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Bilan 2020

Je ne vous mentirai pas. Je ne suis pas du tout fâchée d’avoir tourné la page sur 2020! Une année qui en a paru dix, mais qui a quand même curieusement passé vite, avec un peu de recul. Une année qui aura marqué l’histoire, assurément.

J’aime penser que cette année aura aussi marqué mon histoire. C’est vraiment l’année qui m’a permis de prendre les rênes de ma vie financière. Maintenant que cette année unique est derrière nous, l’heure est au bilan! Je serai fidèle à moi-même et je vous présenterai autant de chiffres que possible. 🙂

Mon chiffre magique

Comme vous le savez déjà, je vise la liberté financière en accumulant 375 000 $ en placements qui me généreraient 15 000 $ de revenus passifs, et ce, selon la règle du 4 %.

Alors, où est-ce que je me situe par rapport à mon objectif?

J’ai terminé l’année avec 125 500 $ en placements personnels. À cela, j’ajoute la valeur approximative de mon RRPD de 26 000 $. Je peux donc dire que mon fond de liberté s’élevait à 151 500 $ en date du 31 décembre 2020. Donc, je suis environ à 40 % de mon objectif.

Une autre façon de mettre les choses en perspective, c’est d’appliquer 4 % sur ce que j’ai accumulé jusqu’à maintenant. En date du jour, mes placements me fourniraient donc un revenu passif annuel de 6 060 $. Je suis donc à 8 940 $ de revenus passif de mon objectif.

Si on décortique encore plus, on peut aussi conclure qu’à 6 060 $ par année, ça payerait présentement mon loyer. En effet, c’est l’équivalent de 505 $ par mois en revenu passif et mon loyer m’en coûte 497,50 $ par mois. 🙂

À titre de comparaison, j’avais 73 000 $ en placements personnel et 14 000 $ dans mon RRPD, pour un total de 87 000 $ en date du 31 décembre 2019. On parle donc d’une augmentation de 64 500 $ (ou 74 %) en douze mois! Je suis extrêmement satisfaite de cette progression!

Maintenant, je dois être réaliste et ajuster mon objectif en fonction de l’inflation. Ainsi, j’ajoute un 2 % à mon objectif et j’obtiens donc 15 300 $ en dépenses annuelles ou un chiffre magique de 382 500 $ en dollars de 2021. 🙂

Valeur nette

Vous êtes pas mal déjà au courant de ce volet grâce à la page prévue à cet effet, en plus de mon bilan mensuel de décembre 2020.

Tout de même, je suis fière et heureuse de réitérer qu’en 2020, j’ai atteint une valeur nette de 117 805 $.

En comparaison, ma valeur nette en date du 31 décembre 2019 était de 55 444 $. On parle donc d’une augmentation de 112 % en douze mois.

Quelle année!

Rendements

L’année 2020 aura été certainement remplie de rebondissements sur les marchés boursiers. À titre d’exemple, regardez le rendement du S&P 500 ou celui du S&P/TSX 60 dans les douze derniers mois. Comme j’investis dans des FNB indiciels, cela a eu un impact direct (et positif) sur mes rendements.

D’ailleurs, Passiv me permet de voir l’impact (relativement minime) que les soubresauts de la bourse ont eu sur mon portefeuille pendant les douze derniers mois :

La ligne du haut représente la valeur de mon portefeuille en comparaison avec la ligne du bas qui représente mes contributions totales.

Voici l’importance de garder le cap et de toujours continuer d’épargner et d’investir sur une base régulière, peu importe les soubresauts.

Pour l’ensemble de mes placements personnels, j’ai obtenu les rendements suivants, selon Questrade :

Si seulement ça pouvait toujours être comme ça. 🙂

Changement de stratégie

Je dois dire que j’ai profité d’heureux hasards pendant l’année. Au moment de la baisse importante en mars 2020, j’avais un portefeuille hybride qui ressemblait à un mélange de l’ancien modèle du Canadian Couch Potato et du All Weather Portfolio de Ray Dalio. Cela m’a permis de ne pas trop subir les secousses du marché.

En plus, j’ai eu des rentrées d’argent considérables pendant le creux, soit un remboursement d’impôts, un bonus et des remboursements pour un voyage annulé. J’ai injecté toutes ces sommes au bon moment et j’en ai clairement bénéficié par la suite.

Également, j’ai eu envie de faire des changements à mon portefeuille et à force d’entendre parler des FNB tout-en-un, j’ai décidé de changer la majorité de mon portefeuille pour XEQT. Par le fait même, j’ai profité d’un autre heureux hasard. J’ai vendu une quantité considérable de MNT (de l’or) pendant qu’il était à son sommet pendant l’été.

Au final, mon portefeuille aura augmenté de 20 544 $ en rendement seulement. J’ai encore un peu de mal à croire que cette somme s’est accumulée toute seule! C’est exactement la preuve de la puissance de faire travailler son argent, plutôt que de travailler pour de l’argent.

Dividendes

Bien que mon style d’investissement ne soit pas axé sur la production de dividendes, certains FNB que je détenais ou détiens toujours versent des dividendes. Ce n’est pas la mer à boire, mais j’ai reçu 1 200 $ en dividendes en 2020. En comparaison, j’avais reçu 1 056 $ en 2019. La différence est plutôt minime, considérant la différence de valeur de mes placements dans les douze derniers mois. Cela s’explique par les changements de FNB que j’ai fait au courant de l’année.

Une chose est certaine : on ne dit jamais non à de l’argent qui se dépose tout bonnement dans son compte. Par ailleurs, ces sommes ont tous été réinvestis.

Dépenses

Bien que tous les livres de finances personnelles du monde expliquent à quel point il est important de faire un suivi de ses dépenses, je n’ai commencé qu’en août dernier. Alors je n’ai pas l’information pour l’année complète, mais voici le détail d’août à décembre :

Cela donne une moyenne mensuelle de 2 138 $, ou une somme annualisée de 25 654 $.

Également, je tiens à faire le même exercice, mais sans comptabiliser les remboursements de mon prêt automobile. Comme ce prêt ne me suivra pas dans la retraite, je voulais avoir une idée de mon niveau de dépense actuel sans cette dépense encombrante (et non représentative).

  • Août : 1 090 $
  • Septembre : 1 761 $
  • Octobre : 1 042 $
  • Novembre : 1 599 $
  • Décembre : 1 396 $

C’est beaucoup mieux, n’est-ce pas? On parle alors d’une moyenne mensuelle de 1 377 $, ou d’une somme annualisée de 16 529 $.

Considérant que j’estimais 15 000 $ en dépenses de retraite annuelles (en dollars de 2020) et que mes dépenses actuelles ne sont pas encore optimisées (notamment via l’arbitrage géographique), je trouve que je ne suis pas si loin du compte. 🙂

Revenu

D’après mon dernier bordereau de paye, j’ai terminé l’année avec un revenu d’emploi (brut) de 78 050 $. En comparaison, j’avais terminé l’année avec 63 288 $ en 2019. On parle donc d’une augmentation de 24 %. Il faut dire que j’avais aussi 27 payes en 2020 au lieu de 26, et que j’ai obtenu une belle augmentation de salaire. Ça aide. 🙂

C’est rien de majeur, mais digne de mention : j’ai obtenu 340 $ en carte-cadeaux Amazon grâce à Swagbucks et 260 $ en faisant des « missions » grâce à Field Agent (surtout avant la pandémie et pendant l’été). D’ailleurs, merci à tous ceux s’étant inscrits à Swagbucks en utilisant mon lien de parrainage!

Épargne

Je suis plus que satisfaite de mon taux d’épargne en 2020 qui s’établit à 50 %!

Comme je l’expliquais ici, je préfère utiliser une formule très simple, soit :

(Somme épargnée / revenu net) * 100

En effet, j’ai épargné la coquette somme de 27 055 $ sur un revenu d’emploi net de 49 371 $, auquel j’additionne mon remboursement d’impôt de 5 000 $, pour un total de 54 371 $. Je tiens à préciser qu’il s’agit ici de mon épargne personnelle uniquement. Ça n’inclut pas les cotisations à mon régime de retraite, ou toute autre forme d’épargne forcée.

Je ne notais pas tout en détail à l’époque, mais j’estime mon taux d’épargne de 2019 à environ 27 % selon la même formule que mentionnée précédemment. À l’époque je ne visais pas encore l’indépendance financière. Je n’épargnais donc pas aussi agressivement que maintenant. C’était tout de même un bon taux d’épargne comparativement à la moyenne des gens. Avec 50 % en 2020, on commence à jaser. 😉

Calcul alternatif

Histoire de me prêter au jeu (et de comparer des pommes avec des pommes), j’ai considéré la formule de calcul employée par Retraite 101 (également reprise par FIREhabits). Vous retrouverez la formule en question dans l’article. Entre autres, celle-ci comptabilise les contributions au régime de retraite, en plus de celles de l’employeur. Nécessairement, ça gonfle le chiffre.

En employant cette formule, j’obtiens 62 %. J’étais bien surprise du résultat!

Toutefois, pour mes objectifs personnels, je préfère comptabiliser seulement mon épargne volontaire. C’est ce volet qui a du mérite, à mes yeux. 🙂

Travel Hacking

J’ai commencé à m’intéresser au Travel Hacking cette année, notamment après avoir lu Quit Like a Millionnaire qui en vantait les avantages pour diminuer leurs dépenses de voyage.

J’ai commencé simplement avec la Visa Infinite TD Aeroplan en mars (bonus de 30 000 points Aeroplan), puis la CIBC Visa Infinite Aeroplan en juillet (pour un bonus de 20 000 points Aeroplan).

Je me suis informée encore plus sur toute la mécanique de la chose (grâce à Milesopedia) et en novembre, j’ai fait d’autres demandes. J’ai pris la Platine AIR MILES American Express (pour un futur bonus de 3 000 milles Air Miles), la American Express Aeroplan (pour un futur bonus de 20 000 points Aeroplan + une passe-compagnon) et la Mastercard BMO AIR MILES (pour un futur bonus de 950 milles Air Miles).

À tous ces bonus s’ajoute également l’accumulation normale de points en fonction des dépenses.

Ainsi, en 10 mois, j’ai réussi à cumuler les points suivants pour d’éventuels voyages :

  • Aeroplan : 72 212
  • Air Miles : 1 182

Ce que je peux acheter avec mes points

J’ai encore trop peu de milles Air Miles pour acheter quoique ce soit, puisque j’ai commencé récemment à en cumuler.

Par contre, je commence à cumuler un nombre intéressant de points Aeroplan. Vous pouvez jeter un œil sur cette page pour une idée du genre de vols que cela peut offrir. À titre d’exemple, je pourrais présentement payer cinq vols aller-retour courts en Amérique du Nord (ex. : Toronto, New York, Washington DC) ou trois vols aller-retour longs (ex. : le Mexique ou la Californie) avec mes points. Je n’aurais qu’à payer les taxes.

Plus concrètement, ma première destination voyage après cette pandémie sera Hawaï (que j’ai dû annuler en avril 2020). Présentement, un aller-retour (YQB-KOA) avec des dates prises au hasard me coûterait 34 100 points Aeroplan et 189,66 $ en taxe. Une fois que j’aurai obtenu ma passe-compagnon, je pourrai amener quelqu’un avec moi (ma soeur) pour le même nombre de points. Seulement les taxes seraient alors payables en double.

Si je fais le même exercice sur Google Flights pour les mêmes dates au hasard, je constate que les billets les moins chers sont à 635,00 $ par personne. On parle donc d’une économie de 445,34 $ par personne.

Bref, ne pas profiter du Travel Hacking, c’est laisser de l’argent sur la table. 🙂

Blogue

Finalement, je voulais mentionner très humblement qu’en seulement trois mois, j’ai rédigé (et traduit) 14 articles pour ce blogue. Je dois avoir quelque chose d’intéressant à raconter, car j’ai eu 3 741 visiteurs en 2020. Ma page Facebook est également rendue à plus de 600 likes en date du jour!Wow!

En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à avoir de réel succès. Je voulais surtout avoir un endroit où mettre mes idées en place et m’aider à me structurer. À en croire les commentaires positifs que je reçois, je crois réussir à rejoindre des gens et j’en suis vraiment reconnaissante. C’est vraiment une belle expérience enrichissante de discuter avec vous tous.

J’adore également la complicité qui se crée naturellement entre blogueurs. Je fais donc une mention honorable à mes chers collègues blogueurs FIREhabits, L’investisseur caféiné, Gère ton bacon et Retraite 101.

Gérer ses finances personnelles comme une entreprise

Je suis peut-être un peu intense de faire un bilan détaillé comme ça, mais vous commencez à me connaître un peu. Que voulez-vous, j’aime les chiffres. C’est la faute de mon cerveau de Vulcain. D’ailleurs, je constate que vous aimez les chiffres aussi, à en croire la tendance du trafic sur mon blogue.

Également, le fait de mettre des chiffres concrets sur tous ces volets me permet de voir ma progression. Ça, c’est très encourageant.

Je ne peux m’empêcher de penser au livre La retraite à 40 ans de Jean-Sébastien Pilotte (Jeune Retraité). Plus précisément, ce passage du chapitre intitulé Devenir le PDG de sa vie :

La première étape vers l’indépendance financière est la plus déterminante pour le succès du projet. Il s’agit d’avoir la volonté de prendre ses finances en main. Il est temps de passer de concierge à PDG. Enlevez vos gants de caoutchouc bleus et mettez votre plus belle cravate. Vous êtes promu! Il faut dire que personne d’autre n’avait postulé l’emploi.

Pour entreprendre votre mandat, vous devrez comprendre et analyser votre situation financière actuelle. Où va votre argent? Quelles sont vos principales dépenses? Quel est votre avoir? Tant de questions essentielles à votre santé financière et, ultimement, à votre qualité de vie. Tel un PDG qui arrive en poste, il vous faudra éplucher l’oignon, couche par couche. Et surtout, sans pleurer! Vous aurez certainement à sortir de votre zone de confort et à faire certains constats désagréables, mais c’est le moment de crever l’abcès.

J’avais particulièrement aimé ce passage. Ça résonne vraiment avec ma vision des choses. Comment est-ce que qu’on peut espérer s’améliorer et avancer, si on n’a aucune idée d’où on se situe?

Gratitude et remerciements

Le moins qu’on puisse dire, c’est que 2020 a été une année vraiment particulière. Peu importe les aspects moins agréables de l’année, il y a toujours moyen de trouver du positif. Je crois que ce bilan en fait état.

Bilan financier mis à part, je suis également remplie de gratitude pour ce blogue et tout ce que ça m’apporte. En plus de me découvrir un certain talent pour l’écriture, mes articles me permettent de toucher des gens et d’échanger avec ceux-ci. J’en suis si reconnaissante de pouvoir discuter d’un sujet qui me passionne avec des personnes tout aussi passionnées.

Merci de me lire. Merci de commenter (c’est en quelque sorte ma paye!). J’aime savoir ce qui résonne chez vous dans mes écrits. J’adore quand vous me partagez vos propres calculs ou vos suggestions. Sincèrement, n’hésitez pas à me contacter. J’adore discuter finances personnelles et indépendance financière.

Je suis prête à affronter tout ce que 2021 me réserve. Comme vous le savez déjà, j’ai déjà établi des objectifs concrets pour la nouvelle année. J’ai donc du pain sur la planche!

C’est peut-être la difficulté qui en fait le prix.

– Odo (Star Trek Deep Space Nine)

On garde le cap. Le meilleur reste à venir.

Bilan de décembre 2020

Bonjour!

Enfin, une nouvelle année qui débute!

À tous mes lecteurs, je vous souhaite une belle et heureuse année, remplie de richesse et prospérité, évidemment, mais aussi de bonheur et surtout de santé. J’espère que nous aurons tout autant de plaisir ensemble à apprendre et s’encourager sur la route de l’indépendance financière.

