Chose promise, chose due. J’avais prévu exposer ici le bilan de mes dépenses des douze derniers mois. Les voici!
Comme vous le savez déjà, j’ai un mode de vie assez frugal et je m’en complais. Vous avez même pu le constater lorsque je détaille chacune de mes dépenses dans mes bilans mensuels. Toutefois, ça fluctue quand même beaucoup d’un mois à l’autre. Alors, concrètement, ça ressemble à quoi sur une base annuelle? J’avais bien hâte d’avoir fait une année complète de suivi de mes dépenses pour faire des constats, voir les tendances et avoir une meilleure vue d’ensemble.
Alors, allons-y! Je vais y aller en ordre du plus gros poste de dépenses vers le plus petit. Les premières positions ne devraient guère vous surprendre! J’enchaînerai par la suite avec quelques constats et la suite des choses.
Je vous rappelle que tous ces chiffres représentent les dépenses d’une seule personne avec un seul salaire.
Voiture : 12 468,66 $
Alors, ça commence fort! Bien sûr, vous deviez vous y attendre. Ça fait assez longtemps que j’en parle de ma pire décision financière! En plus d’avoir fait financer une voiture neuve en 2016 (pour la seconde fois), j’ai également augmenté au maximum les paiements de ma voiture pour la rembourser plus rapidement. Ajoutons à cela les autres frais afférents et ce poste de dépense occupe bien évidemment le premier rang.
Comment j’arrive à ce total? Tout d’abord, il y avait 10 263,55 $ en paiement sur mon prêt. Voilà déjà un gros morceau. Par la suite, j’ai payé 787,40 $ en entretien (incluant de nouveaux freins avant), 542,54 $ pour mon assurance automobile avec Intact, 477,80 $ pour de l’essence (coût que je partage presque toujours avec ma sœur piétonne), 230,43 $ pour l’immatriculation, 87,94 $ pour mon permis et finalement 79,00 $ pour une contravention.
Alors, bien évidemment, le gros morceau appartient au remboursement du prêt. Si ce n’était de ça, je n’aurais eu que 2 205,11 $ de dépenses en lien avec ma voiture. Voilà un montant beaucoup plus respectable, mais tout de même non négligeable. Comme quoi une voiture, même payée, continue de coûter cher.
Habitation : 6 494,38 $
L’habitation occupe le deuxième rang, sans grande surprise. Pour plusieurs, le total peut vous sembler quand même peu élevé. Ça s’explique majoritairement par le fait que je suis à loyer et en colocation.
On fait donc vite le tour des dépenses. Ainsi, j’ai payé au total 5 975,00 $ pour mon loyer, 345,40 $ pour ma part d’Hydro-Québec et 173,98 $ en assurance habitation.
Ce n’est définitivement pas long à calculer et à détailler comparativement à si j’étais propriétaire. Il y aurait nécessairement plus de frais afférents.
Correction de la vue : 2 990,00 $
En fait, techniquement, c’est pas encore tout payé, puisque j’étire le solde sur ma carte de crédit avec un taux promotionnel de 2 %, mais c’est plus simple à calculer comme ça. Le vrai prix était en fait de 3 790,00 $, mais j’ai eu un remboursement de 800,00 $ de mes assurances grâce à l’utilisation de mon compte santé.
Et bien heureusement, cette dépense n’apparaitra pas chaque année. Voilà donc une exception de taille pour cette année!
Nourriture : 2 796,93 $
Si ce n’était pas de ma chirurgie de correction de la vue, on retrouverait la nourriture au troisième rang, malgré toute l’optimisation du monde. La majorité de ce poste de dépenses s’explique par l’épicerie avec un total de 2 525,62 $. Je ne blaguais pas quand je disais que je ne vais pas souvent au restaurant, car j’y ai dépensé un gros total de 146,95 $ dans les douze derniers mois! Sachez d’ailleurs que ça inclut mes nombreux cafés Starbucks. 🙂 Finalement, j’y inclus aussi les dépenses en alcool à la SAQ qui représentent 124,36 $.
Mon constat : je ne suis pas alcoolique. Sans blague, je constate surtout que peu importe à quel point on peut faire attention à l’épicerie et qu’on évite les restaurants, ce volet restera toujours un gros morceau du budget.
