur en 2018. J’aurai ainsi une somme considérable dans mon CRI.

Quelles sont les particularités à retenir de ce compte enregistré? C’est en fait assez similaire au REER. Les sommes qui y ont été transférées n’ont jamais été imposées. Elles le seront donc au moment du retrait comme du revenu.

Toutefois, la seule façon d’en retirer un revenu, c’est de transférer les sommes premièrement dans un fonds de revenu viager (FRV).

FRV

Au Québec, nous sommes assez chanceux. En effet, il n’y a aucun âge minimum requis pour transférer son CRI dans un FRV. Je comprends toutefois que ce n’est pas aussi simple pour les autres provinces ou pour les régimes de retraite à compétence fédérale. Heureusement, ce n’est pas mon cas.

Ainsi, après le transfert, on peut retirer un des deux types de revenus possibles du FRV.

Revenu viager :

Ce qu’il faut essentiellement retenir du revenu viager, c’est qu’il est sujet à un maximum autorisé chaque année. Le maximum est calculé en fonction de l’âge, du solde du FRV et du taux de référence fixé chaque année pour les FRV (6% en 2021). L’idée derrière ça, c’est que le revenu viager doit durer jusqu’au décès.

Ainsi, ce type de revenu a beaucoup plus de limitations que le REER.

Revenu temporaire :

Le revenu temporaire, quant à lui, offre plus de flexibilité. En effet, il permet de faire des retraits jusqu’à 40 % de la valeur du MGA, soit 24 640 $ en 2021. Une demande spécifique doit être faite chaque année à son institution financière pour en bénéficier.

Pour s’y qualifier, Retraite Québec précise qu’il faut satisfaire aux deux conditions suivantes :

  • Posséder un seul FRV;
  • Le montant brut des autres revenus des 12 mois qui suivent la demande de revenu temporaire ne doit pas dépasser 40 % du MGA pour l’année de la demande.

Également, comme le REER, le CRI doit être transféré obligatoirement dans un FRV à 71 ans au plus tard et est sujet à un retrait annuel minimum établi en fonction de l’âge.

Dans ma situation, je devrais être éligible au revenu temporaire comme mes revenus bruts totaux ne devraient pas dépasser 40 % du MGA. J’aurai donc plus de flexibilité que si je n’avais accès qu’au revenu viager.

Retraite Québec offre d’ailleurs un calculateur qui donne une idée de quel revenu il est possible d’obtenir de son FRV.

CELI

On connait tous le CELI, ce véritable cadeau du gouvernement.

Après y avoir cotisé des sommes ayant déjà été imposées, les retraits et tous rendements de placements ne sont pas sujets à imposition.

Ainsi, il n’y a aucun inconvénient à laisser son CELI fructifier le plus longtemps possible. Le CELI offrira un revenu de retraite non imposable. Laissez-moi reformuler :

Plus on laisse le CELI croître, plus on aura de revenus non imposables.

De plus, contrairement au REER, tout retrait du CELI libère de l’espace de cotisation pour l’année suivante. Autrement dit, si vous retirez 10 000 $ de votre CELI une année, vous pourrez remettre ce 10 000 $ l’année suivante.

À cela s’ajoute également le nouveau plafond annuel. En 2021, cela représentait un nouveau 6 000 $ de cotisation supplémentaire au CELI. Bien sûr, ceci pourrait être amené à changer si le gouvernement fédéral réalise à quel point le CELI est une arme de destruction fiscale massive. 😉

Compte non enregistré

Les comptes non enregistrés n’ont pas de minimum ou de maximum de retrait. Ils permettent de toucher différents revenus de placements, qui sont sujets à différentes règles d’imposition. D’ailleurs, notre ami Felipe en fait la description parfaite dans ce vidéo (anglais). Essentiellement, voici ce qu’il faut retenir.

Dividendes

Les dividendes ont un traitement fiscal préférentiel grâce aux crédits d’impôt. Les dividendes d’actions canadiennes sont encore moins imposés. Les crédits d’impôt sont en fait si généreux, qu’en l’absence d’autre revenu, une personne seule peut recevoir jusqu’à près de 50 000 $ de dividendes sans payer un seul dollar d’impôt. Il faut se rappeler aussi que les dividendes sont sujets à imposition dès la distribution, même si on compte les réinvestir.

Certains FNB sont conçus pour ne verser aucun dividende. Ce genre de FNB simplifie donc cet aspect fiscal.

Gains en capital

Le gain en capital, ou profit réalisé lors de la vente d’un titre, est imposé de façon préférentielle. En effet, le taux d’inclusion au revenu est de 50 % seulement. Pour le moment, du moins. 

