Eh non, je n’ai pas de fonds d’urgence.
Ne me lancez pas de tomates, de grâce. Tous les gourous de la finance seraient outrés, je le sais bien.
En fait, j’ai curieusement cheminé à l’égard du fonds d’urgence. Comme toute bonne Québécoise moyenne, j’ai déjà vécu d’une paie à l’autre. À l’époque, je n’avais aucune marge de manœuvre entre mes revenus et mes dépenses et, bien sûr, aucun fonds d’urgence.
Puis, quand j’ai commencé à m’intéresser aux finances personnelles, je me suis inspirée des baby steps de Dave Ramsey, notamment. J’ai donc bâti un petit fonds d’urgence de 1 000 $, puis je me suis attaqué au remboursement de mon prêt étudiant. Une fois le prêt étudiant entièrement remboursé, j’ai bâti un fonds d’urgence digne de ce nom.
Puis, avec l’influence du mouvement FIRE, je me suis mise à réduire mes dépenses, augmenter mes revenus et investir massivement mon épargne. C’est alors que mon fonds d’urgence m’est apparu soudainement comme un poids mort. Après l’état de pandémie déclaré en mars 2020, les taux d’intérêt en chute libre n’aidaient certainement pas ce sentiment agaçant. Finalement, j’ai décidé d’investir entièrement la somme qui me servait de fonds d’urgence en avril 2020.
Depuis, je n’ai plus de fonds d’urgence. Et vous savez quoi? Je dors très bien la nuit malgré tout.
Qu’est-ce qu’un fonds d’urgence
Comme pour bien d’autres notions de finance personnelles, les opinions diffèrent à l’égard du fonds d’urgence, notamment sur sa taille. Toutefois, on parle assez souvent d’avoir l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses en argent facilement accessible. Bien sûr, plus le revenu est variable ou la situation d’emploi précaire, plus il faut prévoir dans son fonds d’urgence. Pour certains, il pourrait être plus judicieux d’avoir jusqu’à 12 mois de dépenses en argent, par exemple.
Le but est de pouvoir couvrir ses dépenses pendant un certain temps suite à un coup dur ou pour absorber une dépense importante et imprévue.
Pour ma part, je considère avoir un emploi très stable et un salaire prévisible et sécuritaire. Accumuler plus de 3 à 6 mois serait alors un peu excessif. Présentement, mes dépenses mensuelles tournent autour de 2 000 $, incluant mes paiements sur ma voiture. Ainsi, on pourrait s’attendre à ce que j’aie entre 6 000 $ et 12 000 $ en argent, facilement accessible. Par « facilement accessible », on parle généralement d’un simple compte d’épargne.
Qui devrait avoir un fonds d’urgence
Pensez-y. Qui a réellement besoin d’un fonds d’urgence? Qui serait à risque de faire faillite suite à un coup dur? Qui pourrait perdre sa maison après une perte d’emploi?
Bien sûr, il s’agit de ceux qui vivent d’une paie à l’autre. Pour ceux-ci, le moindre petit pépin vient dérailler leur cashflow et dans ce contexte, un fonds d’urgence est primordial pour absorber un choc. Ironiquement, puisque ces personnes vivent déjà d’une paie à l’autre, il est bien difficile d’en bâtir un.
Toutefois, pour une personne qui épargne déjà régulièrement une grosse portion de son revenu, un pépin ne viendra pas compromettre ses besoins essentiels.
Comme je le mentionnais plus haut, mes dépenses mensuelles sont d’environ 2 000 $. Or, j’ai un revenu mensuel net moyen de 3 500 $. Ainsi, j’ai déjà une bonne marge de manœuvre en cas de pépin.
Le coût de renonciation
Ce qui me déplait avec le fonds d’urgence, c’est le rendement auquel je renonce sur cette somme pendant qu’elle n’est pas investie. Après tout, j’aime que mon argent travaille pour moi.