Je nous souhaite également que cette vilaine pandémie s’efface peu à peu et que nous retrouvions un semblant de normalité dans nos vies respectives. Je ne sais pas pour vous, mais je ne dirais pas non à un voyage ou deux! 😉

Avant de complètement tourner la page, je me dois de faire mon habituel bilan mensuel pour décembre 2020. D’ailleurs, avec du recul, je remarque que ces bilans m’ont permis, dans les derniers mois, de vraiment suivre de près où va exactement mon argent et d’évaluer le réalisme de mes objectifs FIRE.

Je continuerai d’ailleurs cette bonne habitude dans la nouvelle année, comme je le mentionnais dans mon article sur mes objectifs 2021.

Alors sans plus tarder, allons-y avec les détails croustillants.

Valeur nette au 31 décembre 2020

Actifs
Compte bancaire :
CELI Questrade :
CRI Questrade :
REER Questrade :
REER FTQ :
REER Fondaction :
1 624 $
29 608 $
43 118 $
33 679 $
5 752 $
13 427 $
Total d’actifs :127 208 $
Passifs
Prêt automobile :
Marge de crédit :
VISA CIBC :
Mastercard Tangerine :
Amex Air Miles :
BMO Air Miles
Amex Aeroplan :
9 403 $
0 $
0 $
0 $
0 $
0 $
0 $
Total de passifs :9 403 $
Valeur nette117 805 $
Variation+ 7 692 $

En toute transparence, je vous avoue n’avoir jamais osé espérer finir l’année avec une valeur nette aussi élevée. Je suis si reconnaissante d’avoir réussi à épargner autant tout au long de l’année, dans les périodes creuses comme dans les hautes. En suivant mon plan d’épargne automatique et régulier (i. e. à chaque jour de paye aux deux semaines), j’ai pu profiter de la variation des prix des marchés tout au long de l’année. On parle ici de profiter du dollar-cost averaging.

Il faut dire que je faisais aussi un effort pour en investir un peu plus qu’à la normale quand les marchés étaient à la baisse, aussi. 🙂

Il n’y a pas si longtemps que j’espérais finir l’année avec 100 000 $ en valeur nette. Je ne m’attendais certainement pas à finir avec 117 805 $, soit 17,8 % de plus que j’espérais. Je suis extrêmement satisfaite de mes résultats après une telle année. Comme quoi il y a du positif à 2020. 🙂

C’est donc avec une valeur nette très motivante que j’entame un nouveau mois et une nouvelle année!

Remboursement de dette

Également, j’ai atteint un nouveau jalon au niveau de mon passif. Mon prêt automobile a descendu sous la barre des 10 000 $! Ce que j’ai hâte de le voir disparaître de mes bilans, lui.

D’ailleurs, certains se demandent peut-être pourquoi je ne rembourse pas le solde pour m’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Après tout, j’ai l’argent nécessaire dans mon CELI.

Il s’agit réellement d’une question de coût d’opportunité. Si je sors presque 10 000 $ de mon CELI pour rembourser mon solde, je renonce au rendement que j’aurais pu aller chercher sur cette somme investie. Bien sûr, le rendement que je pourrais aller chercher est hypothétique et ne peut pas être prédit ni garanti. Cependant, je crois qu’il y a de bonnes chances que le rendement soit plus élevé que le taux d’intérêt sur mon prêt automobile.

Croyez-le ou non, le taux d’intérêt sur mon prêt est de 0,04 %.

Vous comprenez le dilemme? Alors bien que l’appel d’être libre de toute dette est fort, je ne peux renoncer au rendement de mes placements pour réduire à néant une dette qui ne me coûte presque rien en intérêt.

J’ai quand même fait un compromis entre l’émotion (être debt free) et le rationnel (favoriser un rendement dans mon CELI) en augmentant mes versements périodiques au maximum. J’ai ainsi réduit mon amortissement de plus de deux ans. L’échéance sera novembre 2021 au lieu de décembre 2023. 

Par contre, je n’écarte pas la possibilité d’injecter des sommes supplémentaires durant l’année. Par exemple, je m’attends à un remboursement d’impôts au printemps, ainsi qu’un possible bonus. Si j’utilise ces sommes pour rembourser mon prêt, alors je réduis encore plus l’amortissement. 

Toutefois, vendre des placements pour rembourser ma dette est la dernière chose que je veux faire.

Épargne

Voici le détail de mon épargne de décembre sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 2 décembre : 1 200 $ sur 2 148,84 $ net (56 % d’épargne)
  • 16 décembre : 1 000 $ sur 1 892,52 $ (53 % d’épargne)
  • 30 décembre :  1 000 $ sur 1 897,52 $ net (53 % d’épargne)
  • Total d’épargne :  3 200 $ pour le mois de décembre ou 54 % d’épargne

Sur les 3 200 $ épargnés, j’ai investi la totalité dans mon CELI. Il me restait ainsi 44 000 $ de cotisations CELI à la fin de l’année, auxquels s’ajoute maintenant le nouveau plafond de cotisation de 6 000 $ pour 2021.

J’ai encore réussi à épargner de grosses sommes à chaque paye, considérant (eh oui, encore) le confinement et les petites dépenses associées. Le fait que j’avais trois payes plutôt que deux en décembre aide également beaucoup, sans oublier les quelques heures supplémentaires sur la première. Par ailleurs, j’ai eu 27 payes en 2020, plutôt que 26. Cela arrive apparemment une fois tous les 11 ans!

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2020-12-01497,50 $Loyer
2020-12-0199,84 $Épicerie
2020-12-0119,72 $Essence
2020-12-0118,63 $SAQ
2020-12-027,15 $Spotify
2020-12-0210,00 $Don de charité
2020-12-04403,85 $Prêt automobile
2020-12-0427,36 $Laine
2020-12-056,79 $Starbucks
2020-12-0714,39 $Assurance habitation
2020-12-0748,04 $Assurance auto
2020-12-097,70 $Netflix
2020-12-0929,50 $Hydro-Québec
2020-12-124,37 $Dollarama
2020-12-14109,33 $Épicerie
2020-12-1413,90 $Essence
2020-12-18403,85 $Prêt automobile
2020-12-196,79 $Starbucks
2020-12-21230,43 $Immatriculation
2020-12-23206,55 $Airbnb
2020-12-236,93 $Épicerie
2020-12-253,40 $Starbucks
2020-12-2927,60 $Internet résidentiel
Total :2 203,62 $

Pour le mois de décembre, j’ai dépensé 2 203,62 $ au total, ou la somme annualisée de 26 443,38 $. Si on oublie les remboursements de mon prêt automobile, cela revient à 1 395,92 $ en dépenses totales, ou 16 750,98 $ annualisés. Ça me semble très raisonnable!

Il y a peu de différence avec les mois précédents encore une fois. Il n’y a pas eu beaucoup d’occasions pour faire des folies! J’ai passé les fêtes avec ma sœur à notre appartement, par souci des mesures sanitaires imposées. Pour Noël, on avait déjà convenu de ne pas se faire de cadeau. En fait, on considère toutes les deux ne manquer de rien et on ne voulait pas acheter un bidule inutile juste pour dire. On préfère de loin s’offrir des expériences (billets de spectacle, activités, voyage) et celles-ci sont plutôt limitées de nos jours. Ce fut définitivement le temps des Fêtes le moins coûteux que j’ai vécu! 🙂

Les dépenses un peu plus farfelues sont généralement en lien avec la préservation de ma santé mentale en période de confinement. Vous remarquerez donc quelques cafés Starbucks par-ci, par-là, encore une fois, ou une visite à la SAQ. J’ai également puisé dans mon compte voyage pour réserver un petit chalet avec ma sœur pour quelques nuits en janvier. Après les derniers mois, on a comme envie de voir autre chose que notre 4 et demi (et nos voisins bruyants).

Je n’ai toujours pas de frais reliés à mon forfait cellulaire ce mois-ci. D’ailleurs, un énorme merci aux deux personnes qui ont utilisé mon code Fizz (N5MMB)! C’est toujours agréable d’avoir 50 $ applicable sur sa facture de forfait mobile. Une belle façon de réduire nos dépenses respectives. 🙂

Quel mois, quelle année!

Voilà, c’était le bilan pour décembre. Un mois inhabituellement uneventful, mais tout de même profitable pour mes objectifs d’épargne. Ce ne sera que partie remise pour célébrer entre familles et amis, j’en suis certaine. 

Mon prochain billet sera officiellement la dernière page de 2020, car je ferai un bilan de l’année complète, à l’égard de différents aspects financiers. Vous le savez, j’aime les chiffres et statistiques et j’en aurai pleins à vous offrir.

À force de lire mes bilans mensuels, est-ce que certains d’entre vous ont commencé à suivre de près leurs dépenses comme je le fais? Avez-vous été surpris d’où va réellement votre argent? Avez-vous remarqué que le simple fait de noter chaque dépense vous amène à dépenser plus consciemment?

Pour ma part, la démarche est plus que bénéfique! J’espère qu’elle l’est également pour vous ou bien que vous tenterez l’exercice bientôt. 🙂

À la semaine prochaine!

Pourquoi je ne cotiserai plus à mon REER

Je fais partie des privilégiés qui bénéficient d’un régime de retraite offert par son employeur. De nos jours, c’est de plus en plus rare d’en bénéficier. Ce n’est donc pas rare de se faire dire par les autres à quel point on est chanceux d’en avoir un.

De plus, il y a différents types de régime de retraite. Parmi ceux-ci, il y a la Cadillac des régimes de retraite. Je parle bien du régime de retraite à prestations déterminées (RRPD). C’est en fait de celui-là que je bénéficie.

Pour plusieurs, c’est un excellent avantage. Pour ma part, ça me rapprochera de mon objectif beaucoup plus rapidement. En plus de mes cotisations, les cotisations faites par mon employeur me reviendront en partie à mon départ, via le transfert de mes droits au régime.

Pour d’autres, qui ne visent pas l’indépendance financière et qui n’épargnent presque rien, c’est plus une cage en or qu’autre chose. Du moins, c’est comme ça que je le voyais à l’époque ou je n’épargnais pas. Voilà une toute autre discussion!

Le lien avec le REER

Tout d’abord, la cotisation maximale à un REER est le plus petit entre 27 230 $ (plafond pour 2020) et 18 % du revenu gagné l’année précédente.

Cependant, une personne bénéficiant d’un RRPD ne pourra pas réellement cotiser jusqu’à 18 % de son salaire dans son REER. Ça ne serait pas juste pour ceux qui ne bénéficient pas d’un régime de retraite.

Alors, pour équilibrer le tout, l’employeur doit faire le calcul du facteur d’équivalence (FE). Ce facteur doit ensuite être déduit des cotisations REER.

Pour les curieux (ou les nerds comme moi), le calcul du FE pour un régime de retraite à prestations déterminées s’établit ainsi :

(9 x Prestation acquise) – 600 $

Le prestation acquise varie d’une régime de retraite à l’autre. Elle s’établit ainsi :

Formule de rente * Salaire de l’année courante

À titre d’exemple, j’ai pris les informations de mon relevé de participation au 31 décembre 2019. Pour votre information, le montant des gains admissibles (MGA) pour 2019 était de 57 400 $. Ma prestation acquise se calculait ainsi :

[(1,5 % jusqu’au MGA) + (2 %  excédant le MGA)] * 61 442 $ = 942 $

Mon facteur d’équivalence se calculait donc ainsi :

(9 x 942 $) – 600 = 7 877 $

Bien que mes cotisations REER pour 2020 auraient dû être de 11 382 $ (18 % de mon salaire de 2019), mon FE réduit mes cotisations à 3 505 $ (11 382 $ – 7 877 $). Ainsi, je pouvais seulement cotiser 3 505 $ à mon REER personnel en 2020.

Longue histoire courte, le FE réduit considérablement les droits de cotisation à un REER pour l’année suivante.

Pourquoi ne plus y cotiser?

On se souvient que j’atteindrai l’indépendance financière une fois avoir accumulé 25 fois mes dépenses annuelles. En fait, j’ai l’intention d’atteindre ce fameux chiffre quand j’aurai fait le transfert de mes droits de mon RRPD. Cette somme pourra être transférée dans un compte de retraite immobilisé (CRI), et ce, jusqu’au montant transférable maximum permis par la Loi de l’impôt sur le revenu.

Le montant transférable maximum se calcule ainsi :

Valeur de la rente à 65 ans * Facteur de valeur actualisée

Le facteur de valeur actualisé est établi en fonction de l’âge.

Si on reprend les chiffres de mon relevé de participation au 31 décembre 2019, je retrouve, notamment :

  • Rente annuelle à 65 ans : 1 370,00 $
  • Valeur de la rente différée : 14 100,00 $

En appliquant la formule précédemment mentionnée, j’obtiens un montant transférable maximum de 12 330 $ (1 370 $ * 9). Or, la valeur de la rente différée était de 14 100 $. Ainsi, si j’avais décidé de quitter mon emploi au 31 décembre 2019, il y aurait eu 12 330 $ maximum transférable dans un CRI et un excédent de 1 770 $ (14 100 $ – 12 330 $).

Qu’aurais-je alors pu faire avec cet excédent? Soit l’empocher et payer l’impôt en conséquence, soit le transférer dans un REER.

Cependant, le transfert de l’excédent dans le REER peut se faire uniquement en cas de cotisations inutilisées.

C’est là que le bât blesse

Dans le but d’atteindre l’indépendance financière, j’ai l’intention de transférer mes droits quand je donnerai ma démission, au plus tard, en 2026.

Étant la nerd que je suis, j’ai fait diverses projections afin d’estimer la valeur de mes droits ainsi que l’excédent en 2026. Selon de différents rendements hypothétiques et augmentations salariales d’ici là, j’estime que mon excédent pourrait jouer entre 26 000 $ et 44 000 $.

Alors, s’il ne me reste aucune cotisation inutilisée au moment de transférer les droits de mon PPRD, je devrai empocher la somme entière et payer de l’impôt en conséquence. Sans autre revenu, cette calculatrice d’impôt confirme que cela représenterait entre 4 500 $ et 10 600 $ en impôt.

Encore pire que ça! Si j’ai gagné, disons, 60 000 $ cette année-là avant de donner ma démission, l’excédent s’ajoutera à mon revenu d’emploi. Dans le pire des cas, j’aurais un revenu d’emploi de 104 000 $ sujet à imposition à la fin de l’année. On parle donc d’un taux marginal d’imposition plus élevé!

On veut éviter ça, n’est-ce pas?

Alors, contrairement à ce que j’ai dit dans un article précédent sur la maximisation des comptes enregistrés, je ne dois retarder mes cotisations à mon REER jusqu’à ce que je démissionne. Je dois me garder des cotisations inutilisées pour plus tard.

De plus, n’oublions pas que le FE diminue considérablement mes cotisations REER chaque année.

Considérant cela, et le fait que mon REER est maximisé pour 2020, j’estime cumuler à peine plus de 20 000 $ en cotisations d’ici 2026. Ainsi, je risque quand même de ne pas avoir assez de cotisations inutilisées en 2026 pour absorber l’excédent en totalité.

Pour remédier à ça, je pourrais rendre ma démission près de la fin de l’année, pour ainsi recevoir l’excédent au début de l’année fiscale suivante. Cette année-là, je n’aurai aucun revenu d’emploi. J’aurai également de nouvelles cotisations REER à ajouter à celles des années précédentes. Finalement, ce qui ne rentrerait pas dans le REER pourra me servir de revenu pour cette première année de retraite précoce. Je ferais probablement qu’un retrait partiel (donc moins de 4 %!) de mes placements pour combler la différence.

Avec un peu de chance, le montant sera tout de même moins que le montant personnel de base et ainsi, j’aurai 0 $ en impôt à payer. 🙂

Les alternatives

Alors si je ne peux pas toucher à mon REER d’ici 2026, je fais quoi?

Je profite du merveilleux CELI jusqu’à sa maximisation, évidemment. En date du jour, il me reste 45 000 $ environ de cotisations inutilisées. À cela, on peut prévoir une augmentation de cotisation d’environ 6 000 $ par année, si la tendance se maintient. Peut-être plus, si on est chanceux!

En épargnant en moyenne 25 000 $ par année, je devrais donc rattraper mes cotisations CELI au début 2023.

