Je ne vous mentirai pas. Je ne suis pas du tout fâchée d’avoir tourné la page sur 2020! Une année qui en a paru dix, mais qui a quand même curieusement passé vite, avec un peu de recul. Une année qui aura marqué l’histoire, assurément.
J’aime penser que cette année aura aussi marqué mon histoire. C’est vraiment l’année qui m’a permis de prendre les rênes de ma vie financière. Maintenant que cette année unique est derrière nous, l’heure est au bilan! Je serai fidèle à moi-même et je vous présenterai autant de chiffres que possible. 🙂
Mon chiffre magique
Comme vous le savez déjà, je vise la liberté financière en accumulant 375 000 $ en placements qui me généreraient 15 000 $ de revenus passifs, et ce, selon la règle du 4 %.
Alors, où est-ce que je me situe par rapport à mon objectif?
J’ai terminé l’année avec 125 500 $ en placements personnels. À cela, j’ajoute la valeur approximative de mon RRPD de 26 000 $. Je peux donc dire que mon fond de liberté s’élevait à 151 500 $ en date du 31 décembre 2020. Donc, je suis environ à 40 % de mon objectif.
Une autre façon de mettre les choses en perspective, c’est d’appliquer 4 % sur ce que j’ai accumulé jusqu’à maintenant. En date du jour, mes placements me fourniraient donc un revenu passif annuel de 6 060 $. Je suis donc à 8 940 $ de revenus passif de mon objectif.
Si on décortique encore plus, on peut aussi conclure qu’à 6 060 $ par année, ça payerait présentement mon loyer. En effet, c’est l’équivalent de 505 $ par mois en revenu passif et mon loyer m’en coûte 497,50 $ par mois. 🙂
À titre de comparaison, j’avais 73 000 $ en placements personnel et 14 000 $ dans mon RRPD, pour un total de 87 000 $ en date du 31 décembre 2019. On parle donc d’une augmentation de 64 500 $ (ou 74 %) en douze mois! Je suis extrêmement satisfaite de cette progression!
Maintenant, je dois être réaliste et ajuster mon objectif en fonction de l’inflation. Ainsi, j’ajoute un 2 % à mon objectif et j’obtiens donc 15 300 $ en dépenses annuelles ou un chiffre magique de 382 500 $ en dollars de 2021. 🙂
Valeur nette
Vous êtes pas mal déjà au courant de ce volet grâce à la page prévue à cet effet, en plus de mon bilan mensuel de décembre 2020.
Tout de même, je suis fière et heureuse de réitérer qu’en 2020, j’ai atteint une valeur nette de 117 805 $.
En comparaison, ma valeur nette en date du 31 décembre 2019 était de 55 444 $. On parle donc d’une augmentation de 112 % en douze mois.
Quelle année!
Rendements
L’année 2020 aura été certainement remplie de rebondissements sur les marchés boursiers. À titre d’exemple, regardez le rendement du S&P 500 ou celui du S&P/TSX 60 dans les douze derniers mois. Comme j’investis dans des FNB indiciels, cela a eu un impact direct (et positif) sur mes rendements.
D’ailleurs, Passiv me permet de voir l’impact (relativement minime) que les soubresauts de la bourse ont eu sur mon portefeuille pendant les douze derniers mois :
La ligne du haut représente la valeur de mon portefeuille en comparaison avec la ligne du bas qui représente mes contributions totales.
Voici l’importance de garder le cap et de toujours continuer d’épargner et d’investir sur une base régulière, peu importe les soubresauts.
Pour l’ensemble de mes placements personnels, j’ai obtenu les rendements suivants, selon Questrade :
Si seulement ça pouvait toujours être comme ça. 🙂
Changement de stratégie
Je dois dire que j’ai profité d’heureux hasards pendant l’année. Au moment de la baisse importante en mars 2020, j’avais un portefeuille hybride qui ressemblait à un mélange de l’ancien modèle du Canadian Couch Potato et du All Weather Portfolio de Ray Dalio. Cela m’a permis de ne pas trop subir les secousses du marché.
