Catégorie : CRI

Les hauts et les bas de l’investissement

Les histoires à succès, c’est certainement très excitant à raconter et à lire. Ça fait assurément de belles histoires inspirantes. D’ailleurs, c’est facile de rédiger un blogue de finances personnelles quand tous les marchés sont en feu comme ils l’ont été en 2020 et 2021.

Toutefois, ce n’est pas toujours le cas. Ce qu’il faut se rappeler, c’est qu’investir en bourse ou en crypto, ce n’est pas que up only. Et il ne faut pas abandonner le navire pour autant!

Les investisseurs parmi vous ne sont pas sans savoir que les rendements depuis le début de l’année laissent un peu à désirer. D’ailleurs, mon portefeuille n’a pas été épargné plus qu’un autre, considérant mon allocation d’actifs assez agressive. Je ne vous apprends rien. Ceux qui lisent mes bilans mensuels ont pu constater les dégâts.

Ça m’a en fait donné envie d’aller encore plus loin dans les détails de mon portefeuille depuis le 1 janvier 2022. J’ai toujours prôné la transparence et ce n’est pas parce que les résultats sont moins reluisants que je vais vous faire des cachettes. D’autant plus que c’est important d’avoir des comparatifs, à mon avis.

Et puis, peut-être qu’en voyant la performance de mon portefeuille, vous vous consolerez. 😉

Alors, voyons exactement comment le tout a performé (ou pas, en fait).

REER et CRI

Ma stratégie d’investissement est assez banale, comme vous avez déjà pu le constater ici. J’adore les FNBs tout-en-un, et c’est XEQT qui occupe essentiellement mon REER et mon CRI. Il s’agit d’un FNB qui contient des actions à 100 %, partagé entre des actions canadiennes, américaines et internationales. Comme il n’y a aucune obligation, je suis pleinement exposée aux émotions des marchés.

Ce FNB a terminé 2021 à 27,68 $, après avoir atteint un nouveau sommet à 28,26 $ le 29 décembre. Vendredi dernier, il clôturait à 26,33 $, après avoir touché aussi bas que 25,15 $ le 7 mars.

On parle donc d’une baisse de 5 % depuis le début de l’année, ou de 7 % depuis le sommet. Tout ça en seulement trois mois!

CELI

Ici, ça se corse encore plus. Comme je compte décaisser mon CELI le plus tard possible, je me permets un peu plus de risque avec un FNB tout-en-un qui contient plus d’expositions internationales, c’est-à-dire ZGQ. Ce FNB occupe environ 90 % de mon CELI. Le reste est occupé à part égale par deux FNB de cryptomonnaie qui reflète les valeurs du Bitcoin (BTCX) et de Ethereum (ETHX).

Comme c’est plus risqué, c’est aussi plus volatile. Alord, oui, ça peut donner des rendements spectaculaires. Mais les chutes le sont toutes autant!

Alors, faisons le même exercice que plus haut, mais pour ZGQ. Je décortiquerai la crypto plus bas.

ZGQ a clôturé 2021 à 53,90 $, après avoir atteint un nouveau sommet à 54,80 $ le 29 décembre. Vendredi dernier, il clôturait à 48,28 $, après avoir touché aussi bas que 45,17 $ le 14 mars.

On parle donc d’une baisse de 10 % depuis le début de l’année, ou de 12 % depuis le sommet. Quand même dramatique comme baisse, comparativement à XEQT!

Crypto

En plus d’en avoir dans mon CELI sous forme de FNBs, vous savez que je détiens également de la vraie cryptomonnaie en dehors d’un compte enregistré. Je ne listerai pas ici toute mes différentes cryptos, mais parlons au moins de mes trois positions les plus importantes, soit :

Bitcoin (BTC)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 58 533,66 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 55 327,26 $ (- 5 %)
  • Sommet : 85 901,05 $ le 10 novembre 2021

Ethereum (ETH)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 4 655,03 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 3 875,73 $ (- 16 %)
  • Sommet : 6 108,52 $ le 16 novembre 2021

Vechain (VET)

  • Clôture 31 décembre 2021 : 0,1047 $
  • Clôture 25 mars 2022 : 0,06947 $ (- 33 %)
  • Sommet : 0,3474 $ le 17 avril 2021

Ça prend des nerfs d’acier pour investir en crypto. Les corrections boursières, c’est de la petite bière en comparaison. 🙂

Toutefois, je suis heureuse de voir qu’en date de publication de cet article, le marché de la crypto en général fait bien meilleure figure!

Excellente nouvelle!

Bien sûr, j’ai une vision à long terme pour mes investissements. Je n’ai donc qu’une envie quand je vois de tels résultats, c’est-à-dire d’acheter plus! Après tout, quand mes FNBs ou cryptomonnaies préférées sont en solde, j’en ai plus pour mon argent! Il faut voir ça exactement comme une aubaine, au même titre qu’on court les soldes à l’épicerie ou en magasin.

Au final, tant et aussi longtemps que je compte accumuler, j’ai tout avantage à espérer un marché baissier. Ça me permet d’acheter plus d’unités d’un FNB pour une somme X. C’est au moment de décaisser qu’il faut prier pour un marché haussier!

Malheureusement, la logique n’est pas toujours au rendez-vous pour les investisseurs néophytes, et plusieurs réagissent à l’inverse. C’est vieux comme le monde comme expression, mais il est important de se souvenir qu’il faut buy low, sell high!

Zoom out

Entre-temps, pour les investisseurs plus nerveux, prenez donc un pas de recul. Le 23 mars dernier, ça faisait déjà deux ans depuis le creux de marché du Covid crash de mars 2020. Vous savez à combien le SP500 était à cette date? 2 237,40, soit une valeur qu’on n’avait pas vue depuis 2017! De quoi faire trembler bien des investisseurs!

Et en date de la clôture des marchés vendredi dernier, il se portait pourtant très bien :

Vous ne rêvez pas.

Il a bien plus que doublé en deux ans. Il avait même atteint un sommet à 4 818,62 avant de corriger d’environ 5 %. Sachant ceci, il n’est pas difficile de croire qu’on était dus. C’était inévitable!

Malgré ça, il demeure que n’importe qui ayant injecté de l’argent depuis le Covid crash a déjà fait d’importants gains.

D’ailleurs, vous pouvez faire le même exercice avec vos FNB indiciels préférés et vous verrez que les conclusions se ressemblent.

Et puis, toujours selon le même graphique, on constate que sur les cinq dernières années, malgré les soubresauts, la tendance a toujours été à la hausse.

Alors ne vous en faites par pour les rendements décevants du début de l’année. Voyez plutôt cela comme le cours naturel des choses, ainsi que de belles opportunités d’achats.

À défaut d’avoir une boule de cristal

Bien sûr, la question demeure.

Irons-nous plus bas? Pendant combien de temps? Sommes-nous devant une lost decade?

Qui sait! La meilleure façon de réagir à cette incertitude, c’est de garder le cap et de continuer son plan d’investissement régulier (dollar cost averaging). En achetant sur une base régulière, on s’expose à toute sorte de variation de prix et on profite potentiellement de réduire son coût moyen dans un tel marché. Ça réduit également la tentation du market timing.