Une fois cela atteint, je devrai commencer à investir dans un compte non enregistré. Ce type de compte n’a pas de limite, contrairement aux comptes enregistrés. À partir de là, je cotiserais le 6 000 $ (ou plus) par année au CELI et tout le reste de mon épargne sera concentré dans le compte non enregistré.

Choisir la rente différée ou transférer ses droits?

Certains se demandent peut-être s’il ne serait pas plus avantageux de prendre la rente différée et de ne pas se casser la tête avec tous les calculs que je viens de vous détailler.

Ça dépend.

Si vous cotisez depuis longtemps à votre régime de retraite, alors la valeur de vos droits, ainsi que l’excédent, pourrait être vraiment considérable. Par exemple, si vous avez un excédent de 100 000 $ et aucune cotisation REER inutilisée, la facture d’impôt sera très salée!

Dans cet article, l’auteur explique sa stratégie. Dans son cas, la valeur de ses droits s’élevait à 290 143 $. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que le montant transférable maximum dans un CRI n’était que de 134 028 $. On parle donc d’un excédent de 156 115 $. Cela veut dire que plus de la moitié de la valeur de ses droits était sujette à imposition, et ce, à un taux marginal d’imposition très élevé! Dans tous les cas, il y a peu de chance que les cotisations inutilisées d’un REER puissent absorber tout ça.

Une personne vivant au Québec aurait à payer 59 798 $ en impôt sur un tel montant. Ça réduit de beaucoup la valeur réelle de ses droits, n’est-ce pas? Au final, du 290 143 $, il lui en reviendra réellement 230 345 $. Ça peut faire une grosse différence sur un plan d’indépendance financière et de retraite précoce. Personnellement, je ne serais pas prête à sacrifier près de 60 000 $!

Vous comprenez qu’il est donc très judicieux de faire ses calculs avant de prendre une décision.

De plus, êtes-vous suffisamment d’un investisseur aguerri pour « battre » la rente différée prévue par le régime en investissant vous-même vos droits? Combien d’années vous reste-t-il avant de pouvoir retirer ladite rente différée?

Il s’agit donc de beaucoup de facteurs à considérer. Pour ma part, je préfère de loin procéder comme je l’ai détaillé, car c’est ce qui me permettra d’atteindre mon chiffre plus tôt. J’ai établi un plan pour optimiser le tout et ainsi m’assurer de payer le moins d’impôt possible. Mais pour quelqu’un d’autre, la réalité pourrait être complètement différente.

Mon expérience personnelle

Quand j’ai quitté mon ancien employeur en 2018, on me promettait une rente annuelle de 3 314 $ à mes 65 ans. Bref, pas la mer à boire. Il faut dire que je n’avais que quatre ans de cotisations.

L’autre option était de transférer mes droits acquis d’une valeur de 42 000 $, dont l’excédent s’élevait à 12 000 $. Heureusement, j’avais à l’époque suffisamment de cotisations inutilisées pour l’absorber en totalité. La décision a donc été facile. 🙂

Deux ans plus tard, je suis plus qu’heureuse d’avoir transféré mes droits dans un CRI et l’excédent dans mon REER. Ça a donné un énorme coup de pouce à mes placements personnels. Ça a maintenant encore plus de sens dans une perspective d’indépendance financière éventuelle.

J’ai d’ailleurs réussi à obtenir un excellent rendement sur ces sommes en les investissant moi-même. Grâce à  Passiv, je peux vous donner un aperçu de la performance de mon CRI depuis son ouverture.

Alors, la réponse plate à la question initiale est : ça dépend. À vous de faire vos calculs.

L’importance de planifier

Tout ça pour dire qu’il est primordial de planifier notre départ, surtout quand on bénéficie d’un PPRD. Ça peut être d’une grande aide pour vous permettre d’atteindre l’indépendance financière plus rapidement, mais il faut planifier et faire ses calculs pour s’assurer que ça balance.

Si je ne m’étais jamais attardé à faire mes calculs, j’aurais continué à maximiser mon REER chaque année, et ce, jusqu’à ma démission.  La conséquence aurait pu être d’avoir plus ou moins 10 000 $ en impôt à payer. Pire encore si je recevais l’excédent pendant la même année fiscale que ma démission. L’excédent s’additionnerait au revenu d’emploi déjà gagné. Mon taux marginal d’imposition augmenterait par le fait même et l’impôt à payer serait encore plus élevé!

Ça ferait moins d’argent dans mes poches, plus dans celles du fisc. En planifiant le tout à l’avance, je m’assure de maximiser l’argent qui me reviendra.

Il est toujours idéal d’aller chercher le plus près possible de 100 % de notre argent. En d’autres mots : payer le moins possible d’impôt. Ça s’applique tout autant à la règle du 4 %, qui prévoit d’avoir 25 fois ses dépenses annuelles en placement. Pour que ce soit réaliste, ce montant doit être net d’impôt. Si vous n’avez pas planifié (ou optimisé) cet aspect important et que vous vous faites gruger le tiers de votre argent par le fisc, il va vous manquer de l’argent. Deux options s’offrent donc à vous :

  • prévoir une plus grosse somme pour couvrir la portion d’impôt; ou
  • faire de l’optimisation fiscale.

Je sais laquelle je préfère. Comme le dit si bien Pierre-Yves McSween :

Autant on déteste l’impôt quand on construit son patrimoine, autant on peut bénéficier des règles fiscales une fois le patrimoine amassé.

Quand on sait comment ça marche, il y a moyen de tirer son épingle du jeu.

Pour les autres chanceux dans la salle

Ce billet s’adressait assurément à une audience un peu plus restreinte, soit les gens bénéficiant d’un RRPD. Même pour eux, ce n’était peut-être pas le billet le plus palpitant! Il y avait beaucoup de calculs, de formules et de la terminologie complexe. Sans compter que la terminologie change d’un régime de retraite à l’autre! J’espère avoir été cohérente, dans les circonstances.

Toutefois, ça m’a permis de mettre ensemble toute l’information que j’ai récoltée sur le sujet, en plus de me permettre de peaufiner ma stratégie. J’espère que mes réflexions sur le sujet en auront aidé quelques-uns parmi vous.

Avez-vous déjà bénéficié d’un RRPD? Avez-vous eu à choisir entre la rente différée et le transfert des droits? Qu’avez-vous choisi? Ou bien faites-vous présentement  partie des chanceux qui en bénéficient? Si oui, quel est votre plan de match lorsque vous quitterez la rat race?

N’hésitez pas à laisser un commentaire sur le sujet! Sérieusement, ça m’intéresse. Je suis nerd à ce point.

Objectifs 2021

Je ne sais pas pour vous, mais je carbure aux objectifs. Serait-ce dû à un conditionnement de la vie professionnelle? Peut-être bien. Même la fin de semaine, je dois me faire des to-do lists pour me déloader la tête et avoir la satisfaction de rayer des tâches.

Combien d’années de thérapie ça va prendre à la retraite pour me débarrasser de ça? Les paris sont ouverts. 😂

Mes to-do lists anodines mises à part, je trouve quand même important de se fixer des objectifs concrets dans la poursuite d’un but précis. Dans le cadre de l’atteinte de l’indépendance financière, chaque action compte. Histoire de bien cadrer mes efforts en 2021, je me suis établi des objectifs précis. Quel meilleur endroit que sur mon blogue pour les mettre par écrit?

J’aurai ainsi des comptes à rendre à quelqu’un d’autre que moi. Nous verrons ensemble si j’aurai atteint mes objectifs 2021. Extra-motivant! 😉

Comment définir de bons objectifs

Pour établir de bons objectifs clairs, vous avez peut-être déjà entendu parler du moyen mnémotechnique SMART, dont voici les indicateurs :

    • Un objectif Spécifique doit être simple à comprendre, clair, précis et compréhensible.
    • Un objectif Mesurable doit être quantifié et avoir un seuil afin de savoir quel est le niveau à atteindre.
    • Un objectif Atteignable doit être suffisamment grand, ambitieux pour qu’il représente un défi et qu’il soit motivant, tout en étant raisonnable.
    • Un objectif Réaliste doit avoir un niveau pour lequel le défi sera motivant et évitera l’abandon.
    • Un objectif Temporel doit être délimité dans le temps, incluant une date butoir.

J’ai donc entrepris d’élaborer mes objectifs pour la prochaine année selon ces indicateurs.

Mes objectifs pour 2021

Il me semble pertinent de diviser mes objectifs en deux catégories, soit des objectifs que je considère comme définitifs et d’autres que je considère comme hypothétiques. Les objectifs définitifs dépendent majoritairement de moi, ma discipline et ma volonté. Les objectifs hypothétiques, eux, dépendent notamment de facteurs externes.

Objectifs définitifs

Épargne

Pour l’année 2021, j’aurais envie de dire qu’il serait prudent de me fixer 20 000 $ comme objectif d’épargne. Il faut considérer que mes liquidités seront toujours amputées d’un bon montant déjà alloué à mon prêt automobile, et ce, jusqu’en novembre. Sur toute l’année, ce montant d’épargne reviendrait en moyenne à 769 $ par paye (aux deux semaines).

Par contre, je suis une overachiever, et j’ai envie de me donner 25 000 $ comme objectif. C’est ce que j’aurai environ réussi à épargner en 2020. Cela représenterait donc en moyenne 961 $ aux deux semaines. Bien que ça me paraît plutôt difficile, une fois que j’aurai recommencé à payer du RRQ en janvier, il y aura d’autres éventuelles rentrées d’argent qui pourraient compenser, comme un remboursement d’impôt ou un possible bonus en mars, par exemple.

Également, peut-être que ça me forcera à chercher activement des alternatives pour augmenter mes revenus. Faudrait bien que les bottines suivent les babines, n’est-ce pas?

Dettes

Cet objectif est on ne peut plus définitif! Présentement, avec mes versements au maximum permis par l’institution financière, l’échéance de mon prêt automobile est fixée en novembre 2021. Précisément, si je ne fais pas de paiement ponctuel pendant l’année, mon dernier paiement serait le 18 novembre 2021. Par la suite, je serai libre de toute dette! Woohoo!

Une fois la dette réduite à néant, je pourrai allouer ces sommes directement à mon épargne (et faciliter l’atteinte de l’objectif précédent). 🙂

House Sitting

Vous connaissez? Des gens de partout dans le monde se cherchent des house sitters pour prendre soin de leurs animaux et de leur demeure pendant leur absence. De nombreux sites facilitent la mise en contact entre ces personnes, tels que Trusted House Sitter, Nomador, House Sitters Canada, etc. Pour y avoir accès, il faut payer des frais annuels qui tournent entre 50 et 150 $ par année.

Dans une optique de voyager à peu de frais, j’ai envie d’en faire l’essai. Idéalement, je pourrais commencer par faire l’essai dans notre province. Une fois que la pandémie nous permettra de souffler un peu, je pourrais aller prendre soin d’animaux de quelqu’un qui demeure à Montréal, par exemple. Je pourrais ainsi voir comment je trouve l’expérience. De plus, les house sitters se font évaluer et reçoivent une cote sur le site. Ça me permettrait de commencer à faire mon nom, si on veut.

Par la suite, je pourrais utiliser cette méthode pour voyager le monde à presque zéro frais d’hébergement (outre les frais annuels du site) en échange de m’occuper d’animaux. Utile, avant comme pendant la retraite. 🙂

Correction de la vue

Voilà un objectif qui pourrait sembler hors sujet, mais qui me sera utile d’un point de vue financier à long terme.

Je porte des lunettes depuis l’âge de 14 ans et j’ai presque toujours eu besoin de changer de paires après deux ou trois ans. Plutôt que de prévoir cette dépense une fois à la retraite, je pourrais profiter de mes assurances actuelles pour régler ce problème une fois pour toutes!

En réalité, mes assurances ne prévoient aucun montant pour ce type d’intervention. Cependant, j’ai un compte-santé qui prévoit 500 $ par année. Je n’ai pas touché au montant de 2020, qui sera donc additionné à celui de 2021. J’aurai donc 1 000 $ que je pourrai utiliser pour rembourser une partie de l’intervention. 🙂

J’ai aussi posé la question à mon assureur sur la possibilité de toucher au 500 $ de 2022 et 2023, si je prends le financement sans intérêt sur 24 mois chez Lasik MD, par exemple. J’attends qu’on me revienne avec la réponse. Si c’est possible, alors ce sera 2 000 $ couvert par mon compte santé!

Par la suite, je n’aurais plus de dépense à prévoir pour des lunettes ou des verres de contact.

Par ailleurs, si vous avez des recommandations ou suggestions sur le sujet, n’hésitez pas à me les partager. Je suis encore seulement à l’étape de magasiner.

Blogue

Bien sûr, continuer à écrire des articles pour ce blogue fait partie de ma liste d’objectif. Je ne veux pas m’engager sur la fréquence de mes articles, cependant. Présentement, je parviens à en publier un par semaine. Une fois que la pandémie sera une histoire du passée, peut-être que j’aurai envie d’écrire un peu moins souvent. 😉

Cependant, je m’engage à continuer mes bilans mensuels. Je trouve vraiment important dans mon cheminement de vous partager des informations concrètes comme mon rapport de dépenses.

Prendre toutes mes dépenses en note et les publier me force à réfléchir à la pertinence de chaque dépense. Avoir des comptes à rendre, ça motive à garder le cap!

Travel Hacking

Je compte continuer à souscrire à des cartes de crédit tous les 3 mois dans le but d’accumuler des points, surtout Air Miles et Aeroplan. Notamment, j’aimerais atteindre au moins 10 000 Air Miles à la fin 2021, pour un possible voyage à Disney World en 2022. Pour Aeroplan, je n’ai pas d’objectif fixe. J’en veux juste autant que possible dans l’optique de couvrir des vols. 🙂

Hypothétique

Immobilier

Vous avez sûrement remarqué dans mes rapports de dépenses que je suis présentement à loyer. J’ai également déjà mentionné que je compte tirer profit de l’arbitrage géographique à la retraite, soit habiter quelque part où le coût de la vie serait moins élevé.

En fait, le plus facile pour moi serait d’acheter la maison de ma mère. Elle ainsi que tout le reste de ma famille élargie habitent dans un tout petit village en région. Je trouve que ce serait l’idéal pour  garder un pied à terre au Québec.

À ne pas négliger : la maison est évaluée à 67 000 $. Imaginez! Une hypothèque pour une maison à ce prix me reviendrait quand même à la moitié de ce que je paye présentement pour me loger. C’est ça l’arbitrage géographique. Oui, ça s’applique même dans notre grande province. 🙂

Initialement, je considérais cette option pour la retraite. Cependant, je considère de plus en plus devancer l’achat. Les taux d’intérêt au plancher et le télétravail à temps plein (possiblement même post-pandémie) commencent vraiment à me faire pencher vers un achat en 2021.

Bien sûr, s’il s’agit d’un achat hypothétique, c’est parce que je dois en parler sérieusement avec ma mère en premier. On en a déjà parlé par le passé, mais c’est un peu tombé dans l’oubli. Je vais devoir remettre ça sur la table. 🙂

Voyage

Nul besoin de vous expliquer pourquoi cet objectif est hypothétique. Je ne peux donc pas réellement le quantifier. Dès qu’il sera possible de le faire, je veux voyager autant que possible!

Côté destination, je devais passer deux semaines à Hawaï en avril 2020 avant que la pandémie m’oblige à annuler mes plans. Alors, ce sera partie remise dès que possible! Autrement, je suis ouverte à toute opportunité. Après tout, faut bien que j’utilise mes nombreux points. 🙂

Milestone

Ici, peu importe mon taux d’épargne, si les rendements ne sont pas au rendez-vous, ça pourrait être inatteignable. Cependant, si les rendements sont là, mes projections me donnent espoir d’atteindre ce que certains appellent Half FI, soit 12,5 fois mes dépenses annuelles! 🙂

Mes dépenses annuelles visées pour la retraite en dollar de 2020 sont estimées à 15 000 $. J’ajuste à 2 % d’inflation pour 2021 et j’obtiens 15 300 $. Half FI serait donc :

15 300 * 12,5 = 191  250 $

Considérant mes placements actuels, la valeur de mon régime de retraite et l’épargne projetée, ça pourrait être réaliste. J’ai bien hâte de voir! 🙂

De petits objectifs pour atteindre de grands objectifs

La méthode SMART s’applique à tout type d’objectifs, les petits comme les grands. Je peux l’appliquer à mes objectifs individuels pour l’année 2021 et les années suivantes, comme à mon objectif ultime d’atteindre l’indépendance financière.