En plus, j’ai eu des rentrées d’argent considérables pendant le creux, soit un remboursement d’impôts, un bonus et des remboursements pour un voyage annulé. J’ai injecté toutes ces sommes au bon moment et j’en ai clairement bénéficié par la suite.
Également, j’ai eu envie de faire des changements à mon portefeuille et à force d’entendre parler des FNB tout-en-un, j’ai décidé de changer la majorité de mon portefeuille pour XEQT. Par le fait même, j’ai profité d’un autre heureux hasard. J’ai vendu une quantité considérable de MNT (de l’or) pendant qu’il était à son sommet pendant l’été.
Au final, mon portefeuille aura augmenté de 20 544 $ en rendement seulement. J’ai encore un peu de mal à croire que cette somme s’est accumulée toute seule! C’est exactement la preuve de la puissance de faire travailler son argent, plutôt que de travailler pour de l’argent.
Dividendes
Bien que mon style d’investissement ne soit pas axé sur la production de dividendes, certains FNB que je détenais ou détiens toujours versent des dividendes. Ce n’est pas la mer à boire, mais j’ai reçu 1 200 $ en dividendes en 2020. En comparaison, j’avais reçu 1 056 $ en 2019. La différence est plutôt minime, considérant la différence de valeur de mes placements dans les douze derniers mois. Cela s’explique par les changements de FNB que j’ai fait au courant de l’année.
Une chose est certaine : on ne dit jamais non à de l’argent qui se dépose tout bonnement dans son compte. Par ailleurs, ces sommes ont tous été réinvestis.
Dépenses
Bien que tous les livres de finances personnelles du monde expliquent à quel point il est important de faire un suivi de ses dépenses, je n’ai commencé qu’en août dernier. Alors je n’ai pas l’information pour l’année complète, mais voici le détail d’août à décembre :
Cela donne une moyenne mensuelle de 2 138 $, ou une somme annualisée de 25 654 $.
Également, je tiens à faire le même exercice, mais sans comptabiliser les remboursements de mon prêt automobile. Comme ce prêt ne me suivra pas dans la retraite, je voulais avoir une idée de mon niveau de dépense actuel sans cette dépense encombrante (et non représentative).
- Août : 1 090 $
- Septembre : 1 761 $
- Octobre : 1 042 $
- Novembre : 1 599 $
- Décembre : 1 396 $
C’est beaucoup mieux, n’est-ce pas? On parle alors d’une moyenne mensuelle de 1 377 $, ou d’une somme annualisée de 16 529 $.
Considérant que j’estimais 15 000 $ en dépenses de retraite annuelles (en dollars de 2020) et que mes dépenses actuelles ne sont pas encore optimisées (notamment via l’arbitrage géographique), je trouve que je ne suis pas si loin du compte. 🙂
Revenu
D’après mon dernier bordereau de paye, j’ai terminé l’année avec un revenu d’emploi (brut) de 78 050 $. En comparaison, j’avais terminé l’année avec 63 288 $ en 2019. On parle donc d’une augmentation de 24 %. Il faut dire que j’avais aussi 27 payes en 2020 au lieu de 26, et que j’ai obtenu une belle augmentation de salaire. Ça aide. 🙂
C’est rien de majeur, mais digne de mention : j’ai obtenu 340 $ en carte-cadeaux Amazon grâce à Swagbucks et 260 $ en faisant des « missions » grâce à Field Agent (surtout avant la pandémie et pendant l’été). D’ailleurs, merci à tous ceux s’étant inscrits à Swagbucks en utilisant mon lien de parrainage!
Épargne
Je suis plus que satisfaite de mon taux d’épargne en 2020 qui s’établit à 50 %!