On le sait tous, les taux d’intérêt des comptes d’épargne sont présentement à des niveaux dérisoires. À titre d’exemple, j’ai un incroyable taux d’intérêt de 0,10 % chez Tangerine.
Bien sûr, je suis consciente que certaines banques proposent des promotions (temporaires) de 1 ou 2 %. Toutefois, cela implique qu’il faut constamment bouger son argent d’une banque à l’autre une fois la promotion échue. Personnellement, je trouve que ça prend un peu trop de temps et d’énergie pour un maigre 1 ou 2 %.
En une seule année, mon hypothétique 6 000 $ à 12 000 $ de fonds d’urgence chez Tangerine ferait de 6 $ à 12 $ d’intérêt. En revanche, s’il était investi dans un FNB indiciel, il pourrait faire un rendement beaucoup plus intéressant. Même en visant un rendement plutôt conservateur de 6 %, on parle de 360 $ à 720 $, soit 60 fois plus que mon compte d’épargne chez Tangerine.
Ajoutons à cela l’intérêt composé d’une année à l’autre et le coût de renonciation ne fait qu’augmenter de façon exponentielle.
Je ne sais pas pour vous, mais la différence me fait mal au cœur.
L’inflation et la diminution du pouvoir d’achat
Le pire là-dedans, c’est quand on ajoute l’inflation à l’équation. Parce que pendant que mon hypothétique fonds d’urgence fait son maigre 0,10 % d’intérêt, l’inflation, elle, fait ses ravages à coup de 2 % par année, en moyenne. Probablement plus dans les années à venir.
Alors finalement, si je laisse mon fonds d’urgence moisir là trop longtemps, il ne fera que perdre du pouvoir d’achat, encore et encore.
Pour garder le même pouvoir d’achat et avoir un fonds d’urgence équivalent d’une année à l’autre, il faudrait en théorie que j’y ajoute des sommes chaque année. Chaque somme supplémentaire ajoutée chaque année sera à son tour sujet au coût de renonciation et victime d’inflation.
Vous l’aurez compris, l’inflation m’empêche plus de dormir la nuit que les fluctuations de la bourse. À mes yeux, de l’argent non investi, c’est garanti à 100 % de perdre de la valeur.
Pouvons-nous en dire autant de l’argent bien investi en bourse?
Les systèmes déjà en place
En 2018, je remettais déjà en question la pertinence de mon fonds d’urgence. En décembre, plus précisément, j’ai été brièvement en arrêt de travail après avoir été opérée pour une appendicite. Malgré un mois sans travailler, je n’ai jamais eu à piger dans mon fonds d’urgence. En effet, j’étais assez chanceuse pour bénéficier d’une assurance salaire courte durée chez mon employeur.
Toutefois, même sans avoir eu d’assurance salaire, mes dépenses étaient alors suffisamment basses et auraient été presque entièrement couvertes par l’assurance-emploi maladie.
Cela a donc entamé ma réflexion sur tous les systèmes déjà en place pour les urgences. Il faut penser à tous ces filets qu’on possède peut-être déjà. Vous l’aurez probablement deviné, mais il faut surtout penser aux assurances. Après tout, pourquoi souscrivons-nous à des assurances? Généralement, c’est pour pallier à des événements incertains et aléatoires. Autrement dit, des urgences.
On pourrait notamment penser aux systèmes suivants :
- Les assurances privées :
- Habitation;
- Automobile;
- Hypothécaire;
- Maladie grave;
- Animaux (eh oui!);
- Voyage;
- Etc.
- L’assurance collective :
- Invalidité de courte durée;
- Invalidité de longue durée;
- Maladie grave;
- Médicaments;
- Dentaire;
- Etc.
- Les programmes publics
- L’assurance-emploi;
- La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST);
- La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ);
- La rente d’invalidité de Retraite Québec;
- La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
- Etc.
Il faut se le dire : au Québec et au Canada, on a déjà beaucoup de filets de sécurité de toutes sortes. Depuis mars 2020, nous avons même pu constater combien nos gouvernements pouvaient être généreux en temps de crise.