On se souvient qu’un objectif doit être spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporellement défini. Voyons voir ce que ça donne :

Mon objectif est l’atteinte de l’indépendance financière et la retraite précoce, ou ne plus dépendre d’un salaire et faire ce que je veux, quand je veux. Pour ce faire, je devrai épargner plus de 50 % de mon revenu, dans le but d’accumuler 25 fois mes dépenses annuelles d’ici mes 35 ans, au plus tard, soit en 2026.

Je dois avouer que mes calculs commencent à me laisser croire que 2025 serait même possible. Bien sûr, cette hypothèse repose majoritairement sur les rendements que j’obtiendrai dans les cinq prochaines années. Je pourrais épargner 80 % de mon salaire, mais si on tombe dans un bear market pendant ces cinq années, ça pourrait changer la donne. Donc, 2026 est plus réaliste et conservateur.

2021 est à nos portes!

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai bien hâte qu’on tourne la page sur 2020. Je suis une optimiste et j’ai espoir que 2021 nous sourira! Prenons donc le taureau par les cornes et pensons à ce que nous voulons accomplir! Toutefois, je vous assure que vous n’avez pas besoin d’être aussi névrosée que moi dans l’élaboration de vos objectifs. 🙂

En repensant aux années passées et mes objectifs actuels, je constate que plus on se donne du temps pour faire quelque chose, plus on prend le temps. On a tous déjà vécu ce phénomène à l’école. Peu importe la date de remise d’un travail, on finissait toujours par le remettre à la dernière minute. Curieux comment un travail pour lequel on a trois mois à faire finit par prendre trois mois, peu importe son ampleur.

Abraham Lincoln expliquait bien le phénomène :

Donnez-moi six heures pour abattre un arbre et je passerai les quatre premières à affûter la hache.

Oui, il ne faut pas établir des objectifs trop difficiles pour ne pas se décourager, mais il ne faut pas qu’il soit trop facile non plus. Ça prend un peu de challenge pour que ce soit suffisamment motivant et pour donner envie de se dépasser!

Avez-vous établi des objectifs pour la prochaine année? N’hésitez pas à m’en faire part!

Bilan de novembre 2020

Bonjour!

Déjà l’heure du bilan de novembre! C’est fascinant comment la perception du temps est relative, particulièrement cette année. D’un côté, je n’arrive pas à croire que l’année tire déjà à sa fin. De l’autre, j’ai l’impression que la pandémie est interminable et que chaque journée de confinement passe d’une lenteur indescriptible. 

Mais on n’est pas ici pour parler de ça. L’heure est aux chiffres! De beaux chiffres, qui plus est. 🙂

Valeur nette au 30 novembre 2020

Actifs

Compte bancaire :
CELI Questrade :
CRI Questrade :
REER Questrade :
REER FTQ :
REER Fondaction :

Total d’actifs :


1 237 $
25 950 $
42 414 $
33 063 $
5 182 $
12 015 $

120 448 $
Passifs

Prêt automobile :
Marge de crédit :
VISA CIBC :
Master Card Tangerine :
American Express :

Total de passifs :


10 210 $
0 $
0 $
0 $
125 $

10 335 $
Valeur nette110 113 $
Variation+ 11 697 $

Vous vous souvenez du 100 000 $ que je n’avais pas officiellement eu à la fin d’octobre? Eh bien, le voilà, et plus encore! Après deux mois plutôt au ralenti en septembre et octobre, les marchés boursiers se sont emballés presque tout le mois de novembre. C’est dû à un beau mélange de bonnes nouvelles concernant des vaccins prometteurs et une élection présidentielle qui semble ravir Wall Street!

Ainsi, entre le 31 octobre et le 30 novembre, on note une variation de + 11 697 $! Incroyable, n’est-ce pas? Cela représente 11,8 % en un seul mois! Si c’était comme ça tous les mois, ça serait trop facile, hein? 🙂

De plus, j’ai réalisé en faisant le bilan que j’ai doublé ma valeur nette dans les derniers douze mois. En effet, ma valeur nette au 30 novembre 2019 était de 53 184 $. Certes, je sais que j’ai beaucoup épargné et investi dans la dernière année, mais je ne me serais jamais attendu à un résultat aussi impressionnant! Je suis plus que reconnaissante de cette belle progression. 🙂

Épargne

Voici le détail de mon épargne de novembre sur chacune de mes rentrées d’argent :

  • 4 novembre : 1 000 $ sur 1 892,51 $ net (53 % d’épargne)
  • 10 novembre : 100 $ sur 110,82 $ (90 % d’épargne)
  • 18 novembre :  1 000 $ sur 1 892,52 $ net (53 % d’épargne)
  • Total d’épargne :  2 100 $ pour le mois de novembre ou 54 % d’épargne

Novembre a été un autre beau mois pour l’épargne. Le confinement facilite encore la réduction les dépenses, ce qui a un impact direct sur mon taux d’épargne. On dira ce qu’on voudra, mais cette pandémie aura vraiment propulsé mon épargne, surtout que j’ai été assez chanceuse pour n’avoir aucune perte de revenu pendant toute l’année. Cela me permettra d’atteindre mon objectif considérablement plus vite!

La petite rentrée d’argent du 10 novembre est due à un petit contrat de traduction qui m’est tombé dessus. Bien que ce ne soit pas ma profession, j’ai un baccalauréat en traduction. Je ne pouvais pas dire non! 😉

Sur les 2 100 $ épargnés, j’en ai investi 1 900 $ dans mon CELI et 200 $ a été ajouté à mon compte voyage.

Par ailleurs, certains sont peut-être surpris de savoir que j’épargne en prévision de voyager en même temps que je vise l’indépendance financière. C’est certainement assez onéreux de voyager, après tout. Cependant, je tiens à le faire. J’adore ça, ça me rend heureuse et, ironiquement, ça m’aide à garder le cap dans mes objectifs. Comme je veux voyager une fois l’indépendance financière atteinte, il faut bien que je me pratique. 😉

Relevé de dépenses

DateMontantDescription
2020-11-02497,50 $Loyer
2020-11-027,15 $Spotify
2020-11-0210,00 $Don de charité
2020-11-0496,22 $Épicerie
2020-11-0416,10 $Mondou
2020-11-06403,85 $Prêt automobile
2020-11-0814,39 $Assurance habitation
2020-11-0848,04 $Assurance auto
2020-11-092,78 $Amazon
2020-11-097,70 $Netflix
2020-11-1131,46 $Fiverr
2020-11-141,09 $Amazon
2020-11-155,41 $Starbucks
2020-11-1995,24 $Épicerie
2020-11-20403,85 $Prêt automobile
2020-11-2127,36 $Laine
2020-11-225,40 $Starbucks
2020-11-2330,78 $Google Drive
2020-11-23120,00 $Frais annuels American Express
2020-11-2329,50 $Hydro-Québec
2020-11-28468,99 $Air Canada
2020-11-2927,60 $Internet résidentiel Fizz
2020-11-3055,94 $Mondou
Total :2 406,35 $

Pour le mois de novembre, on parle de 2 406,35 $ de dépenses total, ou 28 876,20 $ annualisés.

C’est un gros montant, même plutôt loin de ce que je vise, mais c’est exceptionnel. Je voulais profiter du Vendredi fou d’Air Canada! Alors que ça peut sembler comme de grosses dépenses, l’argent sortait en fait de mon compte voyage prévu à cet effet et aurait servi éventuellement à ça. J’ai juste devancé la dépense pour accumuler plus de points Aéroplan.

Sinon, peu d’écart en dehors des dépenses fixes. On retrouve quelques cafés Starbucks ici et là, plus par besoin de soulager ma santé mentale et sortir de mon appartement, qu’autre chose.  Il faut ce qu’il faut pour affronter ce confinement (ou éviter des voisins bruyants). 🙂

Également, je n’avais pas de dépense de cellulaire grâce aux primes de référence de Fizz. J’avais obtenu 40 $ en m’abonnant avec le code de quelqu’un, puis 40 $ en quand ma sœur a utilisé mon code. Comme j’ai pris un forfait à 27 $, ça me fait trois mois gratuit. 🙂

Si vous êtes intéressés à vous abonner, entrez le code de référence N5MMB et nous obtiendrons tous les deux 50 $. Eh oui, ils ont augmenté la prime! C’est valide pour les forfaits mobiles ainsi que les forfaits d’Internet résidentiel.

Petite leçon de Travel Hacking

Permettez-moi de vous partager ma stratégie en profitant des offres du Vendredi fou de Air Canada. La règle d’or du Travel Hacking, ou l’accumulation de points pour voyager à faible coût, c’est de ne pas dépenser plus que la normale pour obtenir des points. Sinon, c’est contre-productif. Dans mon cas, j’accumulais déjà de l’argent dans mon compte voyage pour d’éventuels frais de billet d’avion ou autre.

Air Canada présentait plusieurs offres pour le Vendredi fou. Plus on combinait d’offres, plus on obtenait de points :

  • 2 offres = 500 points bonis
  • 3 offres = 1 000 points bonis
  • 4 offres = 5 000 points bonis

J’ai donc profité d’une première offre sur l’achat d’une carte-cadeau :

  • En achetant une carte cadeau Air Canada, je pouvais cumuler 2 points par dollar dépensé.
  • En achetant la carte cadeau avec ma carte de crédit CIBC Visa Infinite Aeroplan, je pouvais cumuler 1,5 point par dollar dépensé.

J’ai acheté une carte cadeau de 400 $ et j’ai donc pu profiter de 1 400 points Aeroplan pour cette première offre.

Puis j’ai profité d’une deuxième offre avec l’achat de point :

  • La promotion offrait 50 % de bonus sur les points achetés. Le minimum possible était de 60 $ pour 2000 points + 1000 points bonus.
  • En achetant les points avec ma carte de crédit CIBC Aeroplan, je pouvais cumuler 1,5 point par dollar dépensé.

J’ai payé le minimum de 60 $ pour obtenir 3 090 points Aeroplan.

Finalement, j’ai profité d’une troisième offre avec l’achat d’un produit auprès d’un partenaire via la eBoutique Aéroplan :

  • Les achats chez Amazon donnaient 2 points par dollar dépensé.

Je comptais déjà m’acheter des souliers de course, prochainement. J’avais en fait suffisamment de cartes-cadeaux Amazon (merci Swagbucks!) pour me les procurer gratuitement. Les chaussures coûtaient environ 50 $, donc ça donnait 100 points Aeroplan.

En cumulant trois offres, j’obtenais donc 1 000 points bonis.

Résultat : 5 590 points Aeroplan.

Tout ça en devançant des dépenses que j’avais déjà l’intention de faire. 🙂

Payer des frais annuels, un investissement?

Également, dans mon relevé de dépenses, vous avez peut-être remarqué le 120 $ de frais annuel pour ma carte de créditPlatine AIR MILES American Express (lien affilié). Cela vous semble peut-être contre-productif de payer des frais annuels?

La logique derrière la chose, c’est que j’ai souscrit à cette carte pour obtenir le bonus de 3 000 Air Miles, ce qui peut valoir jusqu’à environ 600 $, si on sait bien s’en servir. J’annulerai la carte avant de me faire charger les frais annuels à nouveau l’an prochain. Alors malgré les frais annuels, j’aurai fait un profit. 🙂

Je ne suis qu’une débutante en matière de Travel Hacking, mais je commence déjà à cumuler de bonnes sommes de points et de miles. Dans un futur éventuel où voyager sera plus à notre portée, je serai plus prête que jamais à partir, et ce, à peu de frais. 🙂

Pour ceux intéressés par les diverses stratégies de Travel Hacking, allez jeter un œil à Milesopedia. Une vraie mine d’or en la matière! 

On lâche pas, 2020 achève!

J’ai bien hâte de voir ce que décembre nous réserve au niveau des marchés boursiers. Tout ce qui monte finit par redescendre. Alors l’année se terminera peut-être en baisse? Une chose est certaine, les marchés se sont amplement relevés du crash historique de mars dernier, et plus encore.

Pour ma part, les revenus seront intéressants en décembre. En plus d’avoir trois payes dans le mois, j’aurai également des heures supplémentaires payées. Côté dépense, il ne risque pas d’y avoir de gros écarts, à part peut-être au niveau nourriture et boisson. Nous avions déjà tous convenu, avec ma famille, qu’on ne se faisait pas de cadeaux de Noël, alors pas de soucis à ce niveau. 

J’ai déjà hâte de faire mon prochain bilan. 🙂

À la prochaine!

J’ai atteint Coast FI!

Les adeptes du mouvement FIRE (Financial Independence Retire Early) aspirent tous à l’indépendance financière, mais les opinions divergent sur la retraite précoce. Je remarque, particulièrement sur les blogues et dans les podcasts anglophones, qu’on commence à délaisser de plus en plus l’acronyme FIRE au profit de FI. C’est souvent la même histoire. Ces gens n’aiment pas l’idée d’arrêter complètement le travail. Le travail, c’est la santé, disent-ils. Ils préfèrent écarter le concept de retraite précoce. Fair enough. Chacun son cheval de bataille. Je vous ai déjà fait part de mon opinion à ce sujet dans mon article sur l’importance de trouver son pourquoi.

Cela semble inciter ces gens à inventer tout plein de concepts alternatifs. Il y en a à toutes les sauces : Lean FI, Flex FI, Slow FI, Barista FI, Coast FI et j’en passe. En plus de mettre de côté la portion retraite précoce, je remarque que ces concepts ont tous des méthodes plus modérées que le mouvement traditionnel FIRE. 

Parmi ces nombreux concepts, c’est le Coast FI qui a attiré mon attention. Bien que ce ne soit pas mon objectif, quelle ne fut pas ma surprise de réaliser que je serais déjà en position de l’appliquer.

Qu’est-ce que ça mange en hiver

The Fioneers explique le concept comme ceci (ma traduction libre) :

Coast FI, c’est lorsque nos placements deviennent suffisants pour financer une retraite conventionnelle confortable, en n’y touchant pas d’ici là.

Atteindre Coast FI, cela veut dire qu’on a seulement besoin de couvrir le coût de la vie jusqu’à la retraite.

J’en comprends donc qu’atteindre Coast Fi, ça implique de ne plus toucher à ses placements et de laisser l’intérêt composé faire sa magie. En attendant, nul besoin d’épargner un sou.

On a donc besoin d’un revenu uniquement pour couvrir ses dépenses. Plus jamais besoin de mettre d’argent de côté pour la retraite, car c’est déjà réglé. Certainement pas besoin d’un régime de retraite à prestations déterminées. Assez spécial, n’est-ce pas?

Il faut donc déjà avoir accumulé une certaine somme, pour ensuite la laisser fructifier et ne plus y retoucher jusqu’à la retraite conventionnelle.

Le calcul

Voyons voir si c’est réaliste avec mes chiffres actuels. Il faut d’abord déterminer combien j’aurais besoin en placements à mes 65 ans, soit en 2056. Nous avons besoin de plusieurs éléments pour faire ce calcul.

Premièrement, je dois prévoir mes dépenses annuelles de retraite en dollar de 2020. En théorie, je vise autour de 15 000 $.

Deuxièmement, je dois tenir compte de l’inflation. Le 15 000 $ que je dépenserais actuellement n’aurait pas le même pouvoir d’achat en 2056. La Banque du Canada vise à maintenir l’inflation à 2 %. Je prendrai donc 2 % pour faire mes projections. Un calcul rapide via le simulateur de SmartAsset m’informe que l’équivalent de mes dépenses annuelles en dollar de 2056 serait de 30 598 $.