Bien sûr, si vos investissements sont fortement dans le rouge présentement et que vous devez vendre à perte, car vous avez besoin de cet argent bientôt, ça fait mal. Toutefois, voilà une belle leçon à retenir. Il ne faut pas investir de l’argent qu’on a besoin à court terme. Les marchés ne sont pas éternellement à la hausse et la volatilité des marchés profite réellement aux investisseurs long terme.

Après tout, les marchés finissent toujours par se relever. On ne sait juste pas quand.

Au plaisir!

Bilan de l’année 2021

Qui dit nouvelle année, dit bilan de l’année précédente. 🙂

Vous en aurez vu passer quelques-uns dans les derniers jours sur la blogosphère, mais permettez-moi d’y participer également. Après tout, j’aime beaucoup trop les chiffres et les tableaux Excel pour les garder pour moi.

Pour ceux qui me suivent depuis toujours et qui ont pris connaissance de mes bilans mensuels de la dernière année, rien ne devrait réellement vous surprendre. Toutefois, c’est réellement satisfaisant (et surprenant!) de prendre un pas de recul et de voir la progression à plus grande échelle.

Le chemin vers l’indépendance financière peut paraître bien long et ardu, voire ennuyeux. Par contre, quand on regarde tout le chemin déjà fait, c’est bien encourageant. On est tous partis de quelque part, après tout!

Alors, comment a été mon année 2021 d’un point de vue financier?

Valeur nette

Considérant l’existence de la page à cet effet, ma valeur nette ne sera pas une grande primeur. Je vais tout de même réitérer ma valeur nette en date du 31 décembre 2021 qui s’établissait à 180 135 $.

On parle donc d’une augmentation de 62 330 $ ou 53 % depuis le 31 décembre 2020. 🙂

Celle-ci a pu augmenter de façon aussi substantielle grâce à une épargne massive, d’excellents rendements et le remboursement de ma dette automobile.

Portefeuille

D’ailleurs, simplement au niveau de mes actifs, il y a une augmentation de 53 884 $ ou 43 %. D’ailleurs, d’après mon abonnement sur  Passiv, environ 21 % sont attribuables au rendement moyen sur mes placements. 🙂

Sachez que j’avais fait environ 27 % en 2020. J’avais particulièrement investi pendant le Covid crash en mars et ça m’avait clairement profité. Malheureusement, on ne peut pas s’attendre à ce type de rendements à l’infini! En attendant de voir ce que 2022 nous réserve, célébrons ces bons coups.

Voici plus précisément les différentes variations d’un compte à l’autre entre le 31 décembre 2020 et le 31 décembre 2021 ainsi que quelques explications.

2020 2021 Variation
Argent comptant 1 624 $ 23 903 $ + 22 279 $
CELI 29 608 $ 70 149 $ + 40 541 $
CRI 43 118 $ 51 581 $ + 8 463 $
REER 52 858 $ 25 996 $ – 26 862 $
Crypto 0 $ 7 839 $ + 7 839 $
Total + 52 260 $

Argent comptant

Comme j’expliquais dans le bilan mensuel de décembre, j’ai dû faire un retrait de mon CELI avant la fin de l’année en prévision de l’achat du quintuplex à venir en février. Voilà pourquoi j’ai une aussi grande quantité d’argent comptant, ce qui n’est pas du tout dans mes habitudes.

D’ici à ce qu’on passe chez le notaire, je considère encore cette somme comme faisant partie de mon portefeuille, car elle sera réinvestie si l’achat du bloc ne se concrétise pas.

CELI

Voilà clairement la plus belle augmentation de tout ce bilan! Sans compter le rendement (23 %) , j’ai cotisé 49 750 $ au CELI en 2021. De ce montant, 24 600 $ venait de mon épargne personnelle, alors que le 25 150 $ restant provenait des sommes retirées de mes REER dans le cadre du RAP pour l’achat de ma maison en octobre.

J’ai dû retirer 20 000 $ pour la mise de fonds en décembre, mais je termine quand même l’année avec une belle somme, ainsi qu’encore 26 300 $ de cotisations à faire!

Je suis heureuse de constater que ça a été profitable en 2021 de passer de XEQT vers ZGQ pour le CELI, sans oublier de l’ajout des FNB de crypto.

CRI

Petit train va loin! Rappelons-nous qu’il n’est pas possible de cotiser à un CRI. Alors, il n’y a que le rendement (19 %) et les dividendes réinvestis qui l’a fait bouger. Je suis d’ailleurs en voie de doubler la somme initiale (29 826 $ en novembre 2018) en quatre ans. 🙂

REER

Les changements au REER cette année s’expliquent uniquement par le retrait de 35 000 $ que j’ai fait dans le cadre du RAP, le rendement (19 %) et les dividendes réinvestis, comme pour le CRI. Je n’y ai volontairement pas cotisé cette année.

Crypto

On peut dire qu’il y a eu un gros changement ici aussi, puisque je ne détenais pas de cryptomonnaie avant janvier 2021! J’ai acheté pour 4 925 $ de cryptomonnaie de ma poche. Je n’ai peut-être pas de Lamborghini, mais je suis contente de mon petit butin. Je compte d’ailleurs continuer d’en acheter sur une base régulière, beau temps mauvais temps.

Dividendes

Bien que mon style d’investissement ne soit pas axé sur les dividendes, les FNB que je détiens en versent tous un certain nombre. Ce n’est rien de bien hallucinant, mais j’ai tout de même reçu 1 884 $ en dividendes en 2021. En comparaison, j’avais reçu 1 200 $ en 2020. La différence n’est pas énorme, malgré une bonne augmentation de mon portefeuille. Cela s’explique par les changements de FNB que j’ai fait au courant de l’année. Notamment, ZGQ verse beaucoup moins de dividendes que XEQT.

Bien sûr, ces sommes ont tous été réinvestis.

Dépenses

C’est la première fois que j’ai suivi mes dépenses pendant une année complète de janvier à décembre. Ce fut donc bien intéressant et révélateur d’en faire le bilan. Tout d’abord, allons-y avec le total par mois :

Mois Total
Janvier 2 396,83 $
Février 2 315,94 $
Mars 1 887,18 $
Avril 4 838,94 $
Mai 1 930,94 $
Juin 2 602,37 $
Juillet 2 451,35 $
Août 4 765,88 $
Septembre 2 729,92 $
Octobre 2 435,17 $
Novembre 1 554,22 $
Decembre 1 715,73 $
Total 31 624,45 $

On se trouve bien loin de la cible frugale (à mes yeux du moins). Toutefois, de grosses sommes ne reviendront jamais, telles que 2 990 $ pour ma chirurgie de correction de la vue et 9 404,53 $ en paiement de voiture, maintenant que celle-ci est complètement payée.

Alors, sans ces sommes, on parle plutôt de 19 229,92 $ en dépenses pour 2021. Ça me donne une meilleure idée comme ça!

Faisons maintenant au moins le détail des trois plus gros postes de dépenses qui représentent à eux seuls 72 % de mes dépenses! Ceux-ci ne vous surprendront guère.