À titre d’exemple, un titre acheté à 100 $ puis vendu à 120 $ représente un gain réalisé de 20 $. Toutefois, seulement 50 % de ce gain, donc 10 $, sera sujet à imposition.

L’avantage majeur de ce type de revenu, c’est qu’il doit être déclaré uniquement quand le gain est réalisé, c’est-à-dire quand le titre a été vendu. Il y a donc moyen de différer ce gain en capital autant de temps qu’il sera nécessaire.

Intérêts

Le revenu d’intérêts est le type de revenu de placements le moins efficace d’un point de vue fiscal.  En effet, les revenus d’intérêts sont entièrement imposés au même taux d’imposition que du revenu.

Il faut se souvenir que seules les obligations produisent des revenus d’intérêts. Considérant l’imposition beaucoup moins avantageuse de ce type de revenu, mieux vaut garder ses obligations dans un compte enregistré.

Régimes de retraite publics

Maintenant, les différentes sources de revenus auquel j’aurai droit à l’âge traditionnel de la retraite ne doivent pas être négligées. Je parle bien sûr des régimes de retraite publics comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV).

RRQ

La rente du RRQ est établie en fonction des revenus de travail sur lesquels on a cotisé. Ainsi, il est difficile d’estimer à quoi ressemblera ces montants dans plusieurs années, voire décennies. Cependant, la RRQ donne accès à nos propres relevés de participation sur ce site. Dans la section 3, on y retrouve le « montant actuel mensuel ». Ce montant représente une estimation de la rente de retraite à l’âge indiqué, si aucun autre revenu de travail n’est ajouté d’ici là.

Ce dont il faut surtout se souvenir, c’est que le RRQ prévoit des sommes imposables qui peuvent être accessibles dès l’âge de 60 ans. De 60 à 70 ans, le montant de la rente varie énormément.

PSV et SRG

Contrairement au RRQ, le montant de la PSV est établi en fonction du nombre d’années où l’on a habité au Canada après l’âge de 18 ans.

En dollars de 2021, le montant mensuel maximum de PSV est de 615,37 $ (ou 7 384,44 $ par année). Ces sommes sont imposables. On peut commencer à la recevoir dès l’âge de 65 ans, mais elle peut être reportée jusqu’à 70 ans. Tout comme le RRQ, plus on reporte, plus le paiement de pension sera élevé.

Si le revenu net individuel excède 79 845 $ (incluant les prestations de la PSV), une partie de la PSV doit être remboursée. Aucune pension n’est versée lorsque le revenu net excède 129 075 $.

À cela peut s’ajouter le Supplément de revenu garanti (SRG). Contrairement à la PSV, le SRG est non imposable. En dollars de 2021, toute personne célibataire ayant moins de 18 648 $ en revenu annuel imposable peut aller chercher jusqu’à 919,12 $ de plus par mois, soit 11 029,44 $ par année. De plus, l’ARC précise qu’il n’y a aucun avantage à reporter la pension quand on est admissible au SRG.

La composition du portefeuille

J’en ai précédemment parlé dans mon article sur comment investir son épargne, toutefois le sujet est toujours aussi pertinent, sinon plus, lorsque vient le moment de décaisser.

En plus de choisir une répartition d’actifs avec laquelle on est confortable, il est important de mettre les bonnes choses aux bons endroits. Il y a deux simples et bonnes raisons : le rendement et l’optimisation fiscale.

Ainsi, voyons voir les différentes particularités des principales classes d’actifs, c’est-à-dire les actions et des obligations.

Les actions

Des actions, c’est pertinent partout. C’est les actions qui permettront d’aller chercher un bon rendement à long terme et ainsi assurer la pérennité de notre fond de liberté. Peu importe la répartition d’actif choisie, votre portefeuille a de grandes chances de contenir une part importante d’actions. Toutefois, le compte où prioriser les actions demeure le CELI. C’est où on veut un maximum de rendement.

Il y a historiquement une différence de rendement entre les actions internationales et les actions canadiennes. Ainsi, il serait pertinent de concentrer la portion plus performante (internationales) dans le CELI et la portion moins performante (canadiennes) dans le REER/CRI.

Les obligations

On se souvient que les obligations offrent plus de stabilité, mais ralentissent nécessairement le rendement. En plus de ça, elles produisent un revenu de placement plus lourdement imposé. Le choix logique revient donc à garder ses obligations dans le REER/CRI. À moins de détenir un FNB d’obligations sans distribution, il n’y aucun avantage à en garder dans un compte non enregistré.