Vacances & voyages : 2 029,39 $
J’étais un peu surprise du total, considérant que je n’ai pas vraiment voyagé dans la dernière année. Toutefois, après avoir revu chaque dépense, ça a du sens.
Tout d’abord, j’inclus dans le total les différents frais annuels de carte de crédit que j’ai payés dans le but de cumuler des miles et points voyage. On parle donc ici de 360,00 $ (pour trois cartes American Express différentes). Par la suite, j’avais dépensé 400,00 $ pour une carte cadeau Air Canada et 68,99 $ en achat de point Aéroplan pour bénéficier d’une promotion. Je n’ai toujours pas utilisé ladite carte. J’ai donc, en quelque sorte, devancé une dépense.
Par la suite, je m’étais payé un petit chalet Airbnb en janvier dernier (206,55 $), j’ai fait un petit voyage frugal en Gaspésie en juin avec M. Slap (159,74 $) et j’ai déjà payé certains frais en lien avec mon voyage à Hawaï (834,11 $) qui aura lieu en septembre.
C’est quand même intéressant de voir le total. C’est plus que je pensais, mais heureusement c’est beaucoup moins que ça aurait pu être considérant tous les points cumulés et utilisés. Par exemple, juste pour Hawaï, j’ai déjà économisé plus de 1 000 $ grâce à mes miles et points. Hourra!
Abonnements : 698,00 $
Pour plusieurs, en voilà une catégorie qui mérite d’être optimisée. Combien de personnes vous disent ne pas savoir ou couper? À mon avis, c’est un bel endroit où commencer à regarder.
Personnellement, je pense avoir bien réduit cette catégorie. Internet ne m’a couté que 365,43 $ pour toute l’année avec Fizz. Mon cellulaire, lui, m’en a couté seulement 134,82 $, majoritairement grâce aux chers lecteurs de ce blogue qui ont utilisé mon code de référencement Fizz (N5MMB).
Ensuite, Netflix m’a coûté 117,70 $ et Spotify m’en a couté 80,05 $. Je partage les deux avec ma soeur.
D’ailleurs, grâce à ma carte Cobalt American Express, j’ai obtenu un abonnement gratuit d’un an à Spotify Premium récemment. C’est drôle, parce que je songeais bientôt changer pour l’abonnement gratuit. J’ai maintenant le meilleur des deux mondes : gratuit et aucune publicité. Par contre, après cette promotion, je changerai bel et bien pour l’abonnement gratuit. 🙂
Dons & cadeaux : 799,98 $
Voici une autre catégorie qui m’a surprise. J’ai fait 170,00 $ en dons (sans compter ceux déduits à la source par mon employeur) et j’ai fait pour 629,98 $ de cadeaux à diverses personnes. Je suis peut-être plus généreuse que je pensais. Et je ne vois pas de nécessité d’optimiser ici. C’est important de savoir redonner aussi, dans la vie. 🙂
Chats : 466,22 $
Je tiens à préciser que c’est pour deux chats, pas quinze. Je ne suis pas (totalement) la femme aux chats.
Alors cette somme inclut essentiellement leur nourriture et leur litière. Je ne leur achète que très rarement des friandises et encore moins souvent des jouets. Elles jouent avec n’importe quoi, de toute façon.
Mon constat dans cette catégorie est que l’inflation est indéniable. Les prix ont beaucoup augmenté en douze mois à peine. J’achète majoritairement les mêmes marques et j’ai vu une différence flagrante de l’ordre de plus de 10 %. Heureusement, je parviens à maintenir les coûts à un prix respectable pour des produits de qualités en achetant les plus gros formats possible. 🙂
Blogue : 96,62 $
Eh oui, ce blogue n’est pas gratuit. J’ai eu notamment des dépenses en lien avec le logo, le magnifique dessin sur ma page À propos et différents frais en lien avec l’hébergement du site.
Toutefois, maintenant que je calcule le total d’argent que j’ai mis, je réalise avoir fait un léger profit avec ce blogue, essentiellement grâce à des bonus de référencement. Les publicités récemment intégrées devraient en fait, à elles seules, couvrir les frais dans le futur.