Transport : 11 033,76 $

J’inclus ici les remboursements du prêt automobile (9 404,53 $), l’essence (735,04 $), les assurances (526,84 $), l’entretien (188,41 $), les frais de stationnement (12,00 $), le permis (87,94 $) et même une amende (79,00 $).

Habitation : 8 948,84 $

J’inclus ici mon loyer (6 000 $), mon hypothèque (338,91 $), les frais de clôture lors de l’achat de ma maison (926,80 $), certains meubles (250,65 $), les assurances (244,90 $), l’internet résidentiel (323,70 $), l’électricité (327,98 $) et de l’entretien (535,90 $).

Nourriture : 2 978,26 $

J’inclus ici l’épicerie (2 579,32 $), les restaurants (202,22 $) et l’alcool (196,72 $).

Optimisation à venir

Quand des gens de mon entourage me disent ne pas arriver à la fin du mois, mais ne pas savoir où couper, je me gratte la tête.

Car même si je suis assez frugale, je sais cibler encore facilement où il y a matière à optimisation. Notamment, il faut s’attaquer aux grosses catégories.

Par exemple, je quitterai mon logement cette année, qui me coûte présentement 502,50 $ par mois. Par la suite, je partagerai mon temps entre ma maison et chez M. Slap, à qui je verserai un loyer probablement autour de 350 $ par mois. Je récupérerai donc 152,50 $ par mois juste pour ce poste de dépenses. Annuellement, c’est quand même 1 830 $!

Ensuite, M. Slap et moi parlons déjà de la possibilité de se débrouiller avec une voiture plutôt que deux. Tous les deux ayant la possibilité de faire du télétravail, il nous semble superflu d’avoir deux voitures. Nous sommes donc en réflexion à ce sujet.

Revenu

Ensuite, d’après mon dernier bordereau de paye, j’ai terminé l’année avec un revenu d’emploi brut de 86 177,96 $. En comparaison, j’avais terminé l’année 2019 avec 78 050 $. On parle donc d’une augmentation de 10 %. Il faut dire que j’avais aussi eu 27 payes en 2020, au lieu de 26.

Plus concrètement, j’ai fini l’année avec un salaire horaire de 46,13 $ comparativement à 2020 où j’en gagnais 39,11 $. On parle donc d’une augmentation de 18 % de mon taux horaire. Hourra!

Pour les revenus de blogue, j’en ferai le détail plus loin. Car oui, surprise, il y en a! 😉

Épargne

Je suis très satisfaite d’avoir battu mon taux d’épargne de 2020 (50 %) qui était déjà plus que respectable. En effet, j’ai épargné 29 525 $, ce qui porte mon taux d’épargne à 55 %!

Comme je l’expliquais ici, je préfère utiliser une formule très simple, soit :

(Somme épargnée / revenu net) * 100

Comme le laisse entendre la formule, il s’agit ici de mon épargne personnelle uniquement. Ceci n’inclut pas les cotisations à mon régime de retraite ou le remboursement de capital sur ma maison.

En 2022, je vise à épargner 33 000 $, soit un taux d’épargne approximatif de 65 % de mon salaire net actuel. Je compte donc continuer la progression des dernières années :

  • 2019 : 27 %
  • 2020 : 50 %
  • 2021 : 55 %

Comme quoi, quand on augmente les revenus et qu’on réduit les dépenses, ça ne peut qu’aller en s’améliorant. 🙂

Calcul alternatif

Bien sûr, si je veux des chiffres encore plus hallucinants, je vais à nouveau utiliser la formule de calcul employée par Retraite 101. Vous retrouverez la formule en question dans son article. Entre autres, celle-ci comptabilise les contributions au régime de retraite, en plus de celles de l’employeur, ainsi que le remboursement de capital. Nécessairement, ça gonfle le chiffre, mais M. Slap dirait plutôt qu’il s’agit là de mon réel taux d’épargne. 😉

Alors, en employant cette formule, j’obtiens 64 %. Ça fait tout de même une bonne différence.

Régime de retraite à prestations déterminées

J’en fais rarement mention puisque cet argent ne m’appartient pas concrètement (pour le moment), mais à titre informatif, j’estime la valeur de mon RRPD à environ 38 500 $.

Pourquoi dois-je estimer?

Parce que nous recevons habituellement le relevé au 31 décembre seulement cinq ou six mois plus tard. Pathétique de même.

Toutefois, je peux considérer la valeur de mes droits qui était de 26 810 $ au 31 décembre 2020. Depuis, j’y ai cotisé 6 660,72 $ en 2021 et la valeur minimale de transfert est de 175 % des cotisations de l’employé. On peut donc considérer un 11 656,26 $ additionnel. Je ne compte même pas de rendement là-dedans, car apparemment que le rendement du fonds était à -0,8 % au troisième trimestre. Eh oui, assez décevant considérant les rendements exceptionnels sur les marchés en 2021.

Travel Hacking

Vous savez que je suis adepte de Travel Hacking et qu’adhérer à plusieurs cartes de crédit, ça ne me fait pas peur. Eh bien, voici la liste des (neuf!) cartes de crédit auxquels j’ai souscrit en 2021 dans le but de cumuler différents points-récompenses :

N’ayez pas d’inquiétude. Ma cote de crédit se porte bien (743 actuellement). 🙂

Donc, avec les bonus de souscription de chacune de ces cartes, j’ai clairement cumulé beaucoup de points, mais j’en ai aussi dépensé. En fait, j’estime avoir dépensé des points pour une valeur d’environ 750 $ en 2021. En contrepartie, j’ai dépensé 340 $ en frais annuels de cartes de crédit. C’est donc un profit net de 410 $, sans compter ce que je n’ai pas encore dépensé!

D’ailleurs, il me reste combien à dépenser? Dans les faits, j’ai terminé l’année avec les points-récompenses principaux suivants (avec la valeur approximative selon Milesopedia) :

On parle donc d’une valeur approximative totale de 4 860,69 $. Quand je dis que je suis prête à partir, c’est pas des blagues. 🙂

Blogue

Finalement, je voulais mentionner très humblement qu’en 2021, j’ai rédigé 30 articles pour ce blogue. Ces articles doivent être dignes d’intérêt, car j’ai eu 20 537 visiteurs en 2021! Ma page Facebook est également rendue à plus de 2 000 abonnés en date du jour! Sincèrement, la Trekkie que je suis ne pensait jamais rejoindre autant de gens. Merci du fond du cœur. 🙂

Par ailleurs, voici les cinq articles qui ont été les plus lus en 2021 :

  1. Comment optimiser ses cotisations REER
  2. Pourquoi je ne cotiserai plus à mon REER
  3. J’ai atteint Coast FI!
  4. Comment je planifie le décaissement
  5. Mon portefeuille de placements

Mes lecteurs ont clairement une préférence pour les articles plus pratico-pratiques. 🙂

Finalement, je gardais le plus croustillant pour la fin. Tenir un blogue, c’est payant? À vous de juger. 😉

Voici donc les différents revenus que j’ai tirés de ce blogue, via les publicités (depuis juillet seulement) et via différents liens ou codes de référencement :

On parle donc d’un revenu total de 1 216,50 $

Ça peut paraitre bien peu considérant les heures de travail mis pour tenir un blogue, mais personnellement, je ne m’attendais jamais à rien. Ce fut donc une bien belle surprise pour moi d’en faire le cumulatif. 🙂

Également, je suis heureuse de constater qu’autant de gens ont utilisé mon code de référencement Fizz (N5MMB). En plus de m’aider à payer mon forfait mobile en entier, ça permet à d’autres personnes d’économiser grâce aux généreux bonus et au forfait à petit prix. Après tout, on va se le dire : les forfaits de télécom au Canada, c’est pas donné.