Le CELI est le dernier endroit où détenir des obligations. On ne veut surtout pas ralentir le rendement du CELI et amputer notre futur revenu non imposable.

Mon futur portefeuille

Considérant tout ce qui précède, j’ai fait des projections pour avoir une idée de mon portefeuille au moment du décaissement. Comme je l’expliquais dans un article précédent, j’aurai gardé suffisamment d’espace REER pour absorber l’excédent de mon RRPD. Ainsi, une fois le transfert des droits fait, mon portefeuille devrait ressembler à ceci :

CompteMontantProportionFNBTraitement fiscal
REER/CRI260 000 $61 %XEQT et
ZAG
Imposable
CELI125 000 $30 %ZGQNon imposable
Non-enregistré40 000 $9 %HGRO50 % du gain en capital
Total425 000 $

Présentement, j’investis à 100 % en actions dans mes placements (ZGQ et XEQT). Je favorise d’aller chercher le plus de rendement possible en phase d’accumulation. Toutefois, quand j’approcherai le moment de décaisser, je pense faire la transition vers environ 90 % en actions et 10 % en obligations.

Ainsi, comme le REER et le CRI agissent de façon assez similaire, on parle donc d’un gros 61 % de mon portefeuille sujet à être imposé comme du revenu. J’y détiendrai mon 10 % en obligations (ZAG), vu le traitement fiscal peu avantageux du revenu sur les intérêts. Également, tant qu’à détenir des obligations et ralentir mon rendement, je préfère qu’ils ralentissent mes comptes les plus sujets à être imposés. J’y concentrerai également mon home country bias (XEQT).

Le CELI, représentera environ 30 % de mon portefeuille, et pourra offrir un revenu non imposable. Il sera investi à 100 % en actions internationales (ZGQ) afin de lui permettre de croître autant que possible. On se souvient qu’il n’y a aucun désavantage à avoir un gros CELI. 🙂

Le compte non enregistré, quant à lui, représentera un maigre 9 % de mon portefeuille. En détenant uniquement un FNB à 100 % d’actions sans distribution (HGRO), seul le gain en capital sera imposable. Le traitement fiscal sera donc bien plus avantageux que le REER/CRI.

Ma stratégie de décaissement

Gardons en tête que le système d’imposition canadien est un système progressif, ce qui signifie que les faibles revenus sont imposés à un taux moins élevé que les revenus élevés. Plus vous retirez de revenus imposables, plus vous payez d’impôt.

Il faut donc soigneusement s’assurer de ne pas recevoir trop de revenu imposable en même temps. Il faut garder en tête que le RRQ et la PSV seront imposables plus tard. En même temps, il faut considérer que le REER/CRI devra être obligatoirement transféré dans un FERR/FRV à 71 ans et sera sujet à un retrait minimum prédéfini (assurément plus élevé que 4 %).

Ainsi, je vois le décaissement en deux temps.

Avant 65 ans

Rappelons-nous que le REER/CRI est imposé le plus lourdement, que le non enregistré est imposé plus avantageusement et que le CELI n’est pas du tout imposé.

Considérant ceci, je prioriserais le décaissement de mes deux comptes les plus lourdement imposés, c’est-à-dire mon REER et mon CRI, et ce, dès le départ. Comme je vise une retraite frugale, mes retraits tourneraient autour du montant personnel de base. Le reste, si nécessaire, pourrait provenir du compte non enregistré. Ainsi, je payerais très peu d’impôt, même en faisant des retraits de mon compte le plus lourdement imposé.

Je pourrais également lentement transférer des sommes de mon compte non enregistré vers le CELI, si nous continuons à avoir de nouveaux espaces de cotisations chaque année.

De cette façon, je retarderais les retraits du CELI le plus tard possible. Entre temps, celui-ci continuerait de croître avec un FNB à haut rendement. Quand viendrait le temps de le décaisser, c’est-à-dire une fois que le REER/CRI serait entièrement épuisé, le CELI pourrait offrir un revenu à 100 % libre d’impôt. Ceci tomberait bien, car viendront inévitablement les revenus imposables des régimes publics.

Après 65 ans

Il est bien difficile d’estimer le montant du ma rente futur du RRQ, comme j’ai l’intention de cesser d’y contribuer longtemps avant d’y avoir droit. À l’éternelle question à savoir à quel âge je sortirai ma RRQ et ma PSV, je suis encore moins décidée. Pour la forme, disons 65 ans. Peu importe l’âge et la somme, ce sera tout de même une forme de revenu imposable.