Ajoutons à cela nos propres assurances privées et collectives et on commence à avoir déjà beaucoup de backups contre les urgences.
Bien sûr, si vous n’avez aucune assurance privée ou collective, alors un fonds d’urgence pourrait réellement s’avérer pertinent. Cela vous permet, en quelque sorte, de vous autoassurer.
Qu’est-ce qu’une urgence
Pensez-y. Qu’est-ce qui pourrait dérailler dans votre vie au point d’avoir recours à votre fonds d’urgence?
Les urgences principales qui viennent à l’esprit sont, notamment :
- Une perte d’emploi;
- Une invalidité;
- Un proche malade;
- Un bris important sur votre résidence;
- Un problème de voiture;
- Des frais de vétérinaire;
- Etc.
On parle réellement d’urgence, ici. Pas des dépenses pour Noël ou un rabais à ne pas manquer sur un voyage dans le sud.
Bref, imaginez quelle sorte d’urgence pourrait survenir dans votre vie. Parmi ces scénarios, lesquels seraient couverts en partie ou entièrement par une assurance que vous possédez déjà, directement ou indirectement?
Finalement, quelle sorte d’urgence auriez-vous réellement à couvrir exclusivement avec votre fonds d’urgence?
À défaut d’avoir un fonds d’urgence, seriez-vous en mesure d’encaisser ce coup dur avec une carte de crédit le temps du délai de grâce ou sur une marge de crédit, temporairement? Seriez-vous en mesure de vous rembourser assez rapidement avec votre cashflow excédentaire normalement dédié à l’épargne?
Bien sûr, ce genre de stratégie requiert une excellente gestion de votre crédit. Si vous reportez un solde de carte de crédit d’un mois à l’autre et êtes déjà étouffés par des frais d’intérêts astronomiques, cette stratégie n’est définitivement pas pour vous. En fait, commencez par aller vous informer sur les baby steps de Dave Ramsey.
Ultimement, si le pire qui peut arriver, c’est que vous deviez réduire votre épargne temporairement pour pallier à une urgence, vous n’êtes vraiment pas dans une si mauvaise situation que ça.
L’échappatoire en cas d’urgence
Finalement, la sous-consommation et la frugalité sont, à mes yeux, l’ultime faille à exploiter pour survivre à une urgence.
Plus tôt, je mentionnais mes dépenses mensuelles moyennes d’environ 2 000 $. C’est déjà plutôt frugal pour certains. Toutefois, si une réelle urgence survenait, je pourrais couper certaines dépenses non essentielles (SAQ, Netflix, Spotify, don de charité). Je pourrais aussi vendre mon auto et ainsi me débarrasser des nombreuses dépenses reliées à ma voiture (paiements, permis, plaques, essence, entretien). Si je ramenais ça au minimum, on parlerait d’environ 1 000 $ en dépenses mensuelles.
Or, dans le cas d’une perte d’emploi avec éligibilité à l’assurance-emploi, je pourrais toucher des prestations hebdomadaires de 595 $ imposable ou approximativement 450 $ net. Ce serait suffisant pour couvrir mes dépenses.
Et dans le cas d’une perte d’emploi sans éligibilité à l’assurance-emploi? Avec des dépenses aussi basses, même un emploi au salaire minimum serait suffisant pour subvenir à mes besoins.
Si on parle d’une dépense urgente sans perte d’emploi (visite chez le vétérinaire, bris d’un électroménager, etc.), alors la marge de manœuvre entre mes revenus et mes dépenses pourraient l’absorber.
Garder en tête qu’avoir un mode de vie frugal, même si ce n’est que temporaire, peut aider à rendre une situation difficile beaucoup plus tolérable.
Peur d’avoir peur
Je sais que certains anxieux ou pessimistes tendent à imaginer le pire.