Troisièmement, nous utiliserons la règle du 4 % (25 fois les dépenses annuelles), afin d’obtenir le montant nécessaire en placements pour couvrir mes dépenses annuelles en 2056 :

30 598 * 25 = 764 950 $

J’aurai donc besoin de 764 950 $ en placements à 65 ans pour couvrir mes dépenses annuelles de retraite.

Maintenant que l’on connaît l’objectif, il faut considérer mes placements actuels et voir si ceux-ci apprécieront suffisamment d’ici 2056 pour couvrir mes dépenses futures.

En date du jour, j’ai 120 000 $ en placements. Si j’appliquais vraiment Coast Fi, alors je quitterais mon emploi actuel et je transférerais les droits de mon RRPD dans un CRI. J’estime une valeur conservatrice à 24 000 $ en date du jour. On parle donc de placements totaux de 144 000 $.

Pour mes projections, j’utiliserai un rendement hypothétique de 6 % jusqu’en 2056, soit pendant 36 ans.

Considérant tout ceci, est-ce que je peux appliquer Coast FI jusqu’à mes 65 ans et ne plus jamais mettre un dollar en épargne d’ici là?

Le résultat

Avec l’aide du calculateur d’intérêts composés en ligne de Gérez mieux votre argent, j’obtiens :

Hallucinant, n’est-ce pas ? La magie de l’intérêt composé à l’œuvre. Voici l’exemple même de l’importance d’épargner massivement le plus tôt possible et de laisser l’argent travailler par la suite.

J’aurais donc 1 173 204 $ en placements à 65 ans, ce qui est largement suffisant pour ma retraite, et ce, sans même considérer le RRQ et la PSV.

De plus, ces calculs sont basés sur un rendement hypothétique de 6 %. Imaginez si les rendements étaient supérieurs. Considérant que mes placements sont presque uniquement composés d’actions, il serait réaliste d’espérer plus que 6 %.

Alors, juste pour le fun, calculons 7 %.

8%?

Et ce, sans même ajouter un seul dollar de plus à mes placements d’ici l’âge de 65 ans! L’intérêt composé est vraiment la huitième merveille du monde. 🙂

Encore mieux!

Vous aurez sûrement remarqué que même avec des projections conservatrices à 6 %, je dépasse largement le 764 950 $ nécessaire à 65 ans. Cela laisse entendre que j’aurai une retraite garantie même avant l’âge conventionnel de la retraite. J’ai entré toutes les informations nécessaires dans une feuille de calcul pour trouver où se trouve réellement le point d’intersection. Voici le résultat :

Le trait bleu représente les placements nécessaires pour couvrir mes dépenses, qui augmentent selon l’inflation (2 %). Le trait rouge représente mes placements qui fructifient selon un rendement hypothétique (6 %).

Ce graphique démontre que le point d’intersection se situe à 54 ans. Ainsi, avec mes placements tels qu’ils le sont présentement, et sans épargner un dollar de plus d’ici là, je pourrais prendre ma retraite à 54 ans, soit dans 25 ans

En effet, mes dépenses annuelles de 15 000 $, ajustés à l’inflation (2 %) sur 25 ans représenteront 24 609 $ en 2045. On multiplie ces dépenses par 25 et on obtient donc 615 225 $ en placements nécessaires pour la retraite. Calculons ensuite mes 144 000 $ de placements actuels sur 25 ans à 6 % de rendement :

Voilà! Mes placements auront ainsi suffisamment fructifié pour que des retraits de 4 % couvrent entièrement mes dépenses à 54 ans.

Toujours aussi incroyable ce qu’épargner jeune peut faire. 🙂

Encore une fois, c’est selon un rendement de 6 %. Si on projetait 7 % ou 8 %, la retraite se rapproche encore plus!

En revanche, je trouve désolant de penser que plusieurs dépensent à tout vent et passent à côté des meilleures années de leur vie pour investir. Ils tournent le dos à la magie de l’intérêt composé et cumulent un retard qui ne pourra jamais être rattrapé, malheureusement.

Coast FI atteint! On fait quoi en attendant?

Alors, voilà, les chiffres ne mentent pas. Je peux officiellement dire que j’ai atteint Coast FI. Ma retraite à 54 ans est déjà assurée par mes placements actuels. Ça, c’est sans même prendre en considération la RRQ que je pourrais commencer à prendre seulement 6 ans plus tard!

Je pourrais ainsi ne plus jamais épargner un dollar de plus pour la retraite et travailler le minimum nécessaire pour couvrir mes dépenses jusqu’à ma retraite. Vous comprenez qu’avec des dépenses annuelles de 15 000 $, ce ne serait pas terriblement difficile à couvrir.

Imaginez donc le scénario : je n’aurais pas à travailler à temps plein, ou toute l’année. Je pourrais travailler par-ci, par-là et profiter de la vie le reste du temps. Je pourrais être nomade numérique et travailler un peu en ligne, d’un autre pays, quand je le veux.

Je serais même considérée sous le seuil de la pauvreté aux yeux du fisc et j’irais chercher le maximum de remboursement du crédit pour la TPS/TVH et du crédit d’impôt pour solidarité. La fiscalité canadienne à son meilleur! 😉

Également, je n’aurais aucun intérêt à choisir un employeur en faveur d’un autre à cause d’un régime de retraite plus avantageux, car je n’aurais aucunement besoin d’un régime de retraite.

Bien qu’alléchant comme vision, ce n’est cependant pas mon objectif. J’aspire à atteindre le FIRE conventionnel. Je veux ne plus jamais avoir à dépendre du salaire d’un employeur pour subvenir à mes besoins. Je veux être complètement autonome. Et si je décide, par la suite, de travailler quand même? Eh bien, ce sera pour mon bon plaisir. Parce que ça me tente.

Apprécions le chemin parcouru

J’en reviens un peu à la même conclusion que mon billet précédent.

Parfois la ligne d’arrivée peut nous paraître bien lointaine. On met tout plein de stratégies en place et une fois la machine bien huilée, eh bien, il ne reste qu’à attendre. On a l’impression que ça ne va pas assez vite. Cependant, je trouve particulièrement gratifiant de s’arrêter un peu et d’apprécier où on est rendu dans le processus. Après tout, ce n’est pas la destination qui compte, mais le chemin parcouru. C’est ce qu’ils disent!

Ainsi, de faire ce petit exercice m’a vraiment permis de jeter un nouveau regard sur mon parcours. J’en ai déjà beaucoup accompli. FIRE n’est pas atteint, mais ça commence à sentir la liberté, vous trouvez-pas? 

Peu importe ce qui arrive, j’ai déjà une retraite assurée. Tout ce que j’ajoute à mes placements à partir de maintenant ne fait que rapprocher la date de retraite. Il ne reste plus qu’à passer de 54 à 35 ans maintenant. 🙂

Et vous, avez-vous atteint Coast FI? Faites le calcul, vous pourriez rester surpris! Et n’hésitez pas à laisser un commentaire. 🙂

L’importance de trouver son pourquoi

Après la lecture de ma série de billets sur les étapes vers l’indépendance financière, peut-être avez-vous pensé que c’est beaucoup trop de travail, d’étapes, d’efforts et de changements. Que ça demande trop de discipline. Plusieurs diront qu’il faut vivre le moment présent et penser plus tard à ce genre de choses.

Si vous vous trouvez ce genre d’excuses, alors peut-être ai-je négligé un aspect important du processus dans mes articles.

Avant d’apporter des changements importants dans sa vie, il faut tout d’abord avoir une raison de le faire. Bien sûr, je parle de viser l’indépendance financière et peut-être même la retraite précoce. Mais encore? Pourquoi avoir un tel objectif? Pourquoi sortir des sentiers battus à ce point?

Ce n’est pas juste une question de faire différent des autres. Afin d’entreprendre des changements importants et de prendre un chemin plus ardu, il faut savoir ce que ça représenterait exactement pour soi-même. Une fois que l’on comprend ce que ça nous apportera concrètement dans la vie, on sera prêt à foncer.

Pourquoi l’indépendance financière

Je crois que l’indépendance financière ne veut pas nécessairement dire la même chose pour tout le monde. Il est donc important d’établir ce que ça représente pour nous.

Pour ma part, je suis une personne de nature passionnée. Quand j’aime quelque chose, j’en mange. Je ne fais que ça. J’ai une soif insatiable de connaissance et je consomme tout ce que je peux sur le sujet. L’envers de la médaille, c’est qu’une fois que j’ai fait le tour, j’ai tendance à passer à autres choses. Certes, l’intérêt demeure, mais à un différent degré.

Ainsi, je ne vois pas comment je pourrais possiblement faire quelque chose qui m’allume (et qui est suffisamment lucratif), et ce, pendant 35 ans.

Malheureusement, le monde est ainsi fait. On doit décider de notre carrière des prochaines décennies à un âge (16 ans, genre) où nous sommes dépourvus de discernement. De plus, je ne sais pas pour vous, mais mes intérêts ont eu le temps de changer maintes fois depuis mes 16 ans.

Par la suite, on fait des études en fonction de ce choix douteux. On commence à travailler, on gravit les échelons, on se surspécialise pour finalement avoir de moins en moins choix. Mais on a de bons avantages et de l’ancienneté, youpi!

Et ça, c’est sans compter toutes les opportunités qu’on n’ose pas saisir quand on se sent coincé dans notre belle cage en or. S’empêcher de faire un voyage parce que nos vacances ne sont pas approuvées. Ne pas oser aller travailler ailleurs parce que les avantages sociaux ne sont pas aussi bons. Maudit régime de retraite à prestations déterminées!

Certains diront que les travailleurs autonomes ont plus de liberté que les salariés à cet égard. Ils peuvent se permettre ce genre de chose, vu qu’ils sont leur propre patron. Faux. Leurs patrons, ultimement, c’est leurs clients. Même les travailleurs autonomes ont des comptes à rendre. S’ils vivent au-dessus de leur moyen en plus, ils seront tout aussi coincés dans la rat race qu’un salarié.

Juste à regarder mon oncle travailler à son compte 70-80 heures/semaine, je constate que ça fait longtemps que ce n’est plus par passion. C’est ben plus pour payer les comptes et se permettre un p’tit voyage dans le sud une semaine par année.

J’ai toujours eu l’impression de ne pas fiter dans le moule.

J’aime apprendre sur tout et rien, pour mon propre développement et non pour « péter un score » à l’école. Encore moins pour en faire un travail de 9 à 5 jusqu’à mes 65 ans.

Je veux pouvoir partir quand bon me semble en voyage, pas quand le ratio de vacances de mon équipe le permet. Je veux pouvoir voyager aussi longtemps que je le souhaite, pas juste les deux semaines que j’ai accumulées. Je veux pouvoir travailler sur ce qui me tient à cœur, et non sur ce qui est le plus lucratif. Je veux avoir le temps de faire ce qui me tente, quand ça me tente.

Je veux arrêter de culpabiliser quand je ne fais pas quelque chose de productif. Je veux arrêter d’avoir l’impression de manquer de temps (parce que ça passe tellement vite une fin de semaine de deux jours). Je veux arrêter de perdre mon temps dans des réunions qui auraient dû être un courriel.

Alors pour moi, l’indépendance financière représente d’avoir suffisamment de placements pour financer mon train de vie sans avoir de compte à rendre à personne et sans dépendre d’un salaire. C’est synonyme de liberté. C’est pouvoir utiliser mon temps comme bon me semble.

Pourquoi la retraite précoce

Personnellement, je n’ai aucun problème avec la notion de retraite précoce. Je sais que ce n’est pas le cas de tous. Plusieurs rédacteurs de la blogosphère préfèrent se dissocier de la notion. Plusieurs ne se voient pas arrêter de travailler complètement. Je comprends tout à fait. Souvent, c’est par souci d’avoir un sentiment d’accomplissement et de vouloir continuer à « contribuer à la société », en quelque sorte.

Bien sûr, je ne dirais pas que j’ai l’intention de cesser toute activité lucrative pour toujours. Après tout, je suis jeune, intelligente et débrouillarde.

Cependant, ce que 2020 me fait constater, c’est que je me complais de petits plaisirs bien simples.

Vous l’aurez compris, j’aime (beaucoup) lire et apprendre sur tout et rien. J’aime aussi boire un bon café, cuisiner et manger d’excellents repas, faire du vélo, prendre des marches, écouter des podcasts et de la musique, regarder Netflix (surtout Star Trek!), tricoter, voyager, me prélasser au soleil, passer du temps avec ma famille, etc. Plus récemment, j’ai découvert que j’adore faire la rédaction de ce blogue.

Vous remarquerez qu’il s’agit tous de passe-temps peu lucratif. Mais ça me rend heureuse! Ultimement, c’est ça l’important, non?

Par ailleurs, si je ressens l’envie de « contribuer à la société » après quelques mois à me complaire dans mes petits bonheurs, et bien pourquoi pas? L’avantage sera que je pourrai faire ce que je veux, quand je le veux et y passer autant de temps que je le désire. Mes besoins monétaires seront déjà comblés.

De plus, il ne faut pas oublier que se réaliser n’implique pas nécessairement de faire un travail rémunéré. Je peux le faire par le biais de bénévolat ou même simplement par la rédaction de ce blogue. Comme l’explique si bien Le jeune retraité dans son dernier article, il y a diverses façons de contribuer à la société, autre que de travailler pour de l’argent.

Bien que l’argent soit une ressource infinie, il faut se souvenir que le temps, lui, est limité. À la retraite, personne d’autre que moi ne pourra dicter comment j’occupe chaque précieuse minute de mon temps.

Retarder la gratification

Je comprends très bien la mentalité des gens qui prônent de vivre dans le moment présent. Après tout, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve.

Notamment, une de mes amies a vu son frère mourir d’un cancer de la peau alors qu’il n’avait qu’une trentaine d’années. Pour elle, fuller ses REER, c’est hors de question. Elle dit préférer voyager plusieurs fois par année et vivre ce que son frère n’a pu vivre lors de son court passage sur cette terre. Le reste du temps, elle est trop serrée avec ses dépenses élevées pour épargner pour autre chose que ses futurs voyages.

Je comprends ça.

En fait, je pourrais moi-même appliquer le même principe. Mon père est décédé à l’âge de 49 ans d’un cancer fulgurant de la vésicule biliaire. Il a travaillé toute sa vie et n’a jamais pu profiter de la vie à sa retraite. En son honneur, je pourrais me dire que je vais tout faire pour profiter du moment présent, au cas où la génétique me jouerait un mauvais tour.

Par contre, à voir la section nécrologie dans le journal,  on remarque facilement que l’espérance de vie ne fait que croître. De nos jours, on a plus de chance de se rendre à la retraite que de mourir à 30 ans.

Je comprends que je ne suis pas à l’abri qu’un malheur survienne demain, mais je suis une optimiste de nature. Je préfère penser que je vivrai jusqu’à mes 110 ans et que ça ne m’aura coûté que six ans d’épargne intensive pour vivre confortablement le reste de mes jours. 🙂

Et si jamais je devais mourir à 49 ans comme mon père? Eh bien, j’aurai profité de 14 ans de retraite, déjà! Pas mal plus que lui, quand même. 🙂

L’onéreuse gratification instantanée

En contrepartie, la personne qui aura vécu le moment présent et dépensé chaque dollar gagné (et même plus, vive le crédit!), aura beaucoup de rattrapage à faire. Pas drôle de réaliser qu’on n’a pas d’économie et qu’on est toujours en parfaite santé! F*ck, le cancer n’est pas venu me chercher, qu’est-ce qu’on fait?

Voyons voir combien une personne doit épargner pour rattraper le temps perdu.

Comparons ma situation à celle de mon amie, à l’aide de montant fictif. Enlevons l’indépendance financière et les éventuels retraits de l’équation, histoire de comparer des pommes avec des pommes.

Disons que j’épargne de 20 à 35 ans, à la hauteur de 5 000 $ par année. Mon amie fera la même chose, mais de 35 à 50 ans. Ce sera donc une épargne totale de 75 000 $ sur 15 ans dans les deux cas. Ajoutons à cela 7 % de rendement.