Mon chiffre magique

Comme j’avais mentionné dans mon bilan annuel de 2020, je visais la liberté financière en accumulant 382 500 $ en placements qui me généreraient 15 300 $ de revenus passifs, et ce, selon la règle du 4 %.

Voyons voir ou je me situe par rapport à mon objectif?

Comme mentionné plus tôt, j’ai terminé l’année avec un portefeuille 179 500 $. À cela, j’ajoute la valeur approximative de mon RRPD de 38 500 $. Je peux donc dire que mon fond de liberté s’élevait à 218 000 $ en date du 31 décembre 2021. Donc, je suis environ à 57 % de mon objectif.

À titre de comparaison, j’avais 125 500 $ en placements personnel et 26 000 $ dans mon RRPD, pour un total de 151 500 $ en date du 31 décembre 2020. On parle donc d’une augmentation de 66 500 $ (ou 43 %) en douze mois! C’est pas rien. 🙂

Maintenant, soyons réalistes. Je dois ajuster mon objectif en fonction de l’inflation (qui a été assez impressionnante en 2021). Ainsi, j’ajoute un 5 % à mon objectif (eh oui) et j’obtiens environ 16 065 $ en dépenses annuelles ou un chiffre magique de 401 625 $ en dollars de 2022. 🙂

Avec ce nouveau chiffre, je suis plutôt à 54 % de mon objectif.

Bien sûr, si ma transaction immobilière pour un cinq logements se concrétise bien en février, toute la stratégie en lien avec la règle du 4 % et le futur décaissement sera à revoir. À suivre. 🙂

Conclusion

J’espère que vous aurez trouvé ce bilan annuel intéressant! C’est particulièrement motivant de voir tout le chemin parcouru en seulement douze mois. Je vous encourage sincèrement à faire l’exercice. C’est beau les tableaux Excel, mais je trouve que mettre le tout par écrit concrétise encore plus la chose.

Alors, que dois-je conclure de l’année 2021 après ce bilan annuel?

Quelle année!

Sérieusement, pas seulement pour moi. Les investisseurs ont vraiment été choyés par 2021. En contrepartie, avec l’inflation à des niveaux inquiétants, toute personne n’ayant aucun investissement perdra énormément de pouvoir d’achat. Je crois qu’il est important d’essayer d’éduquer le plus de personnes possible à ce sujet. Il peut être bien douloureux de regarder nos proches arriver de moins en moins chaque année (voire mois) parce qu’ils ne profitent pas des gains potentiels sur de l’argent investi.

En même temps, faut-il que ces personnes veuillent entendre raison.

En tout cas, personnellement, je suis on ne peut plus heureuse de mon année et des progrès que je fais sur tous les fronts.

J’espère que vous avez aussi de quoi être fier de votre année 2021. Autrement, 2022 est une nouvelle année ainsi qu’un excellent moment pour commencer à prendre vos choses en main.

Merci infiniment de me lire et à la prochaine!

Mon portefeuille de placements

J’avais hésité jusqu’à maintenant à faire un billet du genre, par peur que ça soit inintéressant. En effet, je suis une investisseuse à long terme, qui vise sur la croissance via une approche indicielle. Je veux le moins de gestion possible à faire. J’achète et je garde. Plutôt ennuyant, non?

Pour vrai, je ne fais pas de grandes analyses de titres individuels et je me balance des ratios cour/bénéfice et autre.

En réalité, j’aime avoir le moins de titres possible. Les FNB tout-en-un? Une de meilleure invention au monde.

En fait, je crois sincèrement que c’est la méthode d’investissement qui convient à la plus grande majorité de personnes. Il me semble donc pertinent de l’exposer en détail pour ceux qui trouvent la chose un peu intimidante et qui aimeraient avoir un exemple de portefeuille bien simple (voire banal).

Sachez également que je déteste garder de l’argent non investi. En effet, je n’ai même pas de fonds d’urgence. Il est donc bon de noter que je garde toujours que le strict minimum en encaisse, et ce, dans tous mes comptes de placements.

Finalement, je fais tous mes placements personnels via la plateforme Questrade, un des courtiers en ligne les moins chers au Canada. Si vous êtes intéressés à vous ouvrir un compte, entrez ma QPass Key 665709686438830 et nous obtiendrons tous les deux 25 $. 🙂

Avertissement

Je ne suis pas conseillère financière, fiscaliste ou spécialiste en planification de la retraite.  Je ne suis pas non plus accréditée par la loi pour émettre des recommandations financières. Cet article ne fournira aucun conseil financier.

Je voulais seulement vous exposer mon portefeuille de placements, à titre d’exemple et par souci de transparence. 🙂

CRI

Tout d’abord, on se souvient que j’avais eu à transférer la valeur de mon ancien fonds de pension en 2018. Les fonds ont été déposés jusqu’au montant transférable maximum (29 826 $) dans un compte de retraite immobilisé (CRI) en octobre 2018.

En date du jour, j’y détiens uniquement XEQT, soit un FNB d’allocation d’actifs investi à 100 % en actions. Le ratio de frais de gestion (RFG) est de 0,20 %, ce qui me convient parfaitement pour une approche aussi passive. J’avais anciennement différents FNB que je devais rééquilibrer moi-même. Maintenant, je préfère avoir à faire (ou être tentée de faire) le moins possible de transactions. Dans cet état d’esprit, un FNB du genre me convient parfaitement.

Ainsi, je détiens présentement 1 848 unités achetées en moyenne à 21,66 $.

Je vous rappelle que dans un CRI, on ne peut y ajouter des sommes, autrement que par le transfert d’un ancien fonds de pension. Ainsi, celui-ci croît depuis octobre 2018 uniquement grâce aux rendements composés et aux versements trimestriels de dividendes, que je réinvestis immédiatement.

À la fermeture des marchés vendredi dernier, en considérant mes 1 848 unités et mes quelques dollars en encaisse, j’avais un solde de 46 086,99 $.

REER

Pour ce qui est de mon REER chez Questrade, j’ai exactement la même approche dans que dans mon CRI. Je détiens donc 1 443 unités de XEQT achetées en moyenne à 21,43 $.

À la fermeture des marchés vendredi dernier, en considérant mes 1 443 unités et mes quelques dollars en encaisse, j’avais un solde de 36 007,03 $.

J’ai également un REER chez FTQ, auquel je cotisais chez mon ancien employeur. Je détiens 117,1339 unités, dont la valeur unitaire (au 31 décembre 2020, la valeur étant mise à jour chaque six mois) est de 49,11 $. Ainsi, j’ai un solde de 5 752,45 $.