Ainsi, ceux-ci me relanceront peut-être même avec d’autres scénarios catastrophes. Par exemple, que faire en cas de perte d’emploi, en plus d’une maladie grave sans aucune couverture d’assurance?
Tout d’abord, je ne souhaite pas ça à personne. De plus, quiconque confronté à ce genre de situation ne s’en sortira pas avec un vulgaire fonds d’urgence de 3 à 6 mois, malheureusement.
Toutefois, l’assurance-emploi offre tout de même 15 semaines en cas de maladie, puis Retraite Québec prévoit une rente d’invalidité dans le cas d’une maladie grave et permanente, et ce, à tout âge.
Après cela, il se peut que vous ayez besoin de piger dans vos placements. Mais au moins vous avez des placements, n’est-ce pas? C’est loin d’être le cas de tous.
Mais surtout, quelles sont réellement les chances que ce genre de situation arrive? Personne n’est à l’abri, j’en conviens. Toutefois, je ne vois pas l’intérêt de vivre dans la peur à imaginer ce genre de scénario.
Comme l’a dit Mr. Money Mustache lui-même, récemment à propos du conseil qu’il aurait aimé avoir plus jeune (traduction libre) :
Oui, j’y ai beaucoup pensé. J’ai une réponse et c’est juste, « Tu n’as pas à t’inquiéter. »
J’ai perdu un peu de sommeil et j’étais stressé, mais il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Même dans le pire des cas, j’ai quand même une meilleure santé financière que la moyenne des personnes salariées de nos jours. […] Je pense que la plupart des gens, surtout les analystes, se préoccupent trop de tout.
À chacun sa réflexion
J’ai longtemps pensé à tous les éléments précédemment mentionnés avant d’investir ce qui me servait de fonds d’urgence l’année dernière. En fait, avec la pandémie, je crois qu’on a tous eu à envisager des scénarios catastrophes. Personnellement, ça m’a permis de réaliser que même dans le pire des cas, je ne ressentais pas réellement le besoin d’avoir autant d’argent non investi.
Voilà donc pourquoi je n’ai plus de fonds d’urgence pour le moment. Ainsi, je peux concentrer 100 % de mon épargne dans les marchés boursiers et je n’ai aucune somme d’argent sujet à perdre du pouvoir d’achat dû à l’inflation.
Toutefois, je suis bel et bien consciente que cette stratégie ne s’applique pas à tous. Certains dorment mieux la nuit sachant qu’ils ont un coussin en cas de pépin. D’autres ont bien plus de variables que moi dans leur équation (enfants, parents malades, une maison ou des immeubles locatifs, etc.) pouvant susciter des urgences. Ceux-ci ont donc leur propre réflexion à faire sur le fonds d’urgence.
En fait, une fois que j’aurai atteint FIRE, je n’aurai probablement d’autre choix que de changer mon fusil d’épaule. Comme mes revenus dépendront majoritairement des humeurs des marchés boursiers, sans oublier la perte de mon assurance collective, je crois que je dormirai mieux avec une certaine somme d’argent de côté.
Ultimement, avoir un fonds d’urgence a un effet positif au niveau psychologique, beaucoup plus qu’au niveau performance. Les recherches d’Ed Rempel vont d’ailleurs en ce sens (traduction libre) :
L’étude a montré que le fait de garder de l’argent liquide ne vous protège pas. En fait, elle augmente souvent le risque de se retrouver à court d’argent.
On peut affirmer que la détention d’argent liquide a un effet positif sur le comportement des investisseurs. Avec un peu d’argent liquide, ils peuvent rester investis et éviter la « grosse erreur » de vendre leurs actions à perte. Dans la mesure où cela est vrai, le fait de détenir des liquidités peut avoir un effet bénéfique seulement sur le comportement des investisseurs.
Mais les liquidités ne vous protègent pas vraiment. Il est plus sûr de ne pas détenir de liquidités.
Considérant tous ces éléments, je suis consciente que je devrai réévaluer ma situation en temps et lieu.