Par contre, ne parlons pas du total de temps mis dans le blogue. 😉
Autres : 1 001,21 $
Finalement, voici la catégorie de débarras qui inclut plusieurs petits montants sans réelle conséquence, sur le coup. Toutefois, une fois additionnée, c’est quand même un bon montant. Une telle catégorie, ça peut être traitre! À faire attention. 😉
Dépenses totales : 29 841,39 $
Alors, quel est le constat? J’ai dépensé 29 841,39 $ en douze mois. Je suis loin de la cible, n’est-ce pas? Certes. Toutefois, ce n’est pas vraiment un portrait réaliste non plus. Mon prêt automobile se terminera sous peu et je ne me ferai certainement pas corriger la vue chaque année. Ainsi, si on déduit ces dépenses, on parle plutôt d’un total de 16 587,84 $. Voilà le style de vie plutôt frugal auquel j’aspire.
Maintenant, considérant que mes revenus nets des douze derniers mois étaient d’environ 54 000 $, ça revient à dire que j’ai dépensé plus ou moins 55 % de mon revenu disponible. Nécessairement, ça laisse place à 45 % d’épargne en moyenne.
De plus, voyons la proportion de chaque dépense sur les dépenses totales à l’aide d’un graphique :
On n’avait pas besoin d’avoir un graphique pour savoir où le bât blesse, mais quand même. C’est flagrant.
Heureusement, il y a de l’optimisation à l’horizon et tous ces constats seront appelés à changer pour le mieux. 🙂
La suite
Bien sûr, la meilleure façon de réduire considérablement ses dépenses et donc d’atteindre l’indépendance financière plus rapidement, c’est de s’attaquer aux plus gros postes de dépenses. Ainsi, une fois mon auto payée, mon plus gros poste de dépenses sera l’habitation. Bien que plusieurs diraient que c’est déjà bien optimisé, je sais que je peux faire encore mieux. Comme le télétravail s’annonce être chose courante dans mon futur, je pourrai optimiser ce poste de dépense dans un avenir assez rapproché.
J’affichais déjà un peu mes couleurs dans des articles précédents concernant l’hypothétique achat de la maison de ma mère. Eh bien, les choses s’officialisent lentement, mais sûrement. Je devrais passer chez le notaire en octobre pour finaliser le tout. En fait, j’achèterai finalement la maison avec ma sœur. Comme nous visons l’indépendance financière toutes les deux, ça nous semblait la meilleure stratégie.
L’idéal, ici, serait d’avoir une maison payée une fois que je quitterai le 9 à 5. Comme il s’agit d’une maison en région d’une valeur assez modeste (80 000 $), ça ne devrait pas être un trop gros défi. S’il ne me restait alors que les frais afférents à payer avec ma sœur, mes dépenses annuelles pour l’habitation devraient donc descendre en bas de ce qu’il m’en coute présentement à loyer.
Bien sûr, comme les taux d’intérêt sont très peu élevés en date du jour, je mettrai tout de même l’amortissement de la maison sur 25 ans et une mise de fonds minimale pour concentrer le maximum de mes liquidités actuelles dans les marchés boursiers. En plus, j’utiliserai le RAP à son maximum (35 000 $) pour en réinvestir la majorité dans mon CELI. Ainsi, je me rapprocherai beaucoup plus tôt de la maximisation de mes cotisations CELI. Et comme il est si bien dit dans cet article, « un dollar dans un REER n’équivaut pas à un dollar dans un CELI ». Aussi bien en profiter.
Quand l’appel de l’indépendance financière sonnera, je pourrais régler l’hypothèque en totalité avant de « tirer la plogue ». Reste à voir si je suis ce plan. Je sais que c’est un éternel dilemme. Investir ou payer l’hypothèque? On verra bien rendus là, selon l’état des marchés et, bien sûr, les taux d’intérêt.
Conclusion
Voilà, j’avais bien hâte d’avoir une année complète de dépense à analyser. Maintenant que c’est fait, je suis bien satisfaite de constater que je suis pas loin de mes estimations. Maintenant, il reste à voir à quoi ressembleront les prochaines années. Une chose est certaine, c’est que je suis toujours heureuse de mon mode de vie frugal et que j’adore optimiser. Je compte donc continuer sur cette voie.
Et vous, avez-vous une idée réaliste de combien vous dépensez dans une année? Faites-vous un suivi aussi serré que moi? N’hésitez pas à m’en faire part.
À la prochaine!