Ainsi, si j’ai déjà complètement épuisé le REER/CRI et mon compte non enregistré, il ne me resterait qu’une seule autre source de revenus à ce moment-là. Le CELI serait alors une source de revenu entièrement non imposable.

Ainsi, dans l’absence d’autres revenus imposables, les sommes du RRQ et de la PSV seront plus favorablement imposées (ou pas du tout). De plus, j’aurai très possiblement accès au SRG. Ces revenus supplémentaires des régimes publics devraient alors me permettre de diminuer légèrement mes retraits de mon CELI à moins de 4 % par année. Ceci devrait assurer encore plus la pérennité de mes placements.

La stratégie inverse

Pour plusieurs, décaisser un REER à 35 ans, c’est un sacrilège. Pourtant, il s’agit vraiment de la façon la plus optimale de décaisser, maintenant que le CELI fait partie de la game.

Imaginez la stratégie inverse.

Tout d’abord, je commencerais par décaisser uniquement mon CELI. Ainsi, je profiterais d’un revenu non imposable pendant peut-être 10-15 ans à peine, avant que le compte soit entièrement épuisé.

Par la suite, il ne me resterait que des comptes sujets à imposition. De plus, pendant que je liquiderais mon CELI, le REER/CRI et le compte non enregistré continueraient de croître. À cela s’ajouterait l’accumulation d’un passif fiscal. Finalement, je commencerais à les décaisser seulement vers 45-50 ans.

À cela s’ajouteraient les revenus imposables des régimes publics vers 65 ans. À 71 ans, le REER/CRI devrait obligatoire être transféré en FERR/FRV et serait sujet à un retrait minimum de 5,28 % et plus par année. Si la somme de tous ces revenus imposables s’avérait assez élevée, je n’aurais pas droit au SRG et je serais plus lourdement imposée.

Ne vaudrait-il pas mieux d’étaler mes revenus imposables sur toute la durée de la retraite?

À cet égard, Pierre-Yves McSween parle de la stratégie d’amortissement ou l’art d’étaler ses retraits d’un REER pour réduire son impôt dans le chapitre 17 de Liberté 45 intitulé La liberté fiscale (ou presque). Je vous en recommande fortement la lecture.

Décaisser pendant une apocalypse

Bien sûr, il faut prévoir aussi quelques stratégies en cas de catastrophe. Que ce soit un pépin dans sa vie personnelle ou un effondrement des marchés boursiers, il faut savoir adapter sa stratégie de décaissement.

Personnellement, je ne crois pas au fait de garder l’équivalent de plusieurs années de dépenses en argent. Présentement, en phase d’accumulation, je n’ai pas même de fonds d’urgence. À cet égard, cet article me rejoint beaucoup.

Toutefois, une fois rendue au décaissement, je garderai possiblement 3-6 mois de dépenses en argent, tout au plus, mais certainement pas l’équivalent de plusieurs années. Ce petit fonds d’urgence pourra être utile en cas de correction pour éviter de vendre à perte dans l’immédiat.

En cas de bear market pendant le décaissement, je favoriserais plutôt la vente d’obligations, plutôt que de vendre des actions à perte. Considérant que je devrais avoir 10 % de mon portefeuille en obligations, ça représente environ 2 ans et demi de dépenses annuelles.

Je n’écarte également pas la possibilité de diminuer encore plus mes dépenses, ou simplement de travailler. Il n’y a aucune honte à ça. 😉

Les dividendes que je recevrai dans mon CELI et REER/CRI représenteraient également du revenu qui ne nécessiterait pas de vendre à perte. Ainsi, au lieu de les réinvestir pendant un marché baissier, je pourrais les utiliser pour couvrir mes dépenses.

Voici un bref survol, que j’avais même déjà abordé auparavant, mais qui pourrait nécessiter un article à lui seul éventuellement. 🙂

Conclusion

Voilà donc comment j’entrevois ma stratégie de décaissement avec les données que j’ai actuellement. Je suis bien consciente que 1 001 choses peuvent changer d’ici là. Toutefois, pour atteindre un objectif dans la vie, il faut planifier. Un objectif sans plan, c’est du rêve. On planifie avec les éléments connus, et on ajuste au fur et à mesure.

If you fail to plan, you are planning to fail.

– Benjamin Franklin

Je ne suis pas une professionnelle et il y a assurément des éléments que j’ai oublié ou négligé de prendre en considération. N’hésitez pas à me faire part de ce que j’aurais pu oublier. Toutefois, considérant le manque de ressources sur le sujet, il est pertinent de lancer la conversation et d’échanger.

Avez-vous pensé à votre propre stratégie de décaissement? 🙂