Comme je l’expliquais ici, je préfère utiliser une formule très simple, soit :
(Somme épargnée / revenu net) * 100
En effet, j’ai épargné la coquette somme de 27 055 $ sur un revenu d’emploi net de 49 371 $, auquel j’additionne mon remboursement d’impôt de 5 000 $, pour un total de 54 371 $. Je tiens à préciser qu’il s’agit ici de mon épargne personnelle uniquement. Ça n’inclut pas les cotisations à mon régime de retraite, ou toute autre forme d’épargne forcée.
Je ne notais pas tout en détail à l’époque, mais j’estime mon taux d’épargne de 2019 à environ 27 % selon la même formule que mentionnée précédemment. À l’époque je ne visais pas encore l’indépendance financière. Je n’épargnais donc pas aussi agressivement que maintenant. C’était tout de même un bon taux d’épargne comparativement à la moyenne des gens. Avec 50 % en 2020, on commence à jaser. 😉
Calcul alternatif
Histoire de me prêter au jeu (et de comparer des pommes avec des pommes), j’ai considéré la formule de calcul employée par Retraite 101 (également reprise par FIREhabits). Vous retrouverez la formule en question dans l’article. Entre autres, celle-ci comptabilise les contributions au régime de retraite, en plus de celles de l’employeur. Nécessairement, ça gonfle le chiffre.
En employant cette formule, j’obtiens 62 %. J’étais bien surprise du résultat!
Toutefois, pour mes objectifs personnels, je préfère comptabiliser seulement mon épargne volontaire. C’est ce volet qui a du mérite, à mes yeux. 🙂
Travel Hacking
J’ai commencé à m’intéresser au Travel Hacking cette année, notamment après avoir lu Quit Like a Millionnaire qui en vantait les avantages pour diminuer leurs dépenses de voyage.
J’ai commencé simplement avec la Visa Infinite TD Aeroplan en mars (bonus de 30 000 points Aeroplan), puis la CIBC Visa Infinite Aeroplan en juillet (pour un bonus de 20 000 points Aeroplan).
Je me suis informée encore plus sur toute la mécanique de la chose (grâce à Milesopedia) et en novembre, j’ai fait d’autres demandes. J’ai pris la Platine AIR MILES American Express (pour un futur bonus de 3 000 milles Air Miles), la American Express Aeroplan (pour un futur bonus de 20 000 points Aeroplan + une passe-compagnon) et la Mastercard BMO AIR MILES (pour un futur bonus de 950 milles Air Miles).
À tous ces bonus s’ajoute également l’accumulation normale de points en fonction des dépenses.
Ainsi, en 10 mois, j’ai réussi à cumuler les points suivants pour d’éventuels voyages :
- Aeroplan : 72 212
- Air Miles : 1 182
Ce que je peux acheter avec mes points
J’ai encore trop peu de milles Air Miles pour acheter quoique ce soit, puisque j’ai commencé récemment à en cumuler.
Par contre, je commence à cumuler un nombre intéressant de points Aeroplan. Vous pouvez jeter un œil sur cette page pour une idée du genre de vols que cela peut offrir. À titre d’exemple, je pourrais présentement payer cinq vols aller-retour courts en Amérique du Nord (ex. : Toronto, New York, Washington DC) ou trois vols aller-retour longs (ex. : le Mexique ou la Californie) avec mes points. Je n’aurais qu’à payer les taxes.
Plus concrètement, ma première destination voyage après cette pandémie sera Hawaï (que j’ai dû annuler en avril 2020). Présentement, un aller-retour (YQB-KOA) avec des dates prises au hasard me coûterait 34 100 points Aeroplan et 189,66 $ en taxe. Une fois que j’aurai obtenu ma passe-compagnon, je pourrai amener quelqu’un avec moi (ma soeur) pour le même nombre de points. Seulement les taxes seraient alors payables en double.
Si je fais le même exercice sur Google Flights pour les mêmes dates au hasard, je constate que les billets les moins chers sont à 635,00 $ par personne. On parle donc d’une économie de 445,34 $ par personne.