ÂgeMoiMon amie
205 000 $0 $
2110 700 $0 $
2216 799 $0 $
2323 325 $0 $
2430 308 $0 $
2537 779 $0 $
2645 774 $0 $
2754 328 $0 $
2863 481 $0 $
2973 275 $0 $
3083 754 $0 $
3194 967 $0 $
32106 964 $0 $
33119 802 $0 $
34133 538 $0 $
35142 885 $5 000 $
36152 887 $10 700 $
37163 590 $16 799 $
38175 041 $23 325 $
39187 294 $30 308 $
40200 404 $37 779 $
41214 432 $45 774 $
42229 443 $54 328 $
43254 504 $63 481 $
44262 689 $73 275 $
45281 077 $83 754 $
46300 753 $94 967 $
47321 805 $106 964 $
48344 332 $119 802 $
49368 435 $133 538 $
50394 225 $142 885 $
51421 821 $152 887 $
52451 349 $163 590 $
53482 943 $175 041 $
54516 749 $187 294 $
55552 922 $200 404 $
56591 626 $214 432 $
57633 040 $229 443 $
58677 353 $245 504 $
59724 767 $262 689 $
60775 501 $281 077 $
61829 786 $300 753 $
62887 871 $321 805 $
63950 022 $344 332 $
641 016 524 $368 435 $
651 087 680 $394 225 $

Vous voyez la magie de l’intérêt composé qui travaille à plein régime lorsque l’épargne débute tôt? À 65 ans, j’obtiens près du triple de ce que possède mon amie, malgré que j’ai investi la même somme de ma poche . Imaginez si mon amie avait commencé encore plus tard à épargner?

De plus, si mon amie désire la même somme que moi à 65 ans, en débutant 15 ans plus tard, elle devrait en fait investir près de 200 000 $ de sa poche sur 15 ans, soit 125 000 $ de plus que moi.

Bref, ça coûte vraiment cher de reporter l’épargne. Ça coûte cher en argent, mais également en temps.

Les bénéfices de mi-parcours

Je tiens à souligner qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre l’indépendance financière à la cenne près pour commencer à en ressentir les bénéfices.

Pendant qu’on vise l’indépendance financière, on réduit les dépenses, on augmente les revenus, on épargne et investit de façon substantielle… Le résultat?

La sécurité financière.

Personnellement, je suis environ au tiers de mon « chiffre magique ». Qu’est-ce que ça veut dire? J’ai environ 8 fois mes dépenses annuelles en placements. Ce n’est peut-être pas suffisant pour dire bye-bye, boss pour toujours, mais ça donne le choix.

  • Le choix de ne pas tolérer un patron désagréable;
  • Le choix de voyager plus souvent ou plus longtemps;
  • Le choix de travailler moins d’heures;
  • Le choix de saisir des opportunités;
  • Le choix de s’en foutre un peu plus.

Et j’en passe.

Il arrive une catastrophe? Pas de trouble, j’ai de quoi passer au travers de la tempête. Sans compter les filets sociaux, j’ai accumulé 8 ans de liberté.

Est-ce que le québécois moyen peut en dire autant? Je ne crois pas.

Oui, parfois le parcours peut sembler ardu, périlleux et surtout long. Cependant, il faut s’arrêter un instant et être reconnaissant de notre progression et de ses bénéfices.

Courir après la carotte

Ultimement, ce qui compte, c’est de trouver votre pourquoi et de le désirer plus que tout. Faites-en votre carotte au bout du bâton et courez. Avec un but précis en tête, il est plus facile de faire les efforts nécessaires.

Souvenez-vous que ce n’est pas une question d’argent. L’argent n’est que l’outil pour atteindre votre objectif. Je ne vous explique pas comment épargner de l’argent pour devenir la personne la plus riche possible. Je veux plutôt que vous deveniez la personne la plus libre possible.

Personnellement, une fois que j’ai compris que c’était possible mathématiquement de devenir libre dans six ans, je ne pouvais pas revenir en arrière. Six ans d’efforts pour ensuite être libre jusqu’à mes vieux jours (110 ans minimum), je trouve que c’est un bon deal. C’est on ne peut plus logique. En fait, je ne vois pas comment je pourrais vouloir faire autrement, maintenant que je sais que c’est à ma portée.

Alors pour vous, c’est quoi qui vous motive à poursuivre l’indépendance financière? Vous sentez-vous coincés dans votre 9 à 5? Êtes-vous tanné de rendre des comptes? Êtes-vous tanné des maudites réunions qui auraient dû se résumer en un courriel? Avez-vous envie de poursuivre des projets qui ne sont pas nécessairement lucratifs, mais qui vous allume? Aimeriez-vous passer plus de temps avec vos enfants? Vos parents? Voulez-vous faire du bénévolat? Faire le tour du monde? N’hésitez pas à m’en faire part! 🙂

Peu importe votre motivation, l’important c’est d’en avoir une. Trouvez votre pourquoi. Le reste se mettra en place naturellement par la suite.

Vivre de ses revenus passifs

Et voilà le cinquième et dernier billet sur les étapes vers l’indépendance financière. Il faut bien que tous ces efforts portent fruit ! Après avoir réduit nos dépenses, augmenté nos revenus, épargné la différence puis investi notre épargne, on arrive assurément quelque part, pas vrai?

Bien sûr, vous l’aurez compris, ce plan n’est pas un get-rich-quick scheme.  C’est un plan de longue haleine. On doit appliquer ces principes et maintenir une discipline sur plusieurs années. En revanche, ça représentera aussi plusieurs années en moins à être prisonnier du 9 à 5. Le jeu en vaut la chandelle, mais il faut s’armer de patience et garder le cap.

Éventuellement, votre épargne, le temps et la magie des intérêts composés feront leur œuvre. Un jour, vous atteindrez le montant qui vous permettra, selon la règle du 4 % (ou autre taux de retrait que vous aurez choisi), de couvrir vos dépenses annuelles. Vous n’aurez plus besoin de travailler pour subvenir à vos besoins.

Si vous continuez de travailler, ce sera parce que vous le désirez, et non parce que vous le devez.

Bye-bye, boss!

Personne ne gère cette étape vers l’indépendance financière et la retraite précoce de la même façon. Cependant, trois types de personnes sortent du lot :

  • Les pressés n’attendront pas d’atteindre leur chiffre magique à la cenne près. Ceux-ci remettront leur démission dès que possible. Ils trouveront des alternatives pour pallier au manque pour couvrir leurs dépenses. On pourrait même les appeler semi-retraités.
  • Les patients attendront d’atteindre leur chiffre magique pour s’assurer que toutes leurs dépenses soient couvertes. Ils n’auront plus à penser à travailler pour de l’argent. Plus jamais.
  • Les anxieux, eux,  seront plus craintifs de donner leur démission. Et si ça ne fonctionne pas? Et s’ils manquent d’argent? Et si une catastrophe déraille leur plan? Peut-être serait-il mieux de travailler une année de plus, au cas?

Êtes-vous capable de vous retrouver dans une de ces situations?

Peu importe l’attitude que vous aurez, ne perdez pas de vue toute la liberté que l’accumulation de richesse vous apportera.

On fait quoi en cas de catastrophe?

J’ai la conviction que si vous avez la débrouillardise, la discipline et la volonté d’atteindre la liberté financière, vous saurez jongler avec les aléas de la vie de jeune retraité. Cependant, pour les anxieux, il est important de mettre certains systèmes en place pour s’assurer que le plan fonctionne sans accroc.

On ne veut surtout pas d’une correction boursière immédiatement après avoir quitté son emploi. Malheureusement, ça peut arriver. Si votre portefeuille chute de 30 %, vous n’aurez techniquement plus l’équivalent de 25 fois vos dépenses annuelles. Votre pactole risque de s’écouler plus rapidement que prévu.

Il faut donc prévoir le coup avant de « tirer la plogue », puis savoir gérer la crise.

Des pistes de solutions

Alors pour les anxieux, voici quelques stratégies à considérer :

Comment prévenir la crise :

  • Choisir un taux de retrait plus « sécuritaire » que 4 %;
  • Revoir la composition du portefeuille (ratio actions/obligations);
  • Bâtir un fond d’urgence;
  • Construire un Yield Shield, qui implique de faire pivoter son portefeuille vers certains titres pour en retirer plus de dividendes pendant les premières années. Ainsi, les dividendes pourront couvrir une plus grande partie des dépenses annuelles et éviteront les ventes à perte pendant une correction boursière.

Comment gérer la crise :

  • Réduire ses dépenses autant que possible (le plus près de 4 % de la nouvelle valeur du portefeuille);
  • Travailler temporairement;
  • Passer la tempête dans un pays où le coût de la vie est moindre (ou comme le disent les auteurs de Millennial-Revolution : “If shit hits the fan, we’re going to Thailand”);
  • Éviter de vendre des actions à perte (sell low) et favoriser la vente d’obligations et le retrait de dividendes pour couvrir les dépenses.

Bien sûr, rien n’est jamais blanc ou noir. Il y a évidemment des opinions divergentes sur le sujet. Notamment, le planificateur financier et comptable fiscaliste Ed Rempel remet tous ces concepts conventionnels de la retraite en question dans cet article et offre des stratégies alternatives. 🙂

Si l’idée de donner votre démission et de vivre de vos investissements vous angoisse, même si les calculs sont bons, à vous de prévoir le coup et de vous assurer d’avoir l’esprit tranquille pour faire le grand saut!

En cas de panique, lisez ces paroles pleines de sagesse :

Chaque énigme a sa solution. C’est mathématique. Le tout est de la trouver.

– Capitaine Jean-Luc Picard

Les cadeaux de nos gouvernements

On a maintenant établi un plan à toute épreuve. Nos placements généreront des revenus suffisants pour couvrir nos dépenses pour toujours. Il y a aussi certaines choses intéressantes à ne pas négliger.

Peu importe votre âge à l’indépendance financière (et/ou retraite précoce), vous aurez accès à certains crédits d’impôt remboursables, à condition d’avoir des revenus imposables suffisamment bas.

En 2020, le maximum annuel qu’on peut obtenir du Crédit fédéral pour la TPS/TVH est de 443,00 $ et le maximum du Crédit provincial d’impôt pour solidarité est de 1 015,00 $. On parle donc d’un total de 1 458 $ par année. 

Pour générer soi-même ce montant en revenus passifs, ça représente 36 450 $ (1 458 $ x 25) en placements!

Ça ne veut pas dire de se fier là-dessus pour financer sa retraite, mais on peut le voir comme un « bonus » non négligeable.

On ne se fera pas de cachette, nos gouvernements sont très généreux. Ils sont particulièrement généreux avec les familles.

En tant que célibataire sans enfant, je ne suis pas la mieux placée pour exposer l’avantage qu’un faible revenu imposable peut avoir sur les différentes aides gouvernementales aux familles. Cependant, cet article détaillait bien comment l’auteur de Se payer en premier y tire son épingle du jeu.

Les régimes de retraite publics

Maintenant, les différentes sources de revenus auquel vous aurez droit à l’âge traditionnel de la retraite ne seront pas non plus à négliger. Je parle bien sûr du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV).

Il est difficile d’estimer à quoi ressemblera ces montants dans plusieurs années, voire décennies. Cependant, la RRQ offre la consultation de notre propre relevé de participation sur son site. Dans la section 3, on y retrouve le montant actuel mensuel. Ce montant représente une estimation de la rente de retraite que vous recevrez à l’âge indiqué, s’il n’y a pas d’autres revenus de travail qui s’ajoutent à ceux déjà inscrits d’ici là.

Le simulateur SimulR est également un outil fort intéressant qui permet de voir à quoi pourraient ressembler les sommes du RRQ et de la PSV aux différents âges possibles (60, 65 ou 70 ans).

En dollars de 2020, le montant mensuel maximum de PSV est de 614,14 $, ou 7 369,68 $ par année. À cela peut s’ajouter le Supplément du revenu garanti (SRV). Toute personne célibataire ayant moins de 18 624 $ en revenu annuel imposable peut aller chercher jusqu’à 917,29 $ de plus par mois, soit 11 007,48 $ par année.

Ainsi, oui, vos placements doivent financer votre retraite pour le restant de vos jours, mais dès l’âge de 60 ans (RRQ) ou 65 ans (PSV), vous aurez la possibilité d’avoir d’autres sources de revenus. À ce moment-là, vous pourriez réduire les retraits de vos placements, car vos dépenses seront maintenant couvertes en partie par ces revenus.

Si vous avez besoin de retirer 4 % de vos placements pendant seulement la moitié de votre retraite, cela favorise les chances que vos placements survivent à votre retraite précoce. 🙂

À moins qu’avec vos pensions, vous choisissiez de dépenser plus. 😉

Encore de l’optimisation fiscale

C’est notamment les différentes sources de revenus mentionnés précédemment qui rendent l’optimisation fiscale si pertinente dès les premiers décaissements.

L’étape du décaissement est un sujet excessivement complexe, qui requiert beaucoup de planification et qui n’a pas de one size fits all. Considérant que je n’ai pas encore atteint l’indépendance financière moi-même, je ne suis pas la mieux placée pour vous dire quoi faire. Cependant, je tiens à vous détailler certaines notions fiscales que je considère comme essentielles.

Dans mon article précédent, j’ai mentionné qu’il était fiscalement avantageux de choisir l’ordre de maximisation des comptes enregistrés. Il sera tout aussi judicieux de bien choisir l’ordre du décaissement, et ce, pour les mêmes raisons.

Puisez dans votre REER immédiatement

On pourrait être tenté de piger dès le départ dans notre beau gros CELI afin d’en retirer un revenu non imposable. Ce serait une erreur.

Si on ne veut pas se retrouver avec une grosse facture fiscale dans le futur, il faudra commencer à décaisser le REER (et/ou CRI) dès le départ. Gardons en tête que le RRQ et la PSV seront imposables. Si on décaisse le CELI dès le départ, on garde les comptes imposables (REER, CRI, compte non enregistré) pour plus tard. Ces comptes financeront la retraite en même temps que le RRQ et la PSV. On s’exposera alors à un taux marginal d’impôt plus élevé.

Également, le REER doit obligatoirement être transféré dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) à 71 ans au plus tard et un retrait annuel minimum est alors établi en fonction de l’âge. À titre d’exemple, le taux de retrait minimum à 71 ans est de 5,28 % en 2020, donc bien au-delà de la règle du 4 %. Le même principe s’applique au CRI qui doit être transféré dans un Fonds de revenus viagers (FRV). Si vous n’avez jamais retiré de sommes de ces comptes avant ce moment-là, ils seront alors bien fournis et donneront d’importants revenus imposables, auxquels s’ajouteront les revenus du RRQ et de la PSV. Conséquemment, ces revenus seront tous imposables en même temps. La facture fiscale sera salée!

Mr Jack explique parfaitement bien ces notions, à l’aide d’exemple, dans son article Accumuler, décaisser, et payer des impôts (le moins possible).

Le livre Liberté 45 de Pierre-Yves McSween aborde également le sujet dans le chapitre 17 : La liberté fiscale (ou presque). Il appelle cela la « stratégie d’amortissement ou l’art d’étaler ses retraits d’un REER pour réduire son impôt »:

La plupart des gens commencent à décaisser leur REER (c’est-à-dire à retirer de l’argent de leur compte REER) à la retraite, donc en général autour de 65 ans.

Or, à partir de 65 ans, on peut avoir d’autres sources de revenus : Sécurité de la Vieillesse, Régime de rentes du Québec (RRQ, que l’ont peut aussi retarder à 70 ans pour augmenter la rente mensuelle), une partie du régime de retraite accumulé chez un employeur, etc. Donc, plus on retire un montant important de son REER par année, plus on risque de faire monter son taux d’imposition marginal et de perdre des liquidités disponibles nettes d’impôt.