Finalement, j’ai un dernier REER chez Fondaction, pour les mêmes raisons que FTQ. Je détiens 954,2905 unités, dont la valeur unitaire (également au 31 décembre 2020) est de 14,07 $. Ainsi, j’ai un solde de 13 426,86 $.

Donc, le total de mes placements en REER est de 55 681 $.

CELI

Le CELI étant un véhicule de placement bien différent du REER et du CRI, j’ai décidé d’y avoir une approche légèrement différente. Comme ce compte me permettra de toucher des revenus non imposables à la retraite et que je compte retarder son décaissement le plus tard possible, je peux me permettre plus de risque et de volatilité en échange d’un meilleur rendement.

De plus, j’ai une forte exposition canadienne dans mes REER (largement à cause de FTQ et Fondaction). Ainsi, j’ai décidé d’opter pour un FNB presque uniquement international avec ZGQ. Ce FNB a une gestion un peu plus active, et donc un RFG plus élevé de 0,50 %.

Je détiens donc 863 unités achetées en moyenne à 45,00 $. Considérant la valeur à la fermeture des marchés vendredi dernier, ça revient à un total de 39 689,37 $.

Également, je me permets un volet plus spéculatif avec les tout nouveaux FNBs de cryptomonnaie. Ceux-ci permettent de s’exposer aux rendements de cette classe d’actifs, et ce, à l’abri de l’impôt.

Je détiens donc 55 unités de ETHH.B acheté en moyenne à 10,15 $. Considérant la valeur actuelle, ça revient à un total de 976,80 $.

Finalement, je détiens 160 unités de BTCC.B acheté en moyenne à 10,10 $. Considérant la valeur actuelle, ça revient à un total de 1454,40 $.

Ainsi, le total de mes placements en CELI est de 42 126,12 $.

Analyse

Vous le savez, je suis une nerd et j’aime jouer dans Excel (Google Spreadsheet, en fait). Ça me permet, entre autres choses, de faire différents graphiques pour me donner des visuels de mes portefeuilles et ma progression. Permettez-moi de vous en partager quelques-uns.

Répartition par pays

La grosse différence entre mes deux FNBs principaux (XEQT et ZGQ), c’est la proportion d’actions canadiennes. Dans XEQT, on parle de 24 %, alors que ZGQ en a moins de 1 %. N’oublions pas que mes REER FTQ et Fondaction sont 100 % investis Canada.

Alors, considérant tout ceci, je me demandais à quoi ressemblait l’allocation de mon portefeuille total par pays.

Grâce à cet outil offert par Vanguard, j’ai pu comparer en détail l’allocation spécifique dans le monde des deux principaux FNB, pour ensuite produire un graphique.

Voici le résultat :

Ainsi, je suis investie à 26,9 % au Canada. ZGQ m’a donc bel et bien permis de diminuer un peu mon home country bias. Si j’investissais aussi dans XEQT dans mon CELI, je serais autour de 34 %. Le 46,2 % américain n’est pas terriblement loin du 47 % de XEQT. Finalement, on parle de 26,9 % à l’international, avec notamment le Japon, le Royaume-Uni et la Suisse, parmi les plus importants.

Honnêtement, je n’aurais pas pu deviner que c’était les pays les plus importants de mon portefeuille, après les États-Unis!

Bien sûr, en continuant d’investir dans ZGQ dans mon CELI, je vais continuer de diminuer mon exposition au marché canadien et augmenter mon exposition au marché mondial.

Finalement, voici la preuve qu’on peut très bien être diversifié à l’échelle mondiale avec très peu de FNB.

Croissance du portefeuille

J’ai sorti un autre graphique intéressant qui démontre la progression de mes comptes depuis que j’ai commencé à investir. Le voici :

Malgré que je n’ai rien investi dans mon REER depuis environ avril 2020 ni dans mon CRI depuis le transfert en octobre 2018, on constate bien la croissance due au rendement et aux dividendes.

J’aime particulièrement constater la croissance de mon CELI depuis que j’y concentre presque la totalité de mon épargne. Il va continuer à gagner du terrain dans les prochaines années, au fur et à mesure que je m’approche de le maximiser. Il me reste d’ailleurs un peu moins de 40 000 $ à y contribuer en date du jour.

Proportion par type de compte

Finalement, le tout m’amène à visualiser la proportion de chaque compte au sein de mon portefeuille. En date du jour, la répartition de mes différents comptes ressemble à ceci :

On parle donc de 71 % de placements imposables (REER et CRI) et 29 % de placements non imposables (CELI). Bien sûr, comme je concentre presque uniquement mon épargne dans mon CELI actuellement, le pourcentage de placements (et donc de revenus futurs) non imposables continuera d’augmenter en proportion.

Retenez qu’il n’y a aucun inconvénient à avoir un CELI bien garni. On ne peut pas en dire autant d’un REER. 🙂

Allocation d’actifs

Eh oui, ça donne un portefeuille assez agressif. Que voulez-vous, j’ai un long horizon de placement et une excellente tolérance au risque. 😉

Je suis donc presque investie à 100 % en actions dans mes placements traditionnels. Les quelques pourcentages qui ne sont pas investis en actions sont investis en FNB de cryptomonnaie, ce qui est considéré encore plus risqué que des actions.

Bien que j’aie l’intention de revoir mon allocation d’actifs à l’approche de la retraite,  je n’ai aucun intérêt à réduire mon rendement avec des obligations entre temps.

Dans les faits, il ne faut pas oublier que je suis une des chanceuses à avoir un régime de retraite à prestations déterminées. Ce type de régime de retraite est tellement blindé, que c’est tout comme si j’avais une certaine portion d’obligations.

En fait, j’ai vérifié et le rapport annuel de 2020 de mon fonds de pension indiquait que 45 % des sommes sont investis en obligation. Par le fait même, j’ai moi-même une certaine exposition, indirectement. Je n’ai pas accès directement à ces sommes pour le moment, mais je compte transférer la valeur de mes droits quand je quitterai le monde du 9 à 5.

Aussi plate que ça!

Voilà, j’espère que c’était intéressant pour certains d’entre vous, chers lecteurs. Il s’agit d’une approche de l’investissement particulièrement ennuyante. Toutefois, ça a fait ses preuves. Après tout, les investisseurs qui obtiennent les meilleurs rendements sont… morts. Comme quoi l’inactivité a ses avantages. 🙂

Pour toute la platitude de mes placements en bourse, je pense bien compenser avec mon portefeuille de cryptomonnaie. Ainsi, mon prochain article sera dans la même veine. Je vous offrirai cette fois des détails sur mon fameux portefeuille de cryptomonnaie. Cela risque d’être un peu plus rocambolesque. 😉

Et non, je ne compte pas Dogecoin parmi mes autres cryptomonnaies.

Au plaisir!

Comment je planifie le décaissement

Bonjour!

Dans les derniers mois, vous avez été plusieurs à avoir réclamé un article sur ma stratégie de décaissement. En fait, j’avais déjà survolé le sujet dans mon article intitulé Vivre de ses revenus passifs.