Bref, ne pas profiter du Travel Hacking, c’est laisser de l’argent sur la table. 🙂
Blogue
Finalement, je voulais mentionner très humblement qu’en seulement trois mois, j’ai rédigé (et traduit) 14 articles pour ce blogue. Je dois avoir quelque chose d’intéressant à raconter, car j’ai eu 3 741 visiteurs en 2020. Ma page Facebook est également rendue à plus de 600 likes en date du jour!Wow!
En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à avoir de réel succès. Je voulais surtout avoir un endroit où mettre mes idées en place et m’aider à me structurer. À en croire les commentaires positifs que je reçois, je crois réussir à rejoindre des gens et j’en suis vraiment reconnaissante. C’est vraiment une belle expérience enrichissante de discuter avec vous tous.
J’adore également la complicité qui se crée naturellement entre blogueurs. Je fais donc une mention honorable à mes chers collègues blogueurs FIREhabits, L’investisseur caféiné, Gère ton bacon et Retraite 101.
Gérer ses finances personnelles comme une entreprise
Je suis peut-être un peu intense de faire un bilan détaillé comme ça, mais vous commencez à me connaître un peu. Que voulez-vous, j’aime les chiffres. C’est la faute de mon cerveau de Vulcain. D’ailleurs, je constate que vous aimez les chiffres aussi, à en croire la tendance du trafic sur mon blogue.
Également, le fait de mettre des chiffres concrets sur tous ces volets me permet de voir ma progression. Ça, c’est très encourageant.
Je ne peux m’empêcher de penser au livre La retraite à 40 ans de Jean-Sébastien Pilotte (Jeune Retraité). Plus précisément, ce passage du chapitre intitulé Devenir le PDG de sa vie :
La première étape vers l’indépendance financière est la plus déterminante pour le succès du projet. Il s’agit d’avoir la volonté de prendre ses finances en main. Il est temps de passer de concierge à PDG. Enlevez vos gants de caoutchouc bleus et mettez votre plus belle cravate. Vous êtes promu! Il faut dire que personne d’autre n’avait postulé l’emploi.
Pour entreprendre votre mandat, vous devrez comprendre et analyser votre situation financière actuelle. Où va votre argent? Quelles sont vos principales dépenses? Quel est votre avoir? Tant de questions essentielles à votre santé financière et, ultimement, à votre qualité de vie. Tel un PDG qui arrive en poste, il vous faudra éplucher l’oignon, couche par couche. Et surtout, sans pleurer! Vous aurez certainement à sortir de votre zone de confort et à faire certains constats désagréables, mais c’est le moment de crever l’abcès.
J’avais particulièrement aimé ce passage. Ça résonne vraiment avec ma vision des choses. Comment est-ce que qu’on peut espérer s’améliorer et avancer, si on n’a aucune idée d’où on se situe?
Gratitude et remerciements
Le moins qu’on puisse dire, c’est que 2020 a été une année vraiment particulière. Peu importe les aspects moins agréables de l’année, il y a toujours moyen de trouver du positif. Je crois que ce bilan en fait état.
Bilan financier mis à part, je suis également remplie de gratitude pour ce blogue et tout ce que ça m’apporte. En plus de me découvrir un certain talent pour l’écriture, mes articles me permettent de toucher des gens et d’échanger avec ceux-ci. J’en suis si reconnaissante de pouvoir discuter d’un sujet qui me passionne avec des personnes tout aussi passionnées.
Merci de me lire. Merci de commenter (c’est en quelque sorte ma paye!). J’aime savoir ce qui résonne chez vous dans mes écrits. J’adore quand vous me partagez vos propres calculs ou vos suggestions. Sincèrement, n’hésitez pas à me contacter. J’adore discuter finances personnelles et indépendance financière.
Je suis prête à affronter tout ce que 2021 me réserve. Comme vous le savez déjà, j’ai déjà établi des objectifs concrets pour la nouvelle année. J’ai donc du pain sur la planche!
C’est peut-être la difficulté qui en fait le prix.
– Odo (Star Trek Deep Space Nine)
On garde le cap. Le meilleur reste à venir.