Ceci étant dit, je serais curieuse d’entendre votre point de vue sur le sujet. Avez-vous un fonds d’urgence? De quelle taille? Avez-vous eu à piger dedans pour une urgence? De quel genre d’urgence s’agissait-il?
N’hésitez pas à m’en faire part! 🙂
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8 mars 2021 at 11:36
Je suis du même avis que toi. Nous avons deux salaires et épargnons plus de 40% de notre revenu disponible. En cas d’invalidité ou de maladie temporaire, nous avons tous les deux des assurances privées. En cas de coup dur ou de perte d’emploi, nous aurons encore un salaire le temps de se replacer. Enfin, si le toit coule et on doit dépenser rapidement 10 000 ou 15 000 $, on peut utiliser la marge de crédit ou retirer de nos CELI.
Donc un fonds d’urgence est inutile à nos yeux et nous préférons être investis sur le marché.
8 mars 2021 at 11:39
Voilà!
Je lis bien des blogueurs en quête d’indépendance financière qui gardent des sommes astronomiques comme fonds d’urgence et ça me fait mal juste d’y penser. Chacun sa tolérance au risque et son confort, j’en conviens. Mais je trouve que c’est vraiment superflu dans ma situation personnelle. Heureuse de constater que tu es du même avis!
8 mars 2021 at 13:45
Cela fait également longtemps que je me fais cette même analyse! Je suis contente de lire que je ne suis pas la seule à penser que mon fond d’urgence serait beaucoup mieux investit ailleurs alors que je bénéficie également de plusieurs filets de sécurité en cas d’urgence!
Merci d’avoir mis les mots sur mes questionnements 🙂
8 mars 2021 at 13:59
C’est pas toujours évident quand on a des réflexions un peu « à contre-courant ». À mon avis, tant que la réflexion a du sens selon notre situation et qu’on est à l’aise avec notre décision, pourquoi pas? De toute façon, juste le fait d’épargner et d’investir massivement dans le but d’atteindre l’indépendance financière, c’est déjà pas mal à contre-courant. Il est donc normal de se questionner si les notions conventionnelles s’appliquent alors vraiment à notre situation!
Merci pour votre commentaire et je suis heureuse que cet article vous soit utile. 🙂
8 mars 2021 at 14:54
Je ne me garde pas de fond d’urgence, mais mon celi qui est investi dans un FNB est accessible facilement. En aout 2020 ma voiture a rendu l’âme alors que je pensais qu’elle aurait fait encore 2 ans. En 30 minutes j’ai vendu mon FNB et transféré 10 000$ de mon celi a mon compte comptant pour acheter une nouvelle voiture. C’est sur que si il aurait fallu que je vende au mois de mars 2020 alors que les marché était a plus bas j’aurais surement versé une larme.
Il y a aussi une différence entre ne pas avoir de fond d’urgence et garder son compte comptant près du zéro. J’essaie de garder le miens entre 2000 et 3000$ c’est comme une barrière psychologique quand ça dépasse j’investie le surplus.
8 mars 2021 at 15:06
Voilà un bel exemple. Le CELI investi dans des FNB est oh combien pratique en cas d’urgence, dans la mesure où le marché n’est pas dans le rouge, effectivement. C’est pourquoi je suis bien contente d’avoir aussi une marge de crédit comme option en cas d’urgence. Je préfère payer un peu d’intérêt temporairement que de vendre à perte!
Merci pour votre commentaire. 🙂
8 mars 2021 at 19:15
Bonjour,
Pour ma part, j’ai un emploi très stable et des assurances privées et collectives, mais je ne peux pas vivre sans fond d’urgence. Je me suis mis de côté un fond de 15 000$ équivalent à environ 6 mois de dépense. Après réflexion, j’ai placé un tiers de ce fond d’urgence dans un portefeuille modéré à 40% d’obligations et 60% d’actions. Il me reste aujourd’hui 10 000$ qui dorment et sur lesquels je ne gagne absolument rien.