Toutefois, il y a si peu de ressources sur le décaissement dans le contexte d’une retraite (très) précoce que j’ai cru pertinent d’élaborer un peu plus sur le sujet. De plus, notre ami FIRE Habits a écrit le mois dernier sur sa propre stratégie de décaissement. En y ajoutant la mienne, vous pourrez ainsi voir deux stratégies différentes pour deux situations complètement différentes.

Comme il le dit si bien dans son article, « il y a autant de stratégies de décaissements que de fiscalistes ».

Bien sûr, cette stratégie pourra très bien être amenée à changer en cours de route. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, après tout. Ainsi, en me basant sur mes projections en date du jour, je vous présente les grandes lignes de ma stratégie de décaissement en tant que femme célibataire sans enfants.

Avertissement

Je ne suis pas conseillère financière, fiscaliste ou spécialiste en planification de la retraite.  Je ne suis pas non plus accréditée par la loi pour émettre des recommandations financières. Cet article ne fournira aucun conseil financier.

Je tenterai seulement de vous exposer comment j’entrevois ma stratégie de décaissement pour vivre de mes placements, et ce, au meilleur de mes connaissances. Le but est d’offrir un exemple de stratégie et d’amener peut-être certains d’entre vous à réfléchir à votre propre stratégie.

Les différentes sources de revenus

Tout d’abord, le plus embêtant dans le décaissement, c’est les nombreuses sources de revenus possibles à la retraite. Ces différentes sources de revenus varient autant sur le point de vue fiscal que sur le point de vue temporel.

Voici les sources de revenus auxquelles j’aurai accès à différents moments, ainsi que leurs particularités à considérer.

REER

On connait tous bien le REER et ses grandes lignes. C’est-à-dire que les retraits sont imposables au même taux d’imposition que du revenu. Le REER offre une certaine flexibilité en n’ayant aucun plafond de retrait maximum. Toutefois, une fois le retrait fait du REER, l’espace de cotisation n’est pas récupérable. Elle disparaît à jamais.

De plus, peu importe la somme retirée, votre institution financière doit faire une retenue d’impôt à la source. Si la retenue s’est avérée trop élevée, la somme pourra être récupérée lors du prochain remboursement d’impôt. On n’aime certainement pas faire de prêt à 0 % d’intérêt au gouvernement, mais ainsi va notre merveilleux système fiscal.

Un REER peut également être transféré dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).

FERR

Si ce n’est pas déjà fait, un REER doit être transféré dans un FERR à 71 ans et un retrait annuel minimum est alors établi en fonction de l’âge. À titre d’exemple, le taux de retrait minimum à 71 ans est de 5,28 % et augmente au fil des ans. Ce taux est donc supérieur à la règle du 4 %. Comparativement à un REER,  on ne peut pas ajouter de fonds à un FERR lorsque celui-ci est établi.

Mes recherches ne m’ont pas permis de déterminer un avantage à transférer le REER en FERR dans le contexte d’une retraite précoce. En effet, vous pouvez simplement retirer les sommes du REER, sans faire de transfert dans un FERR. N’hésitez pas à me corriger si je me trompe et qu’il y a bel et bien un avantage à faire le transfert!

CRI

Ceux qui me lisent depuis un certain temps le savent : je bénéficie d’un régime de retraite à prestations déterminées (RRPD) chez mon employeur actuel. De plus, je compte faire le transfert des droits de mon régime quand je rendrai ma démission. Le transfert se fera en grande partie dans un compte de retraite immobilisé (CRI). J’ai d’ailleurs déjà fait ce genre de transfert après avoir changé d’employeur en 2018. J’aurai ainsi une somme considérable dans mon CRI.

Quelles sont les particularités à retenir de ce compte enregistré? C’est en fait assez similaire au REER. Les sommes qui y ont été transférées n’ont jamais été imposées. Elles le seront donc au moment du retrait comme du revenu.

Toutefois, la seule façon d’en retirer un revenu, c’est de transférer les sommes premièrement dans un fonds de revenu viager (FRV).

FRV

Au Québec, nous sommes assez chanceux. En effet, il n’y a aucun âge minimum requis pour transférer son CRI dans un FRV. Je comprends toutefois que ce n’est pas aussi simple pour les autres provinces ou pour les régimes de retraite à compétence fédérale. Heureusement, ce n’est pas mon cas.

Ainsi, après le transfert, on peut retirer un des deux types de revenus possibles du FRV.

Revenu viager :

Ce qu’il faut essentiellement retenir du revenu viager, c’est qu’il est sujet à un maximum autorisé chaque année. Le maximum est calculé en fonction de l’âge, du solde du FRV et du taux de référence fixé chaque année pour les FRV (6% en 2021). L’idée derrière ça, c’est que le revenu viager doit durer jusqu’au décès.

Ainsi, ce type de revenu a beaucoup plus de limitations que le REER.

Revenu temporaire :

Le revenu temporaire, quant à lui, offre plus de flexibilité. En effet, il permet de faire des retraits jusqu’à 40 % de la valeur du MGA, soit 24 640 $ en 2021. Une demande spécifique doit être faite chaque année à son institution financière pour en bénéficier.

Pour s’y qualifier, Retraite Québec précise qu’il faut satisfaire aux deux conditions suivantes :

  • Posséder un seul FRV;
  • Le montant brut des autres revenus des 12 mois qui suivent la demande de revenu temporaire ne doit pas dépasser 40 % du MGA pour l’année de la demande.

Également, comme le REER, le CRI doit être transféré obligatoirement dans un FRV à 71 ans au plus tard et est sujet à un retrait annuel minimum établi en fonction de l’âge.

Dans ma situation, je devrais être éligible au revenu temporaire comme mes revenus bruts totaux ne devraient pas dépasser 40 % du MGA. J’aurai donc plus de flexibilité que si je n’avais accès qu’au revenu viager.

Retraite Québec offre d’ailleurs un calculateur qui donne une idée de quel revenu il est possible d’obtenir de son FRV.

CELI

On connait tous le CELI, ce véritable cadeau du gouvernement.

Après y avoir cotisé des sommes ayant déjà été imposées, les retraits et tous rendements de placements ne sont pas sujets à imposition.

Ainsi, il n’y a aucun inconvénient à laisser son CELI fructifier le plus longtemps possible. Le CELI offrira un revenu de retraite non imposable. Laissez-moi reformuler :

Plus on laisse le CELI croître, plus on aura de revenus non imposables.

De plus, contrairement au REER, tout retrait du CELI libère de l’espace de cotisation pour l’année suivante. Autrement dit, si vous retirez 10 000 $ de votre CELI une année, vous pourrez remettre ce 10 000 $ l’année suivante.

À cela s’ajoute également le nouveau plafond annuel. En 2021, cela représentait un nouveau 6 000 $ de cotisation supplémentaire au CELI. Bien sûr, ceci pourrait être amené à changer si le gouvernement fédéral réalise à quel point le CELI est une arme de destruction fiscale massive. 😉

Compte non enregistré

Les comptes non enregistrés n’ont pas de minimum ou de maximum de retrait. Ils permettent de toucher différents revenus de placements, qui sont sujets à différentes règles d’imposition. D’ailleurs, notre ami Felipe en fait la description parfaite dans ce vidéo (anglais). Essentiellement, voici ce qu’il faut retenir.