Payez peu ou pas d’impôt

Ainsi, en étalant le retrait de ses REER, il y a moyen de payer presque 0 $ en impôt. En effet, nos généreux gouvernements prévoient un montant personnel d’exemption d’impôt. En 2020, les montants sont établis ainsi :

  • Fédéral : 13 229,00 $
  • Provincial : 15 532,00 $

Ceux-ci seront amenés à augmenter au fil des années. D’ailleurs, les montants futurs au fédéral sont déjà annoncés :

  • 2021 : 13 808 $
  • 2022 : 14 398 $
  • 2023 : 15 000 $

Ainsi, si on parvient à garder son revenu imposable sous le seuil du montant personnel d’exemption, on paye 0 $ d’impôt. Par le fait même, on maximise les crédits remboursables, les allocations familiales et on touchera éventuellement le SRV à l’âge de la pension! Que du positif, n’est-ce pas?

Bien sûr, si vous projetez avoir des dépenses annuelles plus élevées que les montants personnels d’exemptions, vous aurez un minimum d’impôt à payer. Vous pouvez faire des calculs avec ce simulateur et avoir une idée de votre taux marginal d’imposition en conséquence. Vous pourriez également retirer la balance de votre CELI.

De plus, pendant qu’on vide graduellement le REER et le CRI, le CELI continue à grossir. Plus tard, celui-ci deviendra notre principale source de revenus passifs. Ces revenus seront donc non-imposable, pour toujours. Très pratique quand vient le temps de recevoir le RRQ et la PSV.

La morale de cette histoire? Ne pas faire d’optimisation fiscale, c’est laisser de l’argent sur la table. Vous vous souvenez ce que je pense de laisser de l’argent sur la table, n’est-ce pas?

Mon plan

Premièrement, vous vous demandez sûrement quel est mon « chiffre ». C’est encore un work in progress, car je dois continuer de suivre mes dépenses sur plusieurs mois (même année), pour voir une vraie tendance.

Cependant, j’estime que je serais capable de couvrir mes dépenses essentielles à la retraite avec environ 10 000 $ en dollars d’aujourd’hui. À cela s’ajouteraient des voyages et des activités en tout genre. Je veux quand même faire quelque chose de ma retraite. 😉 J’envisage donc 15 000 $ en dépenses annuelles. Avec la règle du 4 %, j’obtiens 375 000 $ (15 000 $ * 25) comme chiffre magique.

Par contre, je dois considérer l’inflation (moyenne de 2 %) dans mon calcul. Mon objectif étant mes 35 ans, au plus tard, je dois prévoir jusqu’en 2026.

  • 2021 : 15 300 * 25 = 382 500 $
  • 2022 : 15 606 * 25 = 390 150 $
  • 2023 : 15 918 * 25 = 397 950 $
  • 2024 : 16 236 * 25 = 405 900 $
  • 2025 : 16 561 * 25 = 414 025 $
  • 2026 : 16 892 * 25 = 422 300 $
  • Donc en 2026 au plus tard, j’aurais besoin de 422 300 $ en placement pour couvrir 16 892 $ en dépenses annuelles.

    Par ailleurs, ce chiffre comprendra la valeur transférable de mon RRPD que j’encaisserai après avoir donné ma démission. J’estime cette valeur autour de 100 000 $ en 2026.

    C’est à ce moment-là que je devrai commencer à décaisser mes placements. Après des années à accumuler, ça risque de faire drôle!

    À ce moment-là, je considère appliquer certaines stratégies pour optimiser le décaissement. Les voici, dans le désordre :

    • Maximiser mon rendement au long terme avec une proportion d’actions élevées;
    • Utiliser la Bucket Strategy pour les premières années;
    • Décaisser mon REER et mon CRI prioritairement jusqu’au montant personnel d’exemption;
    • Optimiser les dépenses d’habitation avec l’arbitrage géographique;
    • Optimiser les dépenses de voyages avec le Travel Hacking.

    Voilà. C’est encore très brouillon. Je vais sûrement faire un billet entier sur le sujet, car certains points sont déjà plus élaborés que d’autres dans mon plan. Présentement, je m’informe beaucoup sur des stratégies alternatives comme celles d’Ed Rempel. Donc, rien n’est coulé dans le béton. J’ai encore 6 ans devant moi pour me préparer et élaborer un plan à toute épreuve.

    Advienne que pourra

    Dites-vous que la vie d’un travailleur n’est pas non plus sans embûche. S’il faut bien tirer une leçon de 2020, c’est que personne n’est à l’abri d’une mise à pied, d’un licenciement, d’une faillite ou, bien sûr, de la maladie. Bien des gens vivent des difficultés financières importantes et doivent jongler avec ces réalités et trouver des solutions.

    La vie du retraité précoce aura également son lot d’obstacles. Si le worst-case scenario, c’est de devoir se serrer la ceinture, partir en Thaïlande (voyez ce comparateur du coût de la vie entre Québec et Chiang Mai) ou de retourner travailler temporairement, il y a définitivement pire. Tout est une question de point de vue.

    La meilleure façon de s’assurer d’un avenir financier confortable sur plusieurs décennies, c’est d’avoir un plan solide et de revoir sa stratégie régulièrement.

    Notre espèce ne saura survivre que si nous avons des obstacles à surmonter.

    – Capitaine James T. Kirk

    Cela conclut donc ma série de billets sur les étapes vers l’indépendance financière. J’espère que ça vous a plu et que vous aurez appris quelque chose! L’idée étant de vous donner un maximum d’information pour vous donner envie de passer à l’action. 🙂

    J’ai déjà une multitude d’idées pour mes prochains billets, alors stay tuned!

    Investir son épargne

    Ah, l’investissement. Cette grosse bibitte épeurante. La cause d’innombrable cas de paralysie d’analyse.

    Il y a tellement d’information disponible sur l’investissement, qu’on pourrait croire qu’il est plus facile que jamais de s’y mettre. En fait, c’est plutôt le contraire. Il y a tellement d’information qu’on s’y perd. Surtout que l’information qu’on retrouve un peu partout peut être si contradictoire que plusieurs préféreront abandonner avant même d’avoir commencé.

    Vous vous reconnaissez là-dedans? Je suis passé par là. 

    Alors, par où commencer exactement?

    Cet article s’annonce plutôt lourd en liens et en références. Il y a énormément d’information à considérer sur le sujet et je ne veux pas vous ennuyer (ou vous faire peur) avec un article interminable. Plutôt que de remâcher de l’information, je préfère vous diriger vers d’excellentes ressources. 🙂

    Avertissement

    Tout d’abord, mettons certaines choses au clair. Je ne suis pas conseillère financière.  Je ne suis pas accréditée par la loi pour émettre des recommandations financières. Cet article ne fournira aucun conseil financier, mais fera état de mes opinions personnelles. Je tenterai seulement, au meilleur de mes connaissances, de vous exposer l’importance d’investir votre épargne dès que possible et de vous guider le plus simplement vers les meilleures ressources pour approfondir vos connaissances. Le but est de vous aider à éviter la paralysie d’analyse et de passer à l’action.

    L’intérêt composé : la huitième merveille

    Dans mon dernier billet, je reportais l’importance du rendement à plus tard. En début de processus d’épargne, il faut se concentrer sur la maximisation du taux d’épargne avant toute chose. C’est ce qui fait vraiment la différence pendant le début de la phase d’accumulation.

    Par la suite, le rendement deviendra progressivement votre meilleur ami.

    Une des meilleures métaphores que j’ai lue jusqu’à présent pour illustrer la puissance de l’intérêt composé se retrouve dans l’excellent livre Wealthing Like Rabbits de Robert R. Brown. Je ne recommanderai jamais assez ce livre sur les finances personnelles, truffées de références de culture générale (incluant Star Trek :)), et qui réussit à rendre le sujet vraiment accessible aux millénariaux.

    Dans ce livre, vous l’aurez peut-être deviné par son titre, l’intérêt composé est comparé à la reproduction… de lapins. Je vous offre ma traduction libre :

    Imaginez que vous êtes sur une superbe grande île. […] Maintenant, imaginez qu’un fermier décide qu’il serait amusant de faire la chasse aux lapins sur sa superbe grande île. Il obtient 24 lapins d’une terre étrangère et lointaine, qu’il libère sur sa superbe grande île. Par la suite, les lapins s’empressent de faire ce qu’ils font le mieux, à la moindre occasion.

    Voici ma question :

    Combien y aura-t-il de lapins, approximativement, sur la superbe grande île dans environ 60 ans?

    […]

    Croyez-vous possible qu’il y en ait 10 milliards? Oui, vous avez lu correctement. Dix milliards. Incroyable, n’est-ce pas?​

    Eh bien, l’intérêt composé, c’est comme ces petits lapins. L’argent que vous investirez fera du rendement, qui lui fera également du rendement, et ainsi de suite, de façon exponentielle. Le facteur le plus important qui joue en faveur de l’intérêt composé est le temps. Plus vous avez de temps pour investir, plus l’intérêt composé opérera. D’où l’importance de commencer dès que possible.

    Pour en savoir plus, outre la lecture de Wealthing Like Rabbits, allez jeter un coup d’oeil à ces articles :

    Ces articles procurent des exemples concrets, chiffres à l’appui, sur le pouvoir de l’intérêt composé. Assez pour donner envie d’investir tout de suite, je l’espère. 😉

    Le risque et le rendement

    Bien sûr, pour obtenir un rendement digne de la reproduction de lapins, il faut être prêt à vivre avec les soubresauts des marchés boursiers.

    Comme le dit la 62e règle d’acquisition : Plus de risques, plus de profit.

    Si vous tournez le dos au risque, vous tournez le dos à un rendement décent.

    Pour en apprendre plus sur le lien entre le risque et le rendement, je vous invite à regarder ces segments de L’indice McSween :

    Alors on en revient à plus de risques, plus de profit. Plus le rendement est élevé, plus l’intérêt composé opère sa magie exponentielle.

    Une autre belle règle à retenir pour vous aider à visualiser la puissance du rendement est la règle de 72. En divisant le nombre 72 par le rendement attendu, on obtient le nombre d’années nécessaires pour doubler la valeur d’un investissement. À titre d’exemple :

    • Un investissement initial ayant un rendement de 10 % prendra 7,2 ans à doubler.
    • En revanche, si on se contente d’un certificat de placement garanti (CPG) à 1 %, il prendra 72 ans à doubler.

    Le CPG est soudainement moins attirant, n’est-ce pas? 

    Notre ami Retraite 101 en a fait le sujet d’un article complet, que je vous recommande, si vous désirez en apprendre plus.

    Bref, comme le risque et le rendement sont étroitement liés, vous devez avoir une idée de votre tolérance au risque. Heureusement, plusieurs questionnaires en ligne sont disponibles pour vous aider à cibler ou vous vous situez. L’autorité des marchés financiers (AMF), notamment, offre un outil pour vous aider à déterminer votre profil d’investisseur.

    La composition du portefeuille

    Une fois qu’on a une petite idée de notre tolérance au risque, on peut se pencher sur la composition de notre portefeuille.

    Il y a deux classes principales de titres à considérer en placements boursiers : les actions et les obligations.

    • Les actions sont volatiles, relativement risquées (dépendamment de la diversification, bien sûr), mais offrent un bon rendement à long terme.
    • Les obligations, en revanche, assurent une certaine stabilité, au détriment du rendement.

    Ainsi, on peut moduler notre rendement et risque souhaité en jouant sur le ratio actions/obligations.

    Une « règle du pouce » assez commune consiste à avoir l’équivalent de son âge en pourcentage d’obligations et le reste en actions. Donc, quelqu’un âgé de 20 ans aurait 20 % d’obligations et 80 % d’actions. Une personne plus jeune peut se permettre plus de volatilité, car il a un horizon d’investissement beaucoup plus long que quelqu’un de 50 ans, par exemple. La personne de 50 ans devrait viser un ratio 50/50.

    Une autre règle plus agressive prévoit de soustraire son âge à 120 pour obtenir le pourcentage d’actions. Ainsi, la même personne de 20 ans pourra avoir un portefeuille composé uniquement d’actions, et celle de 50 ans en aura 70 %.

    Ce ne sont, bien sûr, que des règles du pouce. La composition de votre portefeuille revient encore une fois à votre tolérance au risque. Un investisseur de 70 ans plutôt cowboy pourrait opter pour un portefeuille à 100 % d’actions, comme un jeune de 20 ans (un peu trop) prudent pourrait préférer mettre ses économies dans un CPG. Chacun sa tolérance.

    Cependant, j’ai la certitude que l’aversion au risque, ça se soigne à grand coup d’éducation financière. 😉

    REER ou CELI?

    C’est le genre de questions qui revient très souvent. N’importe qui s’intéressant moindrement à la retraite considérera le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Pour plus de détails sur ce compte enregistré, allez voir l’article complet de FIRE Habits.

    Cependant, la plupart des gens ne savent même pas qu’il est possible d’investir dans un Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Avec un tel nom, les gens semblent présumer que ce n’est que ça : un vulgaire compte d’épargne à 0,10 % d’intérêts. Le gouvernement ne se presse pas de corriger les fausses croyances, car le CELI est, dans les mots de Pierre-Yves McSween, une arme de destruction fiscale massive. 

    En effet, toute somme en provenance d’un CELI est libre d’impôt. Si une partie de  vos revenus passifs pour la retraite est non-imposable, c’est moins d’argent pour le gouvernement et plus d’argent dans vos poches. Pour plus de détails sur ce véritable cadeau fiscal, je vous invite à aller jeter un œil sur l’article exhaustif de l’Investisseur caféiné.

    Alors, sachant ceci, REER ou CELI?

    Vous allez peut-être me trouver plate, mais…

    Les deux.

    Peu importe le montant que vous avez établi pour couvrir vos dépenses à la retraite selon la règle du 4 % (25 fois vos dépenses), je me doute que c’est au minimum dans les quelques centaines de milliers de dollars.

    Avec ce genre de somme, vous devrez épargner beaucoup. Et bien que le REER et le CELI soient de véritables cadeaux fiscaux, toute bonne chose à une fin. Il y a bien sûr un maximum de contributions prévu pour chaque compte. Vous pouvez obtenir votre montant personnel maximum pour chaque compte dans la section Mon dossier de l’ARC.

    Sachant cela, l’accumulation de notre pactole passera nécessairement par la maximisation de ces deux comptes enregistrés. Une fois accompli, on passe aux comptes non-enregistrés.

    Toutefois, il y a tout de même un ordre préférable à suivre :

    • Il est plus avantageux de se concentrer sur le CELI quand on fait un plus petit revenu et qu’on paye moins d’impôt. Alors la règle du pouce ici serait de concentrer son épargne dans le CELI, et une fois celui-ci maximisé, on passe au REER.
    • À l’inverse, il est plus avantageux de se concentrer sur le REER quand on fait déjà un salaire avec un taux d’imposition plus élevé. Cela permet de réduire sa facture fiscale. Une fois le REER maximisé, on passe au CELI. 

    Mais retenez que pour atteindre l’indépendance financière, les deux comptes seront inévitablement maximisés. Pas besoin de chercher de midi à quatorze heures lequel est préférable.

    Battre le marché : un mythe

    Vous vous dites peut-être que vous ne savez pas dans quoi investir, alors il serait mieux de laisser un gestionnaire de portefeuille faire cette tâche ingrate. En plus, comme ce sont des professionnels, ils pourront vous apporter un rendement supérieur au marché, pas vrai?

    Vous savez combien de gestionnaires de portefeuille parviennent à surpasser le rendement du marché boursier grâce à leurs prouesses d’achats et de ventes de titres?

    11%.

    Vous comprenez, comme moi, que le 89 % échoue. Et ce sont des professionnels! Comment sommes-nous censés faire mieux?

    Rendu là, est-ce vraiment du talent, ou de la chance? Et ces gestionnaires de portefeuille oseront vous charger des frais de gestion exorbitants pour leurs résultats décevants! Même si votre rendement est négatif! Les voleurs! 

    Alors, pourquoi ne pas se contenter du rendement du marché, au lieu d’essayer de le battre?

    Regarder le rendement du S&P 500 (indice basé sur les 500 plus grandes entreprises américaines). Ou bien celui du S&P/TSX (indice basé sur les 60 plus grandes entreprises inscrites à la bourse de Toronto).