Ayant une voiture et étant propriétaire, je ne suis pas à l’abri de réparations majeures soudaines. Ma crainte serait de devoir vendre une partie de mes placements lors d’une chute du marché boursier pour financer ces dépenses exceptionnelles.
Je compte demander une marge de crédit hypothécaire lors de mon prochain renouvellement afin de l’utiliser comme fond d’urgence. En attendant, je préfère garder ce petit coussin financier qui me permet de mieux gérer mes émotions boursières et de ne pas changer de stratégie d’investissement.
8 mars 2021 at 19:25
Merci pour votre commentaire!
Je comprends tout à fait votre réflexion. Si j’étais propriétaire moi-même, j’évaluerais définitivement les choses différemment. Toutefois, une marge de crédit hypothécaire est en effet une belle alternative! D’ici là, faite le nécessaire pour dormir sur vos deux oreilles. 🙂
9 mars 2021 at 11:12
Excellentes réflexions!
C’est drôle, parce que j’ai justement un compte d’épargne que je regarnis à coups de ce qui était à l’époque mon paiement d’auto, qui devrait me servir à acheter ma prochaine voiture (et/ou entretenir notre voiture actuelle), et je me disais justement cette semaine que c’était en fait un super mauvais move! Cet argent dort et ne rapporte strictement rien. Si jamais mon auto rendait l’âme du jour au lendemain, je pourrais facilement me débrouiller quelques semaines en covoiturant avec mon mari, en prenant le bus ou en télétravail, le temps de libérer ces liquidités de mes investissements. (et de ne pas magasiner en urgence, meilleure méthode pour faire un mauvais achat)
Je pense qu’une marge de crédit de quelques dizaines de milliers à bas taux d’intérêt est beaucoup plus intéressante comme fond d’urgence, à condition de pouvoir la rembourser. Bref, je pense qu’il faut être « riche » pour se donner le droit de s’endetter en cas d’urgence. Si on a un maigre bas de laine, malheureusement, je ne crois pas qu’on puisse échapper au fonds d’urgence. Ça coûte malheureusement très cher dans notre société de ne pas épargner.
9 mars 2021 at 21:18
Merci pour votre commentaire! Heureuse que mon article vous ait plus. 🙂
« Bref, je pense qu’il faut être « riche » pour se donner le droit de s’endetter en cas d’urgence. »
Très bien dit! À partir du moment qu’on commence à avoir une somme intéressante en placement, on se retrouve avec beaucoup plus d’options que de simplement laisser de l’argent perdre de la valeur, au cas ou.
20 juin 2021 at 22:17
Intéressant. Je me questionnais dernièrement si je voulais vraiment immobiliser autant d’argent dans un compte qui au final me fiat perdre de l’argent (à cause de l’inflation)…
Mais c’est vrai qu’en y pensant, on est couvert par pas mal de choses.. et étant pas propriétaire, pas de grosse réparation non prévu à prévoir …
Ce qui m’a fait tilt c’est le coût de renonciation…
Si j’ai besoin de 10000$ en urgence dans une période de 5 ans… es-ce mieux d’avoir ses 10000$ investi pendant ses 5 ans et pourquoi pas payer un peu d’intérêt sur sa marge de crédit pendant quelque temps ou laisser dormir ses 10000$ et perdre de leur valeur avec un intéret à 0.5$% ?
Je pense que je vais liquider ce compte la semaine prochaine. Juste à décider ou je vais investir ce montant 🙂
21 juin 2021 at 10:08
Merci pour votre commentaire! Je suis contente que mon article ait inspiré une certaine réflexion pour vous. L’important, c’est d’y aller selon sa propre tolérance au risque. Certains dorment mieux la nuit en sachant qu’ils ont une certaine somme facilement accessible en cas de pépin. Pour moi, c’est l’inverse. Je dors mieux la nuit en sachant que chaque dollar travaille pour moi. 🙂