Dividendes

Les dividendes ont un traitement fiscal préférentiel grâce aux crédits d’impôt. Les dividendes d’actions canadiennes sont encore moins imposés. Les crédits d’impôt sont en fait si généreux, qu’en l’absence d’autre revenu, une personne seule peut recevoir jusqu’à près de 50 000 $ de dividendes sans payer un seul dollar d’impôt. Il faut se rappeler aussi que les dividendes sont sujets à imposition dès la distribution, même si on compte les réinvestir.

Certains FNB sont conçus pour ne verser aucun dividende. Ce genre de FNB simplifie donc cet aspect fiscal.

Gains en capital

Le gain en capital, ou profit réalisé lors de la vente d’un titre, est imposé de façon préférentielle. En effet, le taux d’inclusion au revenu est de 50 % seulement. Pour le moment, du moins. 

À titre d’exemple, un titre acheté à 100 $ puis vendu à 120 $ représente un gain réalisé de 20 $. Toutefois, seulement 50 % de ce gain, donc 10 $, sera sujet à imposition.

L’avantage majeur de ce type de revenu, c’est qu’il doit être déclaré uniquement quand le gain est réalisé, c’est-à-dire quand le titre a été vendu. Il y a donc moyen de différer ce gain en capital autant de temps qu’il sera nécessaire.

Intérêts

Le revenu d’intérêts est le type de revenu de placements le moins efficace d’un point de vue fiscal.  En effet, les revenus d’intérêts sont entièrement imposés au même taux d’imposition que du revenu.

Il faut se souvenir que seules les obligations produisent des revenus d’intérêts. Considérant l’imposition beaucoup moins avantageuse de ce type de revenu, mieux vaut garder ses obligations dans un compte enregistré.

Régimes de retraite publics

Maintenant, les différentes sources de revenus auquel j’aurai droit à l’âge traditionnel de la retraite ne doivent pas être négligées. Je parle bien sûr des régimes de retraite publics comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV).

RRQ

La rente du RRQ est établie en fonction des revenus de travail sur lesquels on a cotisé. Ainsi, il est difficile d’estimer à quoi ressemblera ces montants dans plusieurs années, voire décennies. Cependant, la RRQ donne accès à nos propres relevés de participation sur ce site. Dans la section 3, on y retrouve le « montant actuel mensuel ». Ce montant représente une estimation de la rente de retraite à l’âge indiqué, si aucun autre revenu de travail n’est ajouté d’ici là.

Ce dont il faut surtout se souvenir, c’est que le RRQ prévoit des sommes imposables qui peuvent être accessibles dès l’âge de 60 ans. De 60 à 70 ans, le montant de la rente varie énormément.

PSV et SRG

Contrairement au RRQ, le montant de la PSV est établi en fonction du nombre d’années où l’on a habité au Canada après l’âge de 18 ans.

En dollars de 2021, le montant mensuel maximum de PSV est de 615,37 $ (ou 7 384,44 $ par année). Ces sommes sont imposables. On peut commencer à la recevoir dès l’âge de 65 ans, mais elle peut être reportée jusqu’à 70 ans. Tout comme le RRQ, plus on reporte, plus le paiement de pension sera élevé.

Si le revenu net individuel excède 79 845 $ (incluant les prestations de la PSV), une partie de la PSV doit être remboursée. Aucune pension n’est versée lorsque le revenu net excède 129 075 $.

À cela peut s’ajouter le Supplément de revenu garanti (SRG). Contrairement à la PSV, le SRG est non imposable. En dollars de 2021, toute personne célibataire ayant moins de 18 648 $ en revenu annuel imposable peut aller chercher jusqu’à 919,12 $ de plus par mois, soit 11 029,44 $ par année. De plus, l’ARC précise qu’il n’y a aucun avantage à reporter la pension quand on est admissible au SRG.

La composition du portefeuille

J’en ai précédemment parlé dans mon article sur comment investir son épargne, toutefois le sujet est toujours aussi pertinent, sinon plus, lorsque vient le moment de décaisser.

En plus de choisir une répartition d’actifs avec laquelle on est confortable, il est important de mettre les bonnes choses aux bons endroits. Il y a deux simples et bonnes raisons : le rendement et l’optimisation fiscale.

Ainsi, voyons voir les différentes particularités des principales classes d’actifs, c’est-à-dire les actions et des obligations.

Les actions

Des actions, c’est pertinent partout. C’est les actions qui permettront d’aller chercher un bon rendement à long terme et ainsi assurer la pérennité de notre fond de liberté. Peu importe la répartition d’actif choisie, votre portefeuille a de grandes chances de contenir une part importante d’actions. Toutefois, le compte où prioriser les actions demeure le CELI. C’est où on veut un maximum de rendement.

Il y a historiquement une différence de rendement entre les actions internationales et les actions canadiennes. Ainsi, il serait pertinent de concentrer la portion plus performante (internationales) dans le CELI et la portion moins performante (canadiennes) dans le REER/CRI.

Les obligations

On se souvient que les obligations offrent plus de stabilité, mais ralentissent nécessairement le rendement. En plus de ça, elles produisent un revenu de placement plus lourdement imposé. Le choix logique revient donc à garder ses obligations dans le REER/CRI. À moins de détenir un FNB d’obligations sans distribution, il n’y aucun avantage à en garder dans un compte non enregistré.

Le CELI est le dernier endroit où détenir des obligations. On ne veut surtout pas ralentir le rendement du CELI et amputer notre futur revenu non imposable.

Mon futur portefeuille

Considérant tout ce qui précède, j’ai fait des projections pour avoir une idée de mon portefeuille au moment du décaissement. Comme je l’expliquais dans un article précédent, j’aurai gardé suffisamment d’espace REER pour absorber l’excédent de mon RRPD. Ainsi, une fois le transfert des droits fait, mon portefeuille devrait ressembler à ceci :

CompteMontantProportionFNBTraitement fiscal
REER/CRI260 000 $61 %XEQT et
ZAG
Imposable
CELI125 000 $30 %ZGQNon imposable
Non-enregistré40 000 $9 %HGRO50 % du gain en capital
Total425 000 $

Présentement, j’investis à 100 % en actions dans mes placements (ZGQ et XEQT). Je favorise d’aller chercher le plus de rendement possible en phase d’accumulation. Toutefois, quand j’approcherai le moment de décaisser, je pense faire la transition vers environ 90 % en actions et 10 % en obligations.

Ainsi, comme le REER et le CRI agissent de façon assez similaire, on parle donc d’un gros 61 % de mon portefeuille sujet à être imposé comme du revenu. J’y détiendrai mon 10 % en obligations (ZAG), vu le traitement fiscal peu avantageux du revenu sur les intérêts. Également, tant qu’à détenir des obligations et ralentir mon rendement, je préfère qu’ils ralentissent mes comptes les plus sujets à être imposés. J’y concentrerai également mon home country bias (XEQT).

Le CELI, représentera environ 30 % de mon portefeuille, et pourra offrir un revenu non imposable. Il sera investi à 100 % en actions internationales (ZGQ) afin de lui permettre de croître autant que possible. On se souvient qu’il n’y a aucun désavantage à avoir un gros CELI. 🙂

Le compte non enregistré, quant à lui, représentera un maigre 9 % de mon portefeuille. En détenant uniquement un FNB à 100 % d’actions sans distribution (HGRO), seul le gain en capital sera imposable. Le traitement fiscal sera donc bien plus avantageux que le REER/CRI.