    C’est pas mauvais du tout, hein? Bon an, mal an, une chose est certaine : la tendance à long terme est nettement à la hausse. Ça tombe bien, notre horizon d’investissement est à long terme aussi!

    Sachant cela, n’est-il pas génial d’apprendre qu’il existe des fonds indiciels (qui détiennent les mêmes titres qu’un indice), qui ont pour objectif de répliquer ces rendements. Et comme c’est banalement passif comme méthode d’investissement, les frais sont plus bas que les fonds à gestion active. Fantastique, n’est-ce pas?

    Essayer de battre le marché, c’est vain et onéreux (n’est-ce pas ironique?). À la place, possédez le marché. Optez pour des fonds indiciels à faibles coûts.

    Vous vous demandez quels fonds indiciels choisir? Vous pouvez vous inspirer des modèles de portefeuille de fonds indiciels très simples présentés par l’excellent site web Canadian Couch Potato. Le défunt blog 99 jours explorait d’ailleurs en détail un des modèles de l’époque de Canadian Couch Potato dans son article sur le portefeuille d’investissement minimaliste. Bien que datant de 2017, je trouve l’article toujours pertinent à ce jour. An oldie, but a goodie, quoi.

    Mes premiers investissements

    Mes premiers investissements remontent à 2014. C’était mon employeur de l’époque qui nous incitait à cotiser au REER des fonds de travailleurs de FTQ et Fondaction, en plus d’un de leurs propres fonds communs. Je ne connaissais rien sur l’investissement à l’époque, mais la maigre retenue à la source nécessaire pour générer de juteux remboursements d’impôts a suffi pour me faire signer en bas de la page.

    Par la suite, j’ai commencé à m’intéresser aux finances personnelles et à lire (obsessivement) sur le sujet en 2017. J’étais bombardé d’information sur l’importance d’investir le plus tôt possible. Je comprenais que je devais tirer profit de l’intérêt composé sur les prochaines décennies, mais je n’y voyais pas clair sur le comment. Je lisais un peu partout sur les fonds indiciels, les FNB, les actions et les obligations, mais j’en perdais mon latin.

    Après la lecture de Millionaire Teacher de Andrew Hallam, j’ai finalement pu faire le saut. Il a réussi à rendre l’investissement accessible pour moi. Car bien qu’il ventait les vertus d’investir soi-même dans des FNB indiciels via un courtier en ligne, il reconnaissait également que Tangerine offrait des fonds de placement abordables  et accessibles. Comme j’avais déjà la majorité de mes produits financiers chez Tangerine, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. 

    J’ai donc ouvert un REER peu de temps après, dans lequel j’ai commencé à investir par prélèvement automatique dans leur fond le plus audacieux (100 % actions). Du haut de mes 26 ans et bénéficiant d’un régime de retraite à prestations déterminées (RRPD), je voulais le portefeuille le plus agressif possible.

    Par la suite, j’ai poursuivi mon apprentissage et j’ai gagné en confiance. À peine quelques semaines plus tard, j’ai décidé d’investir un peu dans un REER de Wealthsimple, par curiosité. Leurs frais étaient moins élevés que Tangerine (0,50 % vs 1,07 %), par contre ils n’avaient pas de portefeuille uniquement composé d’actions. À l’époque, de mémoire, le plus agressif qu’ils offraient était 80/20. 

    C’est environ un an après que j’ai décidé d’ouvrir un compte chez le courtier en ligne Questrade. J’ai pu commencer à investir dans des FNB indiciels par-ci, par-là, avec quelques milliers de dollars. J’apprivoisais la bête.

    C’est réellement en novembre 2018 que j’ai dû prendre l’investissement do it yourself au sérieux.  Quelques mois plus tôt, après avoir changé d’employeur, j’avais choisi de transférer la valeur de mon RRPD chez Questrade. Une partie (environ 29 000 $) devait aller dans un compte de retraite immobilité (CRI) et l’excédent (environ 13 000 $) irait dans mon REER. 

    J’avais l’impression d’avoir soudainement une fortune à investir moi-même. J’ai donc perfectionné encore plus mes connaissances pour choisir soigneusement comment investir mon pactole.

    Depuis, j’ai rapatrié tous mes petits REER orphelins chez Questrade, à l’exception des fonds de travailleurs. Ceux-ci ne sont pas réputés pour être faciles à retirer, disons-le. J’ai également commencé à investir dans un CELI, maintenant que mon REER est maximisé (l’excédent du RRPD y étant pour beaucoup). Une fois le CELI maximisé, je devrai ouvrir un compte non-enregistré, également offert par Questrade. Mais ce n’est pas pour tout de suite, il me reste encore 49 000 $ de contributions à rattraper. 😉 

    Mon portefeuille actuel

    J’ai eu différentes stratégies pendant mes quelques années en tant qu’investisseuse, mais suite à des changements en juillet dernier, mon portefeuille est présentement composé de 94 % actions (XEQT) et 6 % obligations (ZAG). C’est plutôt simple, à la limite plate, comme portefeuille, mais ça répond à mes besoins. Côté frais, on parle d’environ 0,19 %. On est donc très loin des fonds communs de placement des grosses banques. 🙂 

    Pourquoi 94/6? Parce que c’était en fait 90/10, mais pendant les petits hoquets de la bourse en septembre et en octobre, j’ai vendu un peu d’obligations pour acheter des actions au rabais. 🙂

    Ultimement, j’envisage de vendre la totalité de mes obligations pour avoir un portefeuille uniquement composé d’actions pour ainsi maximiser mon rendement pendant la phase d’accumulation. Je joue avec l’idée pour l’instant. Les prochains soubresauts boursiers me convaincront peut-être de passer à l’action, qui sait!

    Quelle plateforme utiliser

    Vous aurez compris que je fais tous mes investissements via Questrade désormais.  Si vous êtes intéressés à y ouvrir un compte, n’hésitez pas à utiliser ma QPass Key 665709686438830 et nous obtiendrons tous les deux 25 $.

    Toutefois, il y a une multitude d’autres options s’offrant à vous. Si vous préférez demander l’aide d’un professionnel pour vous y retrouver, libre à vous! Cependant, assurez-vous que le professionnel en question est bien là pour vous conseiller, et non pour vous vendre des placements qui seront plus profitables à lui qu’à vous. Peut-être que nos amis de La vérité sur vos finances pourraient vous guider lors d’une consultation sans frais.

    Si vous préférez l’approche do it yourself, alors laissez Pierre-Yves McSween vous instruire sur les robo-conseillers et sur les courtiers en ligne. 

    Et comme il y en a des tonnes, la compagnie québécoise Hardbacon offre d’excellents comparateurs, autant pour les robo-conseillers que pour les courtiers en ligne, qui pourrait possiblement vous aider à arrêter votre choix. Notre ami le Jeune Retraité pourrait peut-être aussi vous aider avec son article Comment bâtir un portefeuille de FNB.

    Gardez en tête qu’il est toujours préférable d’arrêter votre choix sur le courtier en ligne ou le robo-conseillers qui charge le moins de frais possible. Sur un portefeuille de centaines de milliers de dollars, 1 % peut faire une énorme différence. Ce calculateur de l’AMF permet d’ailleurs de constater l’impact que peuvent avoir ces frais sur vos investissements. Ne laissez pas la banque manger votre rendement.

    Une autre alternative pertinente pour les gens qui veulent commencer à apprivoiser l’investissement, sans trop se casser la tête : les fonds d’investissement de Tangerine. Les frais de gestion sont un peu élevés (1,07 %) comparativement à des courtiers en ligne ou des robo-conseillers, mais raisonnables en comparaison aux fonds communs de placement des grosses banques (2 % et plus).

    Personnellement, je trouve que c’est une belle façon de se lancer à l’eau sans avoir à prendre 1 001 décisions dès le départ. Tangerine garde ça plutôt simple avec seulement 5 fonds indiciels différents, adaptés selon la tolérance au risque du client (qui est évaluée par un questionnaire à l’ouverture du compte), et qui se rééquilibrent tout seul. Automatisez vos prélèvements et n’y repensez plus!

    Si vous n’avez pas déjà un compte chez Tangerine et que vous êtes intéressés à en ouvrir un, n’hésitez pas à utiliser ma clé orange 45955399S1 et nous obtiendrons tous les deux 50 $.

    C’est comme ça que j’ai commencé à investir, et je suis vraiment reconnaissante d’avoir eu cette option clé en main quand tout le reste me semblait impossible. Ça m’a donné l’opportunité de faire travailler mes petites économies pendant que je ne me sentais pas encore prête pour les autres alternatives plus complexes.

    Le présent ne revient jamais

    Rappelez-vous que le meilleur moment pour commencer à investir était hier, le deuxième meilleur moment est aujourd’hui, et le pire des moments c’est d’attendre demain. Peu importe l’avenue que vous choisissez, commencez à investir maintenant.

    C’est le présent qui compte. C’est toujours le moment le plus précieux qui soit. Le présent ne revient jamais.

    – Capitaine Jean-Luc Picard

    Le pire qu’il peut vous arrivez, c’est de tomber dans la paralysie d’analyse et de ne rien faire. C’est terrifiant d’avoir à prendre de nombreuses décisions sur un sujet qu’on connaît à peine. J’en suis très consciente. Je ne peux que vous répéter que l’important, c’est de commencer. Prenez l’option qui vous semble le plus simple pour commencer, poursuivez votre éducation sur le sujet au besoin, puis rajuster le tir. Ou gardez ça simple pour toujours. Ça ne peut pas être pire que de laisser votre argent sous le matelas. 🙂

    Merci d’avoir lu mon article qui s’est tout de même avéré interminable. Que voulez-vous, c’est un sujet qui me passionne. 🙂

    N’hésitez surtout pas à me laisser un commentaire suite à votre lecture. C’est avec plaisir que je vous lirai et vous répondrai, surtout si vous vous sentez perdu et que vous aimeriez échanger. Si vous préférez un peu plus de discrétion pour parler d’investissement, vous pouvez m’écrire directement sur ma page Contact ou par Messenger via ma page Facebook.

    À la semaine prochaine!

    Bilan d’octobre 2020

    Bonjour!

    Je suis toujours à faire la rédaction de mon prochain billet portant sur l’importance de l’investissement de notre épargne, et comment s’y prendre. Il y a beaucoup de matière à aborder et j’avais un peu sous-estimé la tâche! Dans le but de vous livrer du contenu de qualité, permettez-moi une petite pause dans notre programmation. Ça tombe bien, c’est l’heure du bilan mensuel pour octobre!

    Valeur nette au 31 octobre 2020

    Actifs

    Compte bancaire :
    CELI Questrade :
    CRI Questrade :
    REER Questrade :
    REER FTQ :
    REER Fondaction :

    Total d’actifs :


    1 625,62 $
    21 760,97 $
    38 907,15 $
    29 979,45 $
    5 182,00 $
    12 090,86 $

    109 546,05 $
    Passifs

    Prêt automobile :
    Marge de crédit :
    VISA CIBC :
    Master Card Tangerine :

    Total de passifs :


    11 017,66 $
    0,00 $
    111,74 $
    0,00 $

    11 129,40 $
    Valeur nette98 416,65 $
    Variation+ 622,00 $

     

    Le mois d’octobre a commencé en lion, mais a fini en mouton. 🙂 Après un mois de septembre au ralenti, le mois d’octobre avait initialement repris du poil de la bête, jusqu’à la semaine dernière. Les marchés boursiers ont alors vécu leur pire semaine depuis mars! Il fallait bien s’y attendre, avec la deuxième vague de la pandémie qui bat son plein au Canada et aux États-Unis, sans oublier les élections à la présidentielle américaine la semaine prochaine. Un beau petit mélange qui fait des vagues dans les marchés boursiers!

    Malgré tous ces soubresauts, il faut garder le cap! On continue d’investir régulièrement. À la limite, si on parvient à débloquer des fonds pour investir plus, encore mieux! On aime les soldes, surtout à la bourse. 🙂

    Ainsi, malgré avoir payé environ 800 $ en remboursement de dette, investi 1 600 $ et épargné 500 $, ma valeur nette n’a augmenté que de 622 $.  En revanche, si on regarde uniquement mes placements, c’est une perte (non-réalisée, car je n’ai rien vendu) de -595 $. On appelle ça reculer pour mieux sauter? 🙂

    J’avais franchi le cap du 100 000 $ en valeur nette le 7 octobre, pendant que les marchés boursiers avaient le vent dans les voiles! Je me doutais bien que ce n’était pas pour durer, mais j’ai bien apprécié le moment. C’est important d’apprécier les étapes importantes. D’autant plus que j’ai lu mille et une fois que le plus dur, c’est le premier 100 000 $. 

    J’ai hâte qu’il soit inscrit officiellement comme valeur nette. 🙂

    Épargne

    Voici le détail de mon épargne d’octobre sur chacune de mes payes :

    • 7 octobre 2020 : 1 100 $ sur 1 892,51 $ net (58 % d’épargne)
    • 21 octobre 2020 : 1 000 $ sur 1 892,52 $ net (53 % d’épargne)
    • Total d’épargne : 2 100 $ pour le mois d’octobre

    Un solide taux d’épargne pour le mois d’octobre avec 54 %, soit 9 % de plus qu’en septembre. Cela s’explique assurément par le fait de vivre en zone rouge. Je n’ai donc pas fait grand-chose du mois d’octobre. Comme quoi il y a du bon à être confinée? De plus, mon revenu net a légèrement augmenté comparativement à septembre, car j’ai atteint le maximum de cotisation à la RRQ pour un salarié.

    De ces 2 100 $, j’en ai investi 1 600 $ et mis 500 $ de côté dans l’espoir d’un futur voyage.

    Avant que tout éclate en mars dernier, je devais aller passer deux semaines à Hawaï en avril. Après que mes projets soient tombés à l’eau, j’ai investi toutes mes économies pendant que le marché était à la baisse. J’ai l’espoir (naïf, peut-être bien) de pouvoir remettre le projet pour avril 2021. Je dois donc refaire mes fonds de voyage. 🙂

    Toutefois, si jamais les marchés boursiers continuent de s’enfoncer d’ici la fin de l’année, alors peut-être bien que je sacrifierai mes fonds de voyage à nouveau pour acheter des FNB à rabais. Seul le temps nous le dira!

    Relevé de dépenses

    DateMontantDescription
    2020-10-01497,50 $Loyer
    2020-10-027,15 $Spotify
    2020-10-0310,00 $Don à une OBNL
    2020-10-0435,69 $Hébergement
    2020-10-0514,39 $Assurance habitation
    2020-10-0548,04 $Assurance auto
    2020-10-08106,97Épicerie
    2020-10-097,70 $Netflix
    2020-10-09403,85 $Prêt automobile
    2020-10-1915,23 $Logo
    2020-10-2199,01 $Épicerie
    2020-10-2211,50 $Boutique de vélo
    2020-10-2231,57 $Cellulaire
    2020-10-2344,93 $Essence
    2020-10-23403,85 $Prêt automobile
    2020-10-2329,50 $Hydro-Québec
    2020-10-2654,73 $Changement de pneus
    2020-10-2928,17 $Internet résidentiel
    Total1 849,78 $

     

    Comme je le mentionnais plus haut, j’ai eu très peu de dépenses ce mois-ci, en lien avec la deuxième vague de COVID-19. Donc avec un total de 1 849,78 $ pour le mois d’octobre, on parle de dépenses annualisées de 22 197,36 $. Plus qu’acceptable, considérant le 10 500 $ annuel que représente mon remboursement de prêt automobile.

    Voilà pour le bilan d’octobre. J’ai bien hâte de voir ce que les marchés boursiers nous réservent d’ici la fin de l’année! En ayant une bonne tolérance au risque, je suis toujours heureuse, peu importe l’état des marchés. À la hausse? Super, je m’enrichis! À la baisse? Super, on achète à rabais!

    Comme quoi il y a moyen de voir du positif dans tous. 🙂

    À la prochaine!