Ma stratégie de décaissement

Gardons en tête que le système d’imposition canadien est un système progressif, ce qui signifie que les faibles revenus sont imposés à un taux moins élevé que les revenus élevés. Plus vous retirez de revenus imposables, plus vous payez d’impôt.

Il faut donc soigneusement s’assurer de ne pas recevoir trop de revenu imposable en même temps. Il faut garder en tête que le RRQ et la PSV seront imposables plus tard. En même temps, il faut considérer que le REER/CRI devra être obligatoirement transféré dans un FERR/FRV à 71 ans et sera sujet à un retrait minimum prédéfini (assurément plus élevé que 4 %).

Ainsi, je vois le décaissement en deux temps.

Avant 65 ans

Rappelons-nous que le REER/CRI est imposé le plus lourdement, que le non enregistré est imposé plus avantageusement et que le CELI n’est pas du tout imposé.

Considérant ceci, je prioriserais le décaissement de mes deux comptes les plus lourdement imposés, c’est-à-dire mon REER et mon CRI, et ce, dès le départ. Comme je vise une retraite frugale, mes retraits tourneraient autour du montant personnel de base. Le reste, si nécessaire, pourrait provenir du compte non enregistré. Ainsi, je payerais très peu d’impôt, même en faisant des retraits de mon compte le plus lourdement imposé.

Je pourrais également lentement transférer des sommes de mon compte non enregistré vers le CELI, si nous continuons à avoir de nouveaux espaces de cotisations chaque année.

De cette façon, je retarderais les retraits du CELI le plus tard possible. Entre temps, celui-ci continuerait de croître avec un FNB à haut rendement. Quand viendrait le temps de le décaisser, c’est-à-dire une fois que le REER/CRI serait entièrement épuisé, le CELI pourrait offrir un revenu à 100 % libre d’impôt. Ceci tomberait bien, car viendront inévitablement les revenus imposables des régimes publics.

Après 65 ans

Il est bien difficile d’estimer le montant du ma rente futur du RRQ, comme j’ai l’intention de cesser d’y contribuer longtemps avant d’y avoir droit. À l’éternelle question à savoir à quel âge je sortirai ma RRQ et ma PSV, je suis encore moins décidée. Pour la forme, disons 65 ans. Peu importe l’âge et la somme, ce sera tout de même une forme de revenu imposable.

Ainsi, si j’ai déjà complètement épuisé le REER/CRI et mon compte non enregistré, il ne me resterait qu’une seule autre source de revenus à ce moment-là. Le CELI serait alors une source de revenu entièrement non imposable.

Ainsi, dans l’absence d’autres revenus imposables, les sommes du RRQ et de la PSV seront plus favorablement imposées (ou pas du tout). De plus, j’aurai très possiblement accès au SRG. Ces revenus supplémentaires des régimes publics devraient alors me permettre de diminuer légèrement mes retraits de mon CELI à moins de 4 % par année. Ceci devrait assurer encore plus la pérennité de mes placements.

La stratégie inverse

Pour plusieurs, décaisser un REER à 35 ans, c’est un sacrilège. Pourtant, il s’agit vraiment de la façon la plus optimale de décaisser, maintenant que le CELI fait partie de la game.

Imaginez la stratégie inverse.

Tout d’abord, je commencerais par décaisser uniquement mon CELI. Ainsi, je profiterais d’un revenu non imposable pendant peut-être 10-15 ans à peine, avant que le compte soit entièrement épuisé.

Par la suite, il ne me resterait que des comptes sujets à imposition. De plus, pendant que je liquiderais mon CELI, le REER/CRI et le compte non enregistré continueraient de croître. À cela s’ajouterait l’accumulation d’un passif fiscal. Finalement, je commencerais à les décaisser seulement vers 45-50 ans.

À cela s’ajouteraient les revenus imposables des régimes publics vers 65 ans. À 71 ans, le REER/CRI devrait obligatoire être transféré en FERR/FRV et serait sujet à un retrait minimum de 5,28 % et plus par année. Si la somme de tous ces revenus imposables s’avérait assez élevée, je n’aurais pas droit au SRG et je serais plus lourdement imposée.

Ne vaudrait-il pas mieux d’étaler mes revenus imposables sur toute la durée de la retraite?

À cet égard, Pierre-Yves McSween parle de la stratégie d’amortissement ou l’art d’étaler ses retraits d’un REER pour réduire son impôt dans le chapitre 17 de Liberté 45 intitulé La liberté fiscale (ou presque). Je vous en recommande fortement la lecture.

Décaisser pendant une apocalypse

Bien sûr, il faut prévoir aussi quelques stratégies en cas de catastrophe. Que ce soit un pépin dans sa vie personnelle ou un effondrement des marchés boursiers, il faut savoir adapter sa stratégie de décaissement.

Personnellement, je ne crois pas au fait de garder l’équivalent de plusieurs années de dépenses en argent. Présentement, en phase d’accumulation, je n’ai pas même de fonds d’urgence. À cet égard, cet article me rejoint beaucoup.

Toutefois, une fois rendue au décaissement, je garderai possiblement 3-6 mois de dépenses en argent, tout au plus, mais certainement pas l’équivalent de plusieurs années. Ce petit fonds d’urgence pourra être utile en cas de correction pour éviter de vendre à perte dans l’immédiat.

En cas de bear market pendant le décaissement, je favoriserais plutôt la vente d’obligations, plutôt que de vendre des actions à perte. Considérant que je devrais avoir 10 % de mon portefeuille en obligations, ça représente environ 2 ans et demi de dépenses annuelles.

Je n’écarte également pas la possibilité de diminuer encore plus mes dépenses, ou simplement de travailler. Il n’y a aucune honte à ça. 😉

Les dividendes que je recevrai dans mon CELI et REER/CRI représenteraient également du revenu qui ne nécessiterait pas de vendre à perte. Ainsi, au lieu de les réinvestir pendant un marché baissier, je pourrais les utiliser pour couvrir mes dépenses.

Voici un bref survol, que j’avais même déjà abordé auparavant, mais qui pourrait nécessiter un article à lui seul éventuellement. 🙂

Conclusion

Voilà donc comment j’entrevois ma stratégie de décaissement avec les données que j’ai actuellement. Je suis bien consciente que 1 001 choses peuvent changer d’ici là. Toutefois, pour atteindre un objectif dans la vie, il faut planifier. Un objectif sans plan, c’est du rêve. On planifie avec les éléments connus, et on ajuste au fur et à mesure.

If you fail to plan, you are planning to fail.

– Benjamin Franklin

Je ne suis pas une professionnelle et il y a assurément des éléments que j’ai oublié ou négligé de prendre en considération. N’hésitez pas à me faire part de ce que j’aurais pu oublier. Toutefois, considérant le manque de ressources sur le sujet, il est pertinent de lancer la conversation et d’échanger.

Avez-vous pensé à votre propre stratégie de décaissement